Noël

      PÈRE INCONNU

             CHAPITRE 4

J’étais aussi surprise de sa question que Tata Linda devait forcément l'être au bout du fil.

__ Tata Linda : donc comme ça tu n’as pas besoin de travail, et dis-moi comment tu feras pour t’occuper de tous tes enfants à la longue ?

__ Maman Vanessa : je dis hein ! C’est toi qui t’occupe souvent de mes enfants ? C’est quoi ton problème ? Je t’ai dit que j’ai fait ces enfants seule ? Ne profite pas du fait d’avoir acheté des verres à Georges pour me dire du n’importe quoi, en plus je ne t’ai jamais demandé de le faire, tu aimes mes enfants plus que moi ?

__ Tata Linda : d’accord je m’excuse de t’avoir dérangée, bonne soirée.

C’est ainsi que s’était achevée la conversation entre Maman Vanessa et Tata Linda. Juste après maman s’était mise à raconter son voyage à sa sœur et il faut dire qu’elle s’était bien amusée au point de ne plus vouloir rentrer d’aussitôt.

Je les avais tous laissés au salon avant d’aller me coucher car je n’étais pas en paix, vu les paroles que les deux amies venaient de s’échanger je craignais que Tata Linda ne vienne plus à la maison, elle qui était la seule personne pour qui j’étais spéciale.

Dimanche Tata Hélène était rentrée chez elle, elle vivait avec nos deux grands parents qui étaient déjà très âgés et se déplaçaient à peine nous les voyons très rarement car maman n’aimait pas y aller et encore moins qu’on y aille, comme raison elle disait qu’ils avaient toujours des problèmes d’argent à lui soumettre alors qu’elle ne travaillait pas, ils n’avaient pas pitiés d’elle vu toutes ses charges.

Le temps était passé et nous étions déjà en congé de Noël, nous avions tous réussi avec de bonnes notes mais  à l’exception de Lolita donc les notes n’avaient pas étés excellentes, elle avait cette réussi mais ses notes restaient moyennes, elle avait promis à maman de s’améliorer le trimestre prochain.

Maman Nadège avait reçu l’argent de fête pour les enfants après avoir insisté plusieurs fois, elle  avait ainsi acheté des vêtements et chaussures pour Nicolas et Lolita, le père de Spencer l’avait amené dans un shopping où il a avait acheté ses vêtements, cet homme aimait toujours faire ses choses de manière extra, car ce jour Spencer était revenu avec cinq tenue et cinq chaussures différentes ainsi que d’autres accessoires.

Ces vêtements étaient très beaux et chic, ils donnaient vraiment envie, je le trouvais chanceux car non seulement il avait un père très présent et en plus ce dernier ne regardait pas à la dépense.

Pour mes vêtements Maman Vanessa m’avait dit qu’elle n’avait pas encore d’argent et une fois qu’elle l’aurait elle me ferait plaisir. 

Pour les fêtes de Noël, Spencer devait les passer avec son père, ainsi que Nicolas, quand à Lolita son père devait l’amener chez sa sœur et de là il allait facilement la voir, maintenant il ne restait que moi et je n’avais nulle part où aller. Mais pour les fêtes du nouvel an nous devions les passer tous ensemble chez nous.

Quelques jours après, la maison était déjà vide, j’étais resté juste avec Maman Vanessa. Je savais qu’elle n’était pas très contente de  rester avec moi, pas qu’elle ne m’aimait pas mais juste qu’elle animait être libre.

__ Maman Vanessa : Georges ce sont les fêtes mais ne penses pas que je vais rester ici à la maison à jouer la baby-sitter tu devras apprendre à rester tout seul car normalement tu devrais aussi être avec ton père et ce n’est pas de ma faute s’il n’est pas là donc nous allons faire avec. Tu m’as comprise ?

__ Georges : oui maman.

Ce même soir, nous étions déjà à la veille de Noël et elle comptait sortir et me l’avait dit. Pour la cuisine elle ne le faisait plus constamment et quand elle faisait c’était juste pour moi déjà qu’elle mangeait rarement à la maison, elle était toujours entrain de sortir, elle ne manquait jamais où aller, l’embarras de choix était constamment présent de son côté.

 En soirée, au environ de vingt heures j’étais entrain de regarder les dessins animés à la télévision quand maman m’a demandé si je n’avais pas encore sommeil, à moi de lui répondre « Non ».

Puis quelques minutes après, quelqu’un avait sonné à notre porte et elle était allé ouvrir car il s’agissait d’un homme. J’étais encore en train de me poser la question sur qui pouvait être cet homme, quelques secondes j'avais pensé à cette possibilité qu’il soit mon père mais c’était un rêve non réalisable.

Elle l’avait laissé entrer et il m’avait rejoint au salon, au même moment elle m’avait présentée à lui :

__ Maman Vanessa : Giscard je te présente mon fils Georges.

__ Georges : Bonsoir tonton !

__ Tonton Giscard : Bonsoir Georges, tu ne dors pas encore ? Tu devrais déjà être au lit à cette heure.

Il avait parlé en récupérant la télécommande de mes mains pour mettre un match de football, alors que maman se dirigeait dans sa chambre.

__ Maman Vanessa : Giscard je te rejoins tout à l’heure le temps pour moi de prendre un bain et de m’apprêter.

__ Tonton Giscard : t’inquiète pas je suis là et je t’attends.

Un autre enfant aurait été furieux qu’on l'ait interrompu lors du visionnage de ses dessins animés en faveur du match, mais moi j’étais plutôt content et je n’arrêtais pas de le regarder en me demandant si mon père pouvait être comme lui.

Il était un homme très grand de taille, costaud de teint noir avec des cheveux très noir et une belle coupe de coiffure sur la tête, si bien que je voulais déjà avoir la même coiffure que lui. Il avait des traits de ressemblance physique avec le père de Spencer et de Nicolas, il faut dire que maman avait très bon goût, ce qui me donnait l’envi de savoir à quoi mon père ressemblait j’étais sûre qu’il était aussi beau et charmant.

 Je n’arrêtais pas de le regarder, la curiosité me poussait à vouloir tout savoir de lui, son âge, son métier, s’il avait des enfants ou pas… Bref je voulais que nous ayons une discussion tous les deux même si nous n' étions pas père et fils.

__ Georges : tonton Giscard tu es footballeur ?

__ Tonton Giscard : non !

__ Georges : tu fais quoi dans la vie ?

__ Tonton Giscard : tu es devenu enquêteur ? Tu parles trop, soit tu me laisses regarder mon match tranquillement soit tu pars dormir.

Je m’étais tût car je préférais rester au salon et pouvoir le contempler au lieu d’aller rester tout seul dans la chambre perchée tout au sur mon lit, car même en l’absence de mes frères je ne touchais pas à leur effets et encore moins à leur lit.

Plusieurs minutes après, ma mère sortait enfin de la chambre, elle avait mis un long moment étant donné qu’il était déjà vingt une heure passée. Je la trouvais très belle dans sa tenue, j’avais la chance d’avoir une maman aussi belle qu’elle, malgré que je trouvais sa tenue un peu trop oser car maman n’aimait pas beaucoup couvrir son corps quand elle sortait surtout dans la nuit mais  je ne pouvais lui faire aucune remarque, elle était quand même ma mère.

Ils étaient déjà sur le point de partir et Maman Vanessa me donnait les dernières recommandations.

__ Maman Vanessa :  comme c’est le réveillon de Noël  tu peux rester visionner mais n’oublie pas d’éteindre la télévision avant d’aller dormir, et ne veille pas très tard. Je vais fermer la porte et partir avec les clés, si jamais quelqu’un arrive et se met à sonner tu ne réponds pas, c’est clair ?

__ Georges : oui maman.

Ils étaient finalement partir en fermant la porte derrière eux, cette nuit même avec toute la volonté de dormir tôt que j’avais je ne pouvais pas, car il y’avait des programmes très impressionnant à la télévision pour ce spécial réveillon, chaque fois que je me disais que ça devait être le dernier le suivant semblait  être encore plus intéressant que le présent.

Finalement c’est au environ de une heure que j’avais dormi ce jour en me demandant comment allait se passer ma fête de Noël seul avec maman.

Le  matin, c’est à dix heures que je m’étais réveillé et la maison semblait encore vide, je m’étais rendu au salon et la porte était fermée, rien ne montrait que maman était déjà rentrée. 

Un tour dans sa chambre mais aucune trace de sa présence, j’avais la confirmation qu’elle n’était pas encore là.

Malgré la porte fermée, je m’étais battue à faire mes travaux et c’est aux environs de onze heures quand j’avais déjà terminé jusqu’à réchauffer la nourriture de la veille que maman était rentrée ivre morte, les talons en mains elle ne parvenait plus à tenir sur ses jambes et soutenait les murs pour marcher à se demander comment elle avait fait pour arriver à la maison dans cet état, elle avait sûrement dû prendre un taxi qui l’avait déposé devant l’immeuble.

Notre appartement était au premier niveau d’un immeuble pas très loin de la route, il était facilement accessible en voiture ce qui pouvait expliquer plusieurs choses.

À son arrivée, elle s’était battue avec la porte jusqu’à réussir à l’ouvrir, puis sans mot dire elle s’était rendue dans sa chambre et ensuite sous la douche où elle avait fait moins de deux minutes, elle s’était sûrement juste versée de l’eau. 

C’est sur son lit que son corps avait fini et elle s’était endormie tandis que moi je ne pouvais pas la réveiller pour lui demander comment la fête allait se passer et ce qui en était de mes vêtements pour ce jour.

Après avoir pris mon bain, je m’étais servi en mangé et c’est sous la terrasse que je me suis installé afin de manger en regardant les passants. Chez les voisins il y’avait de la musique, la bonne ambiance, des personnes n'auraient  pas fait des tours, ceux qui montaient, ceux qui descendaient, certains déjà dans leur belles tenues avec une mine très joyeuse sur le visage. 

À une certaine heure, j’observais des familles qui passaient, des parents avec leurs enfants qui allaient sûrement se balader, je me demandais si un jour je pouvais connaître la moitié de ce bonheur, si mon père et moi allions être ainsi un de ces jours ou alors ma mère allait se réveiller plus tard et nous irons nous balader.

Les heures n’arrêtaient pas de passer,  alors que je surveillais maman de près, c’est à dix huit heures qu’elle s’était réveillée. Une fois réveillée, elle  avait directement pris un bain avant de venir me rejoindre au salon avec son plat de nourriture qu’elle venait de se servir . À peine elle avait commencé à manger que son téléphone s’était mis à sonner, et elle a avait mis le haut parleur pour répondre.

#AU TÉLÉPHONE

__ ma copine, ça été hier ?

__ Maman Vanessa : c’était seulement la magie, tu as raté trop de choses, Giscard, les autres et moi nous sommes d’abord allés au restaurant où nous avons mis beaucoup de temps, ensuite nous sommes allés en boîte de nuit, figure toi que nous avons fait trois boîte de nuit hier, je ne voyais pas le temps passé tellement je m’amusais, c’est le gérant de la dernière boîte qui nous avait interrompu en nous demandant de rentrer il était dix heures et il voulait déjà fermé.

__  Mince comment j’ai pu rater ça ? Trois boîtes de nuit en une soirée, c’est pas possible !

__ Maman Vanessa : il fallait me voir au retour, heureusement que Giscard m’a mis dans un taxi en dépôt et le chauffeur m’a laissé devant l’immeuble, maintenant c’était un combat pour monter les escaliers et ouvrir la porte, je ne me souvenais plus de l’endroit où j’avais mis les clés, mais bon je suis bien arrivée et j’ai bien dormi, je me suis réveillée tout à l’heure la prochaine fois faudrait être avec nous tu ne regretteras pas car c’était juste hyper génial comme soirée.

Elles avaient encore discuté pendant plusieurs minutes avant de se séparer. Jusque là ma mère ne m’avait rien dit concernant la fête, après avoir mangé elle avait mis une série télévisée mais finalement s’était encore endormie, depuis son retour elle ne m’avait pas adressé la parole et cette fois-ci c’est à vingt une heure qu’elle s’était réveillée, et au même moment je regardais un film sur le père noël à la télévision.

__ Maman Vanessa : nous sommes…, waouh j’ai complètement oublié que nous étions le vingt cinq Georges, et depuis toi aussi tu me regardes et ne dis rien. Va regarder si le boutiquier d’en face est là, tu prends cinq cent francs dans mon sac et tu vas t’acheter au moins un jus.

En regardant du balcon, la  boutique était encore ouverte donc forcément le boutiquier était là, après avoir pris cinq cent francs dans son porte monnaie je m’étais précipité pour acheter un jus que j’avais bu devant mes dessins animés après avoir dit merci à maman.

C’est ainsi que la fête de Noël s’était passée de mon côté, je n’arrêtais pas de penser à mes frères en me demandant comment la fête se passait avec leurs parents, si contrairement à moi ils s’amusaient. J’allais forcément le savoir à leur retour qui était prévu dans trois jours.

Malgré le fait que cette fête ait été extrêmement calme et ennuyeuse elle s’était mieux passée que celle du nouvel an où je m’apprêtais à être humilié et rejeté…