5 - Fin du voyage
So Don :
Je fais mon possible pour gagner du temps. Une deuxième chance m'a été permise pour la connaître. Je ne la quitte plus. Ae-Il me taquine. Il me fait un clin d’œil et monte son pousse vers le haut pour me signifier qu'il la trouve jolie. Oui, elle l'est ! Je suis heureux à côté d'elle. En plus, elle n'est pas une fan hystérique, ébahie devant moi. Si elle est émue de me rencontrer, elle cache bien ses émotions. Elle se comporte naturellement avec moi, et cela la rend encore plus charmante à mes yeux.
Elle discute avec Hyun Su, et elle lui sourit. J'ai un pincement au cœur, je suis jaloux. Elle pose ses yeux sur moi, et me sourit, également. Je me sens mieux, rassuré. Elle ne se laisse par séduire par mon ami. En y réfléchissant avec précision, je n'ai jamais ressenti de la jalousie auparavant. Elle me touche énormément, bien plus que je ne le pensais. Elle est une écrivaine, et je souris parce-que grâce à moi, elle va écrire un roman d'amour. J'en serais peut-être le héros et elle l'héroïne. Pouvons-nous espérer vivre une belle histoire d'amour tous les deux ? Je fonce, c'est comme si je ne me posais pas de questions car c'est une évidence. Je fronce les sourcils. D'où me vient cette assurance et cette certitude ?
Je n'ai pas envie qu'elle parte. C'est le plus beau moment de ma journée. Je pense à nouveau à ce cœur rempli de sens autour de mon prénom. Je ne cache pas que je suis heureux de ce constat. Elle n'est pas indifférente à moi. Et je me rend compte que je m'attache à elle. Elle apporte de la chaleur dans ma vie. Le hasard nous a permis de nous rencontrer. J'en suis ravi. Pourquoi ? Il y a tant de filles qui ne demandent qu'à attirer mon attention, mais, c'est par accident que je rencontre la fille qui m'intéresse. Je souris devant l'ironie de la situation. Mais, je reconnais qu'elle vit en France que sa présence à Séoul est passagère, et je suis une idole qui est accaparée par le groupe, les voyages autour du monde pour les concerts.
Je ne connais même pas son prénom. Je lui demande de manière détournée :
"- Je n'ai pas beaucoup de secret pour toi, mais toi tu en as un grand !"
Elle me regarde perplexe, et là, je me contiens parce-que j'ai une folle envie de l'embrasser. Je détourne ma tête vers Ae-Il parce que je l'ai vu se moquer de ma maladresse à l'aborder. D'ailleurs, je ne drague jamais. Je me sens embarrassé de la présence des gars avec cette belle inconnue à côté de moi. Oui, elle est toujours une inconnue pour moi. Je lui demande :
"- Comment tu t'appelles ?"
"- Oh, ce n'est pas important, je serais la mystérieuse touriste française." Elle me répond en partant.
"-Hein, mais.... non ne pars pas, je veux savoir ton prénom !"
Je n'ai pas envie qu'elle reste une inconnue pour moi. Son amie tend un morceau de papier à Ha-Joon qui me fait signe qu'il a ses coordonnées. Je cours vers elle et je la retiens vers moi. Dans l'action, je heurte son corps, et nous sommes serrés l'un contre l'autre. Un pur bonheur ! Je m'aperçois, également, qu'elle me fait un énorme effet.
Oh, mais, je ne le crois pas, elle me serre la main et me salue ! Non ! Je me penche vers elle, elle ouvre des yeux surpris.
"Ne t'inquiète pas jolie inconnue, je ne vais pas t'embrasser contre ton gré." Je songe. Je le ferais bien, cependant. Je l'embrasse, donc, sur la joue. Elle appelle son amie, et elle me quitte. Oui, elle me quitte. J'aurais dû faire quoi ? Nous avons tellement de concerts et de dates à couvrir, que je ne serais pas disponible avant plusieurs mois. Je dois me concentrer sur cela. Elle a raison, inutile de s'attacher davantage....
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(Plusieurs jours plus tard)
Aynia :
Notre séjour à Séoul se termine aujourd'hui. Dans quelques minutes, nous devons reprendre l'avion pour rentrer chez nous à Riom, en France. Je suis très nostalgique car je vais devoir retourner à ma vie. J'ai la promotion de mon dernier roman à organiser. Je vais écrire une merveilleuse histoire sur Séoul. J'ai pris quelques notes lors du séjour. Entre autre, j'y ai noté les endroits et les sites que nous avons visités. J'ai aimé le marché Namdaemum, le village de Hanoks de Namsango, et, j'ai davantage aimé voir la forteresse Suwon Hwaseong. Valy m'a persuadée d'aller voir le stade de la coupe du monde de Séoul. J'avoue qu'au début c'était pour lui faire plaisir, mais j'ai apprécié cet endroit, également. Et puis, nous nous sommes superbement amusée à Everland, et Caribbean Bay.
Nous avons mangé des plats fabuleux comme Galbi, des côtes de boeuf marinées grillées au charbon de bois. Celui-ci était mon plat préféré. Nous avons goûté au Kalguksu, nouilles fraîches dans un bouillon de viande..... J'ai tout cela bien rangé dans mon carnet, je pense ne plus être en mesure d'écrire un documentaire. Oui, car depuis ma belle rencontre, je sais, je reviens encore là-dessus, mais, depuis cette rencontre, je ne pense qu'à composer une histoire d'amour. Je suis très motivée pour imaginer la plus romantique et torride histoire liée à une rencontre surréaliste.
Quand je pense à lui, mon cœur s'emballe. Je laisse tous mes espoirs de le revoir, ici, à Séoul. Car, je suis consciente qu'il n'y a aucune chance que je le croise chez moi en France. Je souris. Et je souffle, juste aussitôt. Je suis très triste mais c'est mieux ainsi.
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Nous arrivons enfin dans notre maison à Riom. A l'origine, cette maison était une pension pour jeunes étudiants, colocataires. Je l'ai achetée avec mes premiers gains parce que je voulais vivre avec mon amie. Dans la maison, il y a cinq chambres, plus les pièces communes à savoir salle de bain, cuisine, salle et salon.
Valy s'affale sur le canapé, et enlève ses chaussures. Tout comme moi, elle est fatiguée. Je suis tout de même contente d'être revenue à la maison. Mais, Séoul restera et pour longtemps, le voyage de ma vie. Je regarde mon téléphone répondeur, il y a plein de messages, mais là, je n'ai pas envie de les entendre, ni de me replonger dans le travail. Je prends le téléphone des mains de Valy et je tourne les photos les unes après les autres. Je suis nostalgique. Je m'arrête sur le selfie que j'ai fait avec lui. Mon cœur s'écorche encore.
Et je dis :
"- Je ne trouve pas que j'ai fait bon effet au Grand Parc de Séoul quand So Don m'a percutée !"
"- C'est le moins que l'on puisse dire. Tu as failli lui crier dessus. Tu te rends compte, il t'a percutée !." Répond-t-elle en souriant.
"- J'ai tout gâché. Mais, je n'arrive pas à me pardonner d'avoir réagi de la sorte. Heureusement que j'ai pu me rattraper par la suite, lors de la séance des autographes. " je lui avoue mélancolique.
"- Tu n'as même pas remarqué la façon dont il te regardait. Je t'assure, il te dévorait des yeux ! Pendant que toi, tu étais assez froide avec lui. Tu l'as littéralement découragé !" Ajoute-t-elle alors que je bougeais la tête pour l'informer qu'elle avait rêvé.
"- Il a déjà oublié"! J'argumente.
"- Bien entendu, tu es partie rapidement, tu n'as même pas vu qu'il regardait tes jambes avec fascination ! Et tu as recommencé au musée. En tous les cas, lui il t'apprécie". Avance-t-elle en riant devant mon visage embarrassé et écarlate.
"- Il a ton numéro de téléphone, ton nom et ton prénom. Il sait que tu es française !" Achève-t-elle.
"- Et je te réponds qu'il ne m'a pas appelée !" Je lui fais constater.
Elle secoue la tête comme si elle réalisait que j'avais raison.
"- Sur le moment, j'ai vraiment pensé qu'il avait flashé sur toi "! Rit-elle.
"- Ouais, arrête de te moquer de moi !" Finis-je.
Puis, nous arrêtons de parler de lui. C'est une pure perte de temps..............
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