chapitre 5
Lorsque Carmen se réveilla le lendemain matin, elle constata que l’appartement était très calme contrairement à ce à quoi elle s’attendait. Elle ne pouvait pas avoir confiance en cet homme qui la détestait mais qui faisait comme s’il lui faisait une faveur. Elle savait qu’il attendait tout simplement le bon moment pour frapper et il fallait qu’elle soit elle aussi prête à ce moment pour frapper plus fort ou sinon elle allait le regretter fort. Elle ne pouvait pas lui faire du mal c’était certain.
Elle mourrait de faim et pourtant elle ne savait même pas où était la cuisine. Elle se leva et se mit à la chercher. Elle ne savait pas si elle avait le droit de toucher aux choses de cet homme mais elle était sa femme et avait le plein droit d’après elle.
Lorsqu’elle se retrouva, elle ouvrit tous les tiroirs et finit par trouver son bonheur qui n’était pas caché si loin. Elle se fit un petit déjeuner mais lorsqu’elle termina, elle n’eut pas la force de manger. Elle ne savait même pas si son mari avait mangé ou non et elle ne voulait pas manger sans lui. aller l’appeler allait être un signe de problème comme il ne la voulait déjà pas chez lui. elle regarda son petit déjeuner et sortit de la cuisine. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire de sa journée pour faire passer le temps ou même pour trouver une idée pour s’en aller.
« qu’est-ce que tu attends pour t’en aller ?» entendit-elle.
Elle se retourna et le vit, il avait déjà mis ses lunettes de soleil et ne portait plus ses vêtements de la veille. Elle mourrait d’envie de lui demander comment est-ce qu’il faisait pour avoir des vêtements propre alors qu’il n’aimait pas la présence humaine mais se ravisa. Il voulait déjà qu’elle parte et il ne fallait pas qu’elle y ajouter une dose.
« peux-tu me faite du thé s’il te plait ?» lui demanda Félix.
Du thé pour lui avec un s’il te plait qui accompagnait sa phrase ? ça sonnait tellement faux et ça lui rappelait juste la nuit de la veille où sa belle-mère lui avait parlé avec autant de gentillesse parce qu’ils voulaient la sacrifier en la condamnant à un mariage sans amour et sans avenir. Quelqu’un qui voulait à tout prix qu’elle quitte sa maison était en train de lui dire s’il te plait ? c’était incroyable.
« tu ne vas pas laisser ton mari mourir de soif, voyons !»
Le comble ! il venait d’accepter qu’il était son mari, c’était très beau pour être vrai et elle n’était pas sotte mais avant de mieux comprendre, il fallait qu’elle fasse ce qu’il lui demandait. lui préparer son thé.
« je veux que tu me le rapporte dans ma chambre. j’ai des choses à y classer.»
Piège sur piège. Il n’y avait pas d’enfant dans l’appart pour que les choses soit désordonnées et elle se disait même qu’il avait pris trois ans pour ranger ces choses. Elle aurait pris peur qu’il veuille abuser d’elle mais il ne pouvait pas. elle laissa ses réflexions de côté et alla faire ce qu’il lui avait demandé.
Lorsqu’elle termina, elle le versa dans une tasse et le posa sur un plateau, elle alla vers la chambre de son mari et lorsqu’elle fut devant celle-ci, elle frappa. Il patienta quelques secondes avant de lui demander d’enter. Elle ne voulait pas avoir des idées malveillantes mais son air mystérieux et sa possibilité de bipolarité la poussait à se méfier.
Elle poussa la porte mais ne put entrer car, ce dernier était directement devant celle-ci. Elle avait espéré avoir la possibilité d’entrer afin de savoir quel genre de personne il était mais faut bien croire qu’il avait anticipé ses idées.
« tu me le donnes ce thé ou tu voudrais que je te supplie une nouvelle fois.»
Il parlait comme si elle lui avait demandé de le supplié la première fois. c’était lui qui avait décidé de le faire et pas le contraire. Il était si détestable à la fin. Elle le lui donna et s’en alla. Elle ne voulait pas rester avec une personne qui ne voulait même pas sentir sa présence.
Elle n’avait rien à faire et même si elle n’avait pas la permission de l’homme, elle voulait bien s’occuper à faire quelque chose. elle alla dans la cuisine et fit sortir tout ce qu’il y avait. Elle décida de faire la cuisine qu’elle allait aussi s’empresser de verser à la poubelle avant même qu’il ne s’en rende compte. C’était simplement parce qu’elle voulait s’occuper.
Elle était si concentrée dans ce qu’elle faisait lorsqu’elle entendit la sonnette retentir. Elle n’était pas chez elle et tant qu’il ne lui donnait pas l’autorisation de le faire, elle ne pouvait pas se prendre pour la dame de maison.
« pourquoi fais-tu comme si tu n’entends pas que ça sonna à la porte ? tu ne vas pas ouvrir ou quoi ?»
Le fait de n’avoir pas réagi était simplement parce qu’elle évitait les problèmes mais faut croire même comme ça, elle n’avait pas échappé. Elle essuya vite fait ses mains et alla vers la porte. Elle savait que ça ne pouvait qu’être Hugo Lutero alors, pas de panique.
Lorsque la porte fut ouverte, elle ouvrit grand les yeux en voyant les personnes qui étaient devant elle. la police ? mais Felix était un homme handicapé qui ne pouvait pas faire quelque chose hors la loi, sauf si c’était elle mais elle n’avait tué personne.
« madame Carmen Alvarez, vous êtes en état d’arrestation pour tentative d’assassinat par empoisonnement sur monsieur Felix Alvarez. Vous avez le droit de garder le silence parce que tout ce que vous direz sera retenu contre vous.»
Elle crut que c’était une blague jusqu’à ce qu’on lui passe les menottes. Elle regarda Hugo qui accompagnait la police et ce dernier la blâmait du regard. elle se fit trainer sans aucune douceur. Lorsqu’elle fut sur le point de disparaitre dans les marches, elle se retourna et vit son mari qui la regardait depuis la porte de son appart.