1

Je ne sais pas si j’ai mal vu mais cette fille ressemble à ta As, tu ne penses pas toi Red ?

-oui et même si je veux croire que c’est elle, je ne pense pas que ça pourrait être elle car je ne vois pas comment elle serait passée d’une fille aussi allumeuse à une fille peureuse qui avait même peur de son papa. Je sais que tu vas me prendre pour un con Vitaly mais c’est elle. Ces même cheveux jais, cette taille, sa voix mais à la seule différence qu’elle a changé après combien d’année ? cinq ans seulement. Peut-être qu’elle s’est repentie et qu’aujourd’hui, elle dîne à la table du pape mais peu importe. Je suis de retour pour elle et elle ne m’échappera plus je t’assure.

Vitaly hocha la tête sans rien ajouter et ils reprirent la route. Galiath Red était ainsi, lorsqu’il avait déjà prévu de faire quelque chose, c’était mieux de ne pas lui faire savoir qu’il allait plus loin ou le contraire. Il avait juste de la pitié pour cette pauvre As qui allait subir.

Regardant un nouveau papier de la presse à scandale qu’il venait de recevoir, Riley n’arrivait pas du tout à croire que sa fille venait encore de se prêter à ce genre de scandale alors qu’elle était promise au chef de la mafia Cilicienne. S’il voulait se faire un nom et devenir le maitre, il fallait qu’il s’allie aux plus grands, notamment le chef de la mafia cilicienne et celui de la mafia Russe. Il n’avait jamais vu à quoi ressemblait le chef de la mafia Russe à cause de son absence dans la presse mais ça ne le décourageait pas. Il allait y arriver un jour. Il avait certes prévu sans dire à sa fille ce qu’il comptait faire mais il était tems qu’il lui parle de ses réelles intentions parce que là, il ne voulait plus voir un truc pareil. Il prit le chemin de sa chambre et une fois devant celle-ci, il l’entendit parler au téléphone et des choses dont il n’imaginait même pas que sa fille connaissait déjà.

-oh papa tu es là ? tu aurais pu frapper non ? c’est encore ma chambre papa.

-et tu as de la chance Astrid que tu es ma fille préférée parce que sinon, je t’aurais envoyé dans la cave. Si tu es là en train de dire à un homme que tu as aimé vos ébats alors que tu es fiancée à un mafieux ? bon sang Astrid tu veux nous faire tuer ou quoi ?

-mais non papa, tu as certainement mal entendu, je…

-j’en ai assez entendu. Tu auras un garde de corps désormais qui te suivra n’importe où et me rapportera tout ce que tu feras de tes journées. c’est non négociable, claqua Riley et quitta sa chambre sans rien attendre d’elle.

Elle leva les yeux en se disant que si au moins c’était un homme beau et capable de la faire gémir alors, elle n’y voyait aucun problème. Elle ne se voyait pas se priver de vivre parce qu’elle attendait le moment où son soit disant fiancé viendrait à elle et un jour qu’elle ne connaissait même pas.

Il avait quitté la Russie ça faisait juste un jour mais Red n’était pas du genre à oublier son travail en tant que mafieux alors, il était en train de vérifier l’évolution de ses cargaisons lorsque Vitaly l’appela depuis le salon. Il avait horreur qu’on crie son nom de la sorte mais heureusement qu’ils étaient juste tous les deux.

-j’espère que tu as une bonne raison pour crier mon nom de la sorte Vitaly parce que si ce n’est pas le cas, je vais te faire bouffer tes couilles par tes narines et tu sauras que cinq ans en prison m’ont rendu plutôt bestial, sauvage et sans pitié. Maintenant je t’écoute.

Vitaly savait bien que la menace de Red n’était pas juste une menace comme toutes les autres mais que cet homme était capable de le rendre aveugle en lui offrant deux balles dans les deux yeux. Comme il venait si bien de le préciser, la prison avait transformé le mafieux d’autrefois en un mafieux sanguinaire que nul ne pouvait oser dire qu’il ne faisait pas peur. Le jour-même qu’il était sorti de prison, certains de ses hommes avaient cru que ce n’était pas lui.

-je croyais encore que tu allais travailler dans le jardin ou même dans la cuisine de ce cher Riley mais figure-toi que tu as un bon boulot et en tant que Mafieux, tu sauras bien t’en sortir. Il a besoin d’un garde du corps pour sa fille. N’est-ce pas une chance pour toi pour pouvoir faire payer cette fille ? tu pourras directement l’enlever lorsque tu commenceras le travail et ça sera tout.

-je ne suis pas un homme pressé Vitaly et toi-même tu le sais. Je suis heureux de pouvoir la surveiller et enfin, je saurai comment cette fille a réussi à me piéger pour me faire tomber cinq ans plus tôt, et surtout comment est-ce qu’elle a fait pour devenir une sœur d’église. Appelle cet homme et dis-lui que le poste m’intéresse.

-au nom de de Barrosa ou de Petrov ? demanda Vitaly d’un ton taquin.

-je vois que tu ne tiens plus à ta vie et tu sais que tuer est l’un de mes passe-temps préféré alors si c’est ce que tu veux, je vais prendre un plaisir fou à t’envoyer en enfer. Tu pourras dire à mon père que je suis plus craint que lui et tu viendras dans mon sommeil me montrer la grimace de sa jalousie.

Une grimace se dessina sur le visage de Vitaly car Red l’avait dit d’une voix tellement menaçante qu’il avait eu peur qu’il le fasse réellement. Cet homme était devenu fou et sa folie n’avait pas de limite. Il tapa très rapidement le message et lorsque la réponse arriva, il se mit à sourire.

-quoi ?

-il t’attend ce soir à sept heures chez lui pour l’entretien d’embauche. Tu crois que tu pourras te retenir de ne pas pointer ton flingue sur cette fille Barrosa ?

-peut-être que comme ça, les choses se termineront vite mais non, j’ai mieux. Je dois d’abord connaitre la raison pour laquelle Riley avait envoyé sa fille m’espionner et par la suite, je crois que je les attacherai à la même chaise tous les deux nus et je les punirai à ma façon. Prépare-toi, on va ensemble.

Vitaly ne voulait pas y aller car il était tellement dégoûté par cette fille à cause de ce qu’elle avait fait dans le passé mais il n’avait pas assez de couilles pour dire non à Barrosa. Il était obligé de se plier.