Chapitre 5 : La décision irrévocable
Une fois à la maison, Mary regagna la chambre d'amis et ferma la porte derrière elle.
Dans la maison, elle et Adolfo vivaient comme deux étrangers. Mary quittait le salon dès que Adolfo y entrait.
Elle ne lui adressait plus la parole. Cette situation déconcertante mettait Adolfo mal à l'aise et ne savait comment aborder le sujet.
Mary entrait et sortait de la maison sans vraiment tenir compte de lui, Adolfo avait l'impression de ne plus exister pour Mary. Il décida de se faire pardonner en lui envoyant des fleurs, mais elle demanda au livreur de retourner ces fleurs à son expéditeur.
Tout étonné, le livreur ne put dire mot, il reprit les fleurs et alla les remettre à Adolfo. Par cet acte il réalisa que sa femme s'est éloignée de lui car elle a toujours été très sensible aux bouquets de roses, mais cette fois, c'était différent.
Adolfo comprit que Mary avait été blessée et qu'il allait la perdre s'il ne faisait rien. Le silence de sa femme ne présageait rien et bon. Il fallait agir très vite. Alors il décida que ce soir il fallait absolument parler avec Mary et s'excuser, même s'il faut s'agenouiller devant elle il le fera.
Adolfo prépara le dîner, il fit le plat que Mary aime beaucoup, mit les petits plats dans les grands, alluma les chandelles, bref , il créa un atmosphère féerique, avait pris la peine d'engager un professionnel pour cette soirée, les lumières tamisées, tout était parfait pour ramollir le cœur de sa femme et lui demander pardon.
Mary, à la sortie de son entreprise, pris la route, directe pour aller passer le weekend avec sa fille. Il lui fallait environ une heure de route et lorsqu'elle arriva enfin, elle klaxonna dès son entrée, la petite Déby, assise sur les genoux de son oncle Ray, cria "Maman", la joie de voir sa mère faisait chaud au cœur.
Elle courut vite à sa rencontre en serrant sa mère avec beaucoup d'amour, celle-ci ouvrit les bras pour serrer sa fille.
Pendant ce temps, Adolfo attendait, mais aucun signe de Mary, il essaya de l'appeler, mais elle avait mis son numéro sur la liste noire, impossible de la joindre. Il commença sérieusement à se poser des questions. Où était-elle ? Que lui est-il arrivé ? A-t-elle eut un accident ? A cette pensée, il commença à vraiment avoir peur. Il était onze heures du soir, la nuit était noire, du moins pour lui, son inquiétude avait atteint le paroxysme.
Beaucoup de choses traversaient son esprit : Hailen avait mis son plan en exécution ? Elle lui avait promis que s'il la quittait, elle tuerait Mary. A cette pensée, Adolfo avait le cœur qui battait à un rythme très accéléré.
Il appela Hailen :
- Où est ma femme ?
Cette question fit l'effet d' une douche froide sur Hailen qui réalisa que Adolfo était très en colère.
- Si tu touches à un seul cheveux de ma femme, tu es une personne morte. Je vais te tuer de mes propres mains.
Cette phrase était un poignard dans le cœur de Hailen, elle croyait que Adolfo l'aimait, elle réalise qu'elle n'était qu'un objet sexuel et rien d'autre. A cette pensée, Hailen sentit une colère immense monter en elle qu'elle ne put contrôler, elle commença à injurier mais, Adolfo avait coupé la communication. Il appela la police pour déclarer la disparition de sa femme. Mais comme il s'agit d'un adulte, il faut attendre 24 heures avant de commencer les recherches.
Après avoir couché sa fille, elle prenait une tasse thé avec son frère. Celui-ci aborda le sujet de la trahison et voulait savoir ce que sa sœur comptait faire. Mary posa la tête sur l'épaule de son petit-frère et pleura amèrement. Ici, elle pouvait se lâcher. Son frère était était une épaule solide sur laquelle elle pouvait compter dans des moments comme ceux-ci.
Après avoir bien pleuré, elle se moucha et dit sans hésitation : Ce mariage est terminé !!!!
Son frère lui posa la question deux fois : La décision est irrévocable?
Sans hésitation, elle répondit : " Oui, la décision est irrévocable."