3 - Attirances inavouées
Mi-Rae :
J'ai faim. Je suis dans ma chambre depuis que mon oncle est arrivé. Il me trouble et me séduit à la fois. Et ce qui me surprend, j'ai peur de lui. En sa présence, je ne pense qu'à fuir. Je suis isolée depuis des heures, il rit avec ses amis en bas. C'est vital avant que je ne m'évanouisse, je dois manger.
J'enfile un jean et un sweat chaud. Je sors de ma chambre et descend les escaliers. Je me dirige vers la porte pour sortir. Quelqu'un attrape ma main et me tire vers lui. Le contact est glacial. Je heurte la tête la première un torse bien ferme. Je m'écarte et je le vois, sublime.
"- Tu comptes pouvoir sortir à ta guise, sans demander la permission à tonton !" Il me demande ironiquement.
Son sourire est ravageur. Je ferme mes yeux et les rouvre à plusieurs reprises, il m'éblouit. Mon cœur parcours un marathon et s'essouffle. Je ressens une forte attirance pour lui, et je ne comprends pas que mon corps et mon c réagissent de manière aussi immature en sa présence.
J'imagine qu'il sait qu'il me perturbe. Il tient toujours ma main. Je pose mes yeux sur nos mains liées. Il suit mon regard et la retire. Aussi incroyable que cela soit, j'ai apprécié ce contact.
« - Je dois sortir pour une course ! » Je réponds à sa question.
« - Quelle course ! » Il insiste.
Je dois rendre des comptes maintenant ! Je n'ai pas envie de lui répondre. Et c'est justement ce moment que mon ventre choisit pour gargouiller. J'ai honte et je pense que je rougis. Jarod pose sa main sur ma joue. Ce geste est émouvant, et troublant de douceur. Il me sourit.
« - Tu as faim ? » Il me questionne.
Je hoche la tête et fait demi-tour pour sortir. Il bloque la porte. Mais qu'est-ce qu'il ne va pas chez lui ? Il passe son bras autour de ma taille, mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il bat. Puis, il m'entraîne avec lui en m'informant :
« - Il suffisait de le dire. Allez suit moi, je vais te préparer à manger ! »
Quoi ?
« - Il n'y a rien dans le réfrigérateur, c'est pour cette raison que je sors faire des courses ! » Je lui rappelle agacée.
Il me pousse vers lui avec son bras autour de ma taille. Il me fait face et son visage est très proche du mien. Il descend sa tête vers mon cou et me renifle. Il me renifle ? Je cherche à le repousser, mais je ne suis pas assez forte. Il me colle à son corps. Mon cœur, ce traite, n'arrête pas de faire les montagnes russes. J'ai chaud, ma respiration est saccadée. J'ai trop de désir en moi. Il pose son visage juste devant le mien, si près qu'il me suffit d'avancer d'un pas pour que nos lèvres se touchent. Rien que d'y penser, j'en frissonne.
Ses yeux plongent dans les miens, j'entrouvre mes lèvres, je suis sous son emprise. Comment arrive-t-il à me séduire aussi facilement, et sans en faire trop. Je suis déstabilisée. Puis, il éloigne son visage de moi, mais me garde contre son corps. Je suis encore sous le charme. Il me rend folle ! Je dois m'écarter de son emprise, il me soumet à lui, et je n'apprécie pas d'être aussi faible. Il lâche prise, et j'en profite pour courir vers la porte de sortie. Je me précipite dans l'allée extérieure. Je téléphone à mon amie Ae Woo. Je m'arrête de courir, j'ai vérifié plusieurs fois, il ne m'a pas suivie. Je l'attends à proximité de la galerie marchande, elle me rejoint quelques minutes plus tard. Je la serre dans mes bras, et nous commençons le shopping. Je ne lui ai pas encore parlé de mon oncle. Je ne sais pas si je dois aborder ce sujet parce que j'ai un drôle de pressentiment concernant ce dernier et ses amis. Leur comportement est très étrange sans compter leur physique de rêve. Comment peuvent-ils être aussi beaux ? La perfection faite homme !
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Jarod :
J'ai préféré lui permettre de sortir pour l'éloigner de moi. Je la désire quelque chose de surprenant. Je désire son sang et son corps. C'est totalement incontrôlable. Elle est loin de moi, l'espace de quelques heures, c'est assez pour me permettre de me recadrer. J'ai cru qu'elle succombait à mon charme comme toutes ces humaines que je séduis avant de les dévorer. Elle est différente pour moi. Et je succombe à elle, également. Dès le premier regard, elle m'a plu c'est pour cette raison que je la provoque constamment.
Dans l'après-midi, je consulte à plusieurs reprises ma montre. Il est pratiquement dix sept heures, et elle n'est toujours pas rentrée. Je suis inquiet. Je me demande si je ne devrais pas sortir la chercher. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre et elle entre accompagnée d'une amie. Je la dévisage et elle plante ses yeux dans les miens. Son amie s'avance vers moi pour me saluer. Je la salue à mon tour, il y a trop de fragrance de sang dans l'air, c'est une odeur agréable mais également trop tentante. Et je pense aux autres. S'ils sentent cette bonne odeur, ils vont rappliquer illico. J'ai même pas fini ma réflexion qu'ils s'avancent déjà vers nous.
Je ne suis pas rassuré. Nous faisons les présentations, et je surprends les regards très intéressés de Munk sur la demoiselle, proche de Mi-Rae. Le danger rôde. Il est imprévisible. Ma "nièce" invite son amie dans sa chambre, je n'interviens pas, cela vaut mieux pour le moment.
Les filles sont parties, je me tourne vers mes amis en leur imposant d'être raisonnables.
"- On ne touche pas aux amies de ma nièce, compris ?" Je répète.
Ils hochent la tête. Mais, je serais tout de même sur mes gardes. Cela faisait un bout de temps que nous n'avons pas vécu en compagnie d'humains. Nous avons élu domicile dans un endroit retiré de la civilisation. Si Mi-Rae invite des amis chez nous, il va falloir trouver une solution......
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