3 - Partenaires de jeu

Jude :

Il reste encore deux candidats. C'est mon tour juste après. Je suis dans l'expectative de la découvrir. Puis le présentateur prononce son nom. Je suis impatient de la voir. Elle s'avance timidement, elle n'est pas très rassurée. Les projecteurs s'allument sur elle. Elle est éblouie par la lumière, je marche vers elle. Je soupire, elle est superbe. Wouah quelle recrue ! Ses yeux s'arrondissent quand elle me découvre. Elle est surprise que ce soit moi. J'adore l'effet de surprise et la confusion que je lis dans ses yeux. Elle ne semble pas indifférente à moi, voilà qui s'annonce bien. Je lui souris pour la charmer. Je pense que cette fois-ci, je ne vais pas avoir besoin de passer la première épreuve pour qu'elle tombe amoureuse de moi. Je crois que c'est déjà le cas.

Nous regagnons les autres équipes. Elle est toute recroquevillée près de moi. Je ne sais pas ce qu'elle vaut dans les situations difficiles, mais on dirait bien que la demoiselle manque de personnalité. Un bon point pour elle, elle est très jolie et son sang a une odeur attirante. Pour être honnête, je n'ai jamais autant saliver à cause d'une odeur de sang. Je pense à autre chose, sinon je ne serais plus en mesure de contrôler mon instinct de prédateur.

Je la fixe constamment, je crois que je l'embarrasse. Je stoppe. Mais, j'ai trop envie de gouter son sang. Je suis impatient, je ne peux pas attendre. Elle semble si fragile. Elle est vraiment alpiniste cette fille ? Je pose mes yeux sur son cou, je salive, j'entends les battements de son cœur s'accroître, je la trouble. Je souris, cette délicieuse sensation de puissance sur ces pauvres femmes énamourées de nous, les vampires, me congratule dans le fait que je suis un tombeur. J'ai hâte de découvrir sa personnalité, quelle intrigante !

L'émission se termine, je compte bien remporter les victoires et emmener la fille avec moi. J'ai des projets pour elle après les jeux. Je souris. Sa vie ne compte pas comme toutes les autres.

L'assistant nous informe que nous devrons partager la chambre, elle semble outrée. Quoi, il y en a qui se damnerait pour dormir dans la même pièce que moi. Elle est offensée. J'ai envie de rire. Elle se croit trop bien pour moi. Je vais mettre les choses au point avec elle dès cette nuit. Je lui indique de passer devant moi. Nous entrons dans la chambre, heureusement qu'il y a deux lits sinon elle aurait fait une syncope. Elle se tourne vers moi, et j'ai un coup au cœur. Je suis surpris de ressentir ce genre d'émotion. Elle me fixe, puis elle m'annonce :

"- Nous devons discuter ensemble de notre stratégie dans les jeux. J'ai apporté quelques objets qui pourraient nous servir."

Je l'observe. Elle a tout prévu. C'est bien qu'elle soit motivée de cette manière, mais cela ne sert à rien au final, ces jeux ne sont qu'une mascarade. Mais, c'est plaisant de la voir ainsi. Elle s'accroupit et ouvre son sac. Elle commence à sortir un couteau de survie. Où est-elle allé déniché cela ? Elle m'amuse en fait. Fascinante ! Mettons la un peu à l'épreuve. Je m'avance vers elle et m'accroupis à mon tour à son niveau. Nous sommes très proches, l'odeur de son sang me dérange. Cependant, je penche ma tête pour voir le contenu de son sac, nos têtes se touchent pratiquement. J'entends que son cœur bat plus vite, son odeur devient plus enivrante. Je souris, la séduire sera un jeu d'enfant. Elle tourne sa tête vers moi, étonnée par mon initiative de l'approcher. Nous avons un contact visuel tout à fait troublant. Même moi, je suis touché. Elle se lève et s'éloigne de moi en se dirigeant vers la fenêtre. Elle observe le paysage. A-t-elle envie de s'enfuir ? Je me lève à mon tour pour la rejoindre. Je m'approche de son dos, et je la retiens bloquée contre la fenêtre et moi. Pouah ! C'est compliqué de résister à son sang. Je penche ma tête pour embrasser son cou. Elle tourne sa tête au même moment et mes lèvres atterrissent sur ses lèvres au lieu de son cou. Elle me repousse violemment. Je suis tellement surpris de l'avoir embrassée que je la laisse partir.

C'est moi qui reste troublé. Elle s'enferme dans la salle de bain. Je regarde la porte fermée, je suis un peu énervé. Elle a osé me repousser. Si elle savait qui je suis, elle regretterait son geste. Je m'assois sur mon lit en croisant mes bras. Je veux lui faire peur, je veux qu'elle n'ose plus me jeter. De toutes les partenaires que j'ai eu, elle est la première à me faire comprendre que je ne suis pas en mesure de profiter d'elle.

Après plusieurs minutes d'attente, la porte de la salle de bain s'ouvre lentement. Elle sort la tête de l'encadrement de la porte et observe la pièce. Franchement à quoi rime ce comportement ? Son corps passe la porte, et je me jette à une vitesse hallucinante sur elle, je la bloque contre le mur de la pièce. Sa tête cogne le mur. Elle est à moitié sonnée. Je colle mon corps au sien. Son sang est comme mon péché mignon, irrésistible. Je baisse mon visage vers le sien et je la menace :

"- Si je veux j'abuse de toi contre ce mur tu ne seras pas en mesure de me repousser une seconde fois !" Mon ton est sec.

Elle m'écoute en tremblant puis elle me répond :

"- Je sais qui vous êtes ?" Elle me défie.

Je plisse les yeux pour la sonder. Elle sait qui je suis ! Nos yeux se figent. Elle est courageuse de m'affronter. Elle respire bruyamment, elle a peur de moi, mais elle me défit. Je suis indécis pour une fois. Je m'écarte d'elle, elle est dangereuse pour moi en fin de compte. Elle me donne un coup d'épaule quand elle sort de mon espace. Elle est insultante. Elle se dirige vers son lit. Sait-elle vraiment qui je suis ? Je lui pose la question :

"- Qui suis-je donc ?"

Elle relève la tête sur moi et me lance :

"- Vous êtes une star imbue de sa personne, qui pense que tout le monde est à ses pieds et qu'il peut rabaisser quiconque croise son chemin. Nous sommes obligés de vivre cette aventure des jeux ensemble, alors je vous ordonne de rester loin de moi !" Sa voix est très irritée.

Elle m'ordonne ? Je souris. J'avance à la vitesse de l'éclair vers le lit et je la bascule dessus, mon corps sur le sien. Elle me fixe complètement effrayée.........................

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