Chapitre 5 : On habite ensemble, c’est tout

Yves regarde l’homme sur le lit. Son visage devient pâle sous ses vêtements du patient.

— C’est lui, Roland ?

Philippe hoche la tête.

— Cela ne m’étonne pas. Son chouchou est rentré. Que c’est urgent !

Yves se moque de lui-même. Il se tourne vers sa chambre avant que Philippe le lui rappelle à nouveau. Mais avant d’entrer dans sa chambre, Yves semble se souvenir de quelque chose. Il se retourne instantanément et saisit Philippe au poignet :

— Philippe, tu as dit la dernière fois que je pouvais rentrer après deux jours à l’hôpital. Je peux rentrer maintenant ? Je ne veux pas rester ici, même pour un instant.

Roland est retourné. Yves sait ce que cela signifie.

Xavier attend ce moment depuis longtemps, il lui donne à manger et il l’a même marié ! Tout cela c’est pour ce moment...

Il va prendre sa vie en échange de la santé de Roland !

— Philippe, allons-y maintenant, je ne veux pas faire la promenade, pouvons-nous rentrer ? Yves prend un ton de supplication.

— Je... répond Philippe d’une voix hésitante.

— J’ai craint que ce ne soit pas possible !

Avant que Philippe ne puisse répondre, une voix claire apparaît de derrière Yves.

Des mots simples avec une arrogance insupportable.

Yves tourne la tête, il voit Roland qui blottit dans les bras de Xavier, ses bras enveloppant les épaules de Xavier. Roland se tient derrière lui à un moment donné, en plissant les yeux. Après un regard de haut en bas, Roland tourne son regard vers Xavier :

— C’est lui qui t’épouse ?

— N’importe quoi ! La seule personne avec qui je vais marier, c’est toi !

Xavier baisse sa tête et baise tendrement au coin de la bouche de Roland. Mais il prend une attitude tout à fait différente quand il passe à Yves :

— Quel genre de mariage est-il sans acte de mariage ? On habite ensemble, c’est tout. C’est Yves qui fait pire. Ce n’est pas ma faute. De plus, Roland. Je t’ai attendu pendant tant d’années, ce n’est pas encore suffisant pour prouver mon amour ?

— Vraiment ?

— Bien sûr. Tu peux demander à Philippe si tu ne me crois pas.

— Oui, Madame. M. Leroy vous attendait depuis toujours, répond Philippe respectueusement.

Tous les trois qui parlent ressemblent à une vraie famille. Yves, lui seul est étrange.

Oui, Xavier a raison. Jusqu’à maintenant, Xavier n’a jamais pris une seule photo avec Yves, une photo de mariage non plus. Alors comment pourront-ils y avoir un acte de mariage ?

C’est lui-même qui a submergé par un rêve d’amour. Et lorsque Xavier l’a laissé vivre dans sa villa, Yves a vraiment rompu la relation avec la famille de Samson. Cela fait déjà à trois ans.

C’est lui qui a abandonné sa propre famille et c’est par sa propre faute que son nom est effacé de la généalogie de Samson.

Mais... de tels mots, des mots si offensants, comment peut Xavier les dire indifféremment devant lui ?

Yves ouvre la bouche, voulant dire quelque chose, mais finalement, il serre les poings et expose ses griefs en silence. Il retourne seulement :

— Philippe, je suis fatigué, s’ils ont fini leur visite, ferme la porte, je veux faire une sieste.

— Attends.

Roland tourne la tête de Xavier qui regarde dans la direction d’Yves, vers lui-même.

— Chéri, peux-tu nous mettre dans la même chambre ? Ses yeux sont courbes en croissant.

— Pourquoi alors ? Xavier fronce les sourcils, n’approuvant pas vraiment cette décision.

— Parce que j’ai des affinités avec Yves, dit Roland.

S’arrêtant un instant, son regard se tourne vers les yeux d’Yves. Roland ralentisse sa parole :

— Je l’admire tant que j’ai des secrets à lui partager.