Chapitre 6 : mon fils m'est revenu
Sita
Je te laisserai de l'argent, pour pouvoir t'occuper de toi pendant quelques temps
Je ne sais pas encore quand je reviendrai, le voyage en lui même sera long, mais j'ai foi en l'avenir, j'ai foi en nous, grâce à Allah tout ce passera bien.
trois mois plus tard, je me suis rendu compte que mes règles sont pas venus depuis deux mois. C'est comme ça j'ai su que j'étais enceinte la dernière fois.
Suis je encore enceinte ?
Ce serait la plus belle nouvelle de ma vie.
je suis très contente, et mon mari qui doit effectuer son voyage, je ne sais pas où il, pour combien de temps, tout ce que je sais, c'est qu'il doit partir, il n'en dort plus, tout son esprit est là-bas.
comment va-t-il prendre la nouvelle ?
Sera-t-il heureux ?
Et moi, comment vais-je faire avec une grossesse sans lui , comment vais-je me débrouiller pour tenir, pour attendre, la venue de notre enfant. Bon Dieu,aide moi
Je pense que mon fils m'est revenu.
Est lui qui est revenu ?
A-t-il ténu sa promesse ?
Je sais que cette fois-ci tout va bien se passer, Allah ne me ferait pas le coup deux fois.
Non, il ne le ferait pas, Bon Dieu, s'il te plaît, ne me refais pas le même coup.
Par ta grâce et miséricorde, mon Dieu entends mes prières,
entends mes craintes,
entends mes doutes
entends mes espoirs
J'ai foi en toi
J'ai peur
J'ai espoir
j'ai mon fils
La dans mon ventre
merci mon Dieu , merci de m'avoir permis
de retomber enceinte.
Je pars prendre mes ablutions pour faire deux racates, pour le remercier, pour sa bonté et sa miséricorde.
après la prière, je suis allée bavardee,un peu avec Aïcha, je veux savoir comment elle prend le voyage de nos maris.
- Bonjour, Aïcha, comment tu vas ?
- Pas très bien , je ne veux pas qu'ils partent à ce voyage. Comment ils peuvent abandonner leur femme pour un voyage dont ils ne connaissent pas l'issue, je ne sais même pas où ce pays se trouve. Quand ils vont revenir ,ou s'ils vont revenir.
- Tu as raison,ma chérie, j'ai moi aussi peur, surtout avec ce que je viens de remarquer.
- De quoi tu parles.
- Je suis enceinte, Aïcha, tu m'imagine,
seule ici avec ma grossesse sans mon mari. c'est très difficile pour moi.
- Hooo ma chérie, le seigneur ne ta pas oublié, tu vois, il a pensé à toi, tu es retombée enceinte, pas très longtemps après ta fausse couche.
- C'est vrai que je suis chanceuse, je viens de prier tout à l'heure, pour rendre
gloire à Allah.
Aïcha
- Je suis enceinte, Aïcha, tu m'imagine,
seule ici avec ma grossesse sans mon mari. c'est très difficile pour moi.
- Hooo ma chérie, le seigneur ne ta pas oublié, tu vois, il a pensé à toi, tu es retombée enceinte, pas très longtemps après ta fausse couche.
- C'est vrai que je suis chanceuse, je viens de prier tout à l'heure, pour rendre
gloire à Allah.
Je suis heureuse, je porte enfin une nouvelle vie en moi, je me couche ce la heureuse pour mon enfant à venir
heureuse de pouvoir le toucher dans quelques mois
heureuse de pouvoir entendre ses cris
heureuse de pouvoir l'entendre rire
heureuse de pouvoir le voir faire des bêtises.
Un mois plus tard c'était le départ, de Sidick.
Sidick mon chéri, tu t'en vas ! Mais tu ne vas pas seul, tu pars avec deux autres cœurs . Tu pars avec mon sourire, ma joie, mes tourments, je les garderai pour moi, mes pleurs ! je les ferai disparaitre.
Sidick mon chéri tu vas pour nous donner un avenir meilleur, reviens avec
la connaissance
les diplômes
de l'argent
Surtout ne m'oublie pas, tu me laisses seule, mais tu me retrouveras avec un enfant dans les bras.
Sidick
enfin le jour J est arrivé, nous allons effectuer enfin notre voyage. Que le seigneur nous guide, qu'Allah nous accompagne. J'ai embrassé ma femme
je l'ai serré dans mes bras.
- Ma chérie, je te promets revenir le plus tôt possible. Pris pour nous, que le voyage se passe bien, que nous revenions saints et saufs. Surtout occupe toi de toi et du bébé. prends bien soin de vous deux . Je t'aime. Attends-moi , peu importe le temps que je mettrai à revenir , surtout attends .
- Je te promets, de t'attendre, je patienterai le temps qu'il faudra, j'enlèverai notre enfant en patientant.
Je t'aime , reviens vite.
- Ce n'est pas la peine de nous accompagner à la gare. Reste pour te reposer.
Sita
Je rentre dans la chambre pour laisser libre cours :
à mes larmes
à ma peine
à mon chagrin
à ma perte
à ma solitude.
Je pleure pendant des heures, j'ai les yeux rouges et gonflées. Je me sens faible, fatiguée , j'ai faim .
Je me lève et me dirige vers le repas resté du matin. Je mange même si l'envie n'y est pas. Le repas ne passe pas. ma gorge est nouée.
Je me repose un peu temps de penser à ce que je que je vais faire maintenant.
Je ne peux pas passer un an ici. Je suis seule avec ma grossesse. Si Je dois accoucher ce serait auprès de ma famille, près de ma mère.
Je dois rentrer au village, au moins ma mère sera avec moi, son soutien me sera nécessaire. C'est décidé , dès la semaine prochaine, je rentre au village. Cette semaine je vais faire des achats pour ma mère et mes frères et sœurs, elle sera heureuse de mon arrivée, je vais revoir mon frère Sindou ,qui est n'aime pas trop parler, rencontrer Djeneba, qui n'a jamais froid aux yeux, ils me manquent beaucoup , vivement que je les retrouvent .
Une semaine est passée depuis le départ de mon mari, je ressens toujours ce vide laissé par son absence,
il ne verra pas son nouveau né,
il ne l'entendra pas pleurer
il ne le verra pas s'assoir
i ne le verra pas faire quatre pattes
il ne le verra pas marcher
Quand va-t-il revenir ?
Notre enfant aura quel âge quand il reviendra ?
Je prends mes bagages, accompagné de Aïcha pour aller à la gare, je vais rentrer chez moi aujourd'hui.
Je suis excitée , en même temps, inquiète,
Comment les gens vont me regarder au village ? Certaines filles du village étaient tellement jalouses , elles vont sûrement se moquer de moi, revenir au village sans mon mari , et enceinte.
Tout le monde va penser qu'il m'a répudié. J'ai peur des quand dira-t-on
J'ai peur de ces regards inquisiteurs
de ces regards de fausses pitiés
de ces regards de moqueries
de ces regards de " c'est bien fait pour toi.
Mais je n'ai pas le choix je dois rentrer.
J'ai besoin de ma famille. Leur présence et leur soutien compensera le vide laissé par mon mari.
Je monte dans le badjan, j'attends deux heures après, avant que ce maudit camion ne démarre.
Nous faisons de petites escales pour prier, manger, se soulager, nous arrivons à main le lendemain midi.
Mais je ne suis pas en arrivé à destination, j'arrive au village très tard
dans la nuit, c'est mieux ainsi, au personne n'est la pour me dévisager.
Comme il est très tard, la voiture me dépose devant la maison, mes bagages sont déchargés , je frappe à la porte, pendant cinq minutes avant que Sindou ne vienne ouvrir la porte.
Il se jette dans mes bras,
- Ma ,ma , ma Sita est là.