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Je fronce les sourcils en prenant un magasine a lire :

-Pourquoi ?

-Monsieur Ali a apprit que tu t'es trop absentée , huit jours et il était énervé pour sa .

-Mais mon mari leur a dit que j'étais malade .

-A monsieur Ly , qui est en voyage pas a Monsieur Ali alors .

Je hausse les épaules :

-Mais je l'ai fais donc il peut nous laisser respirer un peu lui !

Nancy sort de son sac une petite carte blanche qu'elle me tendit . Je prends la carte en fronçant les sourcils :

-Et c'est quoi ça ?

-Tu devrais être virée mais je l'ai supplié que tu t'excusera . C'est la carte de son bureau va le voir aujourd'hui même a 11h . Fais vite car il est dix heures vingt minutes .

Mais il est fou ? Me virer pour sa ?

-Grouille toi ma chérie , relance Nancy désintéressée .

-Monsieur Ly ne nous traitait pas ainsi . Monsieur Ali abuse sur la rigueur .

Elle m'ignore et me pousse mon sac a main pour insister que je rejoigne monsieur Ali . Je soupire , toute façon je n'avais pas le choix .

Je prends rapidement un taxi à qui j'indiquais le lieu sur la carte .

Il me dépose devant un grand bâtiment très luxueux écrit « Ly & Frères » en gras . Je marche vers la porte le cœur battant .

-Bonjour , saluais-je une femme au hasard .

Elle semblait de bonne humeur car elle m'adresse un très grand sourire :

-Bonjour Madame puis-je vous être utile ?

-Heu…. oui…. je cherche Monsieur…Ly .

-Lequel ?

Je rigole très bête :

-Monsieur Ali .

-Ah , prenez l'ascenseur au troisième étage vous verrez sa secrétaire .

-D'accord , merci beaucoup .

Dans l'ascenseur je me sentis comme rien du tout . Les femmes instruites qui discutaient d'affaires , belles , intelligentes et puis y'a moi , ruinée , sans avenir !

Arrivée a l'étage , je vois une autre femme comme secrétaire a qui j'adresse un salut très rassurant .

-Vous aviez un rendez-vous ? Me demande t-elle en consultant son ordinateur .

-…. Je ne sais pas trop … En tout cas il m'avait demandé de venir .

-Quand ?

-Pas de jours précis .

Elle finit par me regarder :

-Prenez un rendez vous pour demain alors espérons qu'il veuille vous recevoir .

-Heu…non…. madame….ça….ça ne peut pas attendre, s'il vous plait .

-Je suis désolée . J'aurais pu le prévenir maintenant mais monsieur Ali et excessivement exigeant et très rangé je ne peux modifier en rien son programme d'aujourd'hui .

-Je vous en prie ! Soufflais-je .

-Revenez demain madame , finit-elle désolée .

Je lui laisse mon nom et le motif de mon rendez vous . Je tournais les talons mais m'arrête rapidement quand j'entendis cette voix …la voix de monsieur Ali . Je me retourne le voyant parler a sa secrétaire . Je cours a lui .

-Monsieur Ali , lâchais-je .

Il dépose son beau regard sur moi . Ce regard déstabilisant . Je ne savais pas quoi dire . Je perdais les mots face a lui, soit parce qu'il me faisait peur soit parce que sa beauté elle-même me faisait peur .

-Ah …., dit-il après un instant , allez y dans mon bureau .

La secrétaire semblait surprise .

Je m'installe sur une chaise, tremblante , en attendant que le terrifiant monsieur Ali entre . Il finit par me rejoindre quand j'entendis la porte s'ouvrir doucement , puis le bruit de ses pas et enfin …. lui , attirant , qui s'assoit en face de moi avec tout son calme . C'était intolérable pour une femme mariée de regarder et de désirer un homme autre que son mari mais ce Monsieur Ali m'impressionnait . Cependant toute mon admiration s'envole quand il m'interpella durement :

-Madame Gueye c'est bien sa ? Vous qui risquais d'être virée .

-Mon mari avait bien prévenu votre frère pour mes absences .

Nos regards se croisent en un laps de temps mais il reporte son attention a je ne sais quoi qu'il écrivait .

Il me cracha d'un ton dur avec sa voix grave :

-Mon frère est dispensé des affaires de la boutique jusqu'au mois suivant . Ce mois-ci il est très occupé donc c'est moi qui gère tout . Il faut savoir que je ne suis pas comme lui . Avec moi soit vous travaillez soit on vous remplace facilement . Madame Gueye , quand vous , vous êtes entrain de jouer avec ce boulot qui paye bien , d'autre souhaiterai être a votre place pour nourrir leur famille , mais , n'ont pas cette chance . Voyez vous ? Moi je pense a eux et je vous jure que la prochaine fois je vous vire c'est claire ? Que tes collègues le comprennent également .

Je voulais bien me révolter mais…il avait raison aussi quand je pense a ces gens là . Moi je ne faisais ce boulot que pour ne pas rester a la maison et au moins avoir mon argent de poche .

-Monsieur Ali , en vérité je n'étais pas malade . J'ai perdu ma mère et j'ai eu beaucoup de problème avec ma famille , c'est la seule raison mais soyez en certain , je tiens a ce travail , dis-je sincèrement .

Il chuchota une phrase , puis me regard moins durement :

-J'espère qu'Allah vous donne la force de combattre tout sa .

-Amin , merci . Bien , je vais retourner a la boutique . Je vous remercie .

J'avais l'impression de voir un petit sourire sur son beau visage , mais c'était une simple impression .

Il me regardait avec insistance :

-Bonne journée , a la semaine prochaine in shaa Allah .

Je sorti le cœur léger . La secrétaire me sourit du genre « tu es spéciale « .

Le soir a la maison on dînait tous mais dans un grand silence . Personne ne semblait être d'humeur a bavarder a part Lamine qui avait écouté mon conseil pour faire plaisir a sa mère .

Je me lève de la natte du dîner et va me laver les mains dans la cuisine .

-Sors me rejoindre dehors s'il te plait , dit une voix derrière moi .

-Tu es fou Isma , on a plus rien a se dire .

-S'il te plait , chuchote t-il ; moi je veux te parler .

-Sors . J'arrive .

-Merci.

Après je vais dire a Lamine que j'allais a la boutique pour me promener un peu .

Je sors retrouver Isma très loin de la maison . On trouve un banc et il m'invite a s'assoir heureusement la nuit était très noire ainsi aucunes femmes commères du quartier ne dira m'avoir vu .

-Tu a passé une bonne journée j'espère ? Commence Isma .

Je le regarde surprise :

-Dis ce que tu a dire et on y va , Lamine m'attend .

Isma me prend doucement la main . Je ne savais plus quoi faire . Ses yeux entrèrent dans les miens qui les fixaient .

-Je te demande pardon Maouli j'aurais dû être là quand tout ça t'arrivait . Pardonne moi s'il te plait .

Je voulu retirer ma main mais il la tenait fortement . Isma ne pourrait jamais me déplaire , une femme ne peut pas oublier son premier amour , sa première fois et surtout la dernière fois car après lui mon cœur est restée inerte .

-Je t'aime toujours Maouli et je pense que tu le sens . Je vais tout faire pour te récupérer et t'épouser moi comme je te l'avais promis . Tu sais très bien que tu me fais les mêmes effets , tu es belle et séduisante ….

Je le coupe :

-Arrête . Je suis mariée et…

-Mariée et malheureuse . Cet homme ne peut même pas te satisfaire .

Comment le savait-il ? Sa se voyait tant ? Je ravale ma salive en baissant la tête .

-Mais je lui dois bien tout sa Isma , il a été là quand toi tu m'a bafoué .

-Je suis revenu me rendant compte de mes erreurs . Tu me rends fou .

C'est numéro de drague marchait toujours . Il restera le beau garçon , teint claire , qui fera tomber toute les femmes mais…. je ne pouvais pas retomber dans ce piège .

-Réponds moi , dit-il en s'approchant ; tu ne m'aime donc même plus du tout ? Je n'oublierai jamais cette nuit du 31 décembre Maouli , rappelle toi .

Je ferme les yeux , je ne l'ai jamais oubliée , songeais-je .

-Is…. Isma je pense qu'on devrait rentrer , soufflais-je perturbée .

Il était bien trop proche de moi et sa me frissonnait . Il dépose un baiser sur ma joue . J'ai ressenti des choses que je n'ai ressenti qu'avec lui et plus avec personne . Je ne bougeais pas , il en reprit un plus significatif , plus lent qui me faisait trembler . Seulement sa …

Je me lève brusquement du banc en me tenant la tête :

-Je te devance …

Sans attendre je presse le pas a la maison .

J'y rentre et monte les escaliers pour rejoindre ma chambre . Immédiatement quand Lamine me voit il fronce les sourcils :

-Ma princesse a l'air très contrariée .

Je restais debout , comme une adolescente qui venait de découvrir le « p » du mot « plaisir » . Lamine s'approche me prenant la taille :

-Tu pense a tes problèmes , je le sais .

Sans attendre il se mît a embrasser la même joue qu'isma avait donné deux baisers , j'ai tout fait pour ressentir quelque chose mais rien …je le repousse gentiment .

-Lamine…je veux être seule .

Je m'enferme dans la salle de bain .

Qu'est ce qui se passe ?