Chapitre 5 Le doyen de l’hôpital où était hospitalisée la grand-mère
Andre a accompagné Alina à l’hôpital.
À cause de ce qui s’est passé ce matin, il n’osait pas la quitter un instant.
Alina le trouvait trop nerveux et a dit en souriant :
— Oh, rassure-toi, Emma semble en très bonne santé maintenant, il ne me prélèvera le sang !
— Tu parles ! a dit Andre, un peu furieux.
Mais en pensant aux procédés ignobles dont Constantin usait habituellement, il ne pouvait s’empêcher de dire avec inquiétude :
— J’enquêterai sur l’affaire de ta grand-mère et je t’assure que je t’en donnerai le résultat. T’occupe pas, tu ferais mieux de rentrer le plus tôt possible.
Ce n’était qu’ainsi qu’Alina serait en sécurité.
Alina a gardé un moment le silence et a dit :
— Je peux te laisser faire à ma place n’importe quoi, sauf cette affaire... en tout cas, je dois enquêter moi-même !
Andre ne connaissait pas à quel point Séverine Castex, grand-mère de Alina, était importante pour Alina.
Quand Séverine était vivante, elle avait donné presque tout son amour à Alina, même pendant ses dernières heures, elle faisait quand même du souci au sujet d’Alina.
De peur qu’Alina ne puisse pas prendre bien soin d’elle-même, Séverine l’avait confiée au Grand-père Max, et c’était aussi pour ça que le mariage entre Alina et Constantin avait été fait.
Mais personne ne s’attendait à ce que ça ait mal fini.
...
Quand Kaleb Dean, médecin-chef, a appris la motivation de l’arrivée d’Alina, il a dit :
— Je suis désolé, ça nécessite l’accord de M. Constantin !
Alina et Andre se sont regardés un instant, puis elle a demandé à nouveau :
— Pourquoi ça nécessite son consentement ?
— M. Constantin est notre doyen maintenant, donc... a dit Kaleb avec embarras.
En l’entendant, Alina ne pouvait s’empêcher de froncer les sourcils.
Elle se souvenait clairement que cet hôpital n’appartenait pas à la famille Collins quand sa grand-mère était hospitalisée ici.
Comment se faisait-il que Constantin soit maintenant le doyen de cet hôpital ?
Sorti de l’hôpital, Andre avait l’air un peu assombri. Il regardait Alina qui avait aussi le visage grave et a dit :
— Je pense que tu ferais mieux de retourner à Shirling au plus vite, et là, tu seras plus en sécurité.
— Tu éprouves aussi une étrange sensation ? a demandé Alina.
Andre, en tant que Président de VIG, avait l’esprit pénétrant, et d’après lui, il était impossible que Constantin, mari d’Alina, ne connaisse pas l’importance que Séverine avait sur Alina !
Pendant les deux dernières années, quoi qu’il soit arrivé à Ingford, Alina ne semblait point touchée, même le jour où Constantin et Emma avaient annoncé leurs fiançailles, Alina était allée assister à un banquet de la classe supérieure de Shirling, la mine détendue, comme si Constantin n’était qu’un inconnu pour elle.
Cependant, un demi-mois plus tard, le bruit s’était répandu que Séverine aurait été probablement victime d’un meurtre avec préméditation.
Andre a dit d’un air plus sérieux :
— Tu connais bien quel genre de personne qu’est Constantin, s’il est vraiment l’auteur de...
Avant qu’Andre ait fini de parler, son téléphone portable a soudain sonné.
— Allô ? a-t-il dit au téléphone, énervé.
Mais dès qu’il a entendu les mots de la personne, il a instantanément pâli et a dit tout agité :
— OK, j’arrive tout de suite !
Après avoir raccroché, il a dit à Alina :
— Il y a un problème dans mon entreprise, retourne au Manoir Mulherd et nous en reparlerons à mon retour.
— D’accord, a dit Alina en hochant la tête.
Puis, Andre est descendu de la voiture, la laissant à Alina.
Alina n’est pas retournée au Manoir Mulherd à la demande d’Andre, mais elle est directement allée au Groupe international Apricot ( AIG ).
Voyant Alina, les employés d’AIG était tous très choqués.
À la porte du bureau du Président, à la vue de Alina, Tomas s’est empressé de l’accueillir et a dit respectueusement :
— Bonjour, Mme Alina.
Alina, voyant que Tomas ne semblait pas disposé à la laisser entrer, a dit en fronçant les sourcils :
— J’ai quelque chose d’important à lui dire !
— OK, attendez un peu.
Dès que Tomas a fini de parler, il est précipitamment entré pour faire annoncer à Constantin l’arrivée d’Alina.
Au bout de moins d’une minute, Tomas est sorti, suivi d’Emma qui avait les yeux rouges.
En passant devant Alina, Emma lui a jeté un regard féroce.
— Tu es contente de toi ?
Le ton de Emma était plein de haine, comme si ses malheurs étaient tout à fait dus à Alina.
Alina a dit avec un sourire charmant :
— Oui, tu as vu juste, je suis très contente de moi !
Alina était si belle qu’elle a attiré tous les regards, bien qu’elle ne soit même pas maquillée.
Tellement furieuse, Emma voulait bien tuer Alina, mais comme il y avait beaucoup d’employés à côté, elle n’a rien dit et est partie en serrant les dents.
Dans le bureau du Président, Constantin regardait Alina à laquelle il venait de dire au revoir et a dit en fronçant les sourcils :
— Qu’est-ce tu fais ici ?
Alina a dit ironiquement en jouant avec ses cheveux :
— Je t’embête ?
— En fait, Emma et moi...
Avant que Constantin ne finisse ses mots, Alina l’a interrompu et a dit froidement :
— J’ai quelque chose d’important à te demander !
Alina n’éprouvait aucun intérêt pour Emma, il lui fallait juste savoir que dans le cœur de Constantin, Emma comptait plus que sa femme et son enfant.
Regardant l’air indifférent d’Alina, Constantin ne pouvait se retenir de s’énerver.
Surtout quand il repensait aux répliques qu’Alina lui avait données dans la voiture ce matin, il devait admettre qu’elle n’était plus la femme docile qu’il avait connue il y avait trois ans.
Elle était aujourd’hui belle, charmante, mais aussi agressive et indifférente !
— Demande ! a dit Constantin froidement.
— Es-tu maintenant le doyen de l’Hôpital général d’Ingford ? a demandé Alina.
— Oui, qu’y a-t-il ?
— C’est toi qui as fait exprès d’apprendre à mon grand-père la nouvelle ?
Concrètement, c’était la nouvelle de l’assassinat de Séverine.
Entendant cela, Constantin était stupéfait, sa main s’arrêtant dans son mouvement vers la cigarette.
— Quand as-tu eu un grand-père ?
Combien de secrets cette femme lui cachait-elle encore ?!
Les informations que Tomas avait trouvées cette fois ne concernaient que la vie professionnelle d’Alina, mais sa vie privée à l’étranger semblait être complètement enterrée.
Quand Tomas comptait approfondir des enquêtes, il semblait que quelqu’un l’empêche toujours dans l’obscurité.
Constantin pensait initialement que c’était Andre qui avait contrecarré les enquêtes, mais maintenant, il devenait probable que l’auteur, c’était le grand-père d’Alina qu’il n’avait jamais rencontré ?
Voyant l’air étonné et perplexe de Constantin, Alina s’est immédiatement rendu compte que ce n’était pas Constantin qui avait laissé sortir la nouvelle de l’assassinat de sa grand-mère ! En ce cas, elle n’avait plus rien à lui dire.
— Je suis désolée de te déranger, je m’en vais alors !
Quand Alina s’est levée, Constantin lui a immédiatement saisi le poignet.
— Tu vas partir ?
— Qu’est-ce que tu fais ?! a dit Alina avec dégoût.
Elle détestait le toucher de Constantin.
Remarquant le dégoût dans les yeux d’Alina, Constantin lui a inconsciemment serré plus fort le poignet.
Elle le haissait tant que ça ?!
— Mon bureau, c’est pas un endroit où on se déplace aisément hein !
À ces mots, il a directement emporté Alina dans ses bras.
— Lâche-moi ! a grondé Alina avec colère.
— C’est pour ta grand-mère ? a demandé Constantin.
Entendant cela, Alina a immédiatement arrêté de se débattre.
Elle regardait Constantin, choquée et furieuse et a dit :
— Ça te concerne vraiment ?
— Tu es allée à l’hôpital, bien sûr que je le sais.
Donc, tout cela avait un lien avec Constantin ? Ou non ?
En fait, Constantin était également un peu choqué, il ne s’attendait pas à ce qu’Alina ait obtenu cette nouvelle.
Il caressait le visage d’Alina avec des doigts minces et a dit :
— Il y a effectivement du louche dans la mort de ta grand-mère, et je suis en train d’enquêter sur cette affaire.
— Ah oui ? N’es-tu pas le voleur criant « Arrêtez le voleur » ?
— Tu ne me crois pas, a dit Constantin d’un ton affirmatif.
Alina a dit en souriant :
— Il n’existe pas de confiance entre toi et moi depuis longtemps.
À ces mots, elle a directement repoussé la main de Constantin et s’est élevée.
Elle a rabattu les plis de ses vêtements et a poursuivi :
— Alors, M. Constantin, pourrais-tu demander à M. Kaleb de répondre à quelques questions ?
Alina a accentué tout exprès « M. Constantin », pour incarner sa relation distendue avec Constantin.
Constantin a allumé une cigarette et a dit en lançant une bouffée de tabac :
— Je peux t’aider, mais j’ai une condition !
Alina a dit en froncant les sourcils :
— Comment as-tu le front de faire la condition ?
— Ce n’est pas moi qui l’ai fait ! Puisque tu veux les réponses, en échange je peux naturellement te faire la condition, c’est juste hein !
— Quelle condition ? a demandé Alina, très énervée.
— Dépêche-toi de divorcer avec Andre et retourne à la Villa Werland !