Chapitre 12 : Elle a atteint la perfection au niveau de la réserve et de la distance.
— Mme Ségal, votre éloquence et votre talent de design sont pareillement impressionnants.
Nicholas dit tranquillement, mais il lâche le bras de Mariah.
Il se perd dans les nuages en un instant. Il ne peut s’empêcher d’explorer un souffle familier qu’il a trouvé sur Mariah.
Mariah sourit froidement :
— Occupez-vous de vos affaires familiales.
Après ces mots, elle sort directement du hall. Néanmoins, Nicholas ne l’arrête pas cette fois.
En voyant le départ de Mariah, Monica avance, dit avec anxiété :
— Nicholas, je ne savais pas qu’elle est designer de l’entreprise. Mais, je n’ai pas menti, c’est elle qui m’a provoquée ! Je…
— Qu’est-ce que tu fais ici ?
Nicholas dit d’un air froid, ce qui inquiète Monica davantage.
— J’ai trouvé que tu n’as pas pris le petit déjeuner. J’ai peur que tu aies du mal à travailler à cause de la faim. Du coup, je viens ici pour t’apporter quelque chose à manger. Nicholas, je ne l’ai pas fait exprès. Ne m’en veux pas, s’il te plaît.
Monica tire les manches de Nicholas d’un regard suppliant.
Nicholas la regarde. Sa vue perçante accable Monica.
— Nicholas…
— C’est toi qui agis premièrement ?
Il n’oublie jamais l’expression du visage de Monica qui s’est comportée comme mégère quand il venait de sortir de l’ascenseur. Quel choquant !
Monica veut le répliquer, mais la vue perçante de Nicholas la fait peur. Elle a la gorge serrée :
— Oui, c’est parce que…
— Catherine est designer de véhicule la plus connue du Groupe H&J aux Etats-Unis. Elle est aussi la designer que je m’efforce d’inviter à tout prix et par tous les moyens. Maintenant tu l’as chassée, cela causera au moins une perte de cent millions euros pour l’entreprise, a fortiori une perte de fiabilité. Monica, quel que soit le moyen que tu emploies pour lui demander pardon, demain matin, j’espère qu’elle apparaitra dans le Groupe Leroy et qu’elle sera prête à mener une coopération avec moi. Sinon, tu ne me blâmes pas de te laisser quitter la maison des Leroy !
Après ses dires, Nicholas tourne le dos et part.
Monica demeure interdite, sa figure pâle ;
— Non, Nicholas, tu ne peux pas me traiter comme ça ! Je suis mère de Richard, si tu me chasses, qu’est-ce qu’on fera de Richard ? Nicholas, j’ai tort, je ne l’ai pas fait exprès.
Elle avance et serre brusquement les bras de Nicholas en le suppliant.
Ça fait déjà 5 ans.
Elle a donné naissance à Richard, et elle s’est installée dans la maison des Leroy à titre de mère de l’aîné des petits-fils des Leroy. Pourtant, la manière dont ils sont traités est totalement différente.
Il est gentil avec Richard. Il s’est dévoué pour le soigner. Mais Nicholas la traite avec indifférence, comme si elle était étrangère.
Tout le monde croit que Monica a été bien traitée par Nicholas. En fait, il satisfait aux besoins matériels de Monica, mais ce qu’elle veut, c’est de vivre dans la maison des Leroy à titre de femme de Nicholas au lieu de mère de Richard.
Quel que soit le moyen qu’elle emploie, Nicholas l’ignore toujours. De plus, sa chambre n’est pas accessible à Monica, à fortiori son cœur. Aujourd’hui, il lui dit de la chasser hors de sa maison, ce serait un coup de tonnerre pour elle.
— Je vais la prier de me pardonner ! S’il te plaît ! Nicholas, ne me sépare pas de Richard ! J’avais failli mourir à cause d’une forte hémorragie pendant l’accouchement. Tu l’as oublié ?
— Si ce n’était pas pour ça, pourquoi penses-tu que tu as le droit de vivre dans la maison des Leroy.
De la tête au pied, un souffle froid se traduit sur Nicholas qui dit ces mots sans merci.
Monica tremble de peur.
Elle se sent inacceptable en regardant cet homme impitoyable devant elle.
— Nicholas, comment peux-tu me traiter ainsi ?
— Alicia, dès aujourd’hui, sans ma permission, Monica n’est pas autorisée d’entrer dans ce bâtiment. Si c’est difficile pour toi, tu peux présenter ta démission au service du personnel.
Après ses dires, Nicholas part sans prêter attention au sentiment de Monica.
Terry suit Nicholas en gardant le silence. Il entend Nicholas parler aussitôt ils entrent dans l’ascenseur :
— Renseigne-toi sur l’adresse de l’hôtel où elle descend, puis tu choisis un cadeau de luxe. Tu lui en offres en guise de réparation.
— M. Leroy, tu as déjà envoyé Madame pour présenter ses excuses, pourquoi devons-nous faire un travail superflu ?
Terry n’y comprend pas.
Nicholas jette un coup d’œil sur lui, et dit tranquillement :
— Monica présente ses excuses, c’est de résoudre les affaires personnelles. Tu fais des excuses au nom d’entreprise, c’est de montrer l’attitude de notre entreprise. Tu crois vraiment qu’elle ne veuille pas collaborer avec nous ? Elle justement nous a donné une leçon en profitant cette opportunité. Mais elle m’intéresse, elle a atteint la perfection au niveau de la réserve et de la distance. Laisse-tomber, choisis un cadeau cher, je vais lui en offrir personnellement.
Terry est étonné.
— M. Leroy, tu vas rendre la visite en personne ? Est-ce que nous avons fait trop de compliments ?
— Ce qu’elle veut, c’est que je la cherche personnellement. Quant à son intention, il faut y aller pour le savoir. Fais comme je te dis.
Ensuite, Nicholas sort de l’ascenseur et rentre directement dans son bureau. Maintenant, Terry devient agité.
Au cours de ces cinq dernières années, il n’a pas constaté que M. Leroy prêtait autant d’attention à une femme.
Est-ce que la designer Catherine a un charme particulier permettant de changer de l’humeur de M. Leroy froid ?