Chapitre 04
La vie et ses périples.
Chapitre 4
Abdoulaye Ibrahim
Je suis assis à table à profiter du petit déjeuner avec ma petite famille comme chaque matin. J’ai un emploi du temps très charger et le fait qu’on soit un samedi n’y change rien du tout.
Evoluant dans le domaine d’architecture, je suis la plupart du temps sur un chantier que dans un bureau. j’aime être en contact avec les gens, sentir l’odeur du ciment quand on le mélange avec le gravier et le sable. Certains vont trouver cela bizarre mais pour moi par contre, c’est un pur délice.
Grace à mon travail, je voyage énormément et je ne peux que remercier le tout puissant pour ses faveurs. C’est d’ailleurs au cours d’un de mes voyages que j’ai rencontré ma belle déesse nigérienne rakiatou, comme je l’appelle affectueusement.
Elle est tout ce qu’un homme peut rêver d’avoir dans la vie.
Rakiatou : laisse moi te débarrasser sinon tu vas être en retard au chantier.
Moi : merci beaucoup rakia. Aller, je file prends bien soin des enfants.
Nayma (boudant) : je ne suis plus une enfant papa.
Moi : petite impolie ! Ne t’ai je jamais dis de ne plus écouter les adultes quand ils parlent ?
Nayma : je suis désolée papa. Au fait, Ashraf m’a dis qu’il passera aujourd’hui. Il voulait que je l’accompagne quelque part et je voulais avoir votre permission.
Moi : ça me va mais vois l’heure de ton retour avec ta mère.
Nayma : merci ! Passez une bonne journée !
Moi : merci et pareillement
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C’est après une bonne trentaine de minutes que j’arrive sur le chantier. Je leurs ai donnés quelques consignes avant de me diriger vers mon bureau.
J’ai demandé à la secrétaire de veiller à ce que je ne sois déranger par personne sauf en cas d’urgence.
J’ai tellement de plan à terminer pour un nouveau client que je ne sais où donner de la tête. En plus de cela, je suis préoccupée par le cas de ma fille.
J’ai retourné le problème dans tous les sens et je n’en suis arrivé qu’à une seule conclusion. Je dois en parler à ma femme pour que nous puissions avoir une conversation sérieuse là-dessus.
Neyma passe son temps à clamé partout dans la maison qu’elle est assez grande et devrait avoir une certaine indépendance, qu’on devrait lui donner plus la permission pour sortir à des heures tardives.
Je comprends qu’elle doit être dans la fleur de l’âge raison pour laquelle elle se croit tout permis, mais je n’accepterais jamais certaines choses.
C’est une fille très intelligente mais très agitée et si je ne prends pas mes précautions, elle risquerait de m’apporter le déshonneur dans la famille et il en est hors de question !
Je compte dès ce soir, posé le sujet sur le tapis. Il serait grand temps qu’on pense à l’éventualité de la donner en mariage.
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Je ne savais pas que cette situation me tourmenterait à ce point. Je n’ai pas envie de faire quelque chose qui me mettra en mal avec ma fille, mais ce n’est pas pour rien que le bon Dieu nous a ordonné de marier nos enfants quand ils seront en âge au risque de partager leurs péchés.
Je veillerai personnellement à ce qu’elle continue ses études, qu’elle trouve du boulot et qu’elle soit indépendante. Je sais que j’ai pris la bonne décision et elle me remerciera plus tard pour cela.
Après avoir pris ma douche et dîner avec la famille, nous avons passés un peu de temps devant la télé avant que je n’ordonne aux enfants d’aller se coucher.
J’ai rejoins par la suite ma femme dans la chambre. Rien que le simple fait de la voir en sous vêtement réveil tous mes sens. Ça fait plus de 20 ans qu’elle partage ma vie mais je la désire toujours comme au premier jour car on n’a su maintenir la flamme. Je crois que je peux reporter le cas de Nayma à un peu plus tard. J’ai besoin de labourer mon champ.
Nayma
J’étais toujours entrain de m’apprêter quand maman m’a annoncé l’arriver de Ashraf. J’enfile la première robe qui me tombe sous la main avant de descendre les rejoindre.
J’ai décidée d’écourter la conversation car connaissant maman, elle risquerait de lui demander même les nouvelles de ses arrières grands parents du village.
Maman : surtout roulez doucement et rentrer avant 15h.
Ashraf : ne vous inquiétez pas maman.
Moi : je ne sais même pas quoi dire pour te remercier.
Ashraf : contente toi simplement de ne plus m’entrainer dans tes mensonges.
Moi : promis chéri de mon poumon.
Il avait un peu le visage serré mais ma dernière phrase l’a fait sourire.
Nous avons pris Laura en cours de route avant de nous diriger chez « Malika bollo ». Ça fait déjà deux ans que je m’approvisionne ici et si je peux le recommander, je le ferais avec plaisir.
j’ai aperçue une robe grise dès mon entrée dans la chambre . Je n’ai pas tardé à l’essayé et à ma plus grande joie, elle m’allait à ravir.
Laura : mais elle est où la robe ? Tu devais l’essayer non ?
Moi : c’est déjà fait ma belle et Je la prends dis je en m’adressant a Malika. Ne sois pas presser tu la verras ce soir la titillais je.
Laura : tu n’es pas croyable nayma. Je suis quand même ton amie il est où le problème si je la vois avant ?
Moi : il n’y a aucun problème je veux juste que tout le monde soit éblouis en la voyant ce soir y compris toi
Elle : tu es vraiment folle mais c’est comme tu veux
Elle est passée à son tour pour l’essayage. Après avoir acheté les chaussures et accessoires qui vont avec, nous avons pris le chemin du retour.
Ashraf : ça te dirait qu’on aille se prendre des glaces ?
Est-ce une question ça ? Il sait à quel point la bouffe et moi ne faisons qu’un ! je ne refuserai jamais ce genre de chose.
Moi : je crois que tu as déjà ta réponse !
Ashraf : tu es tellement gourmande que j’espère que tu sais cuisiner.
Moi : je suis un cordon bleu, attention !
Ashraf : n’importe quoi ! Je suis sûre que tu ne sais même pas cuir un œuf.
Je me suis mise à le bouder parce qu’il avait entièrement raison. Je suis donc restée silencieuse durant tout le trajet jusqu’à ce qu’il le rompt.
Ashraf : tu comptes bouder jusqu’à quand ?
Moi : jusqu’à ce que tu me demandes de t’excuser.
Ashraf : tu es pire qu’une plaie ! excusez moi alors cher dame !
Moi : voilà qui est mieux ! Alors, nos glaces c’est pour quand ?
Ashraf : tout de suite patronne !
Nous avons passés un bon moment avant qu’il ne me dépose devant la maison.
Moi : vraiment merci beaucoup bébé d’amour tu es le meilleur.
Ashraf : c’est ça continue à me charrier. Passe le Salam à tout le monde
Moi : je n’y manquerais pas bonne journée. On s’écrit !
Lui : ok
J’ai déposé mes courses dans la chambre du gardien pour ne pas que maman se mette à me poser des questions. Les dires de Ashraf m’ont tellement secoués que j’ai décidé de donner un coup de main à maman dans la cuisine.
…….
Il était déjà 00h passé de 15mn quand je me suis hissé sur la pointe des pieds pour rejoindre l’extérieur de la maison en priant le bon Dieu pour que mes parents puissent dormir.
Je m’apprêtais à passer devant leurs chambres quand j’ai été attiré par leurs voix ou plutôt dirais je, par le contenu de leur conversation. Dites moi que je suis entrain de rêver svp.
Abdoulaye Ibrahim
Rakia : albora (monsieur) je te sens très tendue depuis le diner, tu peux me dire ce qui ne va pas ?
Moi : je suis très impressionné waybora (madame) avant de te dire quoi que ce soit on peut parler de tes dons de voyances ?
Elle (riant) : je n’appelle pas ça des dons de voyances, juste connaitre mon mari, maintenant dis moi ce qui te tracasse ?
Moi : en fait c’est en rapport avec ta fille nayma. Tu sais très bien que je ne prends jamais des décisions à la hâte. J’ai mûrement réfléchis mais j’ai voulu t’en parler d’abord pour avoir ton avis là-dessus.
Elle : va y parles tu me fais peur la !
Moi : ne t’inquiète pas c’est rien de grave. Tu sais à quel point je tiens à l’honneur de cette famille et que je serais prêt à tout pour le sauvegarder n’est ce pas ?
Elle a hochée de la tête avant que je ne poursuive.
Moi : Si je laisse ta fille sur cette lancée, elle risquerait de commettre l’irréparable et nous n’aurons que nos yeux pour pleurer. C’est pour cela que j’ai décidé de lui chercher un bon parti afin de la marier après son baccalauréat.
Elle : penses-tu que ce soit une bonne idée ? Je suis certes d’accord avec toi concernant son comportement mais ne trouves tu pas que ta décision est un peu radicale ?
Moi : non pas radicale mais nécessaire. Si tu as une meilleure solution ; je suis prenant !
Elle : je n’a pas une autre solution pour le moment mais tu dois me laisser un peu de temps pour réfléchir. L’une des choses qui me fait le plus flipper, c’est son caractère. Si elle apprend cela, elle risquerait de nous piquer une crise et faire je ne sais quoi. Que Dieu nous aide !
Moi : amine. Pour ce côté, On l’avisera le moment venu. Ce n’est pas pour rien que j’ai précisé qu’on le lui dise après le bac.
Elle : hum ok ! Comme je te l’ai dis, je compte d’abord réfléchir parce qu’après tout, il s’agit de l’avenir de notre fille.
Elle venait à peine de terminer sa phrase quand nous avons entendus un bruit provenant de l’extérieur.. Mon sang a fait un tour dans mon corps à l’idée que ce soit un bandit..............
Nayma
J’ai voulu filer pour me réfugier dans la chambre mais j’ai fais tombé sans faire exprès un petit vase qui était posé sur une table. Mon cœur s’est mis à battre à mille à l’heure quand papa j’ai entendu le bruit de la serrure de leur chambre. S’il me voit dans cette tenue, je suis morte !
Je me suis réfugier à la hâte dans les toilettes des visiteurs pour calmer un temps soit peu, les battements effrénés de mon cœur.
La situation dans laquelle je suis n’est en rien comparable à ce que je viens d’entendre. Moi ? Mariage ? Non, dites moi que je rêve.
Papa : nayma, c’est toi qui est dans la douche ?
Moi : oui papa ! Excusez-moi de vous avoir réveillé. J’ai fais tomber le vase sans faire exprès.
Papa : tu es malade ?
Moi : non pas du tout ! J’avais juste une envie pressante !
Papa : ok bonne nuit !
Moi : pareillement !
Leurs phrases sonnent en boucle dans ma tête. Comment peuvent-ils envisager une seule seconde de me donner en mariage à une personne que je ne connais pas ? Il en est hors de question ! Jamais de la vie je n’accepterais cela. Je dis bien jamais.............................