chapitre 3
Se réveillant lentement, Carmen se rendit compte qu’elle était allongée sur un canapé mais elle ne semblait pas remarquer l’endroit. C’était la première fois de sa vie qu’elle se retrouvait ailleurs car si elle n’était pas en salle de cours, elle se trouvait dans la maison de son père. Lorsqu’elle tourna la tête sur le côté, elle vit un homme à la taille vertigineuse qui la regardait la regardait avec froideur. Elle se releva brusquement et lorsqu’elle vit l’avocat avec qui elle était, elle souffla de soulagement. Elle se mit sur ses deux pieds et regarda la pièce furtivement lorsqu’elle vit la silhouette d’un homme, assis dans un fauteuil roulant face à la fenêtre. elle regarda les autres à la recherche d’une explication mais comme personne ne parlait, elle arriva donc à la conclusion que c’était son mari.
« bienvenue chez vous, Carmen Alvarez, votre alliance est posée sur la table et vous devez la porter.»
Elle vit une alliance avec du vrai diamant qui scintillait. Elle regarda l’homme qui venait de le dire et regarda celui qui était dans le fauteuil roulant. Un bijou en diamant, c’était une très grande fortune et elle ne méritait pas ça, pas pour un mariage sans amour et sans avenir.
« je vois que vous hésitez encore mais à chaque fois que penserez à résilier ce contrat de mariage, souvenez-vous de l’entreprise de votre père qui pourra faire faillite à tout moment.»
Une menace qui pesait sur elle ; l’entreprise de son père qui servait à nourrir les autres personnes qui ne subissaient rien de ce qu’elle subissait. Elle avait envie d’hurler que la vie était injuste mais au final, ça n’allait rien changer à sa situation.
« je vous présente votre mari, Félix Alvarez. Il peut être désagréable s’il le décide alors, c’est à vous de jouer pour que tout aille bien.»
Ils partirent par la suite et elle ne sut quoi faire. Aller parler à cet homme ou bien faire comme si personne n’était là. Elle n’arrivait pas à se décider et pourtant il fallait qu’elle trouve une solution très rapidement.
« je… monsieur… »
Elle n’arrivait pas à construire une phrase correcte. Elle se souvint qu’il ne pouvait même pas la voir et avança vers lui sur la pointe des pieds. Une fois derrière lui, elle ne sut plus quoi faire par la suite.
« tu voudrais peut-être me demander quand aura lieu notre nuit de noce ? notre voyage pour la lune de miel et dans quel pays je compte t’amener ? c’est un rêve de cendrillon mais nous sommes dans la réalité et j’espère que tu te rends compte que je ne pourrais rien t’offrir de tout cela parce que je suis pauvre et je n’ai aucun moyen de travailler.»
Sa voix était froide comme s’il lui en voulait. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle avait fait pour qu’il la déteste sans la connaitre et c’était d’ailleurs réciproque. Elle le détestait aussi.
« je… qu’est-ce que je peux faire ?»
« rien du tout. je ne vous ai pas demandé de venir. Vous n’êtes pas ma femme parce que je ne vous ai jamais épousé alors, cessez de vous faire passer comme telle. C’est du rêve qui ne deviendra jamais réalité.»
Ça, elle ne le savait pas. elle ne savait pas qu’on avait négligé son avis dans cette histoire et pourtant c’était lui le principal acteur. A qui était-elle alors mariée ? à l’arbre ? impossible car, elle avait bel et bien vu une signature avant d’apposer la sienne.
« votre signature figurait sur le document .»
« je ne t’ai fait aucune demande en mariage, je ne t’ai jamais donné de documents à signer et je ne t’ai non plus glissé la bague au doigt. Tu penses vraiment que tu es ma femme ? que tu peux être ma femme ? la place n’est pas à prendre parce qu’elle est occupée.»
Une place déjà occupée qui n’était pas à prendre. Elle comprenait donc que c’était un cauchemar. L’idée sur le mariage ne venait pas de lui mais de quelqu’un d’autre, certainement son ami qui avait investi dans l’entreprise de son père. Si elle s’en allait, il allait rompre le contrat et si elle restait, elle allait passer toute sa vie à souffrir. Elle avait envie de pleurer, d’hurler mais ce n’était pas le moment parce que personne n’allait pas calmer. Elle était seule, seule contre tout le monde entier.
« avant demain matin, je ne voudrais plus vous voir dans cet appart. C’est mon espace privé et je ne sais pas pour quelle raison tu as accepté ce mariage mais tu devras faire retour en arrière dès maintenant sinon c’est l’enfer qui t’attendra.»
Il tourna son fauteuil roulant et c’est à ce moment qu’elle vit ses lunettes de soleil qui protégeaient ses yeux. Malgré ses handicaps, il était si beau et si imposant qu’elle eut le souffle coupé. Il dirigea sa chaise roulante vers le couloir et lorsqu’elle entendit une porte claquer, brusquement, elle sursauta. Il était en train de lui faire passer un message c’était certain.
Juste à son premier jour de mariage, les choses étaient déjà ainsi alors, elle ne savait même pas si elle allait tenir. La nuit tombait peu à peu depuis le moment où il était parti et elle ne savait pas où se mettre. Elle n’avait rien comme vêtement et elle n’avait non plus où dormir. Il ne lui avait pas demandé de faire comme chez comme elle l’avait espéré. Lorsque le sommeil commença à la gagner, elle s’allongea sur le canapé sur lequel elle s’était réveillée lorsqu’elle s’était évanouie. Elle espérait se réveiller le lendemain avant lui pour pas qu’il sache qu’elle avait pris la peine de s’installer sans con accord parce que ça aussi, il n’allait pas le tolérer vu qu’il ne tolérait déjà pas sa présence. Elle espérait ne pas dormir profondément parce que comme le lui avait dit l’avocat, il était agressif verbalement et ça pouvait devenir une agression physique qu’elle ne pourrait pas supporter.