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Épisode 2

*Partie 2*

*** *Ousmane Cherif Haïdara* ***

Je ne sais pas quoi lui dire, d’un côté je la comprends aussi c'est une situation assez bizarre. Même si elle ne voulait pas mais elle la verra toujours comme une rivale d'autant plus que c'est vraiment ma femme.

Pff, ils pouvaient simplement venir me la confier, je me serais occupé d'elle au lieu d’aller mélanger ainsi les choses. Une chose est sûre ma mère est derrière tout ça.

- Chérie…

- Ousmane, rien que tu pourrais dire ne me fera changer d'avis donc garde ton énergie pour pouvoir affronter ta famille, dit leur que moi Zayate Moudad dit que cette femme ne restera pas chez moi.

- Arrêt au moins de crier dans mes oreilles on peut parler calmement sans pour autant s’emporter. Je n'aime pas ça et tu le sais, tu cris encore je raccroche, dis-je sur mes nerfs.

- Non, je te vois venir Ousmane ce que tu essaye de faire là ne marchera pas. Ton Français bon cœur là pas cette fois.

Je soupire. Je ne sais pas quoi faire j'ai déjà donné ma parole si je me retire les gens sauront que c'est à cause d'elle. Déjà qu'elle n'est pas apprécié, je le sais c'est juste que personne n’ose le montrer clairement par respect pour moi. Donc je ne veux pas qu'elle leur donne une autre raison de plus de se dire qu’ils avaient vu juste. Je vais essayer plus tard de la faire changer d'avis. Pour l'heure je change de conversation c'est mieux.

- Tu as eu la robe que tu voulais ?

- Je veux d'abord que tu m'assures que tu vas la renvoyer dès demain.

- Laisse-moi lui parler d'abord je n'ai pas eu le temps de le faire ensuite je te dirai ce que j'ai décidé. Je veux me faire une opinion.

- Fais ce que tu veux, qu'elle ne reste juste pas dans ma maison.

- D'accord j'ai compris. Maintenant montre-moi ta robe, tu as eu celle que tu voulais ?

- Oui bébé mais je ne peux pas te la montrer ça porte malheur mais crois-moi tu vas tomber à la renverse quand tu me verras dedans.

- Ça me semble long bébé, je souffre, je n'en peu plus tu me manques et j'ai très envie de toi.

- Courage bébé bientôt.

- Éloigne-toi un peu de la camera, lui dis-je.

Elle porte une petite nuisette qui ne cache presque rien mettant en avant ses magnifiques courbes dignes des princesses de mille et une nuit. Je me sens durcir comme un bloc.

- Tourne-toi sur toi-même bébé, dis-je d’une voix rendu roque par l'excitation.

- Ousmane j'ai pas la tête à ça.

- Mais bébé j'ai envie de toi tu n'es pas là je fais comment ?

- Je suis fatigué.

- Ok, reste où t'es, t'as même pas besoin de bouger, soulève juste tes jambes et écarte ton dessous.

Elle s'exécute.

- Voilà bébé tes seins et écarte bien les jambes… Voilà, reste comme ça.

Je sors mon sexe tendu à l'extrême, je récupère mon lubrifiant et mets bien devant elle. Je râle de plaisir en m'imaginant en elle mais c'est vraiment pas suffisant.

- Bébé participe un peu… Ahhh tu me rend dingue chérie tu le sais ça n'est-ce pas ?…

- Ousmane je suis fatigué, fit-elle en voulant se lever.

- Ok, ok reste comme ça s’il te plaît ne bouge pas bébé.

Je continue jusqu’à éjaculer. Je me nettoie en soupirant, ça ne fait qu'accentuer mon envie d'elle. Je veux la posséder mais en attendant pas le choix obligé de prendre mon mal en patience. On continu à causer de choses et d'autres.

Je regard l'heure, vingt-trois heures. Il faut que je pense à me coucher.

- Il est quelle heure là-bas ?

- Sept heures.

- Ok bébé, je vais dormir, tu sais que je me réveille tôt.

- D'accord chéri bonne nuit. N'oublie pas de ramener cette femme d’où elle vient.

- Bébé laisse à ton retour on en rediscutera, bonne journée à toi je t'aime.

- Non, non il en est hors de question, tu m'avais dit que tu vas la renvoie.

- Zayate !

- C'est bien mon nom mais je te le dis et répète, je ne veux d’aucune femme dans ma maison.

- On en rediscute bye.

Je mets fin à l'appel. Je sais déjà qu’on ne va pas s'entendre.

Je branche mon Mac-book et mon téléphone éteint la lumière et me couche.

*****Le lendemain

Cinq heures, je suis déjà sur pieds, pour éviter les bûchons, je sors très tôt de chez moi. J’ai fini de me préparer, je descend les escaliers et trouve quelqu’un au salon assis sur une natte de prière. Elle se lève ensuite et plie la natte.

À cause du bruit de mes pas elle se retourne. Je vois enfin son visage. Elle est beaucoup plus jeune que ce que je m'étais imaginé. Elle lève les yeux et nos regards se croisent, elle a un regard saisissant, de magnifiques yeux de biche.

Elle vient vers moi, plie les deux genoux s'abaisse complètement pour me saluer.

- (Ini sogoma M’Borin tana massi) Bon matin mon oncle vous avez bien dormi ?

Hein son quoi ?

- Je ne suis pas ton oncle, ne puis-je m'empêcher de dire. Oui j'ai bien dormi merci et toi ?

Elle me regarde de ses yeux de biche effrayés avant de baissé la tête.

- Quoi, tu ne comprends pas Français ?

- Si mon oncle, je parle Français.

Elle a un peu l'accent ivoirien. Bizarre Bref

- Mon oncle vous ne prenez pas le petit déjeuner ?

Pourquoi elle s'entête à m'appeler ainsi ?

- Non, je déjeune à mon bureau.

- D'accord. Allah bi télé yéré di ama, (qu’allah bénisse cette journée). Allah sigui ani keendèya di ama, (qu’allah nous donne santé et longévité). Allah yi yarguè sabati, (Qu’allah protège tes avoirs). Allah yi tanga kodjou bhèma, (Qu’allah te protège contre tout mal). Ka telé kaïra m’borin, (bonne journée mon oncle).

Pendant qu'elle bénissait pour moi, j'étais là, la regardant surpris. Elle a une voix très posée et un peu traînante.

Je me reprends, dis amine et lui souhaite bonne journée également avant de sortir.

Je trouve mon gardien Camara entrain d'essuyer la voiture qu’il a fini de laver.

- Bonjour patron.

- Bonjour Camara ça va ?

- Oui très bien patron.

J’ouvre, dépose mon sac à l'arrière avant de monter et démarrer. Tout le chemin je pense à ce qui vient de se passer. Pas que c'est la première fois que je reçois des douas le matin avant de sortir de chez moi, mais en général c'est toujours ma mère qui bénit mes journées. Chaque matin elle m'appelle.

A ne pas s’y tromper je crois bien que ce son là des signes de bonnes éducations non ? Et dans ce cas, je crois que Zayate n’a rien à craindre. En tout cas elle m’a l’air polie et ne devrait pas nous causé de problème.

Je me laisse le temps de passer à peigne fin son comportement, parce que ces villageois, certains cachent bien leur jeux au début, après s'être familiarisé et imprégné, leurs sales caractères font surface. Je veux bien aider mais je ne veux qu’en aucun cas cela impact négativement ma vie, ma relation avec Zayate.

Ma mère m'appelle et tout le long du chemin, je parle avec elle. Arrivé à mon bureau je prend place, ouvre mon ordinateur, et me lance dans mes dossiers après avoir bu mon café que ma secrétaire m’a servi.

J'ai une réunion tout à l’heure avec mes commerciaux. Donc je dois faire vite.

- Mr Haïdara.

- Oui Mme Diallo.

- Une dame souhaite vous voir mais elle n’a pas de rendez-vous.

- Une dame ? Comment elle s'appelle.

- Elle dit s'appeler Madame Chaloup Taïba.

- Taïba, je demande étonné !

- Oui.

- Ok la réunion c'est dans combien de minutes.

- Dans 20 minutes Monsieur.

- D'accord, faites la rentrée et préparez la salle de réunion j’arrive.

- D'accord Monsieur.

Elle sort. Je cogite, Taïba si c'est vraiment elle ça fait longtemps, des années je dirais.

On est sorti ensemble à l’époque quand je faisais le lycée après on s'est perdu de vu, je ne me rappelle même plus la cause. Ça m’étonne de la voir ici.

On toque à la porte avant qu’elle ne s’ouvre sur une Taïba, toujours aussi belle. Elle porte une robe bleu bic qui la moule parfaitement et s'arrête au niveau des genoux, elle a pris du poids et des formes. Des chaussures à talon au pied et avant même qu’elle n’arrive près de moi son parfum vient me chatouiller les narines.

Je me lève et contourne mon bureau.

- Waou qu’elle surprise !

- Ousmane Cherif Haïdara, fit-elle en souriant.

Nous échangeons une accolade et je l’invite a prendre place.

- Ça fait longtemps dis donc !

- C'est peu de le dire, ça va ?

- Oui, je vais très bien et toi ?

- Ça va aussi, on est là, on croule sous le travaille mais ça va.

- Je suis bien contente de te voir, tu t'en es bien sorti franchement je te félicite.

- Merci et toi qu'est-ce que tu deviens ?

- Oh moi je suis journaliste, je travaille actuellement avec l’Usaid.

- Oh c'est très bien ça, j'espère que ça se passe bien.

- Oui très bien, les Américains ne blaguent pas comme ils le disent : The time is money.

- Ah oui, ils ont raison. Alors que me vaut l'honneur de ta visite.

- Juste faire un petit coucou. J'étais de passage hier et je t’ai vu sortir de ces locaux. Au début, je n’y croyais pas, c'est après j'ai tapé le nom de la société sur Google, j'ai vu les infos ainsi que le nom du PDG, je n'avais plus aucun doute, c'était bien toi. Je me suis dit ce matin pourquoi ne pas passer faire un petit coucou à mon vieil ami.

- Ah c'est gentil merci bien Taïba.

- Je t'en prie. Sinon et ta maman, ton frère ?

- Ils vont tous bien et toi la famille ?

- Ça va tout le monde va bien. Dis-t’elle en fixant mes doigts. J'aurais voulu prendre des nouvelles de Madame et des enfants mais comme je ne vois pas de bague…

- Lol ça, dis-je en souriant, ça ne saurait tarder, je me marie dans un mois. Je tourne la photo de Zayate vers elle. Voici l'élu de mon ?.

- Ah oui elle est vraiment belle. Fit-elle en s'emparant de la photo. Elle a beaucoup de chance, tu es un homme bien Ousmane.

- Merci, dis-je en prenant la photo qu'elle me tant et la contemplant.

- Oh c'est mignon ça se voit que tu en est fou amoureux.

- C'est le cas oui.

- Ok j'espère que ça va durer longtemps, que ça ne sera pas comme pour moi, dit-elle tristement.

- Ah des soucis ?

- Malheureusement tout ne se déroule pas dans cette vie comme on l'espère ou comme on l'avait planifié. J'étais mariée à l’homme de ma vie du moins, je le croyais jusqu’à ce qu’il me montre son vrai visage. Présentement je suis en instance de divorce.

- Ah vraiment désolé Taïba. Garde la foi ça va aller Inch'Allah lorsque tu trouveras le bon.

- Inch'Allah. Bon je ne vais pas user plus de ton temps. Je suis ravi de t’avoir revu Ousmane on garde le contact ? Si ça ne te dérange pas bien sûr.

- Non attend. Je regarde dans mon tiroir et lui remet une de mes cartes de visites.

- Comme je n’en ai plus sur moi je t'appelle comme ça tu as mon numéro.

- D'accord.

Elle se lève, je l’a raccompagne à la porte, on se fait la bise.

- Bonne journée

- Merci pareillement.

Je regarde ma montre, je suis en retard. Je ferme la porte et me rends dans la salle de réunion.

J’avais trop de travail, pas eu le temps d’aller au restaurant. J’ai du me faire livrer un repas.

Le soir c'est tout exténué que je regagne ma maison.

Je répond aux salutations de mes employés et me dirige vers ma chambre, après mon bain je veux appeler ma belle mais je ne la vois pas en ligne, avec ce décalage pas facile. Elle doit être entrain de dormir.

Je descends me rendre dans la salle à manger, trouve la table dressée et Oumou qui est entrain de poser la carafe d’eau dessus.

- Bonsoir Monsieur.

- Comment tu vas Oumou ?

- Bien merci Monsieur. Bon appétit ?

- Merci et notre invité elle dort ?

- Non elle était entrain de prier tout à l'heure, vous voulez que je l'appelle ?

- Oui, s’il te plaît.

- D'accord.

Je prends le couvercle et me sers un peu de riz. J’ouvre la sauce et une bonne odeur de feuilles de patate me parvient. J’adore ces plats, je préfère mangé ça lorsque je rentre chez moi. Mais je me permets juste en l’absence de Zayate qui trouve que c'est pas bien pour ma santé de manger trop gras que je risque de prendre du ventre. Elle y veille au grain.

Elle arrive quelque minute plus tard, les cheveux tressés en nattes ramenés à sa nuque, elle porte une robe ample en tissu wax.

- Bonsoir mon oncle, fit-elle en fléchissant le genoux. Vous avez passé une bonne journée ?

- Oui très bien merci et toi ?

- On rend grâce à Dieu.

- Rappelle-moi ton nom déjà.

- Hawa, Hawa Marega.

- Hawa, je ne suis pas ton oncle ok ? prend place s’il te plaît, je veux qu’on discute un peu.

- D'accord.

Elle prend place et me regarde.

- Je ne sais même pas par où commencer. Je ne me suis jamais occupé de quelqu’un d’autre que mes proches : ma mère, mon frère, ma femme et là je me retrouve responsable de toi malgré moi.

Elle baisse la tête.

- Je suis désolé, elle murmure.

- Pourquoi ?

- De vous causer du souci.

- Tu as quel âge Hawa ?

- J'ai 24 ans.

- Waou aussi jeune mais mon cousin Birama était dans la soixantaine si je ne me trompe.

- Oui.

J’ai envi de lui demander pourquoi une si jeune fille irait épouser un vieux, mais je me ravise. Je me rappelle qu’au village les filles se marient assez tôt. En plus je crois qu’il avait trois autres femmes. Pourquoi c'est seulement celle-là qu’on cherche à laisser coûte que coûte avec moi ?

- Tu as fait des études à ce que je vois ?

- Oui, fit-elle, mais je n’ai pas pu terminer, je me suis limitée en classe de Terminale, j’ai pas pu passer le Bac.

J'aimerais lui demander pourquoi mais je n’ai pas envi de paraitre indiscret donc je vais me contenter de me limiter aux questions simples, je ne veux pas de familiarité.

- Ok et qu'est-ce que tu aimerais faire, tu veux continuer tes études ?

- Non mon oncle, je suis trop vieille pour l'école en plus ça fait tellement longtemps que je ne crois pas me retrouver. Je veux faire autre chose, elle dit de sa voix posée.

Sa voix est à la fois douce et traînante. Je ne pense pas que ça soit une mauvaise personne même si parfois les apparences sont trompeuses. J’ai tellement peur de me tromper et par la même occasion faire entrer le diable dans ma maison. Je veux bien aider mais je ne veux pas être dérangé en essayant d'arranger.

- Ok qu'est-ce que tu comptes faire ?

- Je veux faire la couture être styliste. J'avais déjà commencé, cela fait des années que je coupe mais j’ai envi d’en faire mon métier, pour ce faire j’ai mis de l'argent de côté pour m’inscrire dans une école de mode. Je veux pouvoir atteindre le niveau de créatrice de mode, pas seulement me limiter à reproduire ce que les autres font.

C'est seulement en ce moment que ses yeux jusque là triste s'illuminent. Elle a vraiment de beau yeux.

- D'accord je vais essayer de me renseigner et voir dans quelles mesures je peux t'aider dans ce sens. Mais Hawa, dis-je en déposant ma fourchette, me redresse et la regarde. Je suis entrain de parler avec Madame pour voir si tu peux rester ici, je ne vais pas te cacher qu’elle ne le veut pas. J'aurais voulu qu’on t’amène simplement pour que je m'occupe de toi au lieu de compliquer la situation avec un mariage. Je dois me marier dans un mois ma femme est en voyage pour les préparatifs.

- D'accord mon oncle félicitations à vous, fit-elle avec un petit sourire

- Merci.

- Je disais donc qu’elle revient bientôt, je vais essayer de la convaincre afin que tu puisses rester ici faire ta formation et entre temps si tu gagnes un mari tu te marie et tu t’en vas au cas échéant tu vas rester chez maman je continuerais à m'occuper de toi, On est d'accord ?

- Oui mon oncle. On fera tout selon votre convenance. Merci d'avoir accepté de me garder pendant ce temps, qu’Allah vous le rende au centuple !

- Amine. Mais Hawa je te préviens Zayate n'est pas facile et ça sera à toi de tout faire pour ne pas entrer en conflit avec elle, tu as compris ? Aide-moi à t'aider parce que ici c'est sa maison, ma mère c'est sa belle-mère, si elle dit que tu ne reste pas même chez maman tu ne resteras pas tu as compris ?

- Tout à fait mon oncle, je ferais tout comme vous me le direz.

- D'accord, je veux que les liens du mariage soit brisé le plutôt possible, pour éviter les problèmes et tensions inutiles.

- D'accord, il n'y a aucun problème.

- Ok, maintenant tout est clair. Tu as mangé ?

- Oui merci mon oncle.

Ok, je l'observe un moment avant de reporter mon regard sur mon assiette et continue à manger.

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À suivre….

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