Chapitre 13 Hôpital N°1 de la Ville de Mer
— Je...
Évrard voulait donner une explication, mais Lorie s’était déjà retournée et était partie. Il n’en avait pas la possibilité.
Édouard a poussé un léger soupir.
Il souhaitait vivement que son gendre soit capable d’honorer leur famille comme Gauthier.
Mais il savait bien que c’était impossible.
Il a donc secoué la tête et puis il est parti.
Avec Clélie et leur fille, Évrard est retourné au sous-sol où il n’y avait qu’un seul lit.
L’espace limité, il a mis une couverture sur le sol comme lit.
Clélie s’est allongée sur son lit et a commencé à pleurer en pensant à ce qui s’était passé dans la Villa de Chastain.
Ses larmes ont fait mal au cœur d’Évrard.
— Clélie, je suis désolé de t’avoir fait perdre la face, je te promets...
Clélie l’a interrompu :
— Tu es fou ou pas, peu importe et tu es pour toujours mon mari et père de Josée. Tant qu’on est ensemble, je me fiche de tout.
Ces mots ont beaucoup ému l’homme.
— Ne t’inquiète pas, je promets une vie heureuse à toi et à notre fille. J’ai déjà contacté l’Hôpital N°1 de la Ville de Mer, et Josée pourra se faire opérer demain.
Clélie était ravie d’entendre cette nouvelle.
— Ah bon ? C’est le meilleur hôpital de la ville ! Comment as-tu pris rendez-vous ?
— J’ai demandé l’aide d’un de mes compagnons d’armes qui est bien réputé dans notre pays.
Évrard n’a pas révélé sa véritable identité. Il ne pensait pas qu’elle le croirait.
Clélie n’a eu aucun doute à ce propos.
Elle trouvait normal qu’il connaisse des personnes puissantes pendant ses cinq années de service militaire.
À la pensée de l’opération du jour suivant, elle s’était soulagée.
La nuit s’est passée dans le silence.
Le lendemain, ils se sont levés de grand matin.
— Clélie, mon compagnon nous attend dehors.
— D’accord, j’arrive !
Clélie s’est dépêchée de se laver et puis elle est sortie avec Josée.
À la sortie, la scène devant elle l’a stupéfiée.
Dix véhicules militaires de type Hummer étaient garés sur le bord de la route, chacun rempli de soldats armés.
Thaddée, qui portait un uniforme militaire, s’est approché et a respectueusement dit à Évrard :
— Général, vous et votre famille pouvez monter dans la voiture.
Évrard a hoché la tête comme il le faisait habituellement.
Assise dans la voiture, Clélie lui a murmuré :
— Ton compagnon d’armes est tellement puissant qu’il peut commander autant de soldats !
Évrard n’a rien dit en souriant. Simplement des voitures l’avaient choquée au point qu’elle ne pouvait plus parler. S’il n’avait pas eu peur de l’effrayer, ils seraient assis dans un hélicoptère en ce moment.
Clélie ensuite demandé à Thaddée qui était assis sur le siège passager.
— Bonjour, êtes-vous le compagnon d’armes d’Évrard ?
Thaddée a tourné la tête en signe de perplexité.
Personne n’osait dire qu’elle était le compagnon d’armes d’Évrard, dans tout le pays.
Il a tourné son regard vers Évrard qui lui a fait un clignement d’œil.
Il a compris la signification de ce geste et a répondu en souriant :
— Ah oui, je le suis.
Clélie a continué :
— Mais pourquoi appelez-vous Évrard Général ? C’est pourquoi ça ?
— En fait, c’est un peu compliqué...
Ne savant pas comment l’expliquer, Thaddée s’est gratté la tête.
Évrard a repris la parole et dit en souriant :
— Le Général, c’est-à-dire le maître des Trois Armées.
Il était le Dieu de la guerre du pays C et le maître de l’armée de terre, de la marine et de l’air !
Clélie ne savait pas ce qu’était le maître des Trois Armées. Elle a juste hoché la tête et cessé de continuer.
— Papa, aurons-nous toujours du prestige comme ça ?
Josée a demandé à Évrard dans l’expectative.
Le dernier a lui répondu en souriant :
— Bien sûr. Tu es ma fille et tu auras du prestige comme ça n’importe où.
En tant que fille du Dieu de la guerre, elle était la petite princesse la plus honorable du pays C.
...
À l’entrée de l’Hôpital N°1 de la Ville de Mer, des centaines de médecins et de soignants les attendaient.
Hier soir, Porthos Boudon, le directeur de l’hôpital, a reçu un appel de son supérieur, disant qu’un grand personnage viendrait le lendemain pour l’opération de sa fille et qu’il fallait tout préparer.
S’il y avait un problème, il n’en resterait plus directeur.
Pour sa carrière, il a donc dirigé, de très grand matin, tout le personnel médical de l’hôpital vers l’entrée pour accueillir les hôtes de marque.
Ernest Lecerf, le vice-directeur, d’un air perplexe, lui a posé la question :
— Porthos, quel grand personnage va arriver ? Pourquoi as-tu mobilisé tant de gens ?
Porthos a répondu en secouant la tête :
— Je ne sais pas, mon supérieur ne m’a pas dit les détails. Mais nous serons tous punis pour la moindre faute.
Ernest a tremblé en entendant cela.
Et en même temps, il était plus curieux de l’identité de ce grand homme auquel Porthos attachait tant d’importance.
Après avoir regardé la montre, Porthos est devenu un peu plus impatient.
Il était huit heures, mais les hôtes n’étaient pas encore arrivés.
À ce moment-là, un vrombissement de voitures a retenti.
Dix voitures militaires de type Hummer sont venues en produisant de très grand bruit.
Peu après, des centaines de soldats armés en sont sortis.
À la vue de cette scène, toutes les personnes ont été choquées par la gloire de ce grand personnage.
Puis, d’une des voitures est descendu un homme en uniforme militaire avec quatre étoiles sur chaque épaule.
C’était un général de quatre étoiles !
Porthos est devenu tout pâle en le voyant.
Il savait que le commandant du district de police de la Ville de Mer n’était que de trois étoiles.
Cet homme devant lui en avait quatre !
Thaddée a ouvert la porte arrière.
La fille dans une main et la main de Clélie dans l’autre, Évrard en est descendu.
Clélie a été surprise par la foule.
Des centaines de travailleurs médicaux et infirmiers de l’hôpital étaient debout à l’entrée pour les accueillir.
C’était la première fois qu’elle voyait un spectacle si grandiose.
— Bienvenue à tous à l’Hôpital N°1 de la Ville de Mer !
En ce moment, Porthos s’est avancée avec un sourire.
Thaddée lui a lancé un regard et a dit sans émotion :
— C’est M. Évrard !
« M. Évrard ? Le général de quatre étoiles lui a personnellement ouvert la porte, pourrait-il donc être ce qui j’attends ?»
Porthos a tourné son regard vers Évrard.
L’homme était d’un visage ordinaire, mais ses yeux étaient aussi profonds que la mer.
Une fois que l’on croisait son regard, on allait tomber dedans.