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Je suis intrigué par l'attitude de Lévy. Je ne sais pas ce qui la pousse à penser négativement de Jennifer. Je suis très confus et son comportement de tout-à-l'heure ne m'as pas du tout plu. Je m'attendais à ce qu'elle soit heureuse car j'avance dans ma quête mais à mon grand désarroi elle agit de manière excessive.

C'est la toute première fois que je suis autant remonté contre elle. Ce n'était jamais arrivé avant, en fait Lévy n'avait jamais eu à porter un tel jugement sur l'une de mes conquêtes bien que moi même j'étais conscient qu'il y'avait des profiteuses parmi. Alors je me demande bien pourquoi cette fois elle tient à ce que j'aie une mauvaise image d'une fille que j'apprécie bien.

On frappe à la porte. Sans lever la tête je sais que c'est elle. Elle entre et vient s'asseoir en face de moi.

— je suis désolée Wilfried, je ne voulais pas te parler de cette manière.

Je joue à l'occupé sur mon ordinateur, comme si je ne l'ecoutait pas.

— Wil...

La sonnerie de mon téléphone retentit et la coupe en chemin. Je prends et constate que c'est Mariam. C'est en ce moment que je me souviens du fait qu'elle voulait que Lévy vienne dîner à la maison ce soir.

Je décroche.

‹‹ allô, Mariam.

Le regard de Lévy s'illumine lorsque je prononce son prénom. Elle l'apprécie beaucoup.

— allô Wilfried, je voulais savoir si c'est confirmé, Lévy viendra dîner ce soir ?

— euh malheureusement non, Lévy a quelque chose de prévu déjà.

— ah, donc je cuisine juste pour toi.

— oui, merci.

— d'accord à ce soir. ››

Elle raccroche. J'ai senti la déception dans sa voix.

— c'était Mariam ? Elle voulait quoi ?

— que tu viennes dîner ce soir à la maison, dis-je en posant mon attention sur l'ordinateur, mais je lui ai dit que ce n'est pas possible.

— mais non, rappelle la et dis-lui que je viendrai.

— tu as rendez-vous avec ton petit ami ce soir d'après ce que j'ai entendu.

— ce n'est pas grave, on se verra prochainement.

— c'était important vu la façon dont Jason en a parlé.

— ce n'était pas si important que ça, allé rappelle Mariam et dis-lui que je viendrai dîner.

— euh... Ok !

Je suis vraiment surpris qu'elle annule son rendez-vous pour pouvoir dîner chez moi ce soir, mais bon si elle dit que ce n'était pas important je comprends. Je rappelle Mariam qui décroche aussitôt.

‹‹ finalement Lévy viendra dîner ce soir à la maison tu peux faire comme on avait prévu.

— d'accord j'en suis ravie, à ce soir donc ››

Je raccroche alors que Lévy sourit.

— ça faisait longtemps, j'ai vraiment envie de revoir Mariam tu sais qu'on s'entend si bien.

— c'est ça ! Dis-je comme un rien en me concentrant sur mon ordinateur.

— je me suis excusé Wilfried, je sais que j'ai agis comme une conne, je t'ai parlé d'une manière désagréable...

— tu as surtout insulté une personne qui ne te doit rien.

— tu es sûr qu'elle ne me doit rien ? Murmure-t-elle.

— pardon ?

— non rien, je m'excuse.

Elle ne semble pas vouloir s'excuser pour la mauvaise considération qu'elle a pour Jennifer c'est ça qui m'énerve, raison pour laquelle je n'accepte pas ses excuses.

— allé Wilfried, que veux-tu que je fasse pour que tu me pardonnes ?

— que tu cesses de paler négativement de Jennifer.

— Humm ! Ce n'est que pour ça que tu es en colère.

— juste pour ça ?

— ok c'est bon, je m'excuse et je vais cesser de parler négativement d'elle.

— okay ! Dis-je simplement.

— c'est quoi cette tête ? Allé sourit et prouve moi que tu ne m'en veux plus.

Elle saisi une feuille vierge sur ma table qu'elle plie et lance sur moi comme pour me provoquer. J'ai réussi à l'esquiver en souriant.

— je t'ai pardonné.

— bien ! Tu vois que tu es moins laid quand tu souris.

Je rigole, cette fille aime me provoquer. Elle se lève et s'en va. Moi je suis satisfait.

~Lévy Kemayo~

‹‹ je suis désolée mais je ne pourrai plus venir chez toi, j'ai quelque de prévu.

— pourquoi tu me fais ça Lévy ? Je n'arrive jamais à passer un moment avec toi, la seule fois c'était lorsque tu m'as présenté ton ami, on n'a jamais fait plus d'une heure ensemble depuis que nous sommes en couple tu trouves ça normal ?

— tu sais que ce n'est pas fait exprès, c'est quelque chose qui était prévu depuis j'avais juste complètement oublié lorsque tu m'as invité.

— d'accord je comprends, j'espère qu'on pourra très vite se voir et passer un moment ensemble.

— t'inquiètes.

— je t'aime Lévy.

— passes une belle soirée Jason ››

Je raccroche et quand je me retourne je vois Janisse qui est placée à la porte de ma chambre les bras croisés.

— c'est mieux de jouer avec les sentiments de cet homme ?

— c'est lui qui a insisté pour qu'on soit ensemble alors qu'il assume.

— tu n'es pas gentille Lévy ! Dit-elle en entrant.

Je soupire et m'assieds sur mon lit. Jason est un bel homme et qui s'en sort très bien. Il a 32 ans et exerce le métier de médecin généraliste. C'est un homme intelligent et un type bien, mais malgré tout il ne m'intéresse pas, vous savez pourquoi.

On ne choisi pas qui on va aimer, si c'était le cas j'aurais choisi Jason. Ça se voit qu'il m'aime malgré son emploi de temps chargé il essaie de trouver du temps pour qu'on le passe ensemble. C'était prévu qu'on se voit aujourd'hui mais à vrai dire si j'ai accepté c'était par manque de choix. Je ne voulais pas me trouver seule avec lui dans son appartement, je sais qu'il aurait voulu qu'on ait des rapports et moi je ne suis pas prête pour ça. Pas que je suis encore vierge mais je ne veux pas que Jason croit qu'on pourrait aller loin dans cette relation parce que moi je n'envisage pas cela.

Lorsque Wilfried m'a parlé de ce dîner chez lui j'ai vu une belle excuse pour ne pas aller chez Jason.

— si tu ne veux pas de lui il faut le laisser partir. Insiste ma cousine.

— tu sais bien que je dois être en couple pour que Wilfried ne se doute pas de mes sentiments pour lui.

— et pourquoi ne doit-il pas s'en douter ? Tu devrais lui en parler.

— n'insiste pas Janisse ça n'arrivera pas... Surtout maintenant qu'il s'intéresse à cette Jennifer.

Je me lève et me dirige vers mon placard que je commence à fouiller à la recherche d'un vêtement bluffant.

— tu m'aides ? M'adresse-je à Janisse, tu t'y connais.

Elle me regarde avec étonnement.

— attends, tu me donnes le droit de choisir ce que tu vas porter ce soir ?

Je hoche la tête. Elle me regarde intriguée.

— c'est sérieux ? À ce point ? Donc Wilfried s'intéresse vraiment à cette fille.

— comme je t'ai raconté Janisse, je suis en danger.

Elle éclate de rire.

— ne ris pas, ça m'énerve.

— eh bien tu vois ? Ce que t'aurais du faire, cette Jennifer comme tu l'appelle a fait le premier pas vers l'homme, voilà que l'homme l'apprecie, c'est ce que je te demande depuis mais tu fais ta tête de mule.

— bon tu m'aides ou tu vas m'agacer les oreilles ?

— on dit s'il te plaît.

— je suis obligé ?

— ok je retourne au salon.

— attens, s'il te plaît !

Elle sourit et vient.

— quitte et laisse la connaisseuse faire les choses.

Je m'écarte. Elle fouille mon placard et ressort après quelques secondes une robe collante de couleur noire qui traine au sol avec une fente sur le côté.

— tu vas porter ça ?

— juste pour un dîner chez Wilfried ? Ce n'est pas exagéré ?

— on s'en fiche, tu seras sublime à l'intérieur c'est ce qui compte.

— mais... Regarde ça va laisser ma cuisse dehors tu sais que...

— orhh ! Arrête tes blabla et enfile ça, ensuite je vais te faire un maquillage.

— je ne veux pas que quelque chose touche mon visage et cette robe, comment je vais marcher avec ça ? Je te rappelle qu'il ne viendra pas me chercher, et regarde ma poitrine sera dehors, non je refuse de porter.

— tu es chiante tu sais ? Tu veux que Wilfried s'intéresse à toi ou pas ?

— si mais...

— mais rien du tout, allé enfile ça immédiatement.

Pff ! Cette fille est aussi têtue que moi.

~|~

J'appuis sur la sonnette.

— j'arrive.

C'était la voix de Mariam je l'ai reconnu. Justement la porte s'ouvre sur elle. Son regard s'illumine quand elle me voit.

— Lévy ! Oh mon Dieu tu es magnifique.

Je souris même si intérieurement je suis gênée. J'arrive pas à croire que je porte une robe qui me colle au corps et laisse ma cuisse dehors. Heureusement pour la poitrine j'ai porté une écharpe qui la cache. En plus la dame s'est permise de me maquiller. Bon ce n'est qu'un brillant à lèvres et du mascara mais je ne suis pas habituée à ça.

Je fais un câlin à Mariam. Puis elle m'invite à entrer.

— Merci.

Elle referme la porte.

— Wilfried est... Ah le voilà, je reviens.

Elle prend la direction de la cuisine. Je me retourne et pose mes yeux sur Wilfried. Malgré la simplicité dans laquelle il se trouve il est si beau. Il est vêtue tout en blanc d'une simple chemise et d'un pentalon jean. Il semble surpris quand il pose ses yeux sur moi.

— Lévy ? Waouh ! C'est toi que je vois là ?

— non c'est Kim Kardashian ! Dis-je.

Il pousse de rire.

— mais sans blaguer tu es sublime, Humm ! Je ne savais pas que tu avais un tel potentiel.

— imbécile ferme tes yeux.

J'avoue que je suis embarrassée par ses compliments en même temps que cela m'émeut.

— passons aux choses sérieuses la nourriture, tu sais que ce n'est que cela qui m'amène.

Il rit.

— je vais récupérer certaines affaires que j'ai laissé dans la voiture tu peux aller attendre dans la salle à manger le repas est prêt je pense.

— donc tu abandonne ton invité.

— tu sais que tu n'es pas invité ici, tu es chez toi.

Il sourit et s'en va. J'aimerais bien que ce soit chez moi, que je sois son épouse, que je puisse le toucher et plus... Rien que d'y penser mon corps tremble. Je pense que je ferais mieux d'arrêter de rêver.

Je vais plutôt à la cuisine trouver Mariam.

— je peux t'aider Mary ?

— le repas est prêt tu peux aller t'installer à table.

— je vais plutôt t'aider à placer tout ça à table

Mariam et moi on organise la table jusqu'à ce que tout soit prêt puis on s'installe et en attendant Wilfried on discute.

Mariam est une mère veuve de trois enfants, la première est une fille de 17 ans et les deux derniers se sont les jumeaux âgés de 10 ans. Elle me parle d'eux dans la majeure partie de notre conversation. Ensuite Wilfried vient nous rejoindre et tous les trois on commence à dîner. Wilfried et moi comme toujours on se lance des piques mais faut avouer que c'est moi qui provoque.

À un moment donné je me rends compte que Mariam ne parle plus, elle nous observe juste le sourire aux lèvres.

— qu'est-ce qu'il y'a Mariam ?

J'ai demandé.

— je me disais juste que vous allez si bien ensemble, pourquoi vous ne vous mariez pas ?

Wilfried et moi on se regarde. Je suis embarrassé c'est Wilfried qui répond.

— Mariam tu sais déjà qu'il ne peut rien se passer entre nous, nous ne sommes qu'amis et ça ne va pas au delà de ça.

— rien ne vous empêche de rester amis mais vous pouvez être plus que ça en plus de ça, savez vous que j'ai épousé mon meilleur ami ? Le père de mes enfants, paix à son ami, on s'est connu à l'école primaire et on s'est fréquenté jusqu'à notre mariage, nous sommes restés aussi complices.

— je comprends mais avec Lévy et moi c'est différent car on ne ressent rien l'un pour l'autre, ce serait tellement bizarre qu'on se mette ensemble n'est-ce-pas Lévy.

— euh... Oui !

J'ai répondu malgré moi. Je ne suis pas échantée par ce qu'il dit. Lorsque quelqu'un croit qu'on est ensemble il est toujours le premier à intervenir pour dire que ce n'est pas le cas comme si ce serait un péché si on était ensemble. C'est tout ça qui me pousse à penser qu'il me rejettera si je lui parle de mes sentiments.

On fini de dîner dans une belle ambiance.

— merci pour le repas Mariam, c'était délicieux.

— je t'en prie ma fille, c'est toujours un plaisir.

— je vais t'aider à débarrasser.

Toutes les deux on se lève et on porte les assiettes pour la cuisine.

— pourquoi tu ne lui dis pas que tu l'aimes ?

Je sursaute suites aux propos de Mariam. Je me retourne vers elle.

— euh... Pourquoi tu dis ça ? Je ne...

— tu sais j'ai été comme toi et en toi je me vois un peu... Je vois tes yeux briller chaque fois que tu les pose sur Wilfried, tu devrais lui dire ce que tu ressens si lui il est têtu.

Je soupire.

— ça ne vaut pas la peine, il ne s'intéresse pas à moi c'est tellement évident, si c'était le cas il ne me laisserait pas pour se mettre à la quête d'une femme qu'il veut épouser, il m'a dit qu'il veut se marier et cherche la bonne d'ailleurs il m'a demandé de l'aider...

— alors aide le à savoir que la bonne c'est toi, Wilfried n'a pas l'esprit ouvert pour se rendre compte que vous êtes faits l'un pour l'autre, mais tu peux me croire que tu n'es pas la seule à l'aimer, il t'aime aussi et pas que comme une amie.

Je suis intriguée, et si c'était vrai tout ce qu'elle vient de dire ?