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Chapitre 02

Chapitre 2: Frères jumeaux cachés

Dans la tête de Matisse

Comme vous le saviez déjà, je suis Matisse BEKALE, le frère jumeau de Brina. A vrai dire, les gens ne connaissent qu’une partie de notre identité. A notre naissance, nos parents, bien que mariés, nous ont donné leurs deux noms. A vrai dire, je m’appelle Brandon Matisse Gabriel BEKALE EVOUNG et ma sœur jumelle est Kimiah Brina Marie BEKALE EVOUNG. Nous sommes les uniques enfants et héritiers de Sarah Gabriella BEKALE et de Isaac Charles EVOUNG. Même si j’étais encore petit lorsque nous avions perdu nos parents, je me souviens très bien d’eux. Encore plus que Brina. Nous avions beau être jumeaux, notre différence est notre force commune. Brina est souvent laxiste sur certaines choses et moi je suis strict. Je n’accepte aucun dérapage.

Quand j’ai eu douze ans, j’ai commencé à faire des cauchemars concernant mon passé et cela m’a fortement perturbé. Je me suis éloigné des gens mais je me suis encore plus rapproché de Brina. Lors d’une de nos nombreuses discussions nocturnes, on a constaté tous les deux qu’on faisait le même rêve et qu’on se posait les mêmes questions. On était sûr que cela avait un lien avec notre passé mais il fallait découvrir ce qu’il en était exactement. On avait peur d’interroger Tante Agathe de peur qu’elle interprète mal les choses et que surtout cela la frustre vu que c’était elle notre unique repère parental. En son absence, on fouillait dans son bureau à la maison à la recherche d’informations précieuses. De nos parents, on connaissait juste leurs noms et à l’époque ça nous suffisait.

Le jour de notre seizième anniversaire, Tante Agathe nous appela au salon et nous serra fort dans ses bras avant de commencer à nous raconter notre histoire. Maman était enfant unique tandis que papa n’avait que trois sœurs et un frère. Ils se sont mariés par amour à Paris, un an après la fin de leurs études en dépit des manigances de leur famille. Mes deux-grand-pères ont été des ennemis jurés toute leur vie et ne s’attendait pas à ce que leurs enfants tombent amoureux réellement et que de cette union en naissent des enfants : Brina et moi. Le jour de l’incendie, Tante Agathe avait eu un mauvais pressentiment en début de journée. Elle était en Afrique du Sud pour ses études. Elle avait appelé maman pour le lui dire et lui a demandé de faire très attention à elle tout en sachant qu’elle n’était pas aimée dans sa belle-famille. Maman l’avait rassurée en le lui promettant. Cette nuit fatidique, maman nous avait laissés chez nos grand-parents maternels (Papi Georges et Mamie Laurence). Il est utile de mentionner que nous ne fréquentions pas du tout nos grand-parents du côté paternel ( grand-père Antoine et Mamie Juliette) car mon grand-père nous avait menacés de mort et mon père ne le lui a jamais pardonné qu’il profère ce genre de menaces envers nous. L’élément déclencheur de cet incident serait officiellement une bougie et cet incendie avait été déclaré « accidentel » par les autorités compétentes.

C’est ainsi que nous avons perdu nos parents, nos souvenirs….Tout a été consumé dans ce feu. A l’époque, Tante Agathe était en dernière année d’études. Quand elle a su le drame, elle a immédiatement pris un billet d’avion et est venue soutenir ma famille maternelle. Papa avait exigé d’être enterré auprès de maman mais ses parents « vampireux » ont voulu protester. Ils étaient obligés de capituler car il avait tout mis par écrit. Mes parents sont enterrés dans le caveau familial de notre famille maternelle. Apparemment, grand-père Antoine faisait tout le temps des histoires quant à la succession de mon père. A croire qu’il n’y avait que ça qui l’intéressait. Mais il se faisait toujours rabrouer par le notaire apparemment sans comprendre les raisons. Papi Georges, à la suite des enterrements, est tombé gravement malade et nous savons que le fait de perdre son seul enfant a précipité les évènements. Il n’a juste pas supporté la mort de sa fille et de son gendre que même pas trois mois plus tard, lui aussi s’en est allé vers l’au-delà. Mamie Laurence était inconsolable et ne pouvait pas s’occuper de nous dans son état. Tante Agathe était toujours au Gabon et elle a proposé à Mamie de nous emmener avec elle et de s’occuper de nous comme ses propres enfants. En contrepartie, ni Mamie Laurence ni le notaire ne devaient dévoiler où nous étions et qui avait notre garde. C’était une question de sécurité. Nos parents nous ont tout laissé ainsi que Papi Georges. Nous devrions attendre ‘atteindre la majorité pour bénéficier de nos biens. Le notaire avait par ailleurs remis à Tante Agathe un original du testament établi par mes parents en notre faveur et une lettre qu’ils ont signé tous les deux dans laquelle ils mentionnaient bien qu’en cas d’incapacité de nos grand-parents maternels de s’occuper de nous, la charge reviendrait à Tante Agathe. Cette dernière n’était pas obligée de s’occuper de nous vu sa situation à l’époque. Elle est rentrée à Johannesburg avec nous et s’est occupée de nous. Elle a eu du mal à trouver un stage là-bas mais a fini par en trouver à Londres. C’est ainsi qu’on a déménagé et qu’on a toujours été avec elle.

Seulement les choses se sont aggravées. Mamie Laurence est décédée deux ans après Papi Georges. Tante Agathe est descendue à Libreville sans nous afin qu’on ne soit pas exposé à tout cela pour s’occuper de l’enterrement de notre grand-mère. En cherchant des documents dans le bureau de papi Georges à la maison, elle a fait une découverte capitale : des résultats d’expertise provenant de France qui certifiaient que l’incendie dans lequel papa et maman ont péri n’était pas accidentel. Elle a pris tous ces papiers et est remontée à Montréal, où nous vivions à l’époque, et a demandé d’autres expertises qui ont confirmé ses soupçons : nos parents ont bel et bien été assassinés.

Depuis ces révélations, Brina et moi avions juré de venger la mort de nos parents et ce peu importe les moyens employés. Quand nous sommes réunis tous les deux, nous pouvons être capable du meilleur comme du pire. Brina est encore beaucoup plus cruelle que moi mais ça je vous laisserai le découvrir vous même. A nos 21 ans, nous sommes revenus au Gabon une première fois afin de savoir qui fait quoi. C’est ainsi qu’on a découvert certaines choses et qu’on a dû faire certains choix et certaines concessions afin de se rapprocher de l’ennemi. Nous sommes revenus il y a à peine un mois avec l’accord de Tante Agathe quia accepté qu’on revienne à condition de ne pas entrer dans ce pays avec nos noms complets afin de n’éveiller aucun soupçon. J’ai été embauché la BGFI Bank comme Directeur financier. Mais ce recrutement est très stratégique pour moi car je veux mettre plus bas que terre ma famille paternelle avant de tous les jeter en prison pour meurtre et complicité de meurtre. Ils ignorent qui nous sommes et que nous sommes ici pour eux….. Ils nous ont volé quelque chose qui nous appartient et nous sommes là pour la récupérer de la pire des manières pour eux. La vengeance est un plat qui se mange froid et ils s’en souviendront

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Dans la tête de Brina

Je suis assise dans mon salon et je lis mes messages. C’est samedi aujourd’hui et jour de repos obligé. J’attends quelqu’un actuellement et mon frère car nous avons une réunion. Je me lève et ouvre l’immense baie vitrée qui fait face à la mer et je contemple la belle vue que j’ai. JE me perds ainsi facilement dans mes pensées. Je n’arrive pas toujours à imaginer à quoi ressemblerait notre vie à mon frère et moi si nos parents étaient toujours de ce monde. Aurions-nous eu d’autres frères et sœurs ? J’aurai aimé partager certains moments précieux avec eux. Mais tout ce qu’on a partagé ensemble, j’étais bien trop petite pour m’en rappeler et cela m’attriste encore plus. Même des photos, j’en ai que quatre ou cinq que Tante Agathe avait car tout est parti en fumée dans ce maudit incendie. Il est vrai que Tante Agathe était omniprésente pour nous au point de mettre sa propre vie entre parenthèses car elle nous a élevés toute seule sans l’appui d’un homme et par conséquent sans enfant biologique à elle mais elle n’a jamais su remplacer mes parents. Elle me donnait un amour inconditionnel et moi aussi mais je voulais donner cet amour à mes parents. Ces pensées me rappelaient à quel point il me manquait. Cette absence se faisait trop ressentir quand je me suis retrouvée toute seule après mon baccalauréat entre Paris et Ottawa. Je n’avais pas de vie : pas d’amis, pas de petit-ami, pas de sortie. Je n’avais que ma tante et mon frère. Ils étaient ma famille tout simplement.

Lorsqu’on a eu 21 ans, Brandon et moi sommes venus au Gabon où on devait rencontrer le notaire de la famille afin de prendre possession de nos biens. Nous avons eu une mauvaise surprise lors de cette entrevue. Notre famille paternelle s’est emparée de 35% de nos biens. On nous a volé une compagnie pétrolière qui appartenait à nos deux parents. Antoine et ses autres enfants s’en sont emparés pour la revendre et se sont divisés entre eux le montant de l’achat. Le problème est que cette vente est illégale et vu la situation du pays à l’époque où tout le monde pouvait faire n’importe quoi sous prétexte qu’il a de l’argent toutes les requêtes faites par Tante Agathe et ses avocats se sont avérées infructueuses. Mais aujourd’hui, la donne a changé car nous comptons bien les traduire en justice afin qu’ils répondent de tous leurs actes. Antoine occupe aujourd’hui un poste dans le gouvernement et cela nous arrange car on savourera encore plus sa chute car elle aura lieu sous les feux des projecteurs. On n’a pas mis Tante Agathe dans la confidence car elle aurait voulu nous dissuader de ne pas utiliser la voie qu’on veut utiliser pour briser cette famille maudite à tout jamais.

Après la fin de nos stages de fins d’études, mon frère et moi avions décidé qu’il était temps de revenir ici pour récupérer ce qui nous appartenait. On a donc postulé ici et Dieu merci on a été recruté dans les entreprises qu’on avait sélectionnées stratégiquement. J’ai été recrutée au sein de l’entreprise d’Antoine comme Directrice des achats et Brandon a réussi à se faire embaucher au sein de la banque où cette famille criminelle a ses comptes bancaires. C’est ici que j’ai revu Harold MAGANGA. Pourquoi revu ? Car on se connaît très bien. Nous nous sommes connus à Paris à l’université. Nous avons été des amis très proches avant de tomber amoureux l’un de l’autre. Le problème est qu’Harold, durant le temps où on n’était même pas encore ensemble, je l’observais et je voyais comment il se comportait avec les femmes : il était un gros salop. Et moi c’est ce genre de mec que mon cœur traite à commencer à aimer. Si ce n’est pas atterrir volontairement au pays de la douleur et des pleurs, je ne vois pas ce que c’est. Je pense qu’on n’étai pas prêt tous les deux à se mettre en couple à cette époque donc on a avancé l’hypothèse selon laquelle nous étions mieux en restant amis. Malgré cela, il y a eu beaucoup de dérapages entre nous. On a couché ensemble plusieurs fois en se disant que c’était une erreur mais ça recommençait à chaque fois. Notre histoire est terrible. Je n’étais pas non plus prête à m’engager avec qui que ce soit vu tout ce qui se passait dans ma vie et je devais avant tout préparer cette vengeance.

J’ai eu le coup de massue quand j’ai découvert qu’il y avait une autre femme dans sa vie, Joan. Il m’avait jurée m’aimer mais ce n’était qu’un menteur. Je ne lui ai jamais montré qu’il m’avait brisé le cœur. Je me suis éloignée de lui volontairement et étais très froide. Je m’en voulais pour tout. Il était fiancé avec elle en plus. J’ai parlé à mon frère et ma tante de mon projet de continuer mes études ailleurs. Tante Agathe devait être mutée dans quelques mois à Ottawa donc j’ai décidé de postuler à l’université de cette ville. J’ai coupé les ponts avec Harold ainsi et ça m’a fait du bien. Il inondait ma boîte e-mail de messages que je supprimais sans lire. Il était un poison pour moi et il fallait que j’éradique le problème dès la racine. Je l’avais bloqué de partout et avais interdit à Brandon de lui donner le moindre de mes contacts au cas où il le lui demanderait.

Lors de mon premier jour dans cette entreprise, j’ai été désagréablement surprise de voir qu’il travaillait au sein de cette structure en tant que Directeur financier en pleine réunion. J’ai réussi à cacher mon trouble. Il a eu un enfant avec Joan : une petite fille, Vanessa. Malgré toutes ces années passées loin l’un de l’autre, mon traitre de cœur triplement idiot ne l’a point oublié. Mais j’y arriverai un jour. J’ai ainsi appris que Joan et moi sommes plus proches que nous le pensions, Joan est la fille de la deuxième épouse d’Antoine et il l’a adoptée donc elle porte son nom. Elle rentre dans notre tableau de chasse à Brandon et moi. J’entends la sonnerie de mon interphone retentir. Je me rends dans le hall et je vois Brandon ainsi que la troisième personne que j’attends devant la porte.

-« Je commençais à m’inquiéter »

-« On a dû aller faire une petite course avant. Rien de bien méchant »

-« J’espère bien. »

-« On revient du commissariat où des plaintes ont été déposées »

-« Really ? »

-« Oui. Des personnes qu’Antoine et sa famille ont roulé dans la farine ont déposé plainte contre lui »

-« Combien ? »

-« 6 »

-« Vous avez-fait du bon boulot Mr CHAVIHOT »

-« Je n’ai fait que mon travail, ce pour quoi on me paie »

-« Que va-t-il se passer maintenant ? »

-« Ils vont être convoqués individuellement ces meurtriers »

-« La peur va leur faire commettre un faux-pas. Le faux-pas qu’on attend pour les détruire à tout jamais »

-« Ils seront tellement absorbés les problèmes d’escroquerie qu’ils doivent régler qu’ils ne verront pas la bombe qu’on leur prépare »

-« Phase A terminée, place à la phase B »

-« Et si on trinquait ? »

-« Tu avais pensé à tout toi Brandon »

-« Tu me sous-estimes petite sœur »

-« Mais non »

Mr CHAVIHOT a ouvert la bouteille e champagne et j’ai apporté trois coupes. L’heure de la vengeance a juste sonné. Personne ne saura que Brandon et moi tirons en fait les ficelles de la chute brutale et inévitable des « EVOUNG ». Ils n’ont en plus aucun moyen de se relever car on a pensé à tout. On a juste hâte d’être face à eux et de leur dire qui nous sommes exactement. On veut voir la peur, la détresse dans leurs yeux. Et oui Joan tu dilapides une partie de mon héritage mais la fin approche donc profite-bien de ta petite vie de princesse car tout va s’envoler comme un château de sable. Brandon et moi serons toujours liés et on a toujours été liés l'un à l'autre. Mon frère est mon tout et je n'imagine même pas ma vie sans lui. Les liens du sang vous direz.

N.B: Harold n'a jamais su que Matisse était mon frère jumeau. Il pense juste qu'il est mon ami. Vous saurez pourquoi au fil de l'histoire.

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