Chapitre 7

         Karl Abena

Une dure journée remplie d'émotions, j'ai connu aujourd'hui. J'ai effectué ma dernière livraison puis je me suis directement rendu à l'hôpital, au chevet de ma mère...

_ Docteur comment se présente l'état de ma mère ?

_ je ne vais pas vous mentir, le cas de votre mère est vraiment Complexe. Si elle ne subit pas une intervention chirurgicale dans les prochaines 24h, elle risque d'être amputée.

_ quoi amputation ? Non docteur ça ne peut pas arrivé ! s'il vous plaît, faites quelque chose pour elle ! sauvez la ! ma mère ne peut pas être amputé. paniquant, au bord des larmes.

_ on peut procéder à l'opération aujourd'hui même pour éviter ça. mais il faut d'abord déboursé ce que l'hôpital vous demande. Moi je n'y peux rien, c'est le règlement.

_ oui je comprends docteur ! voici 300000fr, vous pouvez commencer les premiers soins. Demain je viendrai compléter le reste... s'il vous plaît Docteur, commencez la prise en charge.

_ très bien, nous allons commencer avec les soins et procéder à l'intervention demain, lorsque vous viendrez déposé la totalité de la somme.

_ merci docteur ! Puis-je la voir?

_ bien-sûr suivez moi !

Il m'a emmené dans la chambre où se trouve ma mère...Voir cette femme qui m'a donné la vie, celle qui était autre fois mon bouclier contre tout les maux, celle qui m'a élevé, a pris soins de moi, celle qui s'est toujours sacrifier pour que je sois celui que je suis aujourd'hui; être allongée comme ça, sans force me brise le cœur... Je ferais tout et n'importe quoi pour cette femme, même donner ma propre vie s'il le fallait... Je prêt à ravaler mon orgueil et de demander de l'aide à mes oncles ignobles...

Je commence ma course contre la montre, par celui qui travaille à la mairie.

J'arrive à son lieu de service, après plusieurs minutes de route et je demande à le rencontrer. Après quelques minutes d'attente, il me reçoit en fin...

_ Karl mon fils comment vas-tu ? d'un air neutre et hypocrite.

_ je vais bien papa et toi ? je réponds avec politesse.

_ ah je suis là, je me porte bien... juste les petits problèmes de santé ici et là. si non ça va on se bat. J'imagine que tu es venu pour une raison très importante, vu que ce n'est pas dans tes habitudes de rendre visite à ton oncle... d'un ton ironique il fait.

_ non mon oncle, ce n'est pas que je ne veuille pas te rendre visite, c'est juste que je travaille Beaucoup et je n'ai pas assez de temps. Mais oui, c'est quelque chose de très important qui m'amène aujourd'hui ici. pour tout te dire, c'est une question de vie ou de mort.

_ c'est si grave que ça? Alors vas y je t'écoute. faisant mine d'être inquiet.

_ c'est maman qui est gravement malade, elle a besoin d'une intervention chirurgicale d'urgence. Ils ont exigé des millions de francs CFA avant de pratiquer l'intervention... Je suis venu implorer ton aide. j'aimerais que tu me donnes même la moitié, le reste je vais me débrouiller...

_ ah Karl tu sais mon fils, les temps sont durs en ce moment... Tu crois que c'est parce-que tu me vois assis dans ce grand bureau climatisé, que je n'ai pas de problème d'argent ? Au contraire même de mon côté, ça ne va pas. mes comptes en banque sont presque vides...

_ mon oncle, ce n'est pas un don que je demande, mais un prêt. s'il te plaît, aide nous ! suppliant, au bord des larmes.

_ je suis vraiment navrée mon fils, voilà tous ce que j'ai... Il me tend une petite somme de 50000fr que j'accepte silencieusement, rempli de déceptions.

_ j'espère que cela pourra t'aider un peu. J'ai un rendez vous très important dans quelques minutes. Referme en sortant s'il te plaît.

Après ces mots, il s'est détourné de moi pour reporter son regard son ordinateur.

J'ai pris l'argent, je suis sorti comme l'imbécile que je suis. Je regrette même d'être venue le voir... qu'est-ce que 50000 peuvent changer à la situation ? je m'interroge intérieurement, sortant de son bureau à pas lents... Son attitude m'a décourager, je ne sais même pas à quoi je m'attendais avec quelqu'un qui a eu le courage de mettre une mère et son fils hors de leurs maison familiale, pour ensuite la liquidé au plus offrant... je ne vois aucun intérêt à aller voir les autres, ils sont tous pareils.

Je suis tellement en colère en ce moment, que je ne peux m'empêcher de couler des larmes... Qu'est-ce que j'ai fait à la vie, pour mérité une telle souffrance ? N'ai-je pas été un garçon exemplaire? De toute ma vie, je n'ai jamais voler, ni tuer, ni même faire du mal à quelqu'un. au contraire, J'ai toujours respecté les règles que l'on m'a imposé, suivi tout les conseils de maman à la lettre... Alors pourquoi aujourd'hui je dois souffrir autant ? Même un boulot digne de ce nom je ne parviens pas à avoir; pourtant j'ai les connaissances nécessaires pour occuper un poste très important dans ce pays... Pendant que moi je suis entrain de marché dans la rue entrain de couler des larmes comme un mendiant, d'autres passent leur temps à insulter et rabaisser les autres, tout simplement parce qu'ils sont nés riches... ce qui est sûr, je ne laisserais pas ma mère, se faire amputée juste parce-que je dois respecter mes principes...

Je ne peux pas permettre que cela arrive ! non! non! Ma pauvre mère ne peut pas être privée de sa jambe. Je ne me le pardonnerai jamais, si une telle chose arrivait.

Le désespoir peut nous faire faire des choses, que l'on ne pourrai jamais imaginé être capable de faire dans notre vie...

J'essuie très vite mes larmes, puis je compose le numéro de Gustave... il décroche à la troisième sonneries.

_ Allô Gustave c'est Karl !

_ ah mon héros, c'est toi ? Comment vas-tu ?

_ je vais bien mon frère et toi ?

_ ah moi aussi je vais bien. J'ai passé toute la matinée à attendre ton appel. j'avais même déjà perdu espoir...

_ hum Gustave, toi tu es vraiment quelqu'un de très persévérant. Avant que je te donne ma réponse, j'aimerais savoir pourquoi tu es prêt à jeter 1 millions de dollars, juste pour cette femme... que t-a t'elle fait ?

_ pour un homme il n'y a rien de plus important que sa dignité. À une époque je l'ai aimé comme un fou, mais Cette femme m'a humilié et rabaisser; me blessant profondément dans mon égaux. Si aujourd'hui je peux à mon tour, lui rendre la monnaie de sa pièce à coup de billets de banque, je le ferais . Tu n'as même pas idée de combien, je serais prêt à débourser pour me venger de cette peste.

_ je vois que cette histoire va au-delà de ce que je m'étais imaginé...

_ tu as tout compris. Mais s'il te plaît, j'aimerais que ce que je t'ai raconté reste entre nous.

_ compte sur moi, je ne le dirai rien à personne. mais je pense tout de même que même si cette femme, t'a fait du mal par le passé, lui rendre le mal qu'elle a fait ne sert à rien. je continue à croire que c'est une énorme erreur.

_ Karl tu acceptes ou pas?

_ oui j'accepte, mais c'est bien parce que je n'ai pas d'autre choix.

_ peu importe tes raisons. ce qui m'intéresse ici, c'est ton Oui.

_ très bien, j'accepte. par contre, j'aimerais que tu me donnes la moitié de cette sommes maintenant.

_ pas de problème mon frère ! je te fais un transfert tout de suite. Mais avant, il y'a une condition que tu dois remplir pour sceller le contrat.

_ laquelle ?

_ je veux une photo d'elle nue, sur son lit comme preuve de la mission réussie.

_ une photo ? Mais pour en faire quoi ?

_ si je ne vois pas de mes propres yeux, je dépense alors pourquoi ? C'est une vengeance personnelle, alors il me faut cette photo où il n'y a pas de contrat.

_ très bien tu auras ta photo.

Oh mon Dieu dans quoi je me suis embarqué ? Cette histoire vas très mal finir, je le Sens...

Gustave m'a directement fait le transfert, que j'ai immédiatement reverser à l'hôpital. Avec ce que j'avais déjà donné, cela a suffit pour que ma mère subisse cette intervention... et ma conscience alors ?