Chapitre 12 Un avertissement pour tous
Callie arrive à son service et trouve M. Montes en train de tenir une réunion matinale, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Il la critiquait en son absence, sa voix traversant deux murs.
"Notre département devient de plus en plus paresseux, surtout Callie ! La réunion a commencé et elle n'est toujours pas là !"
Callie haussa les épaules et retourna simplement à son bureau. Elle avait perdu sa prime d'assiduité, et aller à la réunion maintenant ne ferait qu'entraîner de nouvelles réprimandes publiques de la part de M. Montes, car il n'y avait aucun moyen pour elle de sauver la situation.
Elle s'est assise, a allumé son ordinateur et a recommencé à travailler sur son projet inachevé.
"Callie, tu es dans le pétrin. Comment oses-tu être en retard à la réunion d'aujourd'hui ?"
Elle était tellement concentrée qu'elle n'a réalisé que la réunion était terminée que lorsqu'un collègue lui a tapé sur l'épaule.
Elle sourit et explique : "Je ne me suis pas réveillée. Quel était le sujet de la réunion ? D'autres discussions sur le design de l'emballage ?"
Il y a trois jours, M. Montes leur avait demandé de concevoir un emballage pour une entreprise alimentaire partenaire. Jusqu'à présent, aucun projet ne l'avait satisfait et il s'en était plaint plusieurs fois en réunion.
"Vous l'avez deviné. Il a réprimandé plusieurs personnes à propos de cette conception, bien sûr, y compris vous pour votre retard. Vous feriez mieux de faire attention."
Le collègue lui a jeté un regard compliqué avant de se remettre au travail.
Callie presse ses lèvres l'une contre l'autre.
Elle a ensuite rapidement rassemblé ses dessins et s'est rendue au bureau de M. Montes.
Toc, toc !
"Entrez !"
Callie est entrée, s'est dirigée vers le bureau et a tendu les papiers à M. Montes. "Monsieur, les dessins sont terminés. Veuillez les examiner."
M. Montes les a jetées de côté sans même y jeter un coup d'œil, son regard balayant la jeune femme. Mais à la surprise de Callie, il n'était pas en colère. Au contraire, il était étonnamment calme, d'une manière déconcertante.
Callie a pesé ses mots avant de dire : "M. Montes, je me suis mal réveillée aujourd'hui et j'ai manqué la réunion. Je suis vraiment désolée, s'il vous plaît, ne soyez pas fâché."
Une personne de caractère doit être capable de s'adapter aux circonstances.
Elle avait peut-être un problème avec M. Montes, mais elle devait s'en accommoder pour des raisons d'argent.
D'ailleurs, tout à l'heure, elle avait eu l'audace de ne pas assister à la réunion.
M. Montes ricane. "Puisque vous savez que vous avez tort, allez terminer la conception de l'emballage pour l'entreprise alimentaire".
"..."
Elle savait que M. Montes ne la laisserait pas partir facilement.
Mais même si elle n'en avait pas envie, elle s'est forcée à sourire et a répondu : "Oui, Monsieur. Je m'y mets tout de suite."
"Hmph, allez-y !"
Sur ce, M. Montes la congédie. Mais Callie pouvait clairement sentir ses yeux lubriques dans son dos alors qu'elle sortait du bureau.
Elle ne peut s'empêcher de se sentir un peu mal à l'aise.
Après tout, son regard semblait gonflé d'avidité et de convoitise à son égard.
Elle tourna instinctivement la tête et vit M. Montes lire des documents la tête baissée, ce qui la soulagea.
Peut-être qu'elle réfléchissait trop.
...
"Quelqu'un a vraiment du culot ; même avec une mauvaise réputation, elle se présente à l'entreprise sans aucune honte.
"Je suis tout à fait d'accord ! Elle s'est mariée, mais maintenant elle essaie de séduire M. Oconnor. Elle pense qu'elle peut faire ce qu'elle veut dans cette entreprise juste parce qu'elle est jolie ?"
En retournant à son bureau, Callie ne peut s'empêcher d'entendre quelques remarques acerbes qui lui sont clairement adressées.
Callie jette un regard froid à ses collègues. Son amie, Litzy, n'en peut plus et prend la parole pour Callie : "Si vous êtes si énervées, pourquoi ne pas vous embellir vous-mêmes ? Sinon, vos paroles ne changeront rien !"
Les femmes ricanent : "Qu'y a-t-il de si bien à se fier à son apparence ? De quoi peut-on être si fier ?"
Litzy a voulu répliquer, mais Callie l'a écartée en disant : "Laisse tomber, Litzy. Si un chien te mord, est-ce que tu le mords à ton tour ?"
"Qu'est-ce que tu as dit ? L'une des collègues s'est avancée avec colère, elle a pointé Callie du doigt et a juré : "Tu séduis les hommes n'importe quand et n'importe où sans avoir honte, quelle pute !"
Smack !
Le son clair d'une gifle a choqué tout le monde.
La femme qui a été giflée était incrédule, elle s'est serré le visage et s'est mise à crier : "Comment oses-tu me frapper ?
L'expression de Callie est calme. "Parce que tu l'as mérité, bien sûr. Fais attention à ce que tu dis, ou la prochaine fois, il n'y aura pas qu'une seule gifle."
Son regard a balayé tout le monde en disant cela.
Elle en faisait un exemple pour mettre en garde tous ceux qui colportaient des ragots.