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Chapitre 3

Elle serra les dents, se sentant rejetée et détestant ça. Elle se retourna et sortit avec raideur du magnifique penthouse. C'était le plus grand et le plus cher de la région de Washington, DC et elle avait toujours pensé que c'était charmant. En raison de sa taille et de sa grandeur, très peu de personnes pouvaient se permettre de séjourner dans cet espace. Mais cet homme et son équipe avaient loué non seulement le penthouse mais aussi les deux étages inférieurs qui abriteraient toute son équipe de sécurité et son entourage.

Travaillant à l'hôtel Gregorio, elle avait vu des gens riches tous les jours. Mais elle n’avait jamais rencontré quelqu’un possédant le genre de richesse dont disposait cet homme. Elle supposait qu'être cheikh de l'un des pays les plus puissants du monde donnait un revenu disponible un peu plus élevé, mais cela ne signifiait pas qu'elle devait aimer cet homme. Elle ne se souciait pas de la beauté ou de l'attrait de l'homme lors de la première rencontre, le cheik était arrogant et irritant. Sabrina n'aimait pas qu'on lui dise quoi faire. Et être commandé par un homme comme ça ? Non, elle n'allait pas risquer son travail pour quelqu'un avec ce niveau de vanité.

Elle se dirigea vers les ascenseurs et descendit jusqu'au hall, furieuse contre elle-même d'être dans ce genre de position. Elle détestait être renvoyée. C'était normal dans ce secteur d'activité, mais cela ne voulait pas dire qu'elle aimait ça. Et le renvoi d'aujourd'hui était encore pire car il lui avait également ordonné de dîner avec lui. Comme si elle céderait réellement à ses exigences ! Ha!

Il n'avait aucune idée à qui il avait affaire s'il pensait qu'il lui suffirait de claquer des doigts et qu'elle accourrait.

Eh bien, pour être tout à fait honnête, il n’avait pas claqué des doigts. Oh, eh bien, pour une fois. Mais le claquement n'était pas contre elle.

De quoi bavardait-elle mentalement ?! Peu importe si l'homme claquait des doigts ou klaxonnait ! C'était un cochon odieux, sexiste et ennuyeux qui avait plus d'argent que de bonnes manières.

Elle travailla assidûment tout le reste de l'après-midi et en début de soirée, mais elle n'était jamais loin de l'esprit de l'heure à venir où il saurait qu'elle n'arriverait pas.

Sabrina envisagea de parler avec Hans, le concierge. Elle savait qu'il faisait parfois en sorte que… des dames… viennent à l'hôtel pour certains des invités les plus seuls. Ou des invités coquins.

Sabrina secoua la tête et passa de la réception à la cuisine, essayant de se concentrer sur son travail et non sur ce que Hans livrait dans les différentes pièces. Elle s'en fichait si les hommes voulaient un style missionnaire pervers ou direct. Ce n'étaient pas ses affaires.

« Dépêchez-vous ! » criait le chef français capricieux à son aide-cuisinier. Ils se précipitaient tous frénétiquement d’un bout à l’autre de la cuisine, semblant travailler dans un chaos absolu. « Pierre, est-ce que tout va bien ? »

Pierre la regarda, ses yeux effleurant son uniforme bleu immaculé mais ennuyeux. « Mademoiselle ! Tu devrais changer ! Vous ne pouvez pas rejoindre Son Altesse pour un dîner comme ça ! Je te prépare un festin ce soir », et il embrassa ses doigts avant qu'ils n'explosent dans les airs.

"Je ne dîne pas avec Son Altesse", affirma-t-elle fermement, serrant fermement son bloc-notes. « Tu connais les règles, Pierre. Nous ne fraternisons pas avec les clients de l’hôtel.

Pierre la regardait comme si elle venait de perdre la tête. « Mais c'est le Cheikh ! Il ne peut pas être celui qui suit les règles !

Les autres dans la cuisine la regardaient nerveusement alors même qu'ils continuaient à préparer le dîner. «Je n'enfreins pas les règles», a-t-elle déclaré avec détermination mais aussi avec un sourire. "Mais si je peux faire quelque chose pour vous aider ce soir, faites-le-moi savoir." M. Joffrey ne s'entendait pas avec Pierre, le trouvant trop agaçant. Et Pierre pensait que M. Joffrey était un snob coincé qui avait besoin d'une bonne raclée. Les deux se mélangeaient rarement mais Sabrina pensait que l'homme était un artiste. C'était probablement pour cela que Pierre ne lui criait jamais dessus. Il la traita avec gentillesse et patience, au moment même où elle revenait vers lui.

» Pierre a demandé et lui a fait signe. "Rentrer chez soi! Changez de vêtements et revenez ici à six heures quarante-cinq ! »

Sabrina sourit étroitement et sortit en secouant la tête. Il n’était pas question qu’elle se précipite chez elle et change de vêtements. Tout d’abord, elle n’avait rien à porter. Toute sa garde-robe se composait d'uniformes de travail et de jeans vieux de plus de dix ans, de tee-shirts plus vieux et d'une grande chemise éclaboussée de peinture. Deuxièmement, elle refusait de sauter simplement parce qu’un homme pensait qu’il était suffisamment important pour imposer sa présence. Et enfin, c’était contraire à la politique hôtelière. Ces règles ont été mises en place pour la protéger ainsi que l'invité. Il n'était pas question qu'elle monte dans la suite penthouse de cet homme ce soir. Elle lui enverrait des regrets et un remerciement poli pour l'invitation. Elle attrapa le papier à lettres de l'hôtel mais hésita sur quoi écrire. Doit-elle proposer les services de conciergerie ? Était-ce impoli ? Présomptueux? Elle n'avait aucune idée de comment un homme pouvait demander une telle chose !

"Qu'est-ce que tu fais encore ici?" Nancy, l'une des réceptionnistes de la réception, a demandé quand Sabrina a traversé le sol en marbre. "Tu devrais être à la maison pour te préparer!"

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