Chapitre 06
Chapitre 6
****Idy****
Je sais que je dois faire doucement. Je sais que ça sera sa première fois. Je sais reconnaitre une vierge quand j’en vois une et elle m’a assuré ne jamais avoir de petit-ami. De quoi me demander si elle a déjà reçu son premier baiser.
-Quelqu’un t’a-t-il déjà embrassé ??? Dis-je en laissant un baiser furtif sur sa joue.
Elle est allongée sur le lit, complètement crispée et je me suis accroupi pour la regarder.
Elle secoue la tête et je vois des larmes coulaient sur son visage.
-Hey, hey, hey… Je te ferais pas mal. Promis…. Je parle en séchant ses larmes avec mes doigts.
-Je dois te parler de quelque chose… Dit-elle en se redressant et s’asseyant sur le lit. Je la regarde amener ses genoux à son visage comme ferait un enfant qui a fait une bêtise et aurait peur de se faire battre. Me cacherait-elle quelque chose ?
-Qu’y a-t-il ? Je t’écoute…Dis-je aussi calme que j’ai pu pour la rassurer.
-Je sais pas comment le dire mais je peux pas te le cacher.
Je la regarde marquer une pause. Me serais-je trompé ? Peut-être qu’elle a déjà couché et c’est ce qu’elle a peur de me dire.
-Si c’est parce que tu n’es pas vierge, ce n’est pas grave. La virginité ne fait pas une bonne femme. Et ce n’est pas aussi comme si j’avais jamais couché donc je ne te jugerais pas pour ça.
-Non ce n’est pas. Je jure sur ce que j’ai de plus sacré que jamais un homme ne m’a touchée…Pleure-t-elle.
-Alors c’est quoi et arrête de pleurer. Quoi que ça puisse être tu es ma femme, ça ne va rien changer.
J’essaie de rester impassible mais je suis quand même stressé. Que peut-elle me dire pour qu’elle soit dans cet état ?
Recroquevillée sur elle-même je l’entends soupirer.
-Quand j’étais petite, ma mère m’a amenée dans notre village en guinée et là ils m’ont enlevé quelque chose.
-Quoi ?
-J’ai été excisée…Dit-elle alors que sa phrase fait écho dans ma tête.
-Pourquoi tu ne m’as rien dit ??? Je crie presque et je me lève automatiquement du lit et je commence à faire les 100 pas.
-Je ne savais pas comment tu allais réagir.
-Comment veux-tu que je réagisse ? C’est le genre de chose qu’on dit avant le mariage.
Ça c’est ma punition. Seigneur que vais-je pouvoir faire avec une excisée ?
-Je pensais qu’en te le disant tu n’allais plus vouloir de moi.
Je préfère ne pas répondre et je n’ai pas envie de penser à ce que j’aurais fait si j’avais su. Même si je sais déjà que ça n’aurait rien changé. La seule raison pour laquelle ce mariage a eu lieu c’est à cause de cette maudite clause, sinon jamais je n’aurais fait attention à elle.
J’ai jamais couché avec une excisée, je sais même pas comment ça se passe. Des amis l’ont fait et selon eux, il n’y aucune différence sauf que la fille ressent plus douleur que plaisir sinon elle ne ressent rien. Orgasme est une chose qui leur est totalement inconnu, aucun plaisir sexuel. Autant s’adonner à la nécrophilie. Baiser c’est recevoir du plaisir mais aussi en donner c’est loin d’être une route à sens unique. Il faut trouver une solution. Je dois savoir au minimum, ce à quoi j’ai affaire.
-Allonge-toi… Dis-je un peu plus détendu.
Elle s’exécute et je la rejoins sur le lit.
Je me débarrasse d’abord de sa serviette qui manifestement est de trop. Je la regarde en me léchant la lèvre, sexy quand même et je m’empare de sa bouche en me couchant sur elle et la forçant à écarter ses cuisses.
Elle me rend mon baiser, timidement et maladroitement, oui je ne me suis pas trompé c’est bien son premier baiser.
Je veux la préparer même si je ne sais quoi faire. J’ai l’impression de retomber à mes 16 ans quand je vivais ma première fois.
Je me sépare de sa bouche et je mets un chapelet de bisous de son cou jusqu’à son nombril. Je défais les lacets sa nuisette qui cache ses seins. Je doute qu’elle se soit elle-même achetée ceci. Je mise sur Safi.
Je prends un de ses seins que je suçote tout en malaxant l’autre. Je change de seins et je continue mon exploration.
Je reviens à sa bouche tout en faisant descendre ma main jusqu’à son intimité. Je caresse la dentelle de sa culotte. Elle s’occupe juste de ma bouche, j’avoue quand même un gémissement n’aurait pas été de trop mais je préfère ne pas y penser. Elle est toujours aussi crispée…
N’ayant ni le temps ni l’envie de la lui faire enlever, je déchire sa culotte et l’étoffe du tissus meurt automatiquement. Mariama pousse un cri de surprise contre ma bouche. Son sexe à découvert, j’entrepris de toucher et de savoir ce qui en était. J’essaie de la doigter mais l’action n’a pas duré longtemps vu que dès que mon index l’a pénétré elle a crié automatiquement me poussant à quitter ses lèvres. S’il lui est incapable de recevoir juste un doigt et pas le plus gros, comment pourrais-je être en elle ? Vous parlez d’une galère ???? Putain…
Je me sépare d’elle à nouveau et je quitte le lit. Je ramasse sa serviette que je lui jette.
-Je vais prendre une douche… Dis-je avant de quitter la chambre.
Je suis obligé de me branler parce que je ne peux pas sortir dans cet état. Ça fait des lustres que je n’ai pas fait ça. Je suis Idrissa Mar, quand l’envie me vient il y a toujours une fille prête à me faire plaisir je n’ai pas besoin d’utiliser ma main. Et suis sûr que celle qui me sert d’épouse est même incapable de me faire la pipe.
Je rejoins la douche.
L’eau défile sur mon corps pendant que je repense à cette situation merdique. Avoir une femme qu’il m’est impossible de toucher. Je suis sûr que mon père est en train de rire là où il est. Je connais mes motivations pour ce mariage, ça aurait été bien trop facile pour moi que cette fille soit comme les autres. C’est vrai qu’y a des hommes qui y arrivent, sinon cette pratique aurait disparue depuis longtemps. Mais moi je ne vais pas coucher avec quelqu’un qui a mal. C’est normal qu’une vierge ait mal, mais là je crois qu’elle continuera d’avoir mal pour toujours, tellement qu’elle est serrée.
Si quelqu’un m’avait dit ce matin que je me retrouverais sous la douche à cette heure, jamais je ne l’aurais cru. Putainnnn. Quel merdier !!!!
J’avais prévu de baiser aujourd’hui et je baiserais aujourd’hui. Mariama sera ma femme que de nom celle qui m’aidera à avoir mon héritage sans risque de voir ma fortune se diviser en deux car je sais qu’elle me quittera jamais mais moi je reste célibataire.
Je sors de la douche, fâché contre Mariama mais aussi fâché contre Anita qui est je ne sais où, Paris ou Milan, pour un défilé. Mais quoi qu’il en soit j’ai toujours quelqu’un sur qui me rabattre. Nous sommes à Dakar, et elles sont plusieurs dans mon répertoire, les filles qui ont un appartement à elles et avec qui on peut passer une excellente nuit sans penser à l’excision. J’ai beau être avec Anita, je ne lui ai jamais été fidèle.
J’ai envoyé un message à et j’ai une confirmation.
Je m’habille vite fait sous le regard interrogateur de ma femme qui est accroupie au milieu du lit. Je la rejoins lui fait un bisou sur le front.
-Endors-toi je reviens… Dis-je avant de la laisser toute seule dans une grande suite.
Dans le hall de l’hôtel je passe devant la réceptionniste qui sans doute meurt d’envie de me poser des questions qu’elle n’osera jamais. Cet hôtel était à mon père et lundi si tout se passe bien, il sera à moi et je pourrais la renvoyer si elle fait un truc qui me déplait.
Je rejoins ma voiture dans le parking de l’hôtel. Je dois faire 30mn de voiture juste pour baiser alors que ma femme se trouve ici dans une suite. Elle n’est pas belle la vie ???
*****
Je me réveille sur le lit d’Arame et je vois que cette dernière a laissé sa chambre complètement vide. Je regarde l’heure sur mon portable et je vois qu’il est 10h.
Mais où est Arame ? Je dois aller à l’hôtel pour ramener ma femme à la maison au grand plaisir de ma mère. (Même si je sais que le sarcasme passe très mal à l’écrit, j’espère au moins que vous le sentez.)
Je me lève du lit pour aller à la salle de bain et prendre une douche.
Quand je ressors je ne vois toujours pas Arame. Peut-être qu’elle est dans la cuisine ou le salon. Je m’habille avant d’aller à sa recherche. J’entre dans le salon et je vois une table bien dressée avec tout ce qu’il faut pour un bon petit déjeuner.
-T’es réveillé… Dit une voix derrière moi. Une voix que je connais trop bien. 3 ans qu’on se connait c’est quand même beaucoup.
-Oui… En quel honneur ??? Dis-je en montrant la table de la main.
-Pour rien, je voulais te montrer que moi aussi je suis une femme.
-Ça fait des années qu’on couche et j’ai jamais eu droit à ça. Pourquoi aujourd’hui ?
-Assis-toi rek… Dit-elle en me tirant la main et en me forçant à m’asseoir.
Je sais pas vous mais moi je sens qu’elle fait tout ceci simplement parce qu’elle a entendu parler de cette histoire de clause/mariage.
Mais bon… Profitons…
****
Pour avoir bien mangé, j’ai bien mangé. Arame n’a pas voulu me dire pourquoi mais je ne suis pas dupe. Je sais qu’elle sait pour la clause. A savoir comment les gens font pour savoir tout sur tout.
C’est après lui avoir donné un baiser furtif sur la bouche que je quitte son appartement pour regagner l’hôtel où ma nuit de noce devait avoir lieu.
Je suis arrivée à l’hôtel mais je sais déjà que Mariama n’a pas pris on petit déjeuner je vais voir l’accueil pour qu’on lui serve quelque chose dans la suite.
Une fois dans la suite, je vois une Mariama assise sur le lit en serviette, un visage mouillé de larmes.
-Bonjour…Soupirai-je.
-Bonjour… Répond-t-elle d’une voix à peine audible.
-T’as bien dormi, j’espère.
Elle dit rien, elle continue juste à pleurer.
-Tu peux arrêter de pleurer s’il te plait…Dis-je exaspéré. Voir les gens pleurer me met hors de moi.
Elle renifle mais ne dit toujours rien.
-Va te doucher, ton petit-déjeuner va bientôt être servi. Après on rentre à la maison.
Elle obéit et je m’avachis sur le lit.
Papa j’espère que tu es content de toi et que mes malheurs t’amusent. Tout ceci pour quelque chose qui doit me revenir de droit. Putainnnn….
Quelques instants plus tard, Mariama ressort habillée avec sa tenue d’hier. Il va falloir que Fatou se rende utile pour une fois dans sa vie.
J’entends frapper, je vais ouvrir et je vois que c’est le service à l’étage. Je leur demande de le déposer sur la table.
-J’ai déjà mangé mais tu peux te faire plaisir. Ça m’a l’air bon.
Elle répond par un hochement de tête avant d’aller à l’encontre du plateau-repas.
*****
Elle a fini de manger et nous pouvons quitter cet hôtel.
Le trajet a été relativement calme. Mariama n’est pas très bavarde mais au moins elle a arrêté de pleurer. Je déteste ça.
Arrivés à la maison, je prends sa main et je l’amène dans la chambre de Fatou. Je toque et c’est dernière me demande d’entrer.
-Salut.
-Salut… Répond-t-elle.
-Je veux que tu l’amènes faire les boutiques. Notre mariage civil aura lieu après demain et je doute qu’elle ait autre chose à se mettre que ça.
-J’ai d’autres choses, c’est juste que je les ai laissés à la maison…Intervient Mariama commençant à m’énerver.
-Ma femme ne s’habille pas avec les trucs qui étaient dans ton sac… Lui dis-je avant de m’intéresser à Fatou de nouveau… Si tu fais rien cet après-midi, je compte sur toi.
-Evidemment. Je lui fais plaisir et je me fais plaisir par extension. Tu sais ce que ça signifie…Dit-elle en me tendant la main.
-Matérialiste va…. Lui dis-je en sortant une de mes cartes de mon portefeuille. Je lui révèle le code secret avant de quitter sa chambre y laissant Mariama.
J’ai encore sa valisette en main. J’arrive dans ma chambre et je la dépose quelque part.
Qu’ai-je prévu de faire aujourd’hui ? Pourquoi ne pas appeler Bab’s pour lui demander ce qu’il fait ?
On pourra éventuellement faire une virée en boite, évidemment sans ma femme. Ki kay douma tope.
******
Mariama est venue me rejoindre dans la chambre peu de temps après. Elle s’est assise sur le fauteuil près de la télé et non sur le lit comme une invitée. Je lui ai rien dit. Je suis couché sur le lit et je continue à zapper de chaîne à la recherche de quelque chose de potable.
Ah j’oubliais.
-Mariama…
-Oui.
-Va saluer à ma mère.
Comme toujours elle s’exécute, ça lui arrive de dire non. Attendons voir comment maman va réagir. Dans le pire des cas, elle viendra pas me voir pour me reprocher d’être venu avec ma femme sans passer dans sa chambre.
Peu de temps après, ma femme est de retour, une fois de plus le visage mouillé. Je suis sûr qu’elle pleure sur commande.
-Qu’est-ce que ma mère a fait ?
-Je suis allée dans sa chambre, j’ai toqué, elle m’a demandé d’entrer. Quand elle m’a vu sur le seuil de la porte avant même que je puisse dire un mot. Elle m’a hurlé dessus me demandant de ne jamais remettre les pieds dans sa chambre.
J’ai l’impression d’être dans un film. Ma mère a vraiment fait ça ???
Je me lève demandant à Mariama de m’accompagner. C’est une chose de ne pas l’aimer mais c’en est une autre de la chasser comme si elle était une mal propre.
Je toque et elle me demande d’entrer. Je la retrouve sur un fauteuil de son mini salon en train de faire les comptes comme le montrent les feuilles éparpillées sur la table.
-Maman je peux savoir ce que Mariama a fait ?
-Tu peux au moins me saluer.
Je ne dis rien.
-Serais-tu fâché contre moi ? Cette fille arrive aujourd’hui et elle s’immisce déjà entre mon fils et moi.
-Elle s’immisce nulle part, je te demande juste de me dire ce qu’elle a fait pour que tu la chasses de ta chambre alors qu’elle était juste venue de te saluer et c’est moi qui le lui ai demandé.
-Ah c’est toi. Epargne-moi tes politesses. Ma chambre m’appartient et je suis en droit d’exiger que cette fille ne foule plus jamais ce sol.
-Mais cette maison m’appartient, aurais-tu oublié que papa a fait de moi son héritier universel ?
-T’oserais menacer ta mère ?
-Je n’oserais jamais. Mais maman je suis en droit de te demander de ne pas détester une personne qui ne t’a rien fait.
-Qui ne m’a rien fait ??? Je regarde ma mère éclater de rire…. Elle arrive dans cette maison en tant que domestique et quoi 4 jours après elle devient ton épouse. Je sais que cette sorcière t’a marabouté. Je connais mon fils jamais tu ne te serais intéressée à ce genre de fille. Mais lou lokho def, lokho meunako dindi.
Je regarde Mariama qui se met à pleurer à nouveau.
-Maman perds pas ton temps personne ne m’a marabouté. Je me suis marié avec elle en ayant les idées lucides. Je l’ai fait parce que je le voulais, il n’y a pas une autre raison.
-Ça c’est ce que tu penses.
Cette conversation me saoulant, je reprends Mariama par la main et je quitte sa chambre.
Une fois dans la chambre elle entreprend de se remettre sur le fauteuil en séchant ses larmes.
-Non. Mets-toi sur le lit. Comment peux-tu laisser un lit aussi grand pour un fauteuil. Dois-je te rappeler que cette chambre est autant qu’à moi qu’à toi.
Elle se met sur un coin du lit. Je suis fatigué, j’abandonne. Elle peut faire ce qu’elle veut, je m’en fiche.
Moi je m’étale sur le lit comme toute à l’heure.
-Je te promets que je ne suis jamais allée voir un marabout…Dit Mariama remplissant ainsi le silence.
-Je sais…Soupirai-je.
Je repense à tout ça…
-Tu sais ma mère est gentille. Donne-lui juste du temps. Elle est encore surprise de ce mariage.
-Pourquoi ?
-Tu sais pourquoi.
-Parce que je suis pauvre.
-Les pauvres sont ceux qui n’ont pas de quoi se nourrir. Toi tu as toujours mangé à ta faim.
Elle ne répond pas. Je reprends.
-Elle voulait que son fils épouse une des filles de ses nombreuses amies pas une domestique. Elle pense aussi aux jugements. Quand cette affaire éclatera, elle sait que ses soi-disant amies ne vont pas la rater.
-Je suis désolée.
-Tu n’as pas à l’être. C’est moi qui t’ai épousé pas l’inverse. Pour ma mère donne lui du temps et surtout ne remets plus les pieds dans sa chambre sans y être invité. Je sais que je t’ai demandé de le faire mais j’étais loin de m’imaginer qu’elle réagirait aussi mal.
Elle répond par un hochement de tête et je rallume la télé.
****
Aujourd'hui je dois me rendre à la marie avec Mariama pour notre mariage. Puisque j’ai de relations j'ai pu déposé les papiers nécessaire le samedi matin pour obtenir un rdv le plus tôt possible pour foutre à la porte cette chose qui me sert d'oncle. Mais je fus obligé de changer mes plans. Mariama n’avait pas de carte d’identité et il nous faut un extrait de minimum trois mois. Vous l’avez deviné elle n’avait pas d’extrait non plus. Safi fut obligée de laisser ses cours du lundi et accompagner Mariama lundi pour qu’elle se fasse faire un extrait et du coup notre mariage civil s’est fait le mardi et non le lundi comme je le souhaitais.
Comme l'on me l’a demandé à la marie je suis venu avec mes deux témoins à savoir Fatou ma cousine chiante et mon meilleur ami Babacar. Mariama comme je le savais déjà à part Safi qui d'autres aurait-elle comme témoin et le tailleur je me souviens plus de son prénom. Notre rendez-vous était fixé à 10h du matin, arrivés à la mairie je présente les documents à savoir ma copie de CNI et l’extrait de naissance de mon incroyable épouse qui n’a pas de CNI. D'ailleurs il faut que je lui règle ces détails avant que j'aie de mauvaises surprises. Comme tout est en règle la cérémonie débute enfin, le conseiller municipal nous fait un état des lieux. Et oui comme Mr le maire est occupé ailleurs c'est un de ses conseillers qui se charge de ces histoires et de toute façon c'est pas mon blême tout ce qui m'intéresse c'est ce fichu certificat de mariage pas qui l’a signé.
-Montrez-moi les documents s’il vous plait…Dit celui qui va célébrer notre mariage.
Je les lui remets et après vérification il me demande si nos témoins respectifs ont apporté leurs pièces d'identité et je réponds par oui. Le conseiller reprend.
-Bon si nous sommes ici aujourd'hui c'est pour unir ces deux êtres par les liens du mariage. Il faut préciser que la religion a sa part mais la loi aussi a sa part donc que chacun reste dans son domaine. Voilà M. Mar puisque j’ai votre date et lieu de naissance sous mes yeux je vais demander quelle profession exercez-vous?
-Entrepreneur…Lui répondis-je avant de lui donner mon adresse.
- Quelle est la date de naissance, l’adresse et la profession de votre père ? Demande-t-il alors que je n'en crois pas mes oreilles. Il vit dans quelle époque ce vieux pratiquement tous les médias ont parlé de la disparition de mon père ou bien il ne fait pas le rapprochement.
-Bon Monsieur, mon père est décédé…Répondis-je agacé.
-Ah excusez-moi toutes mes condoléances et votre mère.
-Ma mère est femme au foyer et on a la même adresse.
-Sa date de naissance ?
-Ah oui elle est née le 25 juillet 1967 à Dakar… Lui dis-je avant qu’il ne s’adresse à Mariama.
-A vous madame quelle est votre profession ?
Je la vois se tourner les pouces. Ohh Seigneur.
-Et bien j’étais une femme de ménage avant mon mariage, le vrai métier que j'ai maintenant je ne sais pas… Dit-elle alors que c'est comme si la mairie s'est effondrée sur moi. Quoiiiii ??? Elle n'est pas dans un tribunal. Je reprends.
-Bon Mariama tu n'es pas obligée. Monsieur mettez qu'elle est femme au foyer.
-Ok maintenant votre adresse madame.
-C'est le même aussi…Répondis-je plus vite.
-Ok date de naissance de votre père.
Je regarde Mariama qui écarquille les yeux.
-Hummm je ne connais pas la date de naissance de baba dé ni celle de néné.
Putain…Dites-moi que je rêve déjà Safi a tout fait pour qu'on puisse mettre la main sur un extrait de naissance de Mariama maintenant il ne manquait plus que ça. Je la vois se tourner vers Safi comme pour lui demander de l'aide.
-Mais madame il me faut sa date de naissance et de même que celle de votre mère.
-Mais moi je ne sais pas pour moi-même c'est Safi qui me le rappelle alors pour néné et baba je ne saurais le dire.
Là je sens que mes nerfs ne vont pas tenir. Cette fille me tuera sinon c'est moi qui le ferai de mes propres mains.
-Ecoute Mariama on peut demander à tes parents ou bien à ton frère je ne sais pas moi.
Elle me dit ok. Je lui tends mon portable avec le numéro de son père affiché. J'ai remarqué qu'elle tremblait comme une feuille. Oh seigneur qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour tomber sur une meuf pareille ? Oui vous me direz que j'ai voulu la facilité… Bon voilà la galère.
Ne me demandez pas comment elle a fait. Je sais juste qu’elle s’est arrangée pour bloquer mon portable et au lieu de me le redonner, elle continue de faire n’importe quoi.
-Qu’est-ce que tu fais?
-Je crois que j'ai gâté le téléphone je n'arrive pas à l’ouvrir.
-Tu l’as bloqué. Redonne-le-moi… Dis-je avant de prendre le portable de ses mains.
Automatiquement, je reçois un texto de Fatou. Putain, qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? Je déverrouille et je lis