CHAPITRE 3

Je dois avouer que ce silence dans la pièce est assez gênant car je ne sais pas s'ils veulent se moquer de ma partie au piano.

Mais sans que je m’y attende, mon professeur m’applaudit pour mon interprétation, ce qui me surprend je dois l’avouer.

- Bravo, mademoiselle, cette interprétation au piano était tout simplement magnifique, me dit-il

- Merci beaucoup, Monsieur !

Je n’ai jamais reçu autant de compliments pour une composition que j’ai écrit moi même.

Les autres élèves m’applaudissent sauf une élève en question et c’est la fille que j’ai rencontrée hier.

Sophie me lance qu’elle n’aurait jamais imaginé qu’elle était dans la même chambre qu’une artiste ce qui me fait plaisir mais il ne faudrait pas qu’elle exagère un peu.

Je lui explique que j’ai vécu des choses qui font que j’ai la musique dans le sang et je ferais tout pour vivre de cela.

C’est l’heure du déjeuner et bien sûr la cantine est pleine à bondée, ce lieu me rappelle les grands réfectoires qu’on voit dans les films tant la décoration est similaire.

Pendant le repas, je vois tous ses élèves qui discutent ou qui jouent de la musique et je me dis que j’ai bien ma place à cet endroit.

Sophie me demande à quoi je suis en train de penser à ce moment précis car je suis silencieuse et je préfère lui répondre que j’étais perdue dans mes pensées.

Quand d’un coup, il apparaît dans la pièce ce qui me fait rougir d’un coup.

- Il est trop beau, ce mec ! Tu ne trouves pas ? Dit Sophie.

- Oui, ça peut aller. Qui est-ce mec ?

- Quoi ! Il n’est pas juste beau, c'est un canon. C’est le fils de la directrice de l’école et je peux te dire que toutes les filles sont à son pied.

- Oh merde !

Sans même expliquer à Sophie pourquoi, je quitte le réfectoire rapidement.

Je réalise que je me suis fait remarquer par mes bêtises par le fils de la directrice, j’espère ne plus recroiser car je ne sais pas quoi lui dire.

Après m’être calmée, ma mère me téléphone pour avoir de mes nouvelles et savoir comment ça se passe ici, mais bien sûr, j’idéalise la chose pour ne pas l’inquiéter.

Ce qui me préoccupe vraiment, c’est de savoir comment va papa ?

Et comme je m’y attendais, son état mental est toujours pareil, ce qui m’attriste.

Ma mère me demande de ne pas m’inquiéter pour lui et de penser à mes objectifs, mais c’est vraiment très dur car avoir un père qui perd complètement la tête, c’est difficile.

Après cet appel, je me sens un peu triste, donc je me rends vers le piano qui se trouve dans le jardin pour y jouer car ceci est la seule chose qui me calme quand je suis triste.