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Déjà, bonjour mes dames.

Je me dois de vous remercier parce que grâce à vous, je peux revenir, embêter et détruire la vie des gens, de mes proches et de tout ce qui m'emmerde.

Donc me voilà de retour. Et j'ai hâte de savoir à qui le prochain tour.

Et si vous pensiez que la tranquillité est la chose qui m'intéresse aujourd'hui, vous vous tromperiez.

Vous allez enfin pouvoir voir la vie à travers mes yeux. Vous allez voir comment je vois, je vis et je perçois les choses. Mdrrr, j'espère juste que vous pensiez trouver un homme différent de ce que vous avez connu... sinon vous serez dessus.

[...]

Après mes courses, je dépose mon pote sur la route et je rentre chez moi, je rentre mes courses.

Si ça vous intéresse, et je suis sûre que c'est le cas. Je suis sortie il y a à peine une semaine de là où j'étais de la merde dans laquelle je me suis mis.

J'ai fait un petit séjour en prison, un petit, mais grand séjour, qui ne m'a pas plus calmé que ça. J'en ai juste profité pour prendre du muscle et me faire quelques connaissances par-ci par-là.

Normalement, je ne devrais pas être là, mais je suis sortie quelques mois en avance pour bonne conduite, donc je ne me plein pas. J'ai l'habitude de sortir plus tôt que prévu grâce à mon bon comportement.

Je suis sortie, mais j'ai prévenu personne.

Je me suis dit que j'allais réapparaître dans leurs vies comme une fleur, faire une belle entrée pour tous les terrorisés... mais finalement, j'ai la flemme.

Quand je m'ennuierai, j'irai toquer chez tout le monde.

Je serais bien allée toquer chez Nejma pour lui dire bonjour, mais il y a Tarek.

Je n'ai rien contre lui, mais lui... c'est une autre histoire. Depuis l'histoire avec Nejma il fait le tendu. Lui, il est juste pas au courant que si j'avais vraiment voulu prendre sa Nejma, je l'aurais pris.

Quand ils vont comprendre que je n'ai pas de concurrence ? Je suis égale à moi-même.

Je range mes courses.

Autres infos, je suis en projet cheveux long depuis mon entrée en prison. Maintenant, j'ai des cheveux incroyables. J'ai de la longueur, mais ça me va bien, un peu trop même. Je suis à mon prime.

Incroyable. Je suis devenue trop beau, déjà qu'avant, j'en mangeais certain sans effort, maintenant, j'ai zéro concurrence.

Et j'ai changé quoi d'autre ?? Hum hum...

Ah ouais, je suis tatoué maintenant. Le cou, les bras, le torse, le dos.

Posez pas de questions.

...

Je finis de ranger mes courses et je vais m'asseoir sur le seul meuble chez moi, ma chaise quechua. W'اللّٰه le seul meuble dans tout cet appartement, c'est cette chaise au milieu de la pièce.

Je me prends une canette de Red Bull et je vais m'asseoir.

Par contre, c'était qui l'autre du centre commercial ? Elle est bizarre, comment ça elle me connaît ?

Son visage, il me dit un truc en plus, c'est sûr à 99% qu'elle fait partie du cercle de Nejma ou de celui d'Amra.

Si j'ai raison, mon anonymat est compromis... Si j'ai tort, je m'en tape.

Mais si j'ai raison ?

Ça me dérange, parce que si j'ai raison, j'aurais dû la suivre pour lui dire de fermer sa gueule.

Après, si elle ne parle pas, c'est mieux pour elle, mais si elle parle ça va vraiment me faire chier.

Elle habite où elle ?

Je vais aller lui mettre un petit coup de pression, ça va la calmer si jamais elle s'est chauffée.

Mais comment elle s'appelle déjà ?

Deuxième question : comment je fais pour la retrouver ?

Je pourrais envoyer un message à Tigui mais si je lui envoie un message, elle avertira Amra... et comment vous dire qu'avec Amra depuis quelque temps, c'est tendu. Aux dernières nouvelles, il n'y avait aucune possibilité de réconciliation...

Si vous aimez Amra autant ne pas vous dire ce qui s'est passé. Mais si vous êtes de mon côté, peut-être que je vais vous dire.

Mais pour faire court, je n'ai plus aucun contact avec Amra et Mehdi. Ils ont coupé les ponts avec moi.

C'est dommage, mais c'est la vie.

Qui je vais embêter maintenant ? Pour ne pas rendre ma vie encore plus triste, qu'elle ne l'est déjà ?

Je vais rester tranquille en attendant de trouver ma cible, ma future victime.

Je bois ma canette tout en faisant défiler mon fil d'actualité. Au moment de verrouillé mon portable, je reçois un appel :

... : allô ?

Moi : ouais ?

... : ouais bien ?

ꪑꪮỉ : bien et toi ?

Lamine : tranquille, je ne savais pas que t'étais sortie. Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?

ꪑꪮỉ : j'ai appelé personne

Lamine : t'es bizarre, qui est venue te chercher ?

ꪑꪮỉ : un gars que je connais

Lamine : okk, tu fais quoi là ? Tu dors où ?

ꪑꪮỉ : j'ai un appartement t'inquiète

Lamine : et tu fais quoi là ?

ꪑꪮỉ : je vais sortir

Lamine : ok, vas-y, je suis occupé, donc je vais te laisser, mais passe me voir dans la semaine.

ꪑꪮỉ : vas-y

Lamine : vas-y

Je raccroche.

Je me fais une petite sieste. Finalement, j'ai fini par dormir plusieurs heures.

Je me fais réveiller par le bruit de la porte.

Je me redresse. Je vais jeter la canette et je vais me laver les dents.

Pendant qu'une personne continue de toquer à ma porte.

Dès que je finis, je me décide à aller ouvrir la porte.

Pas pour voir la personne, mais pour sortir. J'ai envie de voir le soleil.

J'ouvre la porte, je vois Marcelo en face de moi :

Marcelo : quand on me l'a dit, je n'y ai pas cru.

ꪑꪮỉ : ...

Qu'est-ce qu'il fait là celui-là ? Je souffle et je lève les yeux au ciel. Il m'a trouvé où ? Quand ? Comment ? :

ꪑꪮỉ : tu me pistes ?

Marcelo : je te piste et je te traquerai jusqu'au bout du monde s'il le faut.

ꪑꪮỉ : et dire que t'a des enfants maintenant.

Marcelo : et pourtant, t'est toujours le problème qui m'empêche d'aller m'occuper d'eux

Il me pousse et rentre dans l'appartement :

ꪑꪮỉ : tu fermeras derrière toi quand tu pars

Il tourne sa tête :

Marcelo : *rire*, tu comptes me laisser là ?

ꪑꪮỉ : je ne t'ai pas invité, pourquoi je vais te tenir compagnie ?

Marcelo : je pensais que la prison te ferait grandir, mais t'as toujours l'air d'un con.

ꪑꪮỉ : *sourire*

ꪑꪮỉ : comment t'as su ?

Marcelo : quoi ? Que t'étais sortie ou que t'étais là ?

ꪑꪮỉ : les deux

Marcelo : les nouvelles vont vite, c'est tout

ꪑꪮỉ : Mehdi est au courant ?

Marcelo : ouais, et même madame Mehdi

ꪑꪮỉ : ...

C'est sûr, c'est la meuf du supermarché qui m'a balancé. Il ne s'est écoulé que six heures depuis que je l'ai vue et toute la terre est déjà au courant.

Je vais aller lui rendre visite à celle-là :

ꪑꪮỉ : elle s'appelle comment encore

Marcelo : qui ?

ꪑꪮỉ : la balance

Marcelo : ...

ꪑꪮỉ : ?

Marcelo : devine

Je le regarde. Franchement, qu'est-ce qui m'empêche de partir ? Pourquoi je dois me taper cette discussion ? Je n'ai aucune envie de jouer à son jeu. Ce n'est pas un jeu qui m'intéresse si je ne suis pas le maître du jeu. Vous voyez ?

Ça m'ennuie :

Marcelo : je suis étonné que tu n'aies pas débarqué dans nos vis comme tu le faisais avant.

ꪑꪮỉ : j'ai changé

Marcelo : si ça te fait plaisir, dit croire.

ꪑꪮỉ : *souffle*

Marcelo : tu vas quelque part.

ꪑꪮỉ : pour ?

Marcelo : tu n'as aucun meuble

ꪑꪮỉ : ouais , ça me rappelle ma cellule, je suis nostalgique.

Marcelo : *petit sourire*

Il avance et fait un petit tour du propriétaire. Ça me fait chier :

Marcelo : et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?

ꪑꪮỉ : déambuler dans les rues

ꪑꪮỉ : comme le clochard que tout le monde pense que je suis

Marcelo : je ne t'ai jamais vu faire en sorte de ne pas paraître comme un clochard.

ꪑꪮỉ : c'est

Marcelo : *rire* depuis le temps que tu t'impliques dans des business bizarres, tu dois avoir bien coffré.

ꪑꪮỉ : peut-être

ꪑꪮỉ : peut-être pas.

Marcelo : mais étrangement tu n'en utilise pas 1 centime

ꪑꪮỉ : si regarde, *je lui montre le salon* 18€ la chaise quechua

Marcelo : ...

C'était bien drôle deux minutes, mais ça commence vraiment à me faire chier. Je perds patience :

ꪑꪮỉ : maintenant qu'on a refait connaissance, qu'est-ce que tu peux bien me vouloir ?

Marcelo : je veux savoir ce que tu comptes faire.

ꪑꪮỉ : rien, rester tranquille de mon côté.

Marcelo : c'est ça, arrête de mentir

ꪑꪮỉ : alors, si ça te fait plaisir, je vais revenir dans vos vies. Vous jouez des mauvais tours, comme au bon vieux temps . Dès que j'aurai trouvé lequel d'entre vous, je vais traumatiser, je t'envoie un message, ok ?

Marcelo : t...

ꪑꪮỉ : *je le coupe* comme je t'ai dit, tu fermeras la porte derrière toi quand t'aura fini le tour du propriétaire.

Je pars en fermant la porte derrière moi et je m'en vais. Comme si j'allais continuer à perdre mon temps avec ses questions de merde.

Je m'en vais à pied. Je vais voir si je tombe sur des belles femmes. Sinon, je vais aller foutre la merde là où je peux le faire.

Mais je ne dois pas oublier d'aller rendre une petite visite à notre ami commun. Parce que maintenant, je sais, je me rappelle d'elle.

La copine de Nejma.

Djenabe.

J'oublie rarement le visage des personnes qui me provoquent, on ne sait jamais si ce sont des potentielles victimes ou des antagonistes de ma vie.

Qu'elle reste à disposition, je ne vais pas tarder à aller la saluer comme il se doit.

Je marche un bon petit moment avant d'aller m'asseoir au bord d'un lac ou d'un truc à eau. Je m'en fous, mais vous m'avez compris.

Je me suis assis.

Je prends le temps de regarder autour de moi, de respirer l'air frais de la liberté.

Le jour où je vais prendre le temps de le regarder en face... ça va être violent. J'ai détruit et brisé trop de choses autour de moi pour un retour en arrière. Maintenant, je ne peux qu'avancer sans regarder derrière moi.

Je vais continuer à courir plus vite que tout le monde, me cacher mieux que les autres et je vais disparaître comme tant d'autres.

Je sors mon téléphone et j'envoie un message à un numéro que je connais plus que trop bien.

——————— CONVERSATION ———————-

Message à XX :

- t'es où ?

Réponse de XX :

- c'est qui ?

Message à XX :

- c'est Fateh, j'ai envie de te voir.

Réponse de XX :

- Mdrrr mais je rêve ?

- T'as disparu depuis deux ans et tu reviens comme une fleur

Message à XX :

- Viens me voir, je t'expliquer

Réponse à XX :

- Fateh, j'ai un autre homme dans ma vie

Message à XX :

- Et ?

- Dis moi où t'es, je te rejoins.

Réponse à XX :

- je sais pas

Message à XX :

- fait pas la star

Réponse à XX :

- ok, je suis à *********

——————— CONVERSATION ———————-

Vous voulez savoir c'est qui elle ? C'est Dounia, mon ex. La seule si j'y pense bien. Les autres, c'étaient juste des passe-temps. Dounia, je l'ai bien aimé un jour.

J'ai même peut-être été amoureux à un moment, le plus important, c'est que j'aimais plus mes conneries qu'elle.

Elle me parlait de mariage, je lui parlai de Mehdi, c'était n'importe quoi.

Je décide de me lever, je passe en vite fait dans une supérette récupérer une canette.

Je rentre dans la supérette, 3 garçons sont à la caisse :

... : Moi, je te dis qu'elle m'a regardé parce qu'elle voulait plus que rien avec moi

... : le regard était timide

... : nooon, c'est parce que tu as mal regardé, *il tape l'épaule de son pote* Ayaam dit lui

Ayaam : je m'en pète un rein, elle n'était même pas belle, qu'est-ce que j'en ai à foutre ?

Ayaam : Alae envoie ma canette

... : c'est pour ça qu'on t'aime pas

Ayaam : je m'en fous.

... : t'es trop en pierre, et je pense que c'est pour ça que les femmes me regardent plus moi que toi

Ayaam : ouais , te parlais pour demander mon numéro

Alae : *rire*

... : moi ça ne me fait pas rire.

Ayaam : vas-y, Housseiny prend ce que tu as à prendre, on bouge

Housseiny : tranquille

Ils prennent leurs canettes et s'en vont. Je les regarde partir.

Je vais payer ma canette et je m'en vais.

En sortant de la supérette, je vois les trois potes. Devant une voiture, en train de se disputer. Je regarde la distance à pièce entre moi et Dounia. J'ai vu 40 minutes de marche :

ꪑꪮỉ : EH !

Je traverse la route et je rejoins les trois gars. Ils s'arrêtent de parler et me regardent :

ꪑꪮỉ : vous pouvez me déposer à 15 minutes d'ici ?

Alae : c'est où ?

ꪑꪮỉ : à **********

Housseiny : vas-y, monte, c'est sur notre route.

Je monte avec eux en voiture.

Ils me déposent. Je suis monté à l'avant, j'ai parlé avec Alae pendant que les deux autres s'embrouillaient entre eux.

Dès que je suis arrivé, j'ai remercié Alae, j'ai fait un signe aux deux autres et je suis sorti du véhicule.

Je commence à marcher, puis je fini par voir Dounia assise sur un banc. Je m'approche d'elle :

ꪑꪮỉ : mon ex préféré