Chapitre 10 Elle souhaitait qu'il ne guérisse jamais
Finalement, Erika fut emmenée à l'hôpital St Mary par Sebastian, comme elle le souhaitait.
Elle grimpa sur la chaise du bureau du médecin et dit sérieusement, les mains sur les hanches :
— Le médecin doit vérifier mon pouls et soulever ma chemise. Tu es un garçon, papa. Sors de la chambre tout de suite !
Sébastien ne dit rien et sort de la chambre, attendant dehors.
Pendant ce temps, Erika regardait le médecin et réfléchissait, ses cils épais battant, ses mains se frottant l'une à l'autre.
— Mademoiselle le joli docteur, voulez-vous savoir quelque chose sur votre vie amoureuse ? Ou de votre chance sur le plan financier ? Je ne veux pas d'argent. Je veux juste vous demander une faveur !
Trois minutes plus tard.
La doctoresse ouvre la porte et regarde Sébastien.
— Elle a besoin d'une perfusion. Veuillez vous rendre au premier étage pour payer les frais médicaux.
Sébastien dit OK et descendit.
Au moment où il partit, Erika passa la tête derrière le médecin et lui dit :
— Merci, Mlle Jolie Docteur, j'aimerais que vous trouviez rapidement votre petit ami.
Le cœur de la doctoresse fondit et elle dit :
— Où allez-vous ? Laissez-moi vous y emmener.
— Ce n'est pas la peine. Erika a fait un signe de la main.
— Je peux y aller toute seule. Continuez votre travail, Mlle Jolie Docteur !
Erika devait retrouver sa position initiale, et personne d'autre n'avait besoin de le savoir. C'est ainsi qu'elle se mit à la recherche de ses deux frères et de sa mère à l'hôpital, ses deux queues de cheval dansant.
Au guichet de paiement du premier étage, Bonnie prit la pile de reçus et força un sourire.
— Merci.
— La salle de transfusion est au troisième étage. Retournez vite auprès de votre enfant, dit la caissière.
Bonnie acquiesce et dit OK.
Erika avait toujours eu un estomac solide. Bonnie se demande pourquoi elle a mal au ventre après avoir mangé des pâtes épicées. Heureusement, Erika a été envoyée à temps à l'hôpital. Le médecin a dit qu'elle pourrait rentrer chez elle après avoir reçu une perfusion intraveineuse.
C'est dans cette optique que Bonnie se retourna avec les reçus, mais se heurta à une poitrine musclée.
Soudain, l'odeur familière la submergea et la choqua. Elle leva les yeux et rencontra par hasard son regard indifférent.
La seconde suivante, Bonnie eut du mal à respirer, comme si l'air s'était soudain raréfié.
Sébastien.
C'était encore Sébastien !
Willisto était une grande ville, mais elle l'avait rencontré deux fois dans la même journée.
Bonnie évita immédiatement le regard de Sébastien, les jointures pâles. Elle ne s'excusa même pas auprès de lui.
Elle ne s'excuserait d'ailleurs pas auprès de lui, car il ne le méritait pas !
— Tu vas bien ? demanda Sébastien dans un murmure rauque. demanda Sébastien dans un murmure rauque, les yeux fixés sur elle.
— Je vais bien, répondit Bonnie d'une voix froide.
Sébastien fixa de ses yeux sombres la petite femme qui se trouvait devant lui. Soudain, des sentiments contradictoires l'envahissent et il ressent la joie des retrouvailles...
Il avait rencontré cette femme à l'aéroport plus tôt dans la journée, et maintenant de nouveau à l'hôpital. Quelle coïncidence !
Sébastien n'avait jamais vu ce visage auparavant, et pourtant cette paire d'yeux lui était si familière. Ils étaient beaux mais détachés, comme s'ils disaient aux gens de se tenir à distance d'elle.
D'ailleurs, Sébastien pouvait lire de l'hostilité et de la rancœur dans ses yeux, comme si elle était sur le point de le dévorer vivant, ou qu'il était son ennemi juré, ce qui l'intriguait.
Avait-il une histoire avec elle ?
Mais dans sa mémoire, il ne se souvenait de rien d'autre que de sa rencontre avec elle à l'aéroport plus tôt dans la journée.
— Nous nous connaissons ? Sébastien haussa les sourcils et demanda d'un air dubitatif.
Bonnie n'hésita pas une seconde et répondit sèchement :
— Non !.
Elle souhaitait ne jamais l'avoir connu auparavant !
Si possible, elle ne voudrait pas le connaître dans sa prochaine vie, dans sa prochaine vie et dans sa prochaine vie !
Avant que Sébastien ne puisse dire quoi que ce soit, la caissière derrière la vitrine lui demanda instamment :
— Monsieur, allez-vous payer ? Si ce n'est pas le cas, ne vous gênez pas, s'il vous plaît.
— Oui, je vais payer. Sébastien se dirigea immédiatement vers la vitrine.
Pendant ce temps, Bonnie se retourne et s'en va en se disant .
Sébastien est tombé malade et il est venu seul. Avait-il attrapé une MST ?
C'est sûr !
Après tout, il était le président du groupe Grant. D'habitude, il était accompagné de nombreuses personnes, mais là, il n'avait même pas d'assistant personnel avec lui.
Apparemment, il était gravement malade, et il avait trop honte pour en parler à qui que ce soit.
Bonnie souhaitait secrètement qu'il ne guérisse jamais. Il vaudrait mieux qu'il ne puisse pas se relever pour le reste de sa vie.
Mais la seconde d'après, Sebastian l'arrêta.
— Attendez.