Chapitre 8
- Plus tard dans la soirée, je me douche désemparée, lassée de tout je me douche tout en repensant à mon cas pitoyable, mais conne que je suis j'avais oublié de fermer la cabine de la douche, je sors et je glisse et je tombe sur mon derrière et me cogne la tête contre le mur, j'avais une petite ouverture sur le coin du crane, j'avais mal et surtout du mal à me lever mais çava, je me lève et je cherche un pansement dans la boite à pharmacie mais j'en trouve pas, je vais alors en chercher dans la salle de bain d'en bas et heureusement j'en trouve, je monte en haut et je m'en dort tranquille, je me réveille au milieu de la nuit, j'ai envie de faire pipi, j'ai des douleurs au bas ventres, des étirements, quand je découvre que j'ai saigné, je panique, je me change vite fais, je remarque que mes seins commencent à dégonfler, je met un protège slip et je vais réveiller Saphyr, je le secoue très fort, il est vraiment dans un lourd sommeil et ça ne fait que monter la panique en moi le fait qu'il ne veuille pas se réveiller
Moi : Saphyr ... Saphyr .. Saphyr Node yallah ( réveille toi )
Saphyr : Huuuuuuuuuuuum mmmmm
Moi : Saphyr s'il te plait réveille toi, c'est urgent, lèves toi je t'en supplie
Saphyr : Huuum Yasmine tu veux quoi ?
Moi : S'il te plait je dois aller aux urgences, c'est grave, s'il te plait viens on y va
Saphyr : Tu chantes quoi là Yasmine ? Va dormir et ça va passer
Moi : Mais on doit y aller, s'il te plait, je t'en supplie, pour une fois fait ce que je te demande faire et viens on va aux urgences,
Saphyr : Vas y attend moi j'arrive
- Je file prendre un sweet, des petits beurs et je l'attend, il arrive les yeux fermés, on monte dans la voiture, je tremble de panique, lui est ailleurs, c'était limite s'il ne dormait pas au volant, il n'a même pas chercher à savoir ce que j'avais, ce qui m'a déçu mais sur le coup je m'en foutais, tout ce qui m'importait c'est savoir ce que j'avais, je me précipite en boitant vers la porte des urgences une fois arrivés, il me rejoint, je le vois qui prend place dans la salle d'attente pendant que je parle avec une infirmière, elle me demande d'attendre un peu, je vais m'assoir à coté de lui, je suis confuse, je ne sais pas quoi ressentir, mille et un sentiments font la guerre en moi, et je ne sais quel sentiment dois-je prendre son camp, il me prend la main et me ma serre, je le regarde
Saphyr : Qu'est que t'as Yasmine ?
Moi : Je .. je.. je saigne putain
Saphyr : Comment ça tu saigne ? D'où ?
- Et là la même infirmière revient me voir, elle me prend en charge, elle m'emmène chez le médecin spécialisé pour me faire une échographie, une fois fini, le médecin parle à son assistante, j'entend des « impossibilité d'expulsion naturelle », des « épuisement du fœtus », puis il prononce : « préparez la pour une aspiration » et c'est là que j'ai compris que y a plus de bébé ...
- Je vais vous passer le reste de cette nuit, l'important c'est qu'on m'a fait une anesthésie général, je suis restée hospitalisée une journée seulement, Saphyr est rentré à la maison une fois qu'ils ont commencé l'aspiration, j'ai demandé à ce que l'on mette personne au courant, et l'après midi quand Saphyr revenait du travail il est passé après moi, il a réglé les papiers de l'hôpital et on est rentré, dans la voiture c'était le silence absolu, lui il enchainait clope sur clope comme à son habitude à chaque fois qu'il conduit, et moi je regardais droit devant moi, pas de Radio, pas de musique rien, on pouvait croire qu'on était en deuil, mais est ce qu'on était vraiment en deuil de notre bébé ?
- Arrivés à la maison, il a eu la gentillesse après avoir coupé le moteur de venir m'ouvrir la portière et me prendre une main et passé l'autre main autour de mon dos et m'aider à marcher car j'avais vraiment du mal à faire n'importe quel mouvement, il m'installa dans la canapé devant la télé, je ne pouvais pas monter les escaliers et j'ai refusé qu'il me porte en haut jusqu'à ma chambre, bref il m'a apporté de quoi grignoter, une couverture un oreiller et tout et il est partie faire je ne sais pas quoi, je regardais la télé avec mes yeux seulement, mais pas avec ma tête, celle-ci était ailleurs, je pensais à tout et à rien, quand je sens que je coule, je me lève et va à la salle de bain difficilement, je saigne, j'ai eu mes règles, j'appel Saphyr à travers la porte, il vient je lui demande gênée :
Moi : Euuh, s'il te plait, j'ai besoin que tu m'apportes un truc d'en haut, est ce que tu peux aller me chercher une serviette hygiénique dans ma salle de bain ?
Saphyr : Ouais, tu les as mise où exactement dans la salle de bain ? Dans quel coin ?
Moi : Deuxième tiroir à gauche en dessous du lavabo s'il te plait, et Merci
- Il me l'apporte je fais ce que j'ai à faire en tremblant, j'ai du mal à me concentrer, je laves mes mains en me regardant dans le mirroir, j'en peux plus de tout ça, j'arrive pas à contenir tout ce mal être en moi, mon petit corps n'y arrive pas, j'ai envie de craquer, et de vider tout ce que j'ai sur le cœur mais je me retiens, je me retiens de faire ça car je veux pas mettre beaucoup de monde au courant de ce que mon cœur endure, tout ça m'est beaucoup trop lourd à porter, je sors rejoindre ma place sur le canapé, je me couvres bien, je suis bien au chaud, je regarde comme a la télé l'esprit bien loin quand Saphyr vient et s'assoit à coté de moi sur le canapé, il me caresse la joue en me regardant, je sens qu'on va avoir une sérieuse discussion, et moi je ne veux pas pour le moindre au monde m'entrainer dans cette discussion qui va peut être bien me blesser ou me faire culpabiliser, mais je ne peux pas y échapper alors gamine que je suis j'essaye de repousser le moment, le retarder de quelques dizaines de minutes, alors qu'il s'assoit à coté de moi, il me caresse la joue en répétant mon nom pour que je le regarde puisque je fuis son regard, je regarde ailleurs, je ne peux pas faire face à ça, alors je me retourne de dos à lui bien que j'ai du mal à le faire aussi parcequ'il prend presque la moitié de la place sur le canapé, mais c'est pas son dernier mot à lui, il me secoue très fort ne cessant pas de répéter mon nom, pour quelques minutes, puis je pense qu'il en a eu marre, il me tiens de l'épaule car j'étais allongé dis à lieu sur le coté et me tire vers lui pour que je m'allonge sur le dos, il me tient des deux épaules cette fois ci, m'empêchant de bouger.