Cinq ans déjà
PDV d'Eva
Toujours au lit, j'enfuis ma tête dans les draps puis je respire bruyamment.En tournant mon regard sur l'horloge murale , il ne fait que cinq heures et demie. La messe est à six heures et demi. Je n'ai pas bien dormi cette nuit. Cinq ans jour pour jour que mon père est décédé. Il me manque à mourir. Mais c'est la vie après tout. Comme l'a dit un philosophe, dès que tu es né tu es assez grand pour mourir. Mais ça fait très mal de perdre un être très cher surtout si vous êtes proches.
Ce qui est hilarant est que tu dis que la personne te manque mais il y'a des jours que tu ne ressens pas ce manque, cette absence. Mais des fois tu as tellement besoin de cette personne. C'est mon cas aujourd'hui. J'ai besoin de mon père. De son amour, sa gentillesse, sa colère , ses leçons de vie de tout. Je suis si fatiguée. Je me lève me débarrasse de mes vêtements avant de rentrer dans la salle d'eau. Peut-être que l'eau me soulagerait de ma tristesse et de ma solitude. Je sais que c'est une pure illusion. Quelques minutes plus tard je ressors pour me vêtir d'une robe en soie noire brodée de fil doré devant en en bas de la robe.Elle m'arrive jusqu'aux chevilles. Je mets des escarpins dorés. Attache avec un foulard qui est le reste du tissu de la robe mes longues tresses. Je me maquille légèrement me parfume avant de prendre mon sac mes clés et mes autres effets. Il est six heures et poussière.Je descends de l'escalier et vois Rosa se tuer à la tâche
- bonjour ante Rosa déjà debout ?
- bonjour ma fille. Oh quelle élégance ? Il est tôt, tu vas où ?
- humm mais je vous l'ai dit hier. Aujourd'hui cela fait cinq ans que mon père nous a quitté donc j'ai demandé une messe pour le repos de son âme.
- oh bien sûr j'ai complétement oublié. Mais je n'ai pas encore préparé le repas.
- ce n'est pas grave. Fait le petit déjeuner de Christophe. Moi je me débrouille. Bon j'y vais et stp après va te reposer.
- ok ma fille prends soins de toi.
- bye.
Je monte dans ma range rover , roule une demie heure avant de me garer au parking de l'église. Je suis en retard de sept minutes. Je suis sûr que ma mère ne viendra pas. De loin je vois ma tante mes cousins et ma grande mère paternelle. Et des amis proches de papa. On se salue avant de rentrer.
Après nous allons tous au cimetière avant de se rendre dans un restaurant pour manger ensemble. Ça fait du bien. Ma grande mère pose sa main sur la mienne avant de parler.
- alors ma fille tu vas bien.
- oui grande mère. Toi aussi tu as bonne mine.
- je vais bien juste que mon fils me manque. Et ton foyer ?
- ça va.
Mon cousin Gabriel, c'est le fils de ma tante maternelle c'est à dire la petite sœur de ma maman commence à rire.
- ma chère Éva je t'avais dit de divorcer tu n'es pas obligé de vivre dans cet enfer.
Sa petite sœur Manuela le gifle légèrement
- idiot ne dit pas de bêtises. On parle d'un mariage et pas un contrat que"on peut rompre quand ça nous chante
- après tout son mariage n'est qu'un contrat non. Ma tante a reçu le prime non?
Sa mère énervée hausse la voix.
- assez Gabriel. Tu ne vois pas dans quel état se trouve ta sœur.
- désolé Eva. Tu sais que je déteste ton idiot de mari et....
Il n'a pas pu terminer sa phrase car sa mère lui lance un mauvais regard.
Gabriel est le frère que j'ai toujours désirer d'avoir. Il nous protège moi et Manuela. Il n'a jamais aimer Christophe.
Pensive je les regarde se chamailler.