Chapitre 06
Chapitre 6:
Je crois qu'il est temps de me présenter. Comme vous le savez je m'appelle Tiya, j'ai 23ans je vis à Paris dans un petit appart situé dans le 15e arrondissement. J'ai 2 sœurs de sang: ya Annie ma grande sœur qui a 10 ans de plus que moi, et Abigail ma petite sœur qui a 2ans de moins que moi. J'ai aussi 2 soeurs de cœur: Emeraude et Émeline. On s'est connues à la crèche. Très vite Emeraude et moi sommes devenues inséparables. On parlait tout le temps l'une de l'autre auprès de nos mères respectives, si bien qu'elles ont décidés de se rencontrer. Le courant passant bien entre elles, les liens entre Emeraude et moi se sont fortifiés. On a fait toute notre scolarité ensemble.
Tout se passait bien dans notre petit monde des bisousnours jusqu'à la soirée de célébration du BEPC. Nous avions eu notre examen avec mention très bien pour Emy, bien pour moi et assez bien pour Emo. Nos mères, fières de nos résultats, nous avaient permis d'aller à une soirée de célébration organisée par un de nos camarades de classe. Nous savions qu'il y aurait des jeunes plus âgés, raison pour laquelle, nous nous sommes habillées de façon à paraître plus âgées. Le couvre feux était fixé à 2h du matin. Émeline, toujours soft, ne buvait que du jus et rembarrait tous les gars qui venaient lui parler. Emo et moi étions plus ouvertes. On parlait avec tout le monde, on dansait, on riait, bref on célébrait notre réussite. Vers 00h40, Emy était venue nous demander de nous préparer à rentrer une demi-heure plus tard. Ça nous laissait le temps de dire au revoir à nos cavaliers d'un soir rencontrés sur place. Le mien s’appelait Ben, et était un charmant congolais de 19 ans, en 1er année de langue étrangère et qui allait passer ses exams pour valider son année deux semaines plus tard. Et Emeraude, elle, discutait avec un des camarades de promotions de Ben, Jean- Marc qui était également congolais et accessoirement le cousin de Francis, notre ami qui organisait la soirée. Elle avait l'air de bien l'aimer au point où je ne la voyais plus dans mon champ de vision. J’étais restée discuter avec Ben pendant 20min puis je m'étais mise à sa recherche. La fête se passait dans une villa. Je l'avais cherché dans le jardin, là où je l'avais laissé mais, avec Ben qui s'était joint à moi car il cherchait à son tour Jean-Marc, mais nous n’avions trouvé ni l’un ni l’autre. Nous savions qu’ils étaient forcément ensemble alors après avoir fait le rez-de-chaussée sans succès, nous étions montés au 1er étage. Francis nous avait informé avec un sourire en coin qu'il n'y avait que des chambres en haut. Il devait penser que nous souhaitions passer la nuit ensemble mais je l’avais très vite calmé en lui expliquant que nous cherchions Emo et Jean-Marc, et qu'il pouvait venir avec nous, une aide en plus n'étant pas de trop.
Nous avions regardés dans les 4 premières chambres et n'avions trouvés personne. Nous nous étions alors dirigés vers la dernière chambre qui était la plus éloignée. Des bruits étouffés provenaient de cette pièce et la musique qui était assez forte, nous empêchait d'affirmer qu'il s'agissait de bruits de plaisir, mais plus nous nous étions rapprochés et plus les bruits se transformaient en cris. Nous nous étions alors précipités vers la porte que Francis avait ouverte. Nous nous sommes retrouvés devant une vision d’horreur : Jean-Marc était sur Emeraude qui avait le chemisier déchiré, la jupe remontée, et le boxer qui pendait sur sa cheville droite. Ben qui était derrière moi avait allumé la lumière, et on pouvait voir Emo, le visage tuméfié, le nez en sang et la lèvre inférieure fendue, pleurait à chaudes larmes en le suppliant d'arrêter mais Jean-Marc lui bloquait les mains au dessus de la tête et continuait à l’agresser.
Ben et Francis s'étaient jetés sur Jean-Marc qui avait l'air d'être sous l'influence de stupéfiants. Il avait les yeux injectés de sang, et refusait de la lâcher. J'avais couru vers Emeraude et l'avais tirée vers moi, mais la pauvre criait de toutes ses forces en gardant les yeux fermés et tremblait de tout son corps. J'avais voulu la prendre dans mes bras mais elle avait violemment reculé et croisé ses bras devant son visage comme pour se protéger des coups. J'avais eu envie de pleurer et de tuer ce mec, pour ce qu'il avait osé lui faire. Je me étais rapprochée d'elle doucement, en lui parlant, lui disant ce que j'allais faire puis m'étais accroupie pour remonter son boxer et baisser sa jupe. Francis essayait maladroitement de maîtriser son cousin. Emeraude et moi étions sorties de la chambre. J'avais appelé Emy pour qu'elle me ramène nos gilets. Lorsqu'elle avait vu l'état d'Emo, elle avait crié et s’était mise à pleurer. Je lui avais dit de se ressaisir parce que je pouvais pas gérer Emo et elle en même temps. J'avais pris le gilet d'Emo et je le lui avais mis. On étais sortie de la maison, et j'avais appelé un taxi. Dans la voiture Emeraude s'était calmée, et m'avait demandé de ne rien dire à sa mère ou à qui que se soit. On est rentrée discrètement dans la maison. Emeraude s'est directement dirigée vers la salle de bain. Elle en est sortie 1h30 plus tard. Le lendemain, Francis et Jean-Marc ont essayé de nous appeler. Ils nous suppliaient de ne pas porter plainte, qu'ils paieraient pour tous les soins médicaux. Nous sommes parties aux urgences tôt le matin, pour qu'Emeraude soit vite prise en charge. C'est pendant les heures d'attentes que j'ai commencé à monter tout un plan pour la venger. Ben m’avait beaucoup parlé de leurs vies. De plus, pendant toute la semaine qui a suivit l'agression, je m'étais renseigné sur Jean- Marc. Je savais donc où je pouvais le trouver. Je savais qu'il devait présenter une étude devant un jury pour valider son année. Je savais dans quel immeuble il habitait. J'avais même réussi à me procurer le double de sa clé auprès du gardien en me faisant passer pour sa petite amie qui voulait lui faire une "surprise". J'avais décidé de mettre mon plan à exécution Vendredi soir, soit une semaine pile après l agression, pour marquer le coup. J'avais appris qu'il allait tous les vendredis à la salle de sport, de 20h à 22h30. Ce soir là, j'étais avec Clarisse, Émeline était trop faible pour ce genre de choses. On s’était habillée toute en noire, pour passer incognito. On a attendu derrière une voiture qu'il sorte de son immeuble. On a encore attendu 15min, on ne sait jamais, s'il oubliait quelque chose, puis nous sommes montées. On a pris les escaliers, il ne fallait vraiment pas que quelqu'un nous remarque. Nous sommes arrivées devant la porte de son appart et j ai sorti les clés que j'avais. On est vite entrée. Le premier constat fut que c'était un gosse de riche. Je comprends mieux pourquoi il proposait de tous payer. Son appart était grand, bien équipé que ce soit dans le salon ou dans la cuisine. Le sol était en marbre, la table basse en verre. C'était à la fois chaleureux tout en étant design. Dommage pour lui que je devais tous casser. Clarisse a commencé par la cuisine, moi je me suis dirigée vers sa chambre. Bien rangée...mais plus pour longtemps. J'ai pris son ordinateur et je suis partie le noyer dans la salle de bain. Je suis revenue dans la chambre et j'ai sorti la paire de ciseaux que j avais acheté, spécialement pour l'occasion. J ai ouvert son dressing et j'ai coupé tous ses vêtements, tous ses draps, serviettes, tous. Pour les chaussures, j'ai sorti toujours de mon sac un pot de peinture rouge, j'ai peint toutes ses chaussures puis les ai mis dans le même bain que l'ordi. Je suis repartie dans la chambre où j ai tous cassé. Même chose pour la salle de bain. Clarisse s'était occupée de la cuisine et de la chambre d'ami. On a fait le salon ensemble. Pendant que j écrivais sur les murs avec la peinture, "JE SUIS UN VIOLEUR, ET JE BATS LES FEMMES", Clarisse a décoré la maison de papier toilette. J'ai balancé le reste de peinture sur le tapis blanc du salon puis nous sommes sorties de l appart. Il était 22h15. On s'est encore caché derrière une voiture, en attendant qu'il arrive. On l'a vu garer sa voiture tous près de nous sans nous voir. Lorsqu'il est entré dans l'immeuble. Nous nous sommes ruées sur sa voiture. On l'a rayé avec nos clés puis taggé à la bombe, en inscrivant la même chose que j'avais inscrite sur les murs de son appart et tout ça en 3min chrono. Puis on est rentrée comme si de rien n'était chez nous. En rentrant, j'ai appelé mon cousin pour lui confirmer la 2eme partie du plan. Je n'avais vraiment pas peur car je savais qu'avec les inscriptions faites, il n'irait jamais voir la police. Les seules personnes à qui il pouvait en parler étaient ses parents et je doutais fortement qu'il le fasse, raison pour laquelle il y avait une 2eme phase à mon plan.
Le lendemain, à 23h47, j'ai reçu un appel de mon cousin
- C'est fait
- Ok,
Dimanche c'est l'appel d'Emeraude qui m'a réveillé
- c’est toi qui à fait ça?
- euh bonjour Tiya, ça va? ! Oui et toi? Ça va. Dis moi c'est toi qui a fait ça? Fais quoi?
- lol.........merci, je t'aime
- moi aussi
Puis on a raccroché.
Apparemment, Jean-Marc s'était fait agresser dans une ruelle près de chez lui et sa maison avait été saccagée. Tous ceux qui étaient au courant pour l'agression savaient que c'était moi. Mais qui allait parler. Personne. On a appris quelques semaines plus tard que Jean-Marc avait raté son exam, puisqu'il n'avait présenté aucun dossier d'étude et que son père qui était paraît il très furieux après avoir appris par la tante de Jean marc (je sais pas comment, une lettre anonyme peut être), que son fils avait violé une jeune fille, l'avait rapatrié au Congo, puis chassé de la maison familiale.
Je suis la pire des personnes lorsqu'on me cherche ou cherche une personne proche de mon cœur et Tim va l’apprendre à ses dépens.
Voilà qui je suis.