Chapitre 9: Curiosité

Je me dirige dans sa chambre et dès que je l'ouvre, je tombe sur une femme en sous vêtements dans le lit. Je pousse un cri de surprise malgré moi. Je devrais déjà m'habituer à voir ces salopes à n'importe quel moment. Je me resaisie et la dévisage pendant un moment. Elle se redresse avec style pour venir se placer devant moi les bras croisés. Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi belle le matin avec un maquillage qui tient.

- Ah c'est toi la femme de ménage?

- Oui je dois refaire son lit mais je peux repasser après, dis-je en m'apprêtant à sortir.

- Non ça va j'allais prendre une douche de toute façon et en passant il a des vêtements sales, dit-elle en pointant son doigt sur le panier à linge.

Non mais quelle peste! Je sais faire mon travail et je ne veux pas reçevoir d'ordre d'une de ses putes. Je me retiens beaucoup pour ne pas lui dire ses quatre vérités. Elle couche avec un homme riche pour de l'argent et se prend déjà pour la dame de cette maison.

- Oui je sais, lui fis-je remarquer en souriant amèrement.

Elle me toise avant de sortir.

Je fais le ménage comme à l'accoutumée et prépare le plat que sa soeur m'a demandé de faire avant de partir. L'autre après sa douche, s'est habillée et s'en est allée sans un au revoir et c'est tant mieux.

Il est 15h l'heure à laquelle je termine mon travail. J'entre dans la chambre de Mr Thierry faire un dernier réajustement quand je vois un bout de papier soigneusement posé sur son chevet. Une envie folle me passe par la tête: Celle de la lire juste par curiosité. Je vais garder le contenu de la lettre juste pour moi.

Puisque c'est plié en deux, je la déplie facilement oubliant que la porte est grandement ouverte.

Bonjour Thierry je n'ai pas aimé la façon dont tu es parti ce matin. J'attends un dépôt sur ce numéro pour acheter un nouveau iPhone bisous.

Hélène

Un sourire de moquerie me traverse et je ne peux m'empêcher de dire faiblement mais quelle folle celle là !

Je dépose le Papier tel que je l'ai trouvé et dès que je me retourne, je manque de faire un arrêt cardiaque. Mr Thierry se trouve juste en face de moi.

- Je ne comprend pas ce que vous faites ni qui vous a donné la permission de lire ce que vous trouvez dans ma chambre, dit-il en se rapprochant doucement vers moi. Sa voix grave raisonnant dans mon tympan comme un écho. Ses yeux sévères remplis de colère.

- Je...Je suis désolée monsieur ce n'était pas... essayé-je d'expliquer en tremblant sans daigner le regarder dans les yeux.

Il s'approche alors que je recule puis plonge ses yeux sur la lettre, se baisse pour la prendre. Il lit en me jetant de temps en temps des coups d'oeil. J'ai envie de me pisser dessus tellement j'ai honte.

- Bon très bien vous allez lui faire le dépôt sur le numéro qu'elle a laissé. Je suppose que vous avez déjà fini.

Il ouvre un tiroir de sa table de travail et sort une liasse de billets qu'il compte devant moi.

- Allez et faites le dépôt d'argent

- D'accord monsieur

Je sors en paniquant. Au niveau de la barrière, je pense croiser le gardien drôle du matin mais c'est un autre. Et avec un peu de courage et sachant qu'il ne me surveille pas, je salue le nouveau.

- Salut!

- Oui Mademoiselle, que puis-je faire pour vous?

- Où est le gardien du matin?

- Il a été viré ce matin donc je le remplace. Un souci?

- Mais pourquoi?

- Je n'en sais rien. Bonne soirée !

C'est horrible ce que Mr Thierry vient de faire. Je n'arrive pas à croire qu'il se comporte ainsi juste parce qu'il nous a vu discuter ensemble. Je le déteste encore plus.

***

Nous sommes mercredi soir et il est 23h. La sonnerie de mon téléphone me fait sortir de mon monde virtuel. Je me lève difficilement pour voir qui c'est même si j'ai ma petite idée, trouvant mon amie dans la même position que je lai laissé il y'a 3h. Couverture couvrant la moitié de ses jambes et son ordinateur posé sur ses cuisses, elle termine un rapport de l'Entreprise pour laquelle elle travaille.

Je ne sais pas de nous deux laquelle souffre le plus.

- C'est encore lui ? Me demande mon amie les yeux toujours fixés sur son écran.

- Évidemment mais je ne vais pas répondre. Répondis-je en me recouvrant entièrement. C'est sûr que c'est encore pour me parler de ses chaussures qui ont disparu, continué-je faiblement.

- Allez réponds! Ta sonnerie m'agace

- Non!

- Bon j'arrête à ta place

Léna se lève et raccroche.

- Merci trésor.