Chapitre 04

[…]

23 Mars 1998, 16 :58..

J’insérais les clés dans la serrure. En entrant, j’entendais du bruit au salon. Je posais les clés sur le meuble et partis au salon pour voir d’où venait ce bruit. C’était juste la télévision qui était allumé. Kevin sortit de nulle part en me saluant.

Kevin : salut

Kevin : où est Rebecca ?

Kevin : tu n’es pas avec elle ?

Kevin : d’accord

Aujourd’hui, il avait fait extrêmement froid pour un mois de mars. Alors avant d’aller dans ma chambre, je mis de l’eau à chauffer pour boire du thé. Quelques minutes après, je repartis dans la cuisine. L’idée de me retrouver seule avec Kevin ne me plaisait pas du tout. Il était capable de tout cet individu. Je savais qu’il allait en profiter comme nous étions que tous les deux. Je me dépêchais de boire mon thé pour retourner dans ma chambre. Mais j’avais parlé trop vite. Le voilà, débarquant dans la cuisine en s’asseyant en face de moi.

Kevin : ça a été la journée ?

Il me regardait avec insistance.

Kevin : mais encore ?

Kevin : Vanessa je te fais peur ?

Kevin : alors pourquoi tu es toujours froide lorsque j’essaye d’entamer une discussion avec toi ?

Kevin : sérieux

Kevin : et pourquoi ?

Kevin : je ne t’ai jamais fait d’avances

Kevin : non

Kevin : je t’interdis de faire cela

Je déposai ma tasse dans le levier et je retournais dans ma chambre. Il était hors de question pas que je restais dans la même pièce que lui. J’étais dans ma chambre, allongée sur mon lit. Mon mal de tête s’était apaisé mais il fallait que je dorme un peu histoire de reprendre des forces. Je lisais un bouquin quand la porte de ma chambre s’ouvrit et laissait apparaître Kevin.

Kevin : on peut discuter ?

Kevin : j’ai envie de parler avec toi Vanessa

Kevin : écoute tu me plais Vanessa et..

Dis-je en criant

Kevin : s’il te plaît !

Kevin : lorsque je t’ai vu j’ai eu comme un coup de foudre et en t’observant toute une semaine, j’ai confirmé que tu étais la femme qui me fallait et surtout la femme idéale. Je te compare à Rebecca et tu es bien plus parfaite qu’elle. Tu sais bien t’occuper d’une maison, faire à manger, prendre soin de toi, prendre tes études au sérieux enfin voilà..

Kevin : tu es sérieuse ?

Kevin : je te lâcherai pas Vanessa sache le

Il sortit de ma chambre. J’étais bouleversée par ce que je venais d’apprendre. Je le savais mais le fait qu’il me l’avouait me choquait encore plus. Il était audacieux et remplit de culot de faire cela sous le toit de sa copine. Quel manque de respect ! J’étais désormais dans un énorme bourbier et je ne savais pas comment m’en sortir. J’allais faire comme si rien ne s’était passé et sortir ses paroles de ma pensée. Je savais que ce n’était pas la meilleure solution mais je n’avais pas d’autres choix.

Plus tard dans la soirée, nous étions tous les trois à table. Il y avait que Kevin et Rebecca qui discutaient. Moi, j’étais ailleurs, à vrai dire je n’avais pas la tête à vouloir parler. Mon mal de tête était revenu et je n’en pouvais plus. Je les regardais discrètement et j’avais énormément de peine pour Rebecca. Je me disais que si son mec avait été capable de me draguer sous son propre toit alors c’était sur et certain qu’il avait déjà été voir ailleurs. Lorsqu’elle me parlait de lui dernièrement je pouvais lire sur son visage qu’elle était folle amoureuse de lui ! Je n’arrivais pas à comprendre. J’étais tellement dans mes pensées que je n’entendais pas les appels de Rebecca..

Rebecca : Vanessa !!!

Je sursautais après son appel.

Rebecca : tu es même plus qu’ailleurs, tu vas bien ?>

Rebecca : oh ma pauvre si tu veux j’ai un médicament pour les maux de tête. Il est dans ma chambre je peux t’en donner un

Rebecca : mais il est très fort le médicament, si tu le prends tu t’endors direct

Rebecca : d’accord, je vais te le prendre maintenant

Elle se leva et partit prendre le médicament. Kevin se mit à me regarder.

Kevin : tu es sur que ce n’est que le mal de tête que tu as ?

Quelques secondes après, Rebecca arriva avec le médicament. Je le pris de suite et effectivement elle avait raison. Cinq minutes après l’avoir pris, je commençais à avoir sommeil. Je partis directement dans la chambre pour m’endormir.

26 Mars 1998, 2 :30..

Je ne trouvais pas le sommeil. Je n’avais pas cours aujourd’hui alors je n’ai fait que de dormir pendant la journée je n’aurais pas dû. Je tournais toutes les trente secondes. C’était agaçant. Comme solution, il fallait que je prenne du thé. Alors je sortis de ma chambre pour aller dans la cuisine en faisant le moins de bruit possible. En arrivant dans la cuisine, il faisait tout noir et je me cognais par manque de prudence.

Aie !

Oh non, pas lui ! Pas lui pitié ! Pourquoi ? Il alluma la lumière et me regarda de haut en bas. Je m’étais fait vraiment mal en me cognant à lui. Je comprenais pas pourquoi il me regardait ainsi. En un instant je crus rêver mais il venait de se mordre les lèvres ! Et en un quart de seconde je me regardais et je me rendis compte que je portais seulement un t-shirt large. Mes jambes étaient nues ! J’ai eu honte, terriblement honte ! Extrêmement gênée ! Je fis demi-tour pour aller enfiler quelque chose.

Kevin : non reste je m’en vais. Je sais que t’es gênée mais pas la peine d’aller te changer, je repars dormir.

Kevin : je ferais comme si je n’avais rien vu même si la vue qui m’est offerte est très magnifique

Il passa à côté de moi et me donna une fessée. Prise de colère je l’insultais.

Kevin : quoi qu’est-ce qu’il y a ? Dit-il en se retournant

Kevin : sinon quoi ?

Il s’empressa de me tenir les hanches en me collant à lui. Je le repoussais de toutes mes forces mais il était bien plus fort que moi. Il essayait tant bien de m’embrasser mais je basculais à chaque fois mon visage.

Kevin : non Vanessa ! J’ai envie de toi, je te veux ! Je t’avais dit que je ne te lâcherais pas et je tiens mes promesses

Il saisit mon corps en le cognant sur le mur.. Il se mit à caresser mon corps en soulevant mon t-shirt.. J’étais apeurée, je ne savais plus quoi faire. Il se mit à me frotter tout en ayant les mains baladeuses. Les larmes coulaient toute seules. A cours d’idée, je me souvins d’une chose que mon frère, Glody m’avait dit « Si un garçon t’agresse et qu’il a plus de forces que toi, donne lui un gros coup de pied dans ses bijoux de famille et enfuis toi en courant ». C’était la seule solution alors je lui mis un coup de genou sur sa partie intime. Il se tortilla de douleur. Je le regardais s’accroupir au sol alors je profitais pour m’enfuir et de m’enfermer dans ma chambre.

[…]