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My everything, mon tout !

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Résumé

Sana est effondrée. Sa sœur jumelle vient de mourir d'une leucémie. Elle court et se précipite dehors. Elle prend la direction du grand pont de Séoul. Elle s'assoit sur la barrière, elle veut en finir car elle ne pourra pas supporter de vivre sans sa sa moitié. Elles partageaient tout ensemble. Elle ressent comme une injustice, et décide de rejoindre sa sœur dans la mort. Elle se laisse tomber en fermant les yeux, mais son corps n'arrive jamais en bas. Elle se rend compte que deux bras la retiennent. Quand elle est hissée en sécurité sur le pont, elle découvre l'identité de son sauveur. L'idole de sa sœur, Sinus du groupe COZ.

mauvais garçonvrai amourdominantamour tristesuspenseromantiqueVedetteles contraires s'attirent

1 - Sauvetage in extremis.

Sana :

On nous a fait sortir. Le moniteur s'est arrêté. Ils sont entrain d'essayer de la ranimer. Le monitoring ne se remet pas en route. Je hais cette ligne droite qui s'affiche. Je hais le monitoring, je hais l'hôpital, je hais la leucémie. Mes larmes coulent, je ne peux pas les arrêter. Je ferme les yeux, et c'est toujours la ligne droite sur le monitoring. J'ai peur. Je regarde par la fenêtre de sa chambre. L'action se déroule au ralenti, je sens mes battements de cœur dans mes tempes, alors que celui de ma sœur, Suny ne bat plus. Après cinq minutes de bataille acharnée, l'équipe médicale abandonne. Elle ne reviendra plus. Ma jumelle est morte. Je m'écroule le long du mur de la chambre jusqu'à ce que mes fesses atterrissent sur le sol. Je ne réalise pas ce qu'il se passe, mes larmes redoublent. Et je crie ma douleur. Ma raison de vivre est morte. Je ne l'admets pas. C'est un cauchemar, je vais me réveiller sous peu. Je pleure, je tape du pied au sol. J'en veux au monde entier. Je relève ma tête mes parents sont effondrés. Foutue maladie ! Je crie. Je serre les poings de colère, je vais devenir folle.

Je me lève d'un bond. Puis je me précipite vers la sortie de l'hôpital. J'entends ma mère m'appeler. Je ne lui réponds pas, je ne veux voir personne, je veux rester seule. Je sors de l'hôpital. Je me dirige vers le grand pont de Séoul, celui que aimions toutes les deux. Je traverse la rue sans regarder s'il y a des voitures. Cela m'est égal de mourir. Je n'ai plus de raison de vivre, désormais. J'entends des klaxons de voitures et des insultes à mon encontre, mais elles sont très loin dans mon esprit. Je cours à en perdre haleine vers le pont. Je m'arrête devant le lac. Je monte sur la barrière. Je ferme les yeux, et j'ai plein de souvenirs qui me reviennent à l'esprit. Je la revois danser sur le pont, elle était heureuse, elle souriait constamment. Elle aimait la vie, j'aurais dû mourir à sa place. Elle aimait la musique, et elle s'était prise d'affection pour un groupe de pop coréen, COZ. C'est elle qui me les a fait connaître. J'avoue au début, je ne les trouver pas exceptionnels. Jusqu'à ce qu'elle insiste à me montrer leurs vidéos. Et un jour, allez savoir pourquoi, mes yeux se sont arrêtés sur Sinus. Un coup de foudre sur une vidé !. Oui, je sais, ce n'est pas sérieux. Mais depuis ce jour, je partageais l'amour de ma sœur pour ce groupe et cet artiste. Nous nous étions inscrite dans leur fan club afin de pouvoir les suivre.

Un jour que nous dansions sur une de leurs chansons, elle s'est écroulée au sol. Elle était évanouie. J'ai appelé mes parents, les pompiers sont intervenus, et les médecins lui ont diagnostiqué une leucémie. J'étais effondrée, mais je contrôlais mes sentiments pour ne pas l'inquiéter plus. Son état était préoccupant. Je me souviens de mes visites dans sa chambre d'hôpital, je lui passais les vidéos du groupe et ses yeux s'illuminaient. Elle a tenue quand les traitements étaient durs grâce à cela et à ma présence à ses côtés. Je me suis énormément rapprochée d'elle depuis sa maladie. Je savais que son état de santé ne s'améliorerait pas, mais elle était courageuse. Elle affrontait la maladie avec humour. Elle était forte, bien plus que moi. Et parfois j'avais honte d'être en bonne santé alors qu'elle était au plus mal.

J'ouvre les yeux, je tourne ma tête sur le côté, j'aperçois tout un attroupement de filles auprès de plusieurs garçons. Encore des groupies après je ne sais quelles idoles. Sans intérêt ! Je contemple à nouveau l'étendue d'eau qui m'appelle. Je ferme une nouvelle fois les yeux. Je vois le reflet de ma sœur souriante à la surface de l'eau, et me taquiner quand je boudais. Je reconnais bien là sa bonne humeur. Puis elle me faisait des grimaces pour me faire rire, également. Je souris à cette pensée. Elle aimait me rejoindre dans ma chambre. Nous regardions la télévision, elle me confiait ses coups de cœur du moment, les garçons qu'elle trouvait mignons. Nous étions tellement proches et fusionnelles, de véritables Jumelles qui ressentaient et partageaient tout.

Je me souviens de son odeur, toujours le même parfum depuis des années. Elle était comme cela fidèle aux gens et aux choses qui lui convenaient. Je l'admirais secrètement, elle savait se mettre en valeur, elle savait plaire en soirée, elle savait être à l'aise en communauté. Moi, je suis bien plus réservée, sur tout. Ma sœur, tu me manques tellement, déjà. Mes larmes continuent à couler. Mon cœur est tellement malheureux qu'il me fait mal, très mal. C'est une souffrance terrible qui m'achève.

Je regarde ma main, elle nous avait fait promettre que nous étions sœurs de sang pour toujours. Elle nous avait piqué les doigts que réunir notre sang. Elle avait vu cela dans je ne me souviens pas quel un film. Sœur de sang, nous l'étions déjà, mais sœur pour toujours, cela ne sera plus possible désormais. Je pousse un cri de douleur devant cette triste réalité. Je regarde l'eau du lac, encore une fois. Je vois son visage dans l'eau, à nouveau, elle me sourit. Je veux la rejoindre. Je m'avance sur la rembarque, il n'y a plus qu'une infime partie de mon postérieur encore assis dessus. Je lâche prise. Mon corps commence à tomber, je ferme les yeux, puis mon corps s'arrête brusquement. Je sens des bras autour de moi qui me serrent, me cramponnent, ne me lâchent pas. Nous restons quelques secondes ainsi, moi suspendue au dessus du lac. Puis, mon corps se retrouve hisser vers la rambarde. Et la personne me pose en sécurité sur le pont, loin de l'eau. Les bras restent accrochés à ma taille. Je me tourne pour découvrir qui a osé interrompre ma chute.

Mon sang se glace. Mon cœur, du moins ce qu'il en reste bat très fort dans ma poitrine. Je le reconnais immédiatement, il me regarde inquiet. Je ne peux pas lui parler, je suis encore sous le choc de ma non-chute et de l'identité de mon sauveteur. Nous sommes très proches l'un de l'autre, il ne desserre pas son étreinte.

Je sens que je vais me sentir mal, le paysage vacille autour de moi, et je m'évanouis..............