Chapitre 6 Pourquoi m’as-tu trahi ?
Lorie portait une robe blanche et simple, marchant sous les lumières, ce qui l’a rendue charmante et mystérieuse.
Non seulement elle était habillée simplement, ne portant aucun bijou, mais aussi elle se maquillait léger. Elle avait l’air tellement belle et douce.
— Lorie ? !
Léo était très stupéfait et n’a pas compris ce qui s’était passé.
Inconsciemment, il s’est dirigé vers elle en vitesse et lui a dit à voix basse :
— Que fais-tu ici ?
— Je viens ici pour participer au concours.
En lui jetant un coup d’œil, elle a esquissé un sourire sarcastique et a continué son chemin.
— Lorie !
Léo l’a saisie par le poignet et a dit en colère :
— Ne fais pas de bêtises ! Tu sais de quel genre d’occasion il s’agit ?
Dans la salle VIP, en regardant Léo saisir le poignet de Lorie, Kevin a plissé les yeux et son regard est soudain devenu froid.
La seconde suivante, Lorie s’est libérée du contrôle de Léo, disant :
— M. Léo, puisque tu sais de quel genre d’occasion il s’agit, alors respecte-toi, s’il te plaît !
Sur ce, elle se tenait sur la scène.
Le changement de Lorie l’a surpris. Léo s’est retourné d’un air étonné et a fixé la femme debout sur la scène.
Lorie était toujours obéissante, mais aujourd’hui, pourquoi elle...
— Bonsoir à vous tous. Je suis Lorie Geffroy, parfumeuse de l’Entreprise Renaissance et c’est moi qui ai créé « Premier amour ».
Elle était très calme, et elle a dit chaque mot si clairement que tout le monde dans le hall pouvait l’entendre.
Regardant Lorie sur scène, Victoria tenait fermement son verre, et a serré les dents pour se forcer à sourire. Elle a jeté un regard à Léo, lui faisant signe de se dépêcher de sauver la situation.
Mais à ce moment-là, Léo fixait Lorie droit dans les yeux. Que ferait-elle ? !
— Le comité d’organisation vient de m’informer que « Premier amour » et un autre parfum sont identiques. J’en suis aussi très surprise. Mais je suis sûre que les juges feront un jugement équitable et j’accepte tous les examens.
A ces mots, elle a fait deux pas en arrière, s’éloignant légèrement du micro.
Elle avait l’air élégante et décente, donnant envie aux gens de lui faire confiance.
Mais...
— Lorie Geffroy ? Pourquoi ce nom me semble-t-il familier ?
— Oui, oui, je m’en souviens. Elle a remporté le prix du meilleur nouveau parfumeur lors d’un concours de parfumerie du niveau provincial. Cependant, je n’ai plus entendu parler d’elle depuis.
— Ce sont de vieilles nouvelles. Elle a échoué et a perdu la face lors d’un concours en Finlande il y a deux ans. On a dit qu’elle était une parfumeuse sans nez !
— Haha, c’est elle, alors je sais !
Pendant un moment, le regard de la foule sur Lorie a changé.
La plupart se moquaient de Lorie et lui ont jeté un regard dédaigneux.
En fait, ce n’était pas un concours d’un niveau très élevé, donc beaucoup de grandes entreprises connues n’y ont pas participés, et seules les petites et moyennes entreprises s’y intéressaient.
Si un parfumeur ou une entreprise cherchait à se faire connaître, il ferait mieux de remporter autant de prix qu’on pouvait.
Même si l’Entreprise Renaissance était la filiale du Groupe Universe, mais elle a été fondée il y a très peu de temps et ne faisait pas appel à des parfumeurs de haut niveau du Groupe Universe. Dans ce cas-là, bien qu’elle soit en concurrence avec d’autres petites et moyennes entreprises, c’était aussi juste.
Entendant les murmures autour d’elle, Victoria s’est calmée immédiatement et s’est dirigée vers la scène avec un sourire.
— Bonsoir à tous, je suis vraiment désolée pour vous retarder, je m’appelle Victoria Charrier, parfumeuse de l’Entreprise VL. C’est un honneur pour moi d’être ici pour faire connaissance avec tant de homologues.
Elle a dit en souriant :
— En fait, je me jette dans ce secteur depuis plus de trois ans, mais j’ai appris à créer des parfums depuis longtemps. Pendant toutes ces années, je n’ai jamais pensé que ma création serait plagiée par des autres. C’est vraiment...
Victoria a ricané et puis a secoué la tête.
— Mais je voudrais aussi... comment dire... remercier la personne qui a plagié mon produit. C’est peut-être une autre façon d’apprécier ma création, non ?
Victoria a tourné la tête et a fait un clin d’œil à Lorie. Victoria n’avait pas honte du tout.
Se tenant là, Lorie regardait Victoria d’un air clame, elle ne pouvait s’empêcher de l’admirer, car Victoria était assez effrontée pour pouvoir dire un mensonge si calmement.
Les deux filles souriaient et parlaient doucement et poliment, mais l’atmosphère du hall était tendue.
L’animateur a pris la parole au bon moment :
— Il semble que les deux parties aient raison. Alors s’agit-il vraiment d’une coïncidence ?
— De toutes mes années dans ce métier, je n’ai jamais entendu parler d’une telle coïncidence.
— Exactement ! C’est possible que les noms des parfums soient pareils, mais même si les odeurs étaient similaires, il y aurait des différences, alors comment pourraient-elles être exactement identiques ?
— C’est définitivement un plagiat !
— Nous ne pouvons pas faire grâce aux plagiaires, c’est une honte pour notre secteur !
Victoria a saisi à nouveau le micro en disant :
— Je déteste le plagiat moi-même, mais je suis sûre que le comité d’organisation me rendra justice !
Elle était si confiante et orgueilleuse alors que Lorie semblait trop calme en comparaison.
— Mlle Lorie, qu’en pensez-vous ? a demandé l’animateur.
— Je fais confiance au comité d’organisation et je crois en ma propre création.
Elle a souri, sans dire grand-chose, les yeux pleins de détermination.
L’animateur a parlé avec un sourire :
— Alors dans ce cas-là...
Avant qu’il ne puisse terminer ses mots, il a soudain froncé les sourcils et a reniflé.
— Euh...
Les autres pouvaient comprendre rapidement le changement d’expression de l’animateur, car ils ont aussi senti une odeur très étrange.
Pour être plus exact, c’était une odeur très désagréable.
Cette odeur était terrible et nauséeuse.
— C’est quoi cette odeur ?
Les gens présents travaillaient tous dans le secteur de la parfumerie et étaient habitués à sentir toutes sortes de parfums. Il n’était donc pas vraiment facile de supporter cette odeur.
— Comment avez-vous nettoyé le hall et pourquoi y a-t-il une odeur désagréable ?
Quelqu’un a posé une question.
L’animateur s’est empressé d’expliquer :
— Le hall a été entièrement nettoyé hier et il n’y a absolument aucune chance que...
Avant qu’il ne puisse terminer sa phrase, il s’est déplacé sur le côté et a jeté un regard complexe à Victoria.
Victoria allait en dire plus, mais avant qu’elle puisse tenir le micro, l’animateur l’a évitée tout de suite.
Elle s’est figée, avec un air perplexe.
En voyant cela, tout le monde a immédiatement tout compris. On a tendu le cou dans la direction de Victoria, et puis a fait un pas en arrière tout de suite.
— C’est elle !
— C’est quoi cette odeur, ouvrez toutes les fenêtres.
En entendant cela, Victoria a changé de visage, très embarrassée.
Elle a aussi senti une odeur très étrange, mais elle ne s’attendait pas à ce que cela vienne d’elle-même.
Elle voulait baisser la tête pour renifler l’odeur, mais elle se sentait trop gênée.
— Lorie !
C’était à ce moment-là que Léo a soudainement appelé le nom de Lorie avec un regard douloureux.
— Pourquoi m’as-tu trahi ? !