Épisode 5
♦Moi: Un câlin et je te laisse passer... On est pas au quartier maintenant pour que tu aies peur de ta maman non?
Je lui avais bâclé la route, elle essayait tant bien que mal de me dégager à nouveau mais n'y arrive pas. Soudainement, nous entendons de loin, le directeur crier en nous interrogeant.
♦Directeur: (de loin) Qu'est-ce que vous faites là tous les deux ?
♦Rose: Oh! Merde ! Le directeur (essayant de cacher son visage) tu vois ce que tu viens de faire ? Maintenant t'es content ?
♦Directeur:(en se rapprochant de nous) Vous êtes sourds ou quoi ? Vous ne répondez pas ?
♦Rose:(bégayant) Je... je vou... On était en de...de discuter....
Elle savait vraiment pas quoi répondre et moi, j'étais debout tout peinard comme s'il y avait personne devant nous. J'ai peur de rien en fait. Personne ne me donne à manger et c'est pas l'école qui me rendra vachement riche me dis-je souvent mais cela ne veut pas dire que je suis irrespectueux.
♦Directeur: Vous discutez ? Discutez de quoi à cette heure auprès des toilettes ?
♦Nous:( Silencieux !)...
♦Directeur:(énervé) Ne vous ai-je pas dit que personne ne devrait être au dehors à l'heure du cours ? Et vous, vous avez l'audace de sortir discuter pendant que les autres sont dans les salles de classes entrain d'apprendre ?? Allez m'attendre dans mon bureau, tout de suite !
Rose précipita les pas devant moi en direction du bureau du directeur. Je peux lire dans son visage innocent, une peur bleue mélangée avec de la tristesse, cette tristesse qui met tout le tort sur moi. Le directeur n'allait pas nous envoyer dans son bureau si elle lui avait dit la vérité et ça m'étonne qu'elle ne le lui a pas dit. Cette fille a un cœur en or et il me le faut. J'arrive pas savoir si c'est elle-même qu'elle protégeait ou moi sinon si elle avait pris la peine de dire ce qui s'est réellement passé, je serais le seul dans le bureau du directeur en ce moment.
Dans le bureau du directeur, la tête baissée, elle n'osait pas me lancer un seul petit regard mais moi, je la regardais comme si de rien n'était. J'ai l'impression qu'elle coulait des larmes et je suis pris de comparaison. Tout ça, c'est de ma faute.
Quelques minutes après, le directeur apparaît et posa ses fesses dans son fauteuil roulant en nous observant avec un air sévère.
♦Directeur: Alors, dites moi la vérité, qu'est-ce que vous étiez entrain de faire devant les toilettes tout à l'heure ? De grâce, dites moi la vérité sinon votre sanction sera plus lourde que le poids d'un rocher.
♦Rose:(triste voix) Nous étions en... Entrain....
Je lui ai pas laissé le choix de continuer à parler avec sa triste voix avant de prendre parole.
♦Moi: Elle n'y est pour rien monsieur. J'étais en classe lorsque je l'ai aperçu en allant vers les toilettes. J'ai demandé la permission pour sortir et je l'ai rattrapé l'empêchant d'y rentrer. C'était pas pour la déranger mais je voulais qu'elle m'explique une notion que je n'avais pas bien comprise.
♦Directeur: T'expliquer une notion ?
♦Moi:(convaincu) Oui monsieur !
♦Directeur: Et tu pouvais pas attendre la fin du cours pour le lui demander ?
♦Moi: J'étais pas sûr de la voir pendant les récréations. En plus, j'ai le cours à 10h et le professeur n'a pas l'habitude de venir après l'heure. Si j'avais enrayé l'idée d'aller le voir en classe, c'est parce que je voulais pas la perturber pendant qu'elle serait entrain de réviser.
Il me regarda de la tête jusqu'au pied comme s'il se doutait de quelque chose mais j'avais l'air serein et très sûr de moi.
♦Directeur: C'est vrai ça ? (S'adressant à Rose)
♦Rose: Oui monsieur, c'était ce qui s'est passé.
Il garda le silence pendant quelques minutes avant de nous autoriser de partir mais sous des avertissements.
♦Directeur: Que ça soit pour la première et la dernière fois que je surprends encore au dehors entrain de vous raconter du n'importe quoi pendant les heures du cours. La prochaine fois que je vous verrez encore, vous verrez de quel bois je me chauffe. Vous avez de la chance que je suis de bonne humeur aujourd'hui puisque c'est mon anniversaire et j'ai pas envie de te punir sinon, vous me connaissez très bien bien. Maintenant sortez de mon bureau !
Tout en colère, Rose sorta du bureau sur une démarche précipitée pour me devancer. Après elle, j'étais sur le point de faire sortir mon second pas du bureau lorsque le directeur me rappela.
♦Directeur: Toi, C'est quoi
ton prénom ?
♦Moi: Euh... Moi?
♦Directeur: Oui !
♦Moi: Brek.
♦Directeur: Brek!? Le premier responsable de la première D ?
♦Moi: Oui, c'est bien moi.
♦Directeur: En tant que responsable tu te comportes comme ça ? Ce n'est pas bien. Si toi tu fais ça, que feront les autres alors ? Sais-tu pas qu'un responsable d'une classe est comme l'ainé d'une famille ? Ses précédents suivent le pas de ses comportements et si ses pas suivent une mauvaise voix, c'est que les autres suivront cette même voie et vous allez tous vous perdre. Faut te corriger okey? Je ne veux plus que ça se répète sinon t'auras de mes mauvaises nouvelles et surtout, laisse les petites filles tranquille.
♦Moi: (rire simplement) J'ai compris monsieur. Merci !
♦Directeur: Je t'en prie. Tu peux t'en aller.
♦Moi: (Je souris) Merci beaucoup ! Heureux jour à vous !
A ma sortie du bureau, Rose n'était plus dans la cours. J'avais l'intention de lui présenter mes excuses mais le directeur m'avait retenu. Je sais qu'elle m'en veut déjà, c'est normal mais je vais trouver un moyen pour m'excuser.
****Après les cours de 19h****
****Dans la peau de Rose****
♦Liane: Qu'est-ce qui t'arrive Rose? Qu'est-ce qui ne va pas ?
♦Moi: Rien t'inquiète...
♦Liane: Rose ne me prend pas pour une conne. Je te connais bien. Tu n'es pas du genre à faire cette tête quand tout va bien. Maintenant, dis moi ce qui ne va pas !
Ouais! Je suis énervée. Très en colère contre Brek. De un, j'ai menti au directeur dans l'intention de sauver notre peau... Mais qu'est-ce que je raconte !? De sauver ma peau mais lui il a préféré jouer au bonhomme en racontant exactement ce s'est passé. Certes, il a un peu menti mais c'était trop beau pour être faux. Il m'a en quelque sorte ridiculisé devant le directeur et ça, ce n'est rien. Le pire c'est que le professeur m'a mis à genoux devant toute la classe parce que j'ai pris du temps avant de revenir sans pouvoir me justifier concrètement. Je déteste être humiliée de telle sorte et tout ça, c'est la faute à Brek. S'il m'avait laissé tranquillement aller aux toilettes sans me déranger, rien de cela n'allait se passer.
Je n'avais pas d'autres choix que de raconter ce qui s'est passé à Liane.
♦Liane: Oh! Je croyais que ce gars t'avait laissé tranquille!?
♦Moi: C'est ce que j'avais cru aussi jusqu'à ce qu'il réapparaît. Je suis trop en colère contre lui. Je n'ai qu'une envie, c'est de lui arracher la tête.
♦Liane: Je te comprends mais je préfère que tu passes l'éponge maintenant.
♦Moi: Passer l'éponge ? Passer l'éponge pour cette humiliation ? Cette humiliation qu'il m'a fait subir?! C'était la pire honte de ma vie. Tu sais bien que je déteste ça ! J'étais à un doigt de claquer devant la face de cette classe bourrée de mes amis et aineux. Aucun, je dis bien aucun professeur ne m'a mis à genoux ou humilier devant une classe depuis que j'ai mis pied au collège puisque j'évite de mal me comporter et d'ailleurs comme tu le sais, je suis toujours timide et innocente. Putain! Quelle humiliation ! J'aurais pu lui cracher dessus ou le mordre quand il avait pointé sa putain de sale gueule devant ma face.
♦Liane:Whoo!!! Là t'es vraiment en colère, calme toi ! Ça te ressemble pas et tu peux pas le faire.
♦Moi: Pas à cet instant. J'ai juste envie qu'il se présente devant moi pour je puisse enlever son visage.
♦Liane: Cesse de dire du n'importe quoi. Tu as juste passé une mauvaise journée, ne laisse pas cette journée rendre sombre ta soirée. Tu vas t'énerver pour rien si tu continues à y penser. Rien ne va changer ce qui s'est passé peu importe ce que tu vas décider de lui faire, le mieux, c'est de faire comme si rien ne s'est passé et savoir comment remettre Brek à sa place la prochaine fois qu'il va se présenter.
♦Moi:(muette)....
♦Liane: Est-ce que tu me reçois là ?
♦Moi: Oui, j'ai compris...
♦Liane: Super ! Maintenant, arrange moi ce visage. Tu ressembles à un gorille quand tu es en colère. J'ai rien dit hein...
♦Moi:(riant) Ta gueule ! C'est plutôt toi la zombie.
♦Liane: (entrain de rire)...
On était déjà à quelques pas de nos maisons lorsque, subitement, je me suis rappelée que j'avais un programme avec mon amoureux puisque j'avais complétement oublié.
♦Moi:(paniquée) Oh! Merde!
♦Liane:(prise de peur) Qu'est-ce-qu'il y a ?
♦Moi: J'ai un programme avec Mark?
♦Liane: Mark!? Demain ?
♦Moi: Non, ce soir... Je lui ai dit que j'allais passer le voir après les cours parce qu'il veut me voir pour un truc que je ne sais pas encore.
♦Liane: Mais il fait tard déjà et tu connais bien ta mère. Elle ne serait pas contente si tu rentres tardivement à la maison. Tu peux pas laisser pour aujourd'hui et demain tu iras le voir?
♦Moi: Non non, il sera pas content et j'aime pas l'énerver. Il faut que j'aille chez lui. Tu seras ma couverture s'il te plaît.
♦Liane: Ta couverture ? Comment ça ?
♦Moi: Tu vas passer à la maison et dire à maman que je vais rentrer un peu tard car je suis allée chez une amie pour récupérer un livre.
♦Liane: C'est trop nul comme raison mensongère de camouflage puisqu'elle me demandera sûrement pourquoi je t'ai pas accompagné.
♦Moi: Tu lui diras que tu voulais mais que tu avais un truc important à faire à la maison raison pour laquelle tu m'as laissé partir toute seule. S'il te plaît, fais le pour moi, s'il te plaît ! (Visage de chat)
♦Liane: Bon ! Bon, d'accord... Je vais le faire mais reviens vite hein, de grâce, ne va pas faire des bêtises là-bas et sois très vigilante.
♦Moi: Tu peux compter sur moi. Merci beaucoup ! T'es un ange. Est-ce que tu sais ça ?
♦Liane: Ouais ! Je sais que tu racontes des sottises quand t'es saoulée de joie et excitée à le voir.
♦Moi:(rire à gorge déployée).... Bon, je te laisse. Je dois vite partir.
♦Liane: Bye!!!
J'emprunte promptement une autre voie sur laquelle je marche avec beaucoup de pression avant de prendre un zem sur la grande voie non loin de notre quartier. Le quartier de Mark n'est vraiment pas loin du mien, je pouvais marcher pour me rendre chez lui mais comme il fait nuit, il fallait que je prenne zem pour y aller et vite rentrer sinon je serai obligée de lire tout l'ancien testament à maman pour trouver un seul mensonge concret. Autrement dit, je ne sais pas mentir.
Arrivée chez Mark, tout excitée, je toque à la porte mais personne ne vint m'ouvrir. Deuxième et troisième fois, personne ne m'a répondu pourtant il y a de la lumière à l'intérieur mais je n'entends aucun bruit. J'ai pas gardé mon portable sur moi sinon j'allais l'appeler avant même de penser à toquer. Comme personne ne me répondit, j'ai dû essayer moi-même d'ouvrir la porte et il s'est fait qu'il ne l'a pas fermé à clé, un sourire de joie sur mes lèvres.
Je rentre à l'intérieur puis referma la porte derrière moi tout doucement comme un voleur en appellant son nom mais toujours aucune réponse et là, je commence par m'inquiéter. Je me dirige directement vers sa chambre, j'ouvre la porte et je vois ses vêtements par terre dans la chambre, ce qui n'est pas étonnant, c'est un désordonné. Je les saisis et au moment où j'étais sur le point de les mettre dans le placard, je commencai par entendre des bruits venant de sa douche. Je me suis arrêtée sur mes pas pour moins faire du bruit afin de bien capter le son que je venais d'entendre peut-être que je me trompais mais non, mes oreilles sont bien en bonne santées pour mal entendre.
Le bruit venait effectivement de sa douche. Je peux bien entendre sa voix et sa forte respiration.... Je l'entends prononcer des mots comme "Yeah !!" "Oh! Year! Fuck! Fuck!" comme ce qu'on entend dans les films p*rn*graphiques. J'étais prise de peur. En même temps, je commence par imaginer des trucs et si ce que j'imagine dans ma tête est la vraie réalité se trouvant derrière cette porte, je crois qu'il y aura un cadavre ce soir et se serait moi.
A suivre..