Chapitre 15 : Voilà, tu es toujours aussi stupide

Son froid et ses yeux durs suspendirent la respiration d’Emily, et il lui fallut beaucoup de temps pour reprendre son souffle.

Hunter Jackson partit avec une noblesse qui le faisait admirer.

Emily comprit enfin que Maître vint ici ce soir pour s’imposer. Il voulait lui dire que si bon lui semblait il laisserait personne la brutaliser, y compris les membres des Gale et qu'il la bousillera sans difficulté si elle l’offensait.

Il voulait juste qu’elle sache que c’était lui qui dominait sa vie !

Il lui toujours en voulait de l’avoir abandonné dans la plage après l’avoir utilisé pour calmer l’effet de drogue.

Que ce fumier était mesquin !

Pourquoi elle ne l’avait pas trouvé tellement mesquin dans sa vie précédente ?

Emily avait du mal à dormir cette nuit-là et ne trouva pas un moyen de retarder ou même d’annuler le banquet de fiançailles.

Après avoir fait sa toilette à l’aube, même Emily ne put s’empêcher de soupirer quand elle se regardait dans le miroir.

Blanc, clair, délicat et sans défaut ! Elle avait vraiment un visage naturellement parfait.

Même après avoir vu son vrai visage dans sa vie précédente, une personne calme comme Maître Hunter ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller.

Dans cette vie, Hunter Jackson ne voyait pas son vrai visage, si bien qu'au moins jusqu’à ce moment-là, il la détestait encore.

Prenant une serviette pour essuyer les gouttes d’eau sur son visage, Emily sortit de la salle de bain et elle était surprise de voir Wendy assise sur une chaise.

Voyant le visage d’Emily, Wendy se serra les paumes. Cette salope comptait vraiment utiliser ce visage pour séduire Maître Hunter.

Par bonheur Maître Hunter l’abandonna et partit.

— Que fais-tu ici ? dit Emily, celle-ci ne lui fit pas bonne mine naturellement.

Dans sa vie précédente, elle non seulement causa la mort de Vincent Jackson, mais également fit renverser par une voiture.

Emily soupçonnait que Wendy ne soit pas capable de tout ça.

Mais qui l’aiderait ?

Wendy sourit et dit doucement :

— Emily, j’ai fait de la soupe aux graines de lotus et je te l’ai apporté.

Toutes ses haines et dégoûts étant dissimulés, Wendy joua une sœur gentille et bienveillante devant Emily.

— Hier soir, j’ai entendu les calomnies des autres, ce qui m’a fait croire que tu étais vraiment avec des racailles, c’est pourquoi j’étais si en colère que j'ai dit des bêtises. Tu ne me blâmeras pas, n’est-ce pas ?

Dans sa vie précédente, elle avait utilisé des mots aussi doux pour tromper Emily énième fois.

Emily était trompée par elle depuis son enfance. Elle avait vécu plus de 20 ans, mais elle n’avait pas lu les pensées vicieuses de cette femme.

Dommage qu’elle ne fût plus elle, elle n’était plus la troisième fille idiote de sa vie précédente.

Emily prit le bol de sa main et la rapprocha de son nez pour la flairer.

— Ça sent bon, dit-elle qui termina la moitié de la soupe d’un trait.

Les yeux de Wendy s’illuminèrent : Cette femme lui pardonna ?

Comme de juste, elle restait aussi stupide qu’avant ! Wendy avait précédemment soupçonné qu’elle devint plus intelligente.

Il s'avéra qu’elle avait pensé trop.

— Emily, j’ai entendu dire que tu ne voulais pas être fiancée à Maitre Hunter, c’est vrai ?

Il s’avéra que Emily était rentrée hier soir avec la voiture du Maître Hunter. Maître Hunter fut mouillé par la pluie après être abandonné par celle-ci à la plage.

Wendy n’ arriva pas à deviner ce que pensait Emily, mais ça pourrait être un tournant.

— Ouais, le Young Master Hunter est si féroce que je ne veux pas se fiancer avec lui maintenant.

Emily cligna des yeux et son visage était plein d’attente, elle dit :

— Sœur, est-ce que tu peux demander à papa de te fiancer à Maître Hunter à ma place ?

Wendy se réjouit de cette proposition et demanda si cette garce voulait vraiment ça.

— Mais tu dois le dire toi-même à papa pour ce genre de chose. Avant la date échéante, tu dois dire à Maître Hunter toi-même que tu ne veux pas se marier avec lui.

— Il le faut ?

Emily posa le bol et semblait pensif.

Au bout d’un moment, elle composa soudain le numéro de la ligne interne et dit à sa serviteur : — Dis à papa que j’ai un message que Maître Hunter m’a demandé de lui transmettre.

A l’autre bout de la ligne intérieure, on lui répondit :

— Oui, mademoiselle.

Wendy avait un sentiment inexplicable dans son cœur :

— Emily, puisque tu as quelque chose à dire à papa, je te laisse.

Si son père la voyait ici, elle risquerait de lui laisser une mauvaise réputation.

— Comment cela peut-il marcher ? Je veux te recommander, comment j’y arrive sans ta présence ?

Emily lui prit le bras pour l'empêcher de partir.

— Emily, ma présence n’est pas convenable ici. Écoute-moi et laisse-moi sortir.

Cette salope, si papa la voyait ici, il me soupçonnerait de l’inciter à le lui proposer, pensa Wendy.

Mais Emily ne lâcha pas prise, peu de temps après, Charles Gale entra.