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Cassandra JEAN

Punaise ! C'est normal d'avoir ce genre de sourire là ? Le type, il a arnaqué mister smile ou quoi ? Oh my goodness !

C'est le genre qui te fait tourner la tête sans fournir le moindre effort. Le type a un de ces regards, Seigneur ! Mais bon il faut que je redescende un peu sur terre. A le voir, il a la tête d'un fuckboy. C'est trop pour mon petit cœur. C'est plus que ce qu'il peut supporter. Il est trop fragile. Ces gosses de riches ne sont pas à la recherche de relation sérieuse. Et quand c'est le cas, c'est entre gosse de riche que cela se fait. En plus je n'ai pas besoin de distraction en ce moment. Je dois savoir gérer mon esprit.

Moi (parlant à moi même) : je ne suis pas intéressée, pas du tout intéressée. Je ne suis pas.... intéressée par ce genre d'espèce, me repetais je pour me donner du courage.

Voilà que maintenant je me parle à moi même. Je suis dans la merde. Vraiment dans la merde.

Couchée dans le lit, j'ai eu du mal à trouver le sommeil, m'imaginant tellement de scénario possible. Vers les deux heures du matin j'ai pu quand même y arriver.

Jamal B. BROWN

Depuis le retour de Lú on ne respire plus dans cette maison. Elle est là à faire son mélodrame. Demain c'est l'anniversaire de mon neveu. C'est un petit bout de chou. Une vraie boule d'énergie. Au moins quelques chose de bien est sortie de sa petite... escapade. C'est uniquement pour cela que je la supporte encore. Quand j'y pense j'ai des envies de meurtre. Il est nécessaire que j'aille promener mon corps ce soir. Sinon je vais faire une grosse bêtise.

Je rejoins les gars pour une tournée au bar. Je me dépêche, j'appelle Jamel pour voir s'il veut se joindre à nous. Et comme toujours Jamel fait du Jamel. Toujours à ramener des chiens errants. Franchement je le plains le pauvre. Qu'elle soit benie cette femme qui pourra supporter pendant un instant mon frère même en faisant semblant de s'intéresser à lui. Trop serieux le mec. C'est ennuyeux à la longue.

J'arrive au bar, je fais un tcheck aux potos puis je me fond dans le vibe. Et là, boom, je suis k-o.

Moi : mama mia ! Cette fille! Oh gosh! Comme elle est sexy la petite ! Elle est à couper le souffle.

Comment expliquer cela ? Elle n'est pas trop mince. Elle n'est pas grosse non plus. Juste la taille parfaite, quoi. Une belle paire de fesses. Un pair de nichons bien en place. Un regard intense. C'est ce que moi j'appelle une bombasse. Ça compense clairement sa petite taille. Ah non, je dois me la faire.

Moi (pensant) : elle est bien trop bonne cette go.

Je me rapproche espérant pouvoir au moins lui dire deux mots. Mais un mec m'avait déjà devancé. Il est venu vers elle et à voir la manière dont il la tripote on dirait que c'est sa meuf. Mais bon, ce n'est pas cela qui va m'arrêter moi le grand Jamal. Elle est en couple. Et alors ? Est ce que cela va m’arrêter ? Non. Si on n'est pas encore capable d'arracher une femme à son mec c'est qu'on n'a pas encore merité son diplôme d'homme.

Je retourne à mes choses tout en ayant la jolie gazelle dans mon radar.

Alain (claquant des doigts) : eh oh Jamal, tu écoutes ?

Moi (la bouche grande ouverte) : ...

Alain (criant) : Jamal !

Je sursaute en entendant la voix d'Alain. Mais, fais chier. Merde !

Alain (sourire en coin) : depuis le temps qu'on te parle.

Moi (ailleurs) : ah ouais ! Et vous aviez dit quoi ?

Josh (amusé) : tu bavais carrément devant la petite qui était là bas.

Moi : dans ton délire Josh.

Jefferson : tu perds ton temps Josh, Jamal le briseur des cœurs ne va jamais admettre qu'il bavait grave devant une fille.

Moi (pouffant) :...

Jefferson (comme pour me prévenir) : elle a déjà un gars. Donc capitule vieux.

Moi (sourire carnassier) : elle a déjà un gars ? Rien que ça ? Moi Jamal aucune femme ne peut me resister.

Alain : ouyouyouyouyouy ! En tout cas celle là n'est pas pour toi frère.

Moi (piqué au vif) : vous voulez donc parier ?

Josh : on ne va pas se lancer dans ces enfantillages à la con Jamal.

Moi (sentant monter l'adrénaline) : je vous parie 500$ qu'au weekend prochain je l'aurais déjà baisé, enchainais je.

Josh (se tuant de rire) : Jamal stp ! Economise tes 500$. On ne veut pas te voir pleurer ici.

Moi (sortant l'argent de mon porte monnaie) : alors, qui tient le parie ?

Jefferson (récupérant les 500$) : laisse le faire, qu'on puisse le voir chialer pour une fois.

Alain (sourire en coin): t'es pas obligé Jamal. Nous tous ici on connaît ta puissance.

Jamal : vous ne m'en croyez pas capable ? Les potes... c'est moi... Jamal.

Alain : le mec il rajoute Jamal à chaque phrase, à croire qu'il est un peu obsédé par son propre prenom. Ça fait narcissique vieux.

Josh : le "un peu" fait tâche à la phrase frère. Il est carrément obsédé le mec. Il est mégalomane ce gars.

Moi : je vous le dis les gars, je vais me la faire ou je ne m’appelle plus Jamal. Et ceci très bientôt. De ça, vous pouvez en être sûrs.

J'ai passé le reste de la soirée à l'observer. J'épiais ses moindres faits et gestes de là où j'étais. L'autre con la colle comme s'il était sa deuxième peau. Mais tout n'est pas encore perdu. Quelques minutes plus tard, je l'ai vu se diriger vers les toilettes donc je l'ai suivi là bas.

Moi : bonsoir bella ! Ça va ? Tu t’entailles bien ici ? Tu ressens le vibe ?

Elle (m'ignorant) : ....

Bon je crois que la première approche était trop aggressive. Je peux toujours changer.

Moi (essayant de lui arracher un sourire) : hello la terre! Je crois qu'un ange s'est trompé de chemin et a atterri jusqu'ici entrant par la même occasion en collision avec mon cœur.

Elle (continuant son chemin) :...

Bon ça aussi ne marche pas.

Moi (la suivant de près) : tu pourrais au moins me repondre ma douce.

Elle (sans s'arrêter) : pas intéressée.

Le con (arrivant par derrière) : tu l'as entendu poupée ? Elle n'est pas intéressée par toi. Elle a déjà un homme dans sa vie, en l'occurrence moi.

Moi (frustré) : poupée !

J'ai rêvé ou quoi ? Il ne m’a pas appelé ainsi, n'est ce pas ? Cet idiot croit que je suis son PD, ou quoi ?

Le con (répliquant) : ouais, poupée. Ça te pose un problème ?

Je ne me suis même pas rendu compte de mes mouvements que mon poing avait déjà atterri dans sa tronche de petit con de merde. Le petit con a vite fait un tour sur lui même. Le temps de reprendre ses esprits je lui assénai un autre coup encore plus fort que le premier. S'en est suivi une bagarre alertant les autres. J'ai vu mes amis venir vers moi illico. Alain a tenté de me retenir pour ne pas que j'aille cogné l'autre idiot encore une fois.

Difficile de me calmer. J'étais en rogne. Je voulu lui refaire sa tronche à cet abruti qui a osé m'appeler poupée. Finalement, ce sont les trois qui ont réussi à me maitriser. Je suis sorti avec eux, le point ensanglanté direction chez moi. Je vais bien gérer ce petit con de merde. Il ne perd rien pour attendre celui là. Si avant j’aurais pu laisser tomber, et bien, plus maintenant. Je vais bien lui cogner sa copine tellement fort qu'elle en redemandera. Il n'aura que ses yeux pour pleurer. Rien ne resiste à Jamal. Et ce ne sera sûrement pas celle là.