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chapitre 1

Carmen tournait dans sa chambre depuis des minutes car, elle ne comprenait pas pour quelle raison ses parents auraient demandé à la voir. Elle savait que le plus souvent, c’était pour lui reprocher des choses mais la façon dont l’avait dit sa demi-sœur, Célia, elle avait compris que c’était une situation pas simple à comprendre. Pour qu’elle comprenne, il fallait bien qu’elle se rende dans le salon et c’était la seule chose à faire pour libérer son esprit. On avait jamais demandé son avis sur quoi que ce soit et elle ne pensait pas que c’était début.

« heureusement tu es là ma fille. je suis heureux que tu aies vraiment compris qu’on a besoin de toi,» lui dit Paula.

Sa fille ? c’était la première fois qu’elle l’appelait ainsi et ça ne présageait rien de bon. Le plus souvent, ce n’étaient que des insultes et du mépris. Elle regarda son père qui était en sueur. Javier Rodriguez en sueur et paniqué ? ça ne sentait pas bon cette histoire.

« on sait tous que tu es surprise qu’on t’ait demandé de venir et on te comprend Carmen mais la situation n’est pas à prendre à la légère pour cette fois. il faut que tu nous aides.»

Aider ? on lui avait toujours imposé des choses dans cette famille. Personne ne lui avait jamais demandé son avais et même son père, la seule personne avec qui elle avait le même sang dans la famille. S’ils lui parlaient avec gentillesse, c’était certainement parce qu’ils voulaient qu’elle donne sa vie pour l’un d’entre eux.

« on aura plus de quoi manger dans quelques temps, Carmen et on mourra tous.»

Elle se montra indifférente malgré la voix douce et calme de son père. Les principales personnes à profiter de la fortune Rodriguez étaient sa demi-sœur et sa mère donc, elle ne voyait pas pour quelle raison elle allait paniquer face à cela.

« ne garde pas ce calme bon sang ! ce n’est pas parce qu’on essaie d’être gentil avec toi que tu vas pousser des ailes. La situation demande du sacrifice et celle qu’on va devoir sacrifier c’est toi. Ce n’est pas la mort qui t’attend mais une sorte de délivrance.»

Elle assimilait tout doucement parce que quelque chose lui disait que son père parlait avec réserve, certainement parce qu’il ne voulait pas la brusquer tout d’un coup.

« l’entreprise familiale est en faillite et nous avons un investisseur mais pour qu’il nous aide, il demande en contre-parti d’un mariage avec l’une de mes filles.»

Là c’était trouvait se piège, pensa Carmen. Si c’était un investisseur capable de sauver leur entreprise de la ruine, cela voulait tout simplement dire que c’était un homme riche que Célia aurait dû épouser vu qu’elle était celle qui méritait tout ce qu’il y avait de beaux dans la vie et quoi de mieux qu’un époux milliardaire. Il y avait anguille sous roche.

« ce n’est pas normal ça papa, pourquoi est-ce que c’est à elle d’épouser cet homme et pas moi ? je crois que si je deviens sa femme, tu n’auras même plus besoin de te tuer autant à la tâche. Je nous sortirai de la situation. Ce mariage doit être le mien.»

Carmen souffla de soulagement. Elle espérait que son père allait accepter que Célia épouse cet homme à sa place parce qu’elle n’était même pas encore prête pour le mariage. Tous espoirs ses s’envolèrent lorsqu’elle entendit sa belle-mère dire :

« tu ne peux pas l’épouser parce que c’est un handicapé et je refuse que ma fille, mon seul enfant épouse un homme qui ne peut rien faire, même pas lui donner un baiser. Ce n’est pas lui le milliardaire mais c’est un ami à lui qui l’est et il voudrait lui rendre service en lui donnant une femme en échange de l’argent», claqua Paula à l’endroit de Célia.

Enfin Carmen comprit. C’était juste une condamnation éternelle. Elle regarda son père, la seule personne qu’elle avait encore dans ce monde vu que sa mère était morte en lui donnant naissance. Ce dernier détourna le regard et elle comprit. Elle ne pouvait rien faire pour qu’il change d’avis.

« tu vas te marier dès demain, Carmen et ne fais surtout pas de bêtise.»

Juste le lendemain ? aussi soudainement ? ce n’était pas du tout sérieux. Elle ne connaissait rien de cet homme, elle ne savait même pas s’il pouvait l’apprécier parce que sa belle-mère n’avait pas arrêté de lui dire qu’il fallait qu’elle perde des kilos. Ce n’était pas un mariage d’amour mais un mariage de convenance et jusque-là, elle ne voulait pas se mettre ça dans la tête par peur d’en souffrir plus.

« je sais que je t’ai toujours dit que tu étais grosse mais tu n’as pas besoin de regarder ton poids car, cet homme ne pourra même pas te voir. Aveugle et paralysé au niveau des jambes, tu ne risques pas un regard méprisant de sa part.»

C’était le seul moyen que sa belle-mère avait trouvé pour la rassurer avec. Les mots d’une mère, c’était ce qu’elle voulait mais elle ne pouvait même pas les écouter et au lieu que les mots d’un père les remplacent, ce dernier ne pensait qu’à son entreprise.

« je peux retourner dans ma chambre ?» demanda-t-elle d’une toute petite voix.

« je comprends que tu veuilles pleurer à cause de la situation mais ne t’en fais pas. tu peux pleurer autant que tu veux parce qu’il ne pourras même pas voir tes yeux rougis. Tu peux y aller.»

Elle lança un dernier regard de détresse à son père et monta les marches en courant. Une fois dans sa chambre, elle claqua la porte et se glissa contre celle-ci en pleurant. Un mariage, une union éternelle avec un inconnu et sans amour. C’était donc à ça qu’elle était condamnée après avoir passé des années à encaisser l’étiquette de la fille l’orpheline et de l’enfant né d’une infidélité de la part de son père. Elle ne pouvait même pas fuir même si l’idée lui traversait l’esprit. Ils allaient la retrouver et par tous les moyens.

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