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Chapitre 7

Marcella examina l'endroit mais celui-ci lui était inconnu. Elle dut cligner

plusieurs fois les yeux pour enfin avoir la vision claire. Elle vit le cheikh qui la

regardait avec une lueur étrange au fond des prunelles.

- Est ce que vous allez bien ? Demanda celui-ci.

Marcella se redressa complètement et descendit du lit. Elle avait l'impression

qu'ils avaient changé de lieu mais elle ignorait encore comment. Tout ce dont

elle se rappelait c'était qu'elle avait dîné et avait demander à aller se reposer puis

plus rien.

- J'ai l'impression que nous sommes loin du palais.

Le cheikh n'eût aucune réaction sur le visage. Il se contenta d'acquiescer de la

tête. Marcella crut que son cœur allait lâcher , elle ne savait pas si cela était dû

au fait qu'elle soit dans un endroit inconnu ou alors qu'elle soit seule avec lui.

- J'ai l'impression que vous n'êtes pas étranger à cette situation. Fit-elle

remarquer.

Jamal fourra ses mains dans les poches de son pantalon. Il n'allait certainement

pas lui dire que c'est sa fillette de cinq ans qui avait manigancé toute cette

histoire. Personne ne peut croire à cette histoire tirée par les cheveux.

- Et moi je constate que vous avez assez d'impressions , répliqua-t-il.

Elle devint toute rouge de colère. Jamal la trouva encore plus belle malgré

l'ambiguïté de la situation.

- Je me demande bien comment vous pouvez kidnapper quelqu'un et vous sentir

aussi bien dans votre peau.

- Aussi bizarre que cela puisse paraître, vous et moi sommes dans la même

situation alors on ferait mieux de faire équipe pour rejoindre le palais.

Marcella se mit à rire face à ce ton qu'il venait de prendre. On aurait dit qu'il

était sérieux.

- Vous n'allez tout de même pas me dire qu'on nous a envoyé ici dans ce désert

perdu vous et moi sans qu'on ne s'en rende compte, si ?

Jamal acquiesça mais elle avait l'air suspicieuse.

- J'ai bien peur que oui, nous sommes complètement coupé du monde mais au

moins le frigo est bien rempli et les réserves de nourritures peuvent nous faire

tenir ici deux ans sans manquer de rien.

- Parce que vous pensez que je suis inquiète pour la nourriture ? Moi je veux

partir d'ici et c'est tout, hurla Marcella.

- Calmez vous mademoiselle Bianchi, j'essaie de trouver une solution à cette

situation alors facilitez moi la tâche .

- Vous n'allez tout de même pas me faire croire que vous ne savez pas ce qu'il se

passe ici.

- C'est justement ça,je me suis réveillé sans savoir comment je suis arrivé ici.

- Et vous pensez que je vais vous croire et vous tendre la main c'est ça ?

Jamal haussa les épaules.

- Vous êtes libres de faire comme bon vous semble , je dis la vérité quand je

vous dis que je ne suis pas responsable de ce qui nous arrive.

- Et c'est qui le responsable ? Jamila peut-être ?

Jamal se retint de lui dire qu'elle avait tapé en plein dans le mil. Il préféra ne rien

dire parce qu'elle n'allait tout de même pas croire que Jamila puisse planifier une

telle situation à son âge.

- Retrouvez moi en bas.

Marcella grogna avant de s'asseoir sur le lit. Elle devait partir d'ici, elle refusait

de passer une minute de plus ici avec cet homme qui ne souriait jamais. Même

s'il avait le pouvoir de créer en elle une vive chaleur et des frissons

incontrôlables, Marcella devait reconnaître que le cheikh avait une aura très

dangereuse et même si elle refusait d'y penser, elle ne voulait pas tomber

amoureuse, surtout pas.

Jamal descendit les marches des escaliers et se retrouva dans la salle de séjour. Il

réfléchissait à un moyen de quitter cet endroit. Il savait que Jamila n'avait pas

manigancé tout ce plan toute seule, il était sûr et certain que Jamal avait joué un

rôle important dans toute cette histoire. Quoiqu'il en soit, ils allaient régler

l'histoire une fois de retour au palais. Il sortit la lettre de sa poche et la survola

une fois de plus.

- Sacrée Jamila, souvent je me demande si tu as bien cinq ans.

Il entendit des pas derrière lui et s'empressa de ranger sa lettre à sa place.

- Ou sommes nous au juste ? Demanda-t-elle d'une voix un peu plus calme.

Jamal se tourna vers elle et s'approcha d'elle.

- Nous sommes sur l'île Nourad, elle appartient à ma famille depuis des milliers

d'années.

- Une île ?

- Oui, une île déserte, nous venons ici que pour les vacances.

- Je vois , fit-elle.

Jamal la regarda intensément. Elle était si belle avec ces cheveux roux et longs.

Elle avait un magnifique visage dotée d'une fine bouche qu'il rêvait de goûter .

Marcella Bianchi était à couper le souffle et ce n'est pas lui Jamal qui allait dire

le contraire. Il ressentait une telle attirance pour elle que cela l'empêchait de

respirer.

- Vous voulez boire quelque chose ? Demanda celui-ci.

- Je n'ais pas le choix que de rester ici avec vous alors mieux faut qu'on n'est une

bonne relation.

Jamal ne releva pas ce qu'elle venait de dire et préféra lui intima de le suivre.

Jamila tournait depuis une bonne heure et Kemal commençait à en avoir les

tournis.

- Ce serait mieux si vous vous asseyiez ma princesse.

Elle s'arrêta de tourna et s'assit .

- Tu crois qu'ils se sont réveillés ? Demanda-t-elle.

- Je ne peux pas le savoir vu que vous avez eu l'ingénieuse idée de les priver de

tout ce qui est nouvelles technologies.

- Parce que tu crois que papa allait accepter de rester à Nourad si on lui avait

donné les moyens de revenir à Jeddar ?

Kemal fit non de la tête.

- Tu vois ? Je suis trop intelligente pour mon jeune âge.

- Je vois ça , puisque vous pensez à tout , je crois que vous devriez arrêter de

tourner en rond et vous asseoir. Nous allons attendre un mois avant d'aller les

chercher.

Jamila acquiesça.

- Je crois que sa majesté le roi va me faire décapiter pour ce coup, souffla

Kemal.

- Ça je te le fais pas dire.

- Je vous rappelle que c'était votre idée.

Jamila lui fit un sourire espiègle avant de se lever.

- Parle pour toi oncle Kemal, moi je n'ai que cinq ans et toi l'adulte. Tu étais

censé me ramener à la raison mais tu m'as suivit dans mes plans , je crois que ça

craint plus pour toi .

Elle s'approcha de lui et lui fit une bise sur la joue avant de lui souffler à

l'oreille.

- T'inquiètes pas oncle Kemal, je viendrai orner ta tombe chaque semaine avec

des fleurs de bonnes qualités.

Elle se redressa et lui fit un sourire narquois avant de se diriger vers la porte.

- Détend toi oncle Kemal, tu ne va pas mourir maintenant, papa sera tellement

heureux qu'il oubliera comment il s'est retrouvé dans cette situation.

Kemal n'avait pas l'air du tout convaincu.

- Il faut que j'aille m'occuper de mes peluches et de mon chiot alors à plus.

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