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Chapitre 2

Puis, le jour de mon 20e anniversaire, mes amis et moi fêtons ça dans la station balnéaire de la famille de Christine. J'aime tellement ça que j'oublie de rentrer plus tôt à la maison. Quand je remarque qu’il fait déjà sombre, je dis à mes amis que je dois rentrer.

Juste avant de refermer la porte principale, mon beau-père me saisit par les cheveux et me traîne jusqu’au canapé. J’ai peur et je me mets à pleurer, je le supplie d’arrêter.

— "Tu n'apprends jamais, hein ? On dirait que je dois te punir sévèrement pour que tu n'oses plus jamais me défier", dit-il en commençant à déboucler sa ceinture. Je tremble de ne pas pouvoir fuir. Au début, je pense qu'il va me frapper avec sa ceinture, mais quand il commence à retirer sa chemise, c'est là que je réalise ce qu'il est en train de faire. Il me saisit les mains et les épingle au-dessus de ma tête. Je hurle comme une folle, essayant de le combattre de toutes mes forces, mais il est tellement fort. Il commence à embrasser mon cou comme s'il n'y avait pas de lendemain. J'ai un dégoût profond de ce qu'il fait. Juste quand il est sur le point de baisser ma jupe, la porte s'ouvre et je vois ma mère.

— "Jack ! Mais qu'est-ce que tu fais à ma fille ?!" crie-t-elle en essayant de le repousser loin de moi. Jack, en colère, pousse ma mère, qui tombe par terre. Puis il continue à me déshabiller. J'essaie de lui donner des coups de pied, mais il me plaque contre son corps, me gifle si fort et me frappe au ventre si fort que je manque de m'évanouir. Je me sens si faible. Puis je vois ma mère frapper mon beau-père avec un vase sur la tête. Il tombe par terre et gémit de douleur. Je vois du sang couler de sa tête. Ma mère se précipite vers moi et me serre dans ses bras.

— "Est-ce que ça va bébé ?! Viens, il faut qu’on sorte d'ici !" dit-elle, paniquée. Elle m'aide à m'habiller et me soutient, car je suis presque sans force. Juste au moment où nous atteignons la petite porte, mon beau-père nous rattrape et prend les cheveux de ma mère. Ma mère et moi hurlons, attirant l'attention de certains passants le long de la rue.

— "Aidez-nous ! S'il vous plaît, aidez-nous !" je crie, même si je sens ma gorge me faire mal. Puis j'entends un bruit sourd. Je vois ma mère allongée au sol, se tenant le ventre. Beaucoup de sang sort d'elle. Je m'approche d'elle, puis je réalise que Jack l’a poignardée.

— "Maman ! Tu vas bien ?! Au secours ! Ma mère est poignardée !" je crie. Puis j'entends les sirènes d'une voiture de police. Jack essaie de fuir la scène, mais la police le rattrape.

Quand nous sommes dans l'ambulance, j'essaie de parler à ma mère, je fais de mon mieux pour la garder éveillée.

— "Maman, s'il te plaît, ne me quitte pas ! Tu es tout ce que j'ai. S'il te plaît, bats-toi pour moi", supplie-je en lui tenant la main, en pleurant.

Je sens sa main serrer la mienne, elle fait signe pour que je prête attention à ses paroles.

— "Cari, je ne sais pas... si... je peux y arriver... mais je veux que tu trouves Florent Denois si... je meurs."

Je panique. Je comprends à peine ce qu'elle est en train de dire. Tout ce que je veux à ce moment-là, c'est qu'elle aille bien.

— "Maman, s'il te plaît, promets-moi que tu ne me quitteras pas", crie-je.

— "Je t'aime... mon bébé..." souffle-t-elle faiblement.

— "Je t'aime aussi Maman, s'il te plaît, ne parle pas. Garde juste tes forces jusqu'à ce qu’on arrive à l'hôpital."

Je sens sa main se resserrer une dernière fois.

— "Ma... chambre... recherche... son... hein..." puis je sens sa main lâcher la mienne. Ses yeux se ferment et une larme roule sur sa joue. Je panique et je la secoue pour la réveiller. Puis je vois les secouristes s'occuper d’elle. Nous arrivons à l’hôpital. Après cela, je n'arrive presque plus à me souvenir de ce qui se passe. La seule chose qui me revient à l’esprit, c'est le médecin qui me présente ses condoléances, me tape doucement sur l'épaule, puis s’éloigne...

— "Reviens ! Reviens ! Ma mère n’est pas morte... elle est..."

Le présent

— "Terre à Carina !" J'ai vu Christine agiter sa main devant mon visage.

— "Quoi, qu'est-ce qui t'arrive ? Je t'ai parlé, mais tu sembles être dans tes pensées." Elle gémit, s'asseyant sur le canapé.

— "Je suis désolée. Je viens de me rappeler quelque chose."

— "De quoi ?" demande-t-elle, remarquant mon expression triste. Elle se lève et pose sa main sur mon épaule.

— "D'accord. Je pense que tu as besoin d'une pause. Allons quelque part ce soir", dit-elle en souriant.

— "Où aller ?"

— "Tu vas voir."

— "Mais je n'ai pas tout déballé..."

— "C'est bon. Allons-y, laisse ça à Nancy." Elle me fait un clin d'œil.

— "Mais..." J'essaie de protester, mais elle m'interrompt.

— "Pas de mais", dit-elle d'une voix pleine de décision.

Point de vue de Carina

— "Tin, tu es sûr de ça ? J'ai l'impression de ne rien porter. C'est trop court", me plains-je en regardant mon reflet dans le miroir.

— "Quoi ? Tu exagères. Regarde-toi, tu es jolie et sexy."

Je regarde de nouveau le miroir.

Je porte un crop top fuchsia qui couvre à peine mon nombril, un pantalon dont les genoux sont en lambeaux et des talons aiguilles. Je laisse juste mes cheveux bouclés lâchés. Mes boucles d'oreilles brillent. Christine vient de me prêter tout ça car je n'avais pas de vêtements pour ce genre de choses.

— "Allons-y", dit-elle avec enthousiasme. J'attrape le cardigan et je l'enfile, puis nous sortons.

En entrant dans le club, j'ai l'impression que mes oreilles vont exploser à cause de la musique forte.

— "Hé Tin, pourquoi sommes-nous ici ?" lui demande-je, presque en criant pour qu'elle puisse m'entendre.

— "Pour nous amuser, bien sûr." Nous nous dirigeons vers une table libre et Christine va au bar pour passer commande. Après un moment, elle revient avec nos boissons.

— "Qu'est-ce que c'est ?" lui demande-je. Je sais que c'est une boisson alcoolisée, mais je veux savoir son nom.

— "C'est ce qu'on appelle un 'parrain'. C'est un mélange de scotch et d'amaretto." Elle m'explique et prend une gorgée tout en regardant les gens danser sur la piste de danse. Puis je la vois froncer les sourcils.

— "Hé, c'est quoi ce type qui fait ici ?" dit-elle en se parlant à elle-même. Je suis son regard et là je vois l'homme le plus beau que j'ai jamais vu. Je lui touche le bras et lui demande :

— "Qui est-il ?"

— "Attends, je vais là-bas. Reste ici", puis elle se lève et se dirige vers le gars qui est assis à une table près de la sortie de secours. Il parle avec un autre homme. J'observe son apparence. Il est vraiment beau. Il est assis là mais je peux voir qu'il est grand et qu'il a un corps musclé. Je vois Christine serrer l'inconnu dans ses bras et il la serre en retour. Il lui sourit. Ils parlent un peu puis je les vois se rapprocher de notre table. Soudain, je me sens mal à l'aise. Je n'ai jamais été très douée pour parler aux étrangers. Ne me dis pas qu'il est son nouveau petit ami ?

— "Hé Cari, voici ma cousine Regan Novell. Reg, voici ma meilleure amie, Carina Westbay, Cari pour faire court." Elle nous présente l'un à l'autre. Il est encore plus beau de près. Ses yeux bleus sont tellement intenses. Il me regarde sans émotion dans les yeux. Puis j'entends sa voix.

— "Enchanté de te rencontrer, Mlle Westbay." Il tend la main pour une poignée de main. Il ne sourit même pas.

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