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ÉPISODE .05

Au réveil, je suis dans une position improbable : les deux jambes croisées et pliées, ainsi que mes bras autour de ma tête comme pour faire une protection. Oui, oui, je sais, c'est vraiment TRÈS bizarre. Quand Jade ouvre les yeux, elle reste interdite cinq secondes et éclate de rire. Je fais semblant de mal le prendre, mais ça ne semble pas la gêner, alors je ris avec elle. C'est fou comme ça fait du bien de rire dès le matin !

Après nous être calmé, nous descendons toutes les deux dans la cuisine. Elle avec ses cheveux en batailles qui partent vers le haut, et moi avec mon chignon qui menace de tomber sur le sol. J'exagère, je sais, mais c'est de famille.

On était entrain de préparer le petit déjeuner quand les garçons entrent. Je regarde Jade avec un sourire espiègle et on se moque gentillement des garçons."

- On peut savoir ce qu'il y a de si drôle, demanda Jordan qui était à première vue, mal réveillé.

"Mais avec Jade, il nous était impossible de nous arrêter de rire."

- Allô la lune, ici la Terre, répéta Jordan.

- Eh ! Mais c'est mon expression, m'exclamais-je.

- Ah ben enfin tu te décide à sortir de ta torpeur.

- Connais-tu la signification du mot que tu as utilisé « torpeur » ?

- Non, mais c'est pas grave.

- Pff ! Pas possible ce gars...

- Ne me « Pff » pas !

- Bon il se passe quoi, demanda Jules.

- Euh... Ben on va dire que vous avez la tête dans le cul, vous avez pas bien dormi, expliqua Jade.

- C'est pour ça que vous rigolez de puis toute à l'heure ?

- Et vous êtes trempés. De la tête. Aux pieds, ajoutais-je.

- On sait, il se trouve que la cabane n'est pas si étanche que ça, dit Jules avec un air désespéré.

- Ah ben c'est pas de chance ça, s'exclama Jade avec une pointe d'ironie.

On peut aller petit-déjeuner, demanda Louka.

- Ah mais tu te réveille maintenant toi, dis-je.

- Je mets du temps à me réveiller Aline, me réveiller, répondit Louka.

"Je ne rajoutais rien à cela, et partie dans le salon avec mon yaourt. Tout le monde me suivi, et quand Jordan me dépassa à toute allure pour prendre sa place, je lâchais un petit rire, peu discret."

- Qu'est ce qui se passe, demanda mon cousin. Eh oh la compagnie ! J'aimerais bien rire avec vous les amis !

"Les autres avaient vu la même chose que moi et ils étaient pliés de rire. Je n'arrive pas à parler. Quand j'ouvre la bouche, c'est seulement un son plus tonuriant qui en sort. Alors je le prends par les épaules et le conduit devant un miroir. Je le tourne et lui montre le sujet de notre rigolade : un trou dans son caleçon sur la fesse droite. Ce délit, laisse apparaître un petit bout tout blanc. Jordan devient tout rouge et se cache le visage dans ses mains. Il les retire immédiatement et s'explique."

C'est quoi le problème, demanda mon cousin.

- Le problème comme tu le dis si bien, c'est que ton caleçon n'est plus tout neuf, comme on dirait proprement, répondit Jules.

- Si c'est que ça le problème, je vais m'habiller. Vous me reverrez seulement à midi. Chous' les amis, s'exclama t-il.

"Et c'est ce qu'il fit. Il monta dans sa chambre et nous en barra l'entrée. J'ai seulement eu la chance qu'il me passe des vêtements. Durant la matinée, on a discuté ensemble, et moi avec Enora. Je la narguais avec des Oreos, et elle avec des ananas. On peut dire qu'on était à égalité. À midi, monsieur Jordan fit enfin son apparition tant attendue. On passa l'après-midi à jouer dans la maison et à se chamailler. Le lendemain, ce fut la même chose, si ce n'est que les garçons dormirent avec nous. Toute la journée, il n'a fait que pleuvoir."

- Quel temps de chien, lança Louka avant de retourner sur son téléphone.

"Quelques jours plus tard, nous sommes donc vendredi. Cela fait une semaine que mes parents, mes frères et moi-même sommes arrivés. Comme à leurs habitudes, Max et Logan étaient sûr leurs consoles dans une chambre. Jules et Jade étaient toujours là, parce qu'il y avait une alerte rouge à l'orage et pluie forte. Les autorités recommandaient de rester au sec, et cela commencait à nous pomper sur le système nerveux (NDA : une expression de mon invention, si vous l'utilisez, merci de me verser 5 euros par utilisation. Mais quoi !? Il faut bien que je me fasse de l'argent !). Ma tante et ma mère étaient entrain de préparer le repas dans la cuisine en se racontant les derniers ragots du coin. Mon père prenait sa douche, et mon oncle bricolait le billard pour le rendre plus amusant. Nous les grands, nous regardions les dessins animés.

Puis d'un coup, la télé grésille et s'éteind. J'entends mon père pester car il n'a plus d'eau chaude, mon cousin crier que plus rien ne chargeait, et ma tante appeler aux secours car le four s'était arrêté. Mon oncle, décréta alors à notre plus grand malheur que les plombs avaient sauté et qu'il ne pouvait pas les remettre immédiatement."

Mais du coup, on va faire quoi de nos journées, si on peut pas regarder la télé, s'exclama Jordan.

- Et si on ne peut pas aller dehors, rajouta Jules.

- Eh bien, vous pouvez jouer à des jeux de société, proposa ma tante.

- Pas avec Max qui triche, lâcha mon cousin.

- Lire des livres, tenta ma mère.

- Je n'ai pas ouvert de livres depuis le collège.

- Aider tes parents. Faire du bricolage avec les hommes, ou la cuisine avec ta maman, rigola tante Agnès.

- On va réfléchir tous ensemble et on vous donnera notre avis, annonça Jordan avec tout le sérieux du monde.

"Nous discutons et décidons de se poser près du feu de cheminée. On se raconte nos vies, et les bons moments que l'ont a passé, ensemble, ou non. Quand tout à coup, je sens une chaleur dans mon dos. Je me tourne sur moi même et hurle en réalisant que mes cheveux brûlent ! Jordan réalise le premier, et me jette dans une douche de la salle de bain la plus proche. Il attrape le jet, et asperge mes cheveux.

Une fois le feu arrêté, mon rythme cardiaque reprend un rythme normal, et je me calme petit à petit. Je sors de la douche, et observe ma belle chevelure, ici réduite à néant. Je commence à pleurer doucement, les larmes coulant petit à petit pour ne former qu'un torrent dans les secondes qui suivent."

- Qu'est ce qui se passe Aline, demanda Jordan en entourant mes épaules de ses bras. Pourquoi pleures-tu ?

"

-

- -

- Mes cheveux, murmurais-je comme pour moi même. Je tiens vraiment à mes cheveux...

- Je suis désolé, je vais te couper les cheveux pour qu'ils ne soient plus abîmés. Je suis tellement désolé pour toi. Pardonne moi.

"Mais ces dernières phrases, sont prononcés par Max, et non par Jordan.

Je sens alors, comme une main qui attrape une poignée de mes cheveux, et j'entends le bruit du cheveux que l'on coupe. Je me réveille en sursaut après cette sensation, et réalise que tout cela n'est qu'un rêve. Un horrible cauchemar. Je sens un sourire apparaitre sur mon visage qui est très vite remplacé par le cri que je pousse. Je crie extrêmement fort car je vois le visage de Max penché sur moi. Sur son visage, je peux lire la demande silencieuse de son pardon. Il le veut car dans sa main droite, il y a un ciseaux. Dans celle de gauche, il y a mes cheveux. Mes cheveux qu'il a coupé."

- Arghhh ! Je te hais, hurlais-je. Pourquoi tu as fais ça ! Pourquoi à moi ! Je tiens plus que tout au monde à mes cheveux, et c'est hyper, commençais-je.

- Aline, me coupa Max.

- Quoi, dis-je furieuse.

- C'était un gage !

- Un gage ? Et alors... Attends quoi !? Et c'est qui qui te l'a donné !!? Hein ! Que j'aille le démonter !

- Euh... Je... Je ne peux pas le dire, sinon tu vas le détester.

- Le ? Donc c'est un garçon ?!

- C'est moi.

"Je n'aurais jamais cru que Jordan donne ce gage."

- Jte crache dessus espèce de salaud, lui lançais-je à la tête.

"J'entends mon frère pouffer, je me retourne et lui fais un fuck (désolé pour la vulgarité dans ce passage ^^). Après ce geste, je monte à toute allure les escaliers, m'enferme dans la salle de bains et prends un ciseaux. J'observe la mèche coupée."

- Il a coupé court cet enculé, dis je à moi même.

"Je coupe mes cheveux, mèche après mèche. Quand j'ai le niveau voulu, je m'arrête et observe ma nouvelle coupe."

- Tu es plutôt doué avec un ciseaux. Bravo, me félicitais-je

"Je ne m'attarde pas sur mes cheveux, même si j'apprécie la nouveauté, et prends une douche. Je m'enfile un pyjama, descends prendre un pot de glace, et monte m'installer sur mon lit, avec un film. Jade me rejoins, mais elle accepte le silence que je pose. Et c'était un moment agréable. Je me couche, et m'endors immédiatement.

"

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