Chapitre 3
- Tu sais, je m'en veux tellement de n'avoir pas su te protéger comme il le fallait et quand j'y pense je crois que j'ai été un véritable lâche en fin de compte.
Il posa le bouquet de fleur sur la tombe, s'accroupit et se mit à mettre de l'ordre sur la tombe. Il faut dire qu'il y était en grande partie responsable puisque chaque semaine il envoyait un bouquet de fleurs à tel point qu'il n'y avait plus de place.
- Je suis un lâche ma petite Livia, je n'ai même pas respecté le serment que je t'avais fait.
Il se leva une fois fini.
- Je t'avais pourtant promis que je n'allais jamais te laisser tomber et pourtant j'ai laissé ce salopard te faire du mal. Je l'ai certes tué mais mon cœur n'est pas guéri par cette solitude qu'il y a planté en t'éloignant de moi. Je sais très bien qu'il n'a pas agis seul et crois moi je vais tout faire pour retrouver son complice , crois moi son châtiment sera plus grave.
Lorenzo enleva ses lunettes de soleil et essuya les larmes qui coulaient de ses yeux. À vrai dire il n'y avait qu'ici qu'il pouvait être vraiment qui il était, c'est ici qu'il pouvait être vraiment lui sans être obligé de mettre un masque impassible.
- Tu n'as pas pu t'empêcher de me suivre n'est ce pas ? Demanda-t-il en remettant ses lunettes.
- Je voulais m'assurer que tout allait bien, que tu allais bien.
Lorenzo se tourna vers le nouveau venu et lui donna une tape à l'oreille.
- Lucas, je suis assez majeur pour prendre soin de moi sans que je n'ai à te supporter. Fit-il remarquer en rejoignant sa voiture.
- Tu sais très bien que je ne peux pas et tu le sais très bien, on s'est juré protection mutuelle jusqu'à la mort tu te rappelles.
Lorenzo revint vers lui et lui fit ce qui ressemblait à un sourire.
- Lucas, toi tu me protège trop, non je dirai que tu es constamment dans mes pâtes à longueur de journée, non mais tu n'a pas ta vie?
Lucas sourit et secoua la tête.
- Tu parle de moi alors que toi tu as mis quatres hommes à mes trousses juste pour veiller sur moi, fit remarquer Lucas .
Pris au piège, Lorenzo decida de jouer celui qui ne savait rien.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Si si tu sais très bien de quoi je parles. D'ailleurs je vais te le prouver.
Il alla vers un arbre et revint avec un homme bien bâti, il fit le tour du cimetière et revint avec trois autres.
- Enzo, tu n'a pas besoin d'engager des gens pour me surveiller, je suis assez grand maintenant et au cas où tu l'aurais oublié je suis le numéro deux de la mafia sicilienne. Tu ne dois pas t'inquiéter pour moi, lui assura Lucas.
- Luc, tu sais très bien que je ne vais pas t'écouter, tu es certes le numéro deux de la mafia sicilienne mais tu es aussi mon frère et le seul que j'ai. Je ne te laisserai jamais avoir ne serais ce qu'une égratignures.
- Enzo, tu veux absolument me protéger mais je suis grand tu sais. J'ai vingt six ans maintenant.
- Raison de plus, tu est encore jeune et même très jeune et il faut absolument que je te protège. S'agaça Lorenzo, Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je perds mon temps à te parler.
Il le laissa là et s'en alla. Il avait plusieurs choses à faire.
Deux semaines plus tard :
Clara se sentait d'une humeur morose ce matin , son mariage avec Paolo allait avoir lieu demain et elle n'avait pas encore trouvé un moyen d'y échapper. Elle aurait dû rester chez elle mais même là bas elle savait qu'elle allait péter un câble. Elle décida d'aller ouvrir sa petite boutique. Clara était fleuriste, une passion qu'elle tenait de sa mère. En réalité la boutique était à sa mère et était devenu la sienne après la mort de celle-ci.
- Ah, tu es là mon petit.
Elle se tourna et vit sa vieille voisine. Elle vivait seule au milieu de ses quatre chats qui étaient d'ailleurs plus humains que ses propres enfants. Cette femme avait des enfants mais ceux-ci ne voulaient en aucun cas s'occuper de leur maman.
- Bonjour madame Consuelo, fit Clara avec son éternel sourire.
- Clara , mon petit , je suis heureuse de te voir enfin. Figure toi que j'ai un soucis avec ma télévision. Je veux regarder mon feuilleton préféré mais la télévision ne veux plus s'allumer, pourrais tu y jeter un coup d'oeil.
- Bien-sûr madame Consuelo, allons y donc.
Clara suivit la vieille femme à l'intérieur. Clara trouvait toujours du temps pour les voisins qu'elle considérait comme sa famille. Elle les aidait toujours et ceux-ci l'adorait.
- Tu n'avait pas à t'inquiéter ma petite dame, c'est juste que tu ne l'avais pas branché.
- Oh, j'ai pensé que ma télévision était en panne alors que c'est juste le câble qui était débranché. Ça je parie que c'est un coup de mes chats mais plus précisément Oscar. Il me donne du fil à retordre ce petit chat.
La vieille dame se mit à gronder son chat, comme si celui-ci comprenait la gravité de la situation, il alla se terrer dans un coin de la pièce.
- Je suis désolée madame Consuelo mais je dois aller ouvrir la boutique.
- D'accord mon petit et Encore merci. J'aurai voulu que tu suives le feuilleton avec moi. C'est si intéressant.
- Peut être une prochaine fois madame Consuelo. À bientôt.
- À bientôt mon petit.
Clara sortit de chez Consuelo et se dirigea vers sa boutique. Elle n'était qu'à deux pas de la maison, sa mère avait préféré ne pas allé trop loin pour non seulement être près de chez elle mais aussi pour ne pas délaisser Clara.
- Bonjour Clara , lui lança une voix qu'elle ne connaissait que trop bien.
- Véronica ? S'exclama-t-elle. Mais Je pensais que tu était encore à l'université, je ne pensais pas te voir aussitôt.
Veronica vint lui faire un gros câlin auquel elle répondit.
- Toi aussi tu m'a beaucoup manqué mais tu sais que ta vie serait ennuyeuse sans moi et tu le sais.
- C'est ça mais plus sérieusement, qu'est ce que tu fais là. Je te connais et je sais que tu n'aurais pas fait tout se chemin depuis Moscou juste pour mes beaux yeux n'est ce pas ? Et je sais aussi que vous n'avez pas encore fini.
Veronica leva les mains en signe de paix. Elle tira Clara jusque chez elle et fit fie de ses plaintes incessantes.
- Tu as trouvé juste , ma présence n'est pas fortuite, répondit Véronica.
- Je le savait, lâcha Clara.
Véronica l'entraîna vers le canapé et lui intima de s'asseoir. Clara voulu rire parce qu'elle était chez elle.
- Je suis venue parce que....
- Je lui ai demandé de venir, lâcha son père .
Clara se retourna et vit celui-ci une valise à la main.
- Papa, qu'est ce que tu fais avec cette valise ? Demanda Clara de plus en plus perplexe.
- Cette valise est pour toi et Véronica ici est là pour nous aider à quitter au plus vite cette maison parce que je refuse que ce Paolo arrive à ses fins.
Son père s'approcha et lui tendit la valise.
- Tu ira chez ta tante Rosalie, elle a accepté de te recevoir. Ça tombe bien puisque son patron est à la recherche d'une personne pour l'aider. Là bas Paolo ne risque pas de te retrouver, poursuivit son père.
- Et toi papa ? Tu sais très bien de quoi ce Paolo est capable.
- C'est justement pour cela que je suis là, répondit Véronica. Ma mère vit seul dans sa maison de campagne. Tu sais qu'elle est russe et crois moi Paolo ne pourra pas le retrouver là bas et en plus ma mère est ravie de le recevoir. Vous pourriez vous voir mais on trouvera un moyen.
Clara posa le pour et le contre, Elle n'avait aucunement l'envie d'épouser Paolo Rossi même si elle savait que fuir n'était pas là solution mais du moment qu'elle savait que son père serait lui aussi en sécurité, elle était d'accord.