chapitre 7
lorsque Milena entendit son réveil sonner, Elle ouvrit les yeux très rapidement en remerciant le ciel pour cette nouvelle journée. elle n'avait pas arrêté de faire des cauchemars et à chaque fois, c'était la même fin depuis qu'elle avait quitté Malte sans dire à personne. elle n'arrêtait pas de voir Malcom qui avait enfin réussi à la traquer et cela ne la rassurait pas du tout. elle se leva et traina les pieds jusqu’à la salle de bain où elle ne tarda pas. lorsqu'elle termina, elle fouilla sa valise et fit sortir une tenue adéquate pour l’école et une fois habillée, elle prit son sac et s'en alla. elle n'avait pas d’appétit pour manger et ce depuis le moment où elle était arrivée à La.A. elle stoppa un taxi devant l'hôtel qui la laissa quelques minutes plus tard devant l'école. lorsqu'elle paya le chauffeur, ce dernier disparut et elle fut sur le point d'entrer dans la cour lorsqu'une voiture blindée se gara devant elle. elle savait qu'elle était au centre de la Californie et que des hommes riches s'y trouvaient. elle voulait juste voir qui était cet enfant qui avait de la chance d'avoir un parent qui prenait la peine de venir l'accompagner. pour elle, la richesse n'était pas une chance pour espérer être un enfant heureux vu que même son père faisait partir des hommes les plus riches de Malte alors qu'elle avait eu une enfance qui faisait pitié. lorsque la portière s'ouvrit du coté conducteur, sa respiration se bloqua à la vue de l'homme qui venait de sortir. son costume près du corps lui donnait une allure encore plus sexy qu'elle aimait bien. elle le suivit des yeux lorsque ce dernier contourna le véhicule pour ouvrir la portière à l'enfant et elle vit la petite fille qui lui avait dit qu'elle était belle le jour précédent. elle était encore plus jolie ave ses deux tresses même si l'une était plus grosse que l’autre, ce qui la fit sourire; elle ne pensait pas que cela était le chef d’œuvre de la maman mais certainement du papa, ce qu'elle admirait bien. elle devait des excuses à ce petit ange pour son comportement mais après les cours. Devon avait vu cette femme l'épier mais avait fait comme si de rien n'était. elle était si belle mais ça se voyait qu’elle n'allait pas parfaitement bien vu son visage pale. il avait regarder un peu de partout pour voir l'enfant qu'elle était venue accompagner mais ne voyait personne.
-tu passes une bonne journée ma chérie. je ne sais pas si c'est moi qui viendrait te chercher mais si ce n'est pas Samuel alors ne suit pas cette personne d'accord?
-d'accord papa mais attends.... mademoiselle Mendoza, cria la petite.
Devon vit la jeune femme se retourner vers eux. elle fronça les sourcils en voyant la petite et peut-être même étonnée que cette dernière ait retenu son nom. Devon voyait bien qu'elle hésitait à venir vers eux alors, vu que sa fille trottinait sur place, cela voudrait dire qu'elle voulait la voir. il prit sa main et avança vers le portail de l'école où elle était. il constata bien qu'il avait raison de dire qu'elle n'allait pas bien, elle avait de grosses cernes comme si ça faisait une éternité qu’elle ne dormait pas. elle se mit à le dévisager et lorsqu'elle posa les yeux sur Sofia, les larmes remplirent ses yeux. elle allait pleurer et pour une raison qu'il ne connaissait pas.
-papa je te présente la nouvelle maitresse, celle que j’ai fait pleurer hier.
Milena baissa la tête honteuse suite à cette vérité que venait d'énoncer la petite. elle aurait proféré qu'elle se passe de ce petit détail mais les enfants avec la vérité au bout des lèvres, c'était sûr qu'elle avait parlé de ça à ses parents à la maison.
Devon la sentait tendue et ce que venait de dire sa fille n'avait fait qu’augmenter sa gêne alors il décida de mettre fin à cela.
-alors vous êtes la nouvelle maitresse, j'espère que vous vous plairez ici demoiselle?
-F... MIL... Carla Mendoza. je viens tout juste d’arriver en Californie et j'aime bien être entourée par les enfants alors je n'ai pas hésité une seule seconde à prendre le poste dans cette école monsieur?
-Devon Reyes, le papa de la petite boule d'énergie. Bien, vu que vous êtes déjà là alors je vous la confie, ça m'évitera d'enter encore dans cette cour. tu passes une bonne journée ma chérie et bonne journée à vous mademoiselle Mendoza.
il embrassa sa fille sur le front et s'en alla alors que Milena le suivait du regard. il était si beau qu'elle pensait avoir la chance un jour d'être avec lui mais non, elle ne pouvait pas parce qu'elle avait encore un passé douloureux qui n'avait pas cessé de la hanter. elle prit la main de Sofia et elles entrèrent dans la cour. une fois la petite à sa place, la directrice fit signe à Milena de la suivre dans son bureau, elle avait peur que cette dernière soit sur le point de la renvoyer et cela lui faisait peur. une fois devant le bureau de la directrice, elle était restée devant la porte comme si elle voulait fuir à tout bout de champ et cette dernière lui fit un sourire franc pour la rassurer. elle se sentait si mal d'avoir l'air d'une gamine.
-tu peux entrer Carla, n'aie pas peur.
cette dernière hocha la tête et entra. elle avait la tête baissée sur ses jambes alors que ses mains posées dessus étaient toutes tremblantes. elle ne savait pas pourquoi elle gardait autant le silence car cela faisait durer son supplice et Dieu qu'elle allait éclater de sanglot d'un moment à l'autre si cela ne cessait pas.
-tu as peur Carla et je ne sais pas pourquoi. je suis heureuse que tu sois venue aujourd’hui car cela est une preuve que tu es prête à aller de l'avant. tout à l'heure je t'ai vu hésitante lorsque tu parlais avec monsieur Reyes, le père de la petite Sofia Reyes. ce comportement ne rassure pas les parents lorsqu'ils savent qu'ils te confient leurs enfants en sachant que tu devrais d’abord tout faire pour les protéger en attendant leurs arrivées. je ne te demande pas de sauter le pas pour ta guérison mais juste de faire des efforts chaque jour. tu as de grosses cernes, une preuve que tu ne dors pas. tu ferais mieux d'utiliser un anticerne pour camoufler ça le plus souvent. Bien, la raison de ta venue est de te dire que tu es prise mais pour rester, tu vas devoir faire tes preuves.
elle hocha enfin la tête avec un sourire radieux aux lèvres. enfin elle était vraiment prise et elle compatit faire ses preuves pour que cette femme ne regrette pas de lui avoir fait confiance. elle la remercia très rapidement et quitta son bureau.
-je veux être ton amoureuse Dhruv et on pourra se marier, avait dit Sofia.
ce dernier l'ignora carrément et continua de jouer avec ses amis, ce qu'elle ne supportait pas. elle mit fin à leur jeu en faisant tomber les jouets, ce qui énerva les garçons mais la violence et les insultes étaient interdites alors ils attendaient le retour de la maitresse pour se plaindre. Sofia alla se placer devant son camarade de classe en croisant les bras sur la poitrine alors que ce dernier regardait les jouets qui étaient éparpillés sur le dol.
-Dhruv je viens de te parler, tu veux bien...
-non je ne veux pas. je ne veux pas parce que je suie encore très petit. j'ai vu les photos de mariage de papa et maman et ils étaient déjà très grand alors je vais moi aussi attendre en plus je ne te veux pas.
ses derniers mots blessèrent la petite et elle quitta la salle de classe en pleurant. juste à l'entrée, elle heurta sa maitresse mais ne lui prêta aucune attention et continua sa course. Milena ne comprenait rien à cela et lorsqu'elle arriva dans la salle de classe, elle vit les trois garçons debout qui l’attendaient surement.
-il s'est passé quoi les enfants?
-c'est Sofia, elle a fait tomber nos jouets.
-et vous avez levé la main sur elle ou vous lui avez mal parlé c'est ça?
-non on ne l'a pas insulté et ne l'a pas touché, elle est partie toute seule, lui dit Daren.
Milena ne comprenait pas comment est-ce qu'elle pouvait provoquer ses camarades et être la première à pleurer. elle leur demanda de ne pas faire de bêtises et alla à la poursuite de la petite. elle était assise au pied de l'arbre, la place qu'elle occupait le jour précédent. elle alla s'asseoir en face d'elle et l'attira dans ses bras. elle sentit son cœur se comprimer suite à son souvenir datant de quatre ans mais il ne fallait pas qu'elle craque elle aussi car la petite avait besoin d'elle. elle la berçait et au fur et à mesure, cette dernière se calmait.
-tu peux me dire ce qui s'est passé Sofia? est-ce que quelqu'un t'a dit quelque chose de blessant?
elle hocha négativement la tête sans dire mot. Milena ne savait pas ce qu'elle allait bien pouvoir faire pour la faire parler mais elle ne pouvait non plus la forcer alors elle se leva et l'intima à faire pareil, elle la ramena en classe où elle lui demanda de s'excuser auprès de ses camarades pour ce qu'elle avait fait. pour les deux autres s’était bien passé mais lorsqu'elle fut devant Dhruv, elle lui lança un regard noir alors que les larmes recouvraient ses yeux. Milena comprit que le problème venait de lui.
-tu t’excuse alors Sofia.
elle ne dit rien et baissa la tête. cette situation devenait embêtante pour elle. elle demanda à Dhruv de s'excuser lui aussi si la faute venait de lui mais lui non plus ne le fit et il avait une attitude plutôt sûr de lui comme un grand homme. encore un gamin qui la fascinait après le père de Sofia.
-Sofia tu as interrompu le jeu de tes amis et tu dois t’excuser auprès de Dhruv comme tu as fait pour les deux autres.
elle se mit à nouveau à pleurer, putain c'était chiant de garder les touts petits quand ils se mettaient à pleurer pour un rien. elle la calma encore et ne dit plus rien. après tout, ce n’était pas comme si Drhuv avait besoin des ses excuses.
la journée passa lentement et Sofia n'avait plus dit mot. elle avait encore les yeux rouges parce que par moment, elle pleurait silencieusement, ce qui lui faisait mal. elle n'avait pas voulu attendre dans la salle de classe à la fin de la journée comme tous les autres enfants alors Milena avait été obligée de la suivre devant le portail où elle attendait son père. lorsqu'elle aperçut son véhicule, elle commença à courir vers celui-ci alors que Milena trottinait derrière elle.
Devon se pressa de sortir de la voiture et sa fille se jeta sur lui. lorsque le son des pleures de cette dernière lui parvint, il sentit son cœur se briser en mille morceau. il avait si mal alors il leva la tête et fusilla sa maitresse du regard alors que cette dernière avait aussi les yeux pleins de larmes. il l'ignora et amena sa fille à la voiture. à travers la vitre, il vit les larmes couler sur la joue de la maitresse. il ne savait pas si cette femme avait quatre ans comme sa fille ou l'âge d'enseigner mais ce n'était pas son problème. elle avait fait pleurer sa fille alors il n'avait aucune compassion pour elle.
-Carla, cessez de vous lamenter. je ne vois pas pourquoi ça vous fait autant mal, ça arrive à certain parent de croire que si leurs enfants pleurent, c'est la faute des enseignants et par moment ils ne veulent rien comprendre alors cesse de pleurer.
-il avait le même regard que lui, celui qu'il avait lorsqu'il voulait me punir, je... je vais peut-être arrêter de travailler ici, je vais m'en aller parce qu'il me hait lui aussi... il va me...
-personne ne te fera rien Carla. tu m'as promis que tu seras forte alors cesse d’avoir peur parce que comme je te l'ai dit, il ne t'arrivera rien du tout.
lorsque Devon arriva à l'entreprise avec sa fille, cette dernière reniflait encore et il avait mal. en quatre ans hors mis les pleures de bébé de sa fille, cette dernière n'avait jamais autant pleuré et il haïssait la personne qui lui avait fait ça. lorsqu'il arriva dans son bureau, Samuel y était.
-il lui arrive quoi Devon?
-je ne saurais te le dire. j'ai vu sa maitresse courir après elle et lorsque j'étais dans la voiture, j'ai vu les larmes couler sur les joues de cette dernière alors je suppose que c'est elle la coupable.
sa fille retira sa face du creux de son cou et le regarda fixement comme si quelque chose venait de l'alerter. Devon essuya ses joues tout en lui souriant pour la réconforter.
-j'ai encore fait pleurer mademoiselle Mendoza papa. ce n'est pas elle. elle m'a juste demandé de m'excuser auprès de Dhruv et rien d'autre. elle a encore pleuré par ma faute.
-alors tu as fait une bêtise pas vrai Sofia? si elle t'a demandé de t'excuser ça voudrait dire que tu as fait quelque chose. parle maintenant.
-il a dit que ses parents étaient grand avant d'être amoureux et qu'il ne me veut pas comme amoureuse.
même si c'était égoïste de le penser, cela avait soulagé Devon car sa fille allait encore grandir mais il avait tout de même mal de la voir pleurer pour un gosse bon sang. il se sentait aussi coupable pour avoir fait pleurer cette jeune femme qui ne cherchait qu'à protéger sa fille. il lui devait des excuses mais pour l'heure, il fallait que sa fille aille bien.
-tu vois ce que je t’ai dit Sofia, les garçons sont méchants et il ne faut pas leur faire confiance et d'ailleurs Dhruv a parfaitement raison, il faut être grand avant d'être amoureux, là c'est plus rassurant ma princesse. promets-moi que tu ne tomberas plus amoureuse d'un garçon.
-et toi alors? je ne veux plus de Dhruv mais toi si.
-alors seulement moi et pas un autre tu me promets?
elle fit un câlin à son père et ce dernier fut soulagé. Heureusement qu'elle allait très vite oublier cette histoire qui lui était venue en tête alors qu'il ne savait même pas comment elle était arriver. lorsque sa secrétaire passa, il demanda à cette dernière de s'occuper de sa fille ce qu'elle aimait bien faire.
-c'est égoïste de ta part Devon, j'ai vu ton soulagement lorsque ta fille t'a dit que le garçon ne voulait pas d'elle. non mais quel père réagirait ainsi et quand est-ce que tu comptes casser la gueule à ce gosse?
-non je crois que je le remercierai plutôt mais celui qui recevra mon coup de poing pour les larmes de ma fille c'est son père. j'en mettrai une à Edouardo et cette maitresse, je dois la voir demain pour m'excuser.
-juste pour t'excuser? il est temps que tu laisses un peu ta vie de super papa de côté Devon, ça fait quatre ans jour pour jour.
-ma fille n'a pas besoin d'une belle-mère.
le débat était clos vu sa voix tranchante alors Samuel s'en alla sans rien ajouter. il ne voulait pas s’attirer les foudres de Devon et s'il avait une seule prière à ce moment, c’était qu'il trouve cette maitresse à son goût pour une fois en quatre ans.