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2 - Envoi d'un S O S

Soo Young :

La blonde ne me déçoit pas. Elle exécute tout ce que je lui commande et assouvi mon appétit sexuel. Je me redresse de ma victime, encore ensorcelée par notre ébat amoureux. Je replace ma chemise et mes cheveux. Je rentre à l'intérieur. Le vent s'est monté. Je longe à nouveau la maison, et je découvre pour la seconde fois, le morceau de papier sur mon chemin.

Cette fois, je le ramasse. Je l'ouvre pour le lire, mais mon ami, Jeon Hunk Yon m'interrompt. Je place le papier dans la poche de mon pantalon, et je le suis à l'intérieur de la maison. Il veut me faire rencontrer des relations très importantes, notamment un compositeur argentin qui souhaiterait travailler avec moi. Je me présente, charme l'assistance sans difficulté, c'est inné chez moi. Je survole tout le monde, je prends les coordonnées pour une future collaboration. Je dois lui présenter un projet, une maquette. Sans problème, l'inspiration ne me manque pas.

J'étale mon talent dans le monde entier. Je suis devenu une référence en matière de rap. Je me suis fait un nom dans le milieu. J'aime soulever des foules à chacune de mes apparitions en public. Un groupe de personnes s'est formé au fur et à mesure autour de moi. Ils sont fascinés par mon charisme. Je suis à l'aise dans toute cette folie qui constitue mon quotidien. Je savoure mon pouvoir de prédateur et de séducteur.

La soirée bat son plein, je suis toujours intrigué par le message énigmatique que j'ai ramassé tout à l'heure. Tous les invités veulent me connaître, je n'ai pas eu le temps de jeter un œil dessus. J'ai une idée précise de la passion des autres pour mon image, mon prestige. Leurs intentions sont intéressées, je manipule ainsi qui je souhaite. Souvent c'est jouissif sur le coup, et tellement déprimant par la suite. Les gens me déçoivent en général, sauf pour assouvir mes désirs sexuels. Ils sont tous plus ou moins riches, connus, et tellement superficiels quand on essaie d'approfondir.

J'ai bu combien de verres d'alcool déjà ? Je n'ai plus toute ma tête. Je crois que j'ai trinqué avec tellement de personnes, dont je ne me souviens même plus du tout de leurs têtes. Et là, je sens que la dose d'alcool que j'ai absorbée est supérieure à ce que je peux supporter sans perdre mes moyens. Je titube pour rejoindre ma voiture. J'entre dedans, je retire les clés de ma poche de mon pantalon. Je fais ronronner le moteur.

Je démarre en faisant crisser les pneus. Je vois flou, et je roule rapidement. Je ne suis pas prudent du tout, mais cela m'est égal. Je ne peux pas mourir. Puis, j'arrive chez moi. Je rentre mon véhicule au garage. Je monte toujours en titubant et je me laisse tomber sur le canapé. Je ferme les yeux. Je devrais dormir, j'irai mieux ensuite. Puis, le morceau de papier que j'ai ramassé parterre, me revient à l'esprit. Je le cherche dans ma poche, il n'y est plus. Tant pis, j'ai dû le perdre. Cela ne devait pas être important de toute manière. Je m'endors.

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Jung-Ha :

J'ai froid. Mes jambes et mes bras tremblent. Je suis dans le noir, enfermée. J'ignore où je me trouve. J'ai mal aux chevilles et aux poignets parce que je suis enserrée par des menottes. J'ai extrêmement peur. Je n'ai aucune idée du nombre de jours que je suis détenue ici. Je ne peux pas distingué le jour de la nuit, il fait toujours noir où je suis attachée. Je dors peu parce que je suis effrayée. Mon bourreau peut intervenir à n'importe quel moment. Je n'ai pratiquement pas mangé depuis plusieurs jours. J'avais très mal à l'estomac avant, aujourd'hui, je ne ressens plus rien. Mon corps s'est habitué à la douleur et à l'obscurité.

Je ferme les yeux, et je repense à ma vie. Je garde espoir grâce à mes souvenirs. J'entends un cri aigu de femme, qui rompt le silence. J'en ai la chair de poule. Je ne sais pas où je suis, ni combien nous sommes. Je peux sortir du placard une fois par jour pour me détendre les membres, et pour mes besoins personnels. Hier, je l'ai fait. J'ai réussi à chaparder un morceau de papier et un crayon à papier. J'ai griffonné un SOS et je l'ai jeté par la toute petite fenêtre de la pièce. Il me nourrit une fois par jour. C'est peu, c'est le minimum pour nous affaiblir et pour que l'on ne meurt pas.

Je suis nouvelle ici, il n'est pas encore venu me voir. J'ai mis tous mes espoirs dans cet appel à l'aide. La chance que quelqu'un le lise et nous sauve est minime. J'ai tenté. Je soupire. C'est tout ce qui me reste. J'ai très peu de place pour détendre mes jambes. Ce placard est étroit.

Mes parents vont s'inquiéter pour moi. Je me blâme d'être allée à cette soirée d'anniversaire. Mes amies m'avaient juré que l'on pouvait y rencontrer du beau monde. Il y avait un producteur célèbre, très en vogue. Je voulais me présenter à lui parce que je veux devenir chanteuse. Pour en finir, il m'a kidnappée et je suis enfermée dans cet endroit. Je n'ai aucune idée où se trouvent mes amies.

A nouveau j'entends un cri aigu. Je suis anéantie. La prochaine sera certainement moi. Mon cœur s'arrête de battre. Je vais certainement mourir dans de terribles souffrances. Je comprends à présent que je ne m'en sortirais pas. Je baisse la tête. J'ai toujours aussi froid, je n'ai qu'un tee-shirt et un jean sur moi depuis que je suis arrivée ici. Je me sens sale. Dans ce placard, je suis loin de lui. Mais jusqu'à quand ?

Je m'endors, je ne peux plus lutter contre le sommeil. Mes paupières sont lourdes et se ferment toutes seules. La porte de la pièce où je suis détenue s'ouvre brusquement. Je sursaute. Je l'entends avancer jusqu'au placard. J'ai mal dans mon corps, j'ai peur. Je pose mes mains au sol et me repousse le plus loin possible de la porte. J'appréhende. Il ouvre, je suis éblouie par la lumière. Il apparaît devant avec un rire sadique. Je ne vais pas m'en sortir.........

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