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Quelques part à San Diego
Moi (hurlant) : man' t'aurais pas vu ma sacoche ? Je la cherche depuis, je ne la retrouve pas.
Maman : et pourquoi tu cries comme ça ? Tu crois que quelqu'un est gardiennne de ta sacoche ici ? Tu l'avais laissée où ?
Moi : bah sur la table basse là. Je l'ai mise là hier en rentrant de la fac. Elle ne peut pas avoir disparu toute seule. Elle n’a pas de pieds pour partir seule.
Maman : je ne l'ai pas vue. Va la chercher ailleurs.
Moi : un de ces jours je vais tuer un de tes enfants je te jure. Je suis sûre que c'est l'un d'entre eux qui m'a encore fait le coup. Qu'ils achètent leurs parts s'ils veulent l'utiliser.
Maman : je ne me mêle pas de vos choses. C'est toi la plus grande d'ailleurs.
Moi : ouais c'est ça. En tout cas, moi je file. J'ai cours ce matin.
Maman : prends soins de toi ma chérie.
Moi : merci m'man. Toi aussi. Bye ! Je l’embrasse chaleureusement en partant.
Mon nom est Cassandra JEAN. Tous mes proches m'appelle Cassie. J'ai 23 ans. Je suis en deuxième année de mon première cycle d'études médicales appelé cycle préclinique. Avant ça, j'ai fait 4 années en biologie médicale. Je viens d'une famille plutôt modeste si on peut l'appeler ainsi. Ma mère, Sandra Jules, m'a eu à ses 18 ans et depuis ce jour elle s'est adonnée à faire de moi "quelqu'un" dans le vrai sens du terme.
Elle et papa ne se sont jamais mariés à l'église. Quand ils ont su pour la grossesse, ils ont voulu le faire. Mais ils ont dû laisser pour plus tard et gérer le plus important, c'est à dire préparer ma venue au monde. Mais de plus tard à plus tard cela n'est jamais arrivé. Toutefois ils se sont aimés très fort jusqu'à la mort. Ils ont eu deux enfants après moi: Sarah et Jefferson qui ont 15 et 13 ans respectivement. Ils sont tout les deux au collège.
On avait une vie tranquille jusqu'au jour où mon père décède de manière tragique. J'avais 17 ans quand ceci est arrivé. A cause de cela, j'ai dû perdre une année scolaire. Parfois je me dis que ma mère est très courageuse car à elle seule, elle continue à prendre soins de nous trois. Et jusqu'ici on s'y fait. On n'a pas tout ce qu'on veut comme ces gosses de riches, mais on a l'essentiel. Le plus important, on s'aime et on se respecte.
Aujourd'hui, je reprends les cours. La période de Noël est terminé, pas de temps pour les trucs inutiles. Cette année c'est mon année, je n'ai pas le droit à l'erreur me répétais je. Ma vie ainsi que celle de ma famille en dépendent. J'arrive pile à l'heure au campus. Je longe le couloir afin de regagner ma salle de classe. Il y a tout un brouhaha dehors mais je n'y prête pas trop attention. Mon premier cours devrait commencer d'une minute à l'autre. J'ai eu des soucis qui fait que je commence à peine les cours. Qu'est ce que je disais déjà ? A voir la posture des étudiants le prof est déjà là.
-Ah! Une femme me suis je dis en entrant dans la salle.
Ce n'est pas que j'ai un problème avec les femmes, loin de là. Mais elles sont... comment dire... euh! Bizarre. Je marchais rapidement dans la salle tout en essayant de trouver un siège assez vite et sans faire de bruit. Mais ça, c'est sans compter sur mon coté maladroit. Je fais tomber l'un des sièges en passant.
La professeure qui, en ce moment faisait les présentations pour les nouveaux étudiants, s'est arrêté et m'a regardé comme si elle aurait voulu me trucider sur place. Puis a lancé une mise en garde à mon encontre.
Elle (la mine renfrognée): jeune fille ici c'est la 2e année de médecine, pas une classe de musique. Donc, tu te tiens bien jeune demoiselle quand tu pénètres dans ma salle de classe.
Moi (tremblante de peur): d'accord madame.
Elle: c'est Docteur jeune fille, Docteur FOSTER.
Moi: d'accord Docteur ! Je m'empressais de dire.
Qu'est ce que je disais ? Elles sont toutes Bizarres les femmes quand ils ont un poste de decisions. C'est peut être un moyen de se faire respecter de la gente masculine mais parfois elles y vont un peu trop fort. Elle a continué à nous présenter son cours comme s'il ne s'était rien passé, de comment elle va faire pour la répartition des notes ainsi que les règlements à suivre pour son cours tout le long de la session. Elle nous a aussi fait part du contenu du dit cours. Elle, c'est le Docteur Hailey FOSTER BROWN notre professeure de cardiologie.
Le reste de la journée s'est déroulée sans grands encombres. Plus tard dans la soirée je me suis préparée vite fait afin d'aller bosser comme à la coutumée. Eh bah, oui, j'ai trouvé un petit boulot dans un resto du coin. Je me dis que cela me permettra de gérer certains besoins primaires et par la même occasion aider ma mère ainsi que mes frangins. Le proprio ? Je ne l'ai jamais vu. On raconte ici qu'il ne se déplace que pour les trucs importants. De toutes façons ce n'est pas ça qui va m’empêcher de bosser.
Cela fait un mois déjà que je bosse dans ce resto. Là bas j'ai fait la connaissance de Jeannine Jacques, une française tout comme moi. C'est une gentille fille à qui la vie n'a pas été dutout tendre. Mais qui, malgré tout essaie de tenir les deux bouts. Ça me fera donc une amie de plus. En dehors de ma copine Luna VELASQUEZ, une petite espagnole qui frequente la même université que moi, je n'avais pas d'autres amis jusque là. Et là encore c'est exagéré comme présentation. On n'est pas si proche que ça elle et moi.
Jeannine (venant vers moi avec un plateau): Cassie tu devrais aller servir les tables 7 et 11. Ils nous attendent depuis un bon moment déjà.
Moi (prenant un plateau): j'arrive, lui repondis je.
Jeannine: tiens donc. Le homard est pour la table 11 et les autres là, c'est pour la 7.
Moi: euuh... d'accord.
J'ai vite fait de servir la 11 comme c'était plus facile pour moi. Une fois fini avec la 11, je suis retournée en cuisine cherchant la commande de l'autre table. Tout en avançant j'avais un mauvais pressentiment. Mais je ne pouvais pas me douter que ça allait être si grave. En allant servir la 7, je suis tombée sur cette personne que je n'aurais jamais souhaité rencontrer dans de telles circonstances "elle". Oh mon Dieu! C'est vraiment pas de chance. De tous les restaurants du coin il a fallu qu'elle choisisse celui là pour venir diner. Avec toutes ces personnes en plus.
Prise de panique, je ne savais plus quoi faire. J'ai longuement hésité avant de me décider à faire demi tour à la hâte. Sauf que je me suis retournée bien trop vite ne tenant pas compte du poid du plateau que je portais dans les mains. Dans ma démarche j'ai trébuché et j’ai parti à la renverse. J'ai juste eu le temps d'émettre un cri strident au moment de tomber par terre. Puis, trou noir.