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CHAPITRE 10

Point de vue d'Amira

« Wassila : Amira, te fais pas du mal comme ça... Je vois bien que ça va pas, je sais que c'est difficile pour toi. Mais... Tu sais t'es jeune, t'as la vie devant toi, il est jamais trop tard pour repartir à zéro. T'as tout pour toi, t'es jolie, intelligente et tu rencontreras une personne qui te mérite j'en suis sûre. »

J'aurais jamais cru qu'un jour je serai dépitée au point de me faire consoler par ma petite sœur. J'avais vraiment eu du mal à accepter ma rupture avec Imran, mais c'était bel et bien la fin, donc au fil du temps je me disais qu'il fallait accepter le mektoub.

« - T'as raison, c'est fini. J'ai fais le nécessaire, maintenant je vais me consacrer à ma nouvelle vie. »

[...]

Je me suis préparée et je suis allée rejoindre ma copine Caroline qui m'attendait devant chez moi.

Je monte dans sa voiture et on se dirige vers son appartement.

Une fois arrivée, on monte et je m'installe sur le canapé.

« Caroline : Ma chérie je te sers à boire ?

- Oui je veux bien, merci. »

Elle arrive avec deux verres et une boisson fraîche.

« Caroline : Tu sais, je me disais que ce serait pas mal qu'on aille se faire une petite semaine au soleil entre filles. »

Je sais que j'ai dis que maintenant j'irais de l'avant, mais je sais pas, j'avais encore du mal à me détacher de tout ça.

« - Je sais pas trop...

Caroline : Aller, ça te changera les idées tu verras ! »

Elle est allée prendre son MacBook et m'a montré les photos d'un hôtel où elle voulait qu'on aille en Floride.

« Caroline : Ça a l'air super, franchement le top cet hôtel à Miami.

- C'est vrai que c'est joli. »

Je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal de changer un peu d'air donc j'ai fini par accepter.

« Caroline : Tu sais quoi ? Je réserve maintenant, on s'en va demain. »

On a réservé puis elle m'a déposé chez moi. J'ai prévenu mes parents, au début mon père n'était pas enchanté à l'idée de ce voyage, mais ma mère a réussi à le convaincre en lui disant que ça me ferait du bien.

Je suis allée préparer mes valises et une fois que j'ai fini je suis allée les déposer dans l'entrée.

Le lendemain matin, très tôt, Caro est passée me prendre pour aller à l'aéroport. J'ai dis au revoir à mes parents et à Wass puis je suis partie.

On était toute excitée à l'idée de voyager entre copines. Ça allait être super, il n'y a pas de doutes.

Retour au point de vue d'Imran

La dernière fois j'ai fais demi-tour alors que j'étais près du but, faut vraiment que je vois Amira.

Elle a plus de numéro, alors j'appelle encore une fois sur le téléphone de sa sœur.

« - Salem Aleykoum, c'est Imran. J'sais pas pourquoi t'es sur messagerie mais appelles-moi quand t'écouteras ce message. Merci. Salem... »

J'sais pas si elle ignorait mes appels volontairement ou si elle était vraiment occupée mais ça commençait à me saouler.

[...]

Mon téléphone sonne, j'me précipite dessus. J'attendais un appel d'Amira, de sa sœur ou j'sais pas moi, mais faut croire qu'il faut pas rêver. C'était Nicolas.

« - Allô ?

Nicolas : Salut ! Tu peux passer à la maison ?

- Euh, ouais vas-y. J'fais quelque chose et j'te rejoins après.

Nicolas : Ça marche. À plus. »

J'vais rapidement cherché Moha qui doit aller récupérer sa voiture au garage.

« Moha : On a du nouveau...

- Sur ?

Moha : L'autre petit con.

- Ah ouais, j'avais complètement oublié. Y a quoi ?

Moha : Il s'est fait envoyé par Carlos.

- Quoi ?! C'est pas possible, c'est le type qui est venu vendre chez nous et que j'ai viré !

Moha : J'ai fais en sorte qu'il parle et j'peux t'assurer que j'suis sûr qu'il ment pas. Comment il aurait pu savoir pour Carlos ?

- Le salaud... Ça fait longtemps alors que Carlos se fout de notre gueule.

Moha : C'est pire que ça Imran. Il veut ta mort. »

Carlos voulait m'la mettre à l'envers, j'savais bien que depuis ces petits soupçons il m'portait plus dans son cœur, mais de là à vouloir m'buter j'm'y attendais pas.

Fallait qu'on le prenne dans son propre jeu. J'savais que maintenant on était plus en sécurité. Ce mec connaît du monde, il serait capable d'mettre en œuvre tout ses moyens et contacts de France. Heureusement qu'on a quand même des alliés ici et qu'on s'est fait une place. Va falloir s'la jouer plus fine.

Arrivé au garage, il descend pour récupérer sa voiture, et moi j'vais voir Nicolas.

Il était content d'me voir, mais je devais bien lui annoncer que ces temps-ci il me verrait plus trop.

« - Nico, j'ai des choses à régler. J'serai plus trop dispo pour gérer tout ce qu'on a prévu, mais je sais que tu feras du bon travail. C'est ton domaine d'après tout. Dès que j'aurai fais ce que j'avais à faire je passerai, en attendant prends soin d'toi. »

Il m'a pas trop posé de questions et tant mieux. On s'est fait une accolade et j'ai repris la route.

À un feu rouge; j'ai pris mon téléphone pour voir si Wassila ne m'avait pas répondu. En effet, elle ne l'avait pas fait. J'devais me faire une raison, elle ne le fera pas.

J'suis arrivé dans mon appart et devant la porte d'entrée j'ai vu qu'Anas m'attendait.

J'lui ai serré la main et on est entré tout les deux.

Il est venu prendre d'mes nouvelles.

« Anas : Amira est partie aux Etats-Unis ce matin.

- Comment ça elle est partie ?

Anas : Elle a prit des vacances avec sa copine.

- Pour combien de temps ?

Anas : J'sais pas moi.

- D'accord, merci d'me l'avoir dit. »

[...]

J'étais en train d'fumer un p'tit bédo pour m'détendre, mais j'ai été dérangé par la sonnerie de mon téléphone.

C'était Adnane.

« - Wé ?

Adnane : Sale con, ça fait dix ans je t'attends !

- Ah merde, j'avais zappé. J'arrive.

Adnane : Vas-y dépêches-toi. »

Je vais le rejoindre. J'vois qu'il a comme envie de m'annoncer quelque chose.

« Adnane : Y a Carmen qui va arriver. Depuis l'temps qu'on prépare ça, elle s'est enfin décidée.

- Faites attention, enfin, fais attention à toi. T'as bien vu c'que son daron a fait pour moi, donc ça pourrait être encore pire dans ton cas.

Adnane : J'sais, t'inquiètes. Tu peux aller la chercher ? Avec Moha on va laisser l'autre partir, mais avant ça on veut s'assurer qu'il parle pas.

- Vas-y, envoie moi par message dans quel aéroport elle est, et tout ce qui s'en suit.

Adnane : Ça marche, saha tu gères. »

Nos chemins se sont séparés et j'suis allé chercher sa mra.

Heureusement que sur le chemin elle m'les a pas cassé. J'savais pas où l'emmener donc je l'ai ramené chez Nadjib.

Y avait personne donc j'me suis posé là-bas en attendant qu'Adnane arrive.

Il est arrivé donc j'suis reparti aussi vite afin de les laisser profiter d'leurs retrouvailles.

J'suis retourné dans mon appart.

Ça faisait longtemps que j'avais pas ouvert la boîte aux lettres, donc j'suis descendu le faire.

Un paquet d'lettres m'attendait. Certaines au nom d'Amira, d'autres au mien.

J'ai vu qu'il y avait quelques factures donc je les ai mise de côté pour les payer demain.

J'en suis venu à une lettre qui était plus grosse que les autres.

J'avais une petite idée de ce que c'était, mais au fond de moi j'espérais que ce ne soit pas ce que j'crois.

Je l'ouvre quand même pour en avoir le cœur net.

Je me disais que c'était peut-être un refus, une demande de procédure je sais pas moi.

Mais plus j'déchirais la foutu enveloppe plus la réalité me rattrapait.

Qu'est-ce que j'ai eu la haine quand j'ai vu sa signature.

Bienfait pour ma gueule en vrai. J'ai que ce que j'mérite. C'est moi qui ai voulu jouer à ce jeu là.

Lunatique que j'suis, j'ai déchiré les papiers et je les ai même brûlé.

C'est pas fini. Non, c'est loin d'être fini.

J'attendais qu'Amira revienne, même si j'avais aucune idée de quand elle reviendrait. Mais j'irais lui parler, j'ai commis des erreurs et j'veux tout réparer.

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