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No.4

Summer.

Lorsque je pose mes valises dans l’immense manoir de Camden, je n’en reviens pas d’être dans cet endroit. J’ai fui mon pays, ma famille et je me suis même installée dans un autre pays pour ne plus avoir à croiser son regard, les sentiments que je ressentais à son égard à ce moment étaient si forts qu’il fallait que je m’éloigne de lui, sinon je nous aurais fait du mal, j’aurais même pu détruire notre amitié.  N’a-t-il vraiment rien remarqué ? Mes sourires et tous les messages certes indirect, mais une manière d’agir qui lui prouvait que j’étais amoureuse de lui. Et moi ? Comment je réagirais quand il réalisera enfin que je suis amoureuse de lui et qu’il me dira que ce n’est pas réciproque ? Son comportement à mon égard pourrait changer et il pourrait mettre fin à notre amitié, alors, je préfère l’aimer en silence plutôt que de lui avouer mes sentiments.

Je marche jusqu’à la porte que m’a indiqué Camden, la chambre d’amis devrait se trouver juste après le couloir, à gauche, en face de la sienne. Je marche jusqu’à la porte de ce qui va être ma chambre, j’ouvre et je laisse ma valise à l’entrée. Je me tourne ensuite pour aller dans la chambre de Camden. Mon cœur se met à battre la chamade, vous savez comme quand vous vous apprêtez à faire quelque chose de mal, que vous savez que c’est mal, mais malgré ça, vous ne pouvez pas vous en empêcher. Je regarde la pièce aux décorations sombres et simplistes,  ça ne m’étonne pas venant de lui, ça lui ressemble tellement. Une photo trône au milieu de la table basse, Une image qui m’est familière, car il s’agit de nous à l’université avant mon départ. Nous sommes trois sur cette photo, Gabe, Camden et moi, je suis toute au milieu des deux et je souris joyeusement face à l’objectif. Je me rappelle parfaitement de ce jour, un sourire naît sur mon visage. Je n’arrive pas à croire qu’il ait gardé cette vieille photo. C’est grâce à moi si ces deux têtes de mules sont devenues aussi proches, après leur avoir fait comprendre qu’il n’y avait aucune raison valable pour qu’ils se détestent, si ce n’est les sales pouffes avec lesquelles ils couchaient tous les deux. Je repose le cadre et je marche jusqu’à son armoire et j’en sors une de ses chemises, je respire son parfum en fermant les yeux. Une odeur boisée, qui a marqué chacune de mes nuits. Je referme l’armoire et je m’allonge sur son immense lit king size, les mains au-dessus de la tête. Je ferme les yeux et je nous imagine coucher ici tous les deux. J’imagine sa bouche dévorer la mienne, ma main descend jusqu’à mes lèvres et en fait langoureusement le tour. Elle suit ensuite le chemin jusqu’à ma poitrine et je me pince douloureusement le téton, je gémis de plaisir. En ce moment dans ma tête, ce ne sont pas mes mains qui me carressent, mais celles de l’homme dont j’ai toujours rêvé. Ma main glisse ensuite sur mon ventre, je déboutonne mon jean d’un geste fébrile, puis je glisse la main à l’intérieur de ma culotte et je me caresse frénétiquement. J’écarte mes lèvres intimes et mon doigt glisse langoureusement sur ma crête qui est déjà mouillée. Je me cambre et j’introduis deux doigts en moi. Mon autre main continue de titiller ma poitrine, j’imagine Cam se baisser entre mes cuisses et souffler sur mon sexe avant d’y apposer la langue. Je glisserai alors la main dans ses cheveux pour qu’il n’arrête pas. Il introduira ensuite deux doigts en moi et me baisera de sa en même temps qu’il me fera l’amour de sa langue. Une goutte de sueur perle de mon front, je me lèche les lèvres, Cam se redressera ensuite et me prendra d’un puissant coup de reins. Mon bas-ventre se contracte et je sens monter les prémisses du  plaisir, je mords l’oreiller pour étouffer mon cri de plaisir.

Je retire la main de mon pantalon et je reste couchée à fixer le plafond. C’est pour cette raison que je ne voulais pas revenir, quand je suis proche de lui je fais des choses stupides ! Comme par exemple me masturber sur son lit. Je sursaute et je me redresse, il faut que je sorte d’ici avant de faire quelque chose de pire. Je sors et referme la porte derrière moi, puis j’entre directement dans ma salle de bains pour prendre une douche. J’enfile un énorme t-shirt de mon équipe de basket préférée et je vais m'allonger quelques minutes, je n’avais pas réalisé à quel point j’étais fatiguée avant de prendre cette douche. Je m’allonge et je plonge dans un profond sommeil. Je suis réveillée par la sonnerie de mon portable que j’ai mis en charge. J’ouvre les yeux, je regarde autour de moi désorientée. Il me faut quelques minutes pour me ressaisir. Je suis chez Camden, dans sa chambre d’amis, je suis en sécurité. Mon téléphone recommence à sonner, je grogne, puis je le cherche à tâtons sur la table de nuit. Je ne regarde pas le nom qui s’affiche et je réponds d’une voix ensommeillée.

“ Allô ? ”

“ Tu peux t’enfuir au bout du monde mon cœur, je te retrouverai et je te jure que je te tuerais avant de me donner la mort. ”

Je me redresse paniquée et mes yeux s’embuent de larmes.  

“ Laisse-moi tranquille ! ” Hurlais-je avant de raccrocher et de lancer le téléphone loin de moi.

Les larmes de peur se mettent à couler de mes yeux. Depuis que cette ordure m'a menacé, je ne me sens plus en sécurité nulle part. Il me terrifie, c’est à cause de lui si j’ai fui aussi rapidement la France, alors que j’adore Paris. Des bras chauds de posent sur mes épaules.

“ Ma souris, que se passe-t-il ? ”

Je lève mes yeux remplis de larmes et je rencontre le regard inquiet de Cam. Je ne peux pas lui dire la vérité, lui dire que mon ex mari me harcèle. Connaissant son caractère, il pourrait bien être capable de partir en France pour régler le problème et la France est le pays de Connor, là-bas, il est intouchable. Je glisse la tête dans le cou de meilleur ami et je me sens déjà mieux. Son parfum,  sa présence rassurante.

“ J’ai eu un petit coup de blues. Tu es rentré depuis longtemps. ”

“ À peine je franchis la porte que je t’entends hurler. Dis-moi ce qu’il y’a. ”

“ Je vais bien. Tu as mangé ? ” Demandais-je en quittant la chaleur de ses bras. “ Vas prendre une douche, je vais te faire ton plat préféré. ”

Comprenant qu’il n’obtiendra rien de moi, il pousse un soupir et sort de la chambre, le visage serré. C’est mieux comme ça, Connor est fou et je refuse d’exposer Cam. Je me demande comment j’ai pu fermer les yeux sur son comportement pendant toutes ces années. Je me traîne hors de la chambre et je vais à la cuisine, je sors les ingrédients du congélateur pour faire ragoût de bœuf avec des pommes de terre. J’ai déjà mis la marmite sur la cuisinière, lorsque Cam sort de la chambre.

“ Je peux t’aider ? ” Demande-t-il dans mon dos.

Je regarde autour de moi ce qu’il reste à faire et décide finalement de lui confier la pâte à gâteau pour qu’il puisse la mettre dans le moule et l’enfourner. Alors que je découpe les ingrédients pour la salade, un doigt dégoulinant de pâte à gâteau se pose sur mon nez. Je pousse un cri et sursaute, mais il est trop tard, il a déjà posé son doigt dégoulinant de pâte sur moi. J’éclate de rire et je le regarde.

“ Tu vas me le payer ! ”

Je me saisis du tuyau d’eau et lui asperge le visage. Il se couvre le visage avec ses deux mains et hurle.

“ Putain Summer ! ”

Je ne m’arrête pas et continue de l’asperger d’eau. Cam se jette sur moi et me plaque par terre, nous éclatons joyeusement de rire, il s’empare du tuyau et le retourne contre moi. L’eau froide me remplit la bouche et je toussote en la recrachant.

“ Arrête, je suis désolée. ”

Il interrompt son geste et rit avec moi. Nous nous interrompons pour nous regarder dans les yeux. Et à ce moment précis, quelque chose d’étrange se produit. Une espèce de tension naît entre nous deux. Je suis sûre que  je ne suis pas la seule a le sentir.

“ Je peux savoir ce qui se passe ici ? ”

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