Chapitre 5
— Qu'est-ce que tu fais encore là, à nous faire honte ?
Bruno me regarde froidement.
Son air devient glacial, et la température de la pièce baisse soudain de plusieurs degrés.
Dans la grande salle, personne n'ose parler.
Je sais que mon frère me déteste, qu'il me hait, mais je n'aurais jamais imaginé qu'il me humilierait devant autant de gens.
Je n'abandonne pas et tente de parler, la gorge nouée,
— Bruno, je suis venue ici seulement pour te revoir...
— Mais moi, je ne veux pas te voir, réplique Bruno, sans une once d'émotion dans la voix.
Je reste figée, entendant un bourdonnement incessant dans mes oreilles, mon estomac noué de douleur, si fort que je ne peux presque plus respirer.
Les camarades autour de moi échangent des regards étranges et commencent à chuchoter.
— J'ai entendu dire qu'Olivia a causé la mort de ses parents, c'est pour ça que sa relation avec Bruno est devenue aussi mauvaise.
— Quoi ? Je pensais que Valentina était la vraie sœur de Bruno.
— Vu comme Bruno déteste Olivia, c'est compréhensible. De plus, elle était réputée pour sa mauvaise conduite au lycée.
Quand j’entends ces murmures, mon estomac se tord encore plus douloureusement.
Le visage de Bruno devient encore plus sombre. Sans un mot, il me tire hors du restaurant.
Le ciel est gris et lourd, et une pluie torrentielle commence à tomber.
Bruno se tient sur les marches, me repoussant violemment.
Je suis déjà gravement malade, mon corps ne peut pas supporter un tel choc. Je bascule en arrière sans pouvoir me retenir.
Dans l’instant où je tombe, j'aperçois une lueur d'inquiétude dans les yeux de Bruno.
Mais je n'ai pas le temps d'y penser davantage avant de tomber lourdement par terre dans la pluie.
Les grosses gouttes de pluie me frappent avec violence, et mon corps maigre et fatigué souffre sous les coups. Mes cheveux, mouillés par la pluie mêlée de mes larmes, me collent au visage, accentuant mon air misérable.
Bruno me regarde de haut, disant froidement :
— Tu es contente ? Tu as gâché la soirée.
Je me relève péniblement, tremblante, et sors l’enveloppe contenant les résultats de dislostic que je lui tends.
— Bruno, je ne voulais pas t’embêter. Je voulais juste te revoir une dernière fois et te montrer quelque chose qui te rendra heureux.
Mes larmes coulent sans fin, mais je force un sourire en regardant mon frère.
Bruno, cette fois, tu as enfin ce que tu veux.
Bruno fronce les sourcils, reste silencieux un instant, puis tend la main pour prendre mon cadeau.