Chapitre 2. Un réveil qui me ramène à la réalité

Une douce lumière me fait sortir de ma torpeur. J'ouvre les yeux en me remémorant ce beau souvenir de la nuit. Je me retourne et je constate que je suis seule dans un grand lit king size. Je scrute autour de moi dans la chambre. Personne !

Déçue, je sors du lit en cherchant toutes mes affaires. Je m'habille rapidement (je prendrai ma douche à la maison, tant pis). Il n'a pas daigné rester avec moi pour au moins discuter de ce qui s'est passé entre nous. Peut-être n'était-il pas comblé par nos ébats comme je l'étais ? Je soupire de frustration. Ainsi, je n'étais qu'un coup d'un soir à ses yeux. Certes, nous ne nous connaissons pas, mais il y a eu une telle alchimie entre nous que c'en est bouleversant.

Je sors de la chambre en regardant à droite à gauche. Toujours aucune présence. Alors, je longe le couloir et je débouche sur un escalier immense. Je descends les marches tout en admirant la décoration de la maison. Elle est élégante et moderne. Tout ce que j'aime. Maintenant que j'y prête attention, je constate que cette demeure est vraiment gigantesque. Mais où suis-je tombée ? Arrivée dans le hall d'entrée, au moment où je m'apprête à sortir, une voix de femme m'interpelle :

- Bonjour Mademoiselle, j'espère que vous avez bien dormi.

- Oh, bonjour... euh... oui merci beaucoup. Je suis confuse, j'allais partir...

- Ne partez pas le ventre vide tout de même, au risque de vous évanouir, encore, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.

Je me sens rougir. Alors, c'était donc ça. Je me suis évanouie hier en partant du bar.

- Je m'appelle Rwanda, la gouvernante de la maison des King.

- Enchantée de vous connaitre. Je m'appelle Valéria Hiti. Puis-je vous demander comment j'ai pu attérir ici ? Je n'ai presque aucun souvenir de ce qui m'est arrivée, avoué-je, un peu honteuse.

- Oh, d'après ce que j'ai compris, Mr King vous a ramené hier en vous trouvant évanouie et frigorifiée dans la rue.

- Oh... je suis désolée, je ne voulais déranger personne.

- Mais non, rassurez-vous, cela nous fait plaisir d'avoir quelqu'un à la maison. Et une personne aussi charmante que vous, c'est une joie. Venez mon petit, asseyez-vous.

Je me rapproche d'une table et je m'asseois. Cette femme est tellement gentille et réconfortante. Elle a la soixantaine, si j'en crois ses cheveux grisonnants. Mais elle est très belle malgré son âge. Elle me rappelle ma grand-mère. Un fastueux petit déjeuner est présenté devant moi : du lait, du jus d'orange, des tartines beurrées, des viennoiseries en tout genre, de la confiture, et j'en passe. Je mange autant que mon petit ventre puisse supporter. Repue, je me lève, mais je ne trouve Rwanda nulle part. Je sors un papier et un stylo de mon sac et je lui laisse une note la remerciant de tout mon coeur. Et je pars sans me retourner, un pincement au coeur. Peu importe qui était ce magnifique inconnu, je ne le reverrai jamais.

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Je repris le cours de ma vie. Un mois après cette fameuse nuit, je me rends compte que mes pensées dérivent sans arrêt vers cet inconnu plus que parfait. Pense-t-il à moi, lui aussi ? Je ne crois pas. Je me demande si je le reverrai un jour.

Mais à ce moment-là, je ne savais pas encore ce que le destin me réservait.