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CHAPITRE .02

02

On prit nos sacs et partit au prochain cour : mathématiques, qui était la matière où j'avais le plus de difficultés. On se mit à côté et une fois que tout le monde fut installé, le professeur nous distribua une copie à chacun : contrôle surprise ! Vos profs ne vous ont jamais fais ça ? Faire un contrôle le jour de la rentrée histoire de voir vos capacités, et encore, si vous en avez, ce qui est loin d'être mon cas ! Il ramassa les contrôles, j'avais répondu tout au hasard – on sait jamais – je savais de toute façon que je pourrai me rattraper dans d'autres matières. Le reste de l'heure passa assez vite, vous savez ce que c'est le jour de la rentrée, généralement on ne fait pas grand chose. Le midi, je mangeai avec Ethan, on discuta de tout et de rien, comme des vrais amis, ce qu'on devenait peu à peu. Après manger on sorti et on s'assit sur un banc, on s'amusait. Il commença à me chatouiller et je me tordis dans tous les sens rigolant comme une folle ! Puis je m'arrêtai, Ondine , la plus grande peste que je connaisse se dirigeai vers nous. Je glissa discrètement quelques mots à Ethan :

- « Elle, c'est Ondine, méfie-toi, c'est une peste et une vraie commère ! »

- « Ça ne m'étonne pas. » répondit-il en la regardant.

Quand elle arriva devant nous, elle nous sépara pour s'asseoir entre nous deux et mis son bras sur mon épaule comme si nous étions amies. J'avais envie de lui enlever le bras brutalement et de la faire partir en lui disant combien je la détestai mais je ne fis rien, incapable de bouger. Elle commença :

- « Alors Amé , tu ne me présentes pas ton ami ? Il est mignon dit donc ! »

J'avais envie de lui dire « Je ne vois pas pourquoi je te le présenterai, tu es la fille que je déteste le plus au monde ! » mais je répondis simplement :

- « Ah désolé, j'avais oublié, voici Ethan qui vient d'emménager ici. »

Il me regarda l'air intrigué, je pouvais lire ses pensées rien qu'à son expression du visage « mais pourquoi tu lui réponds gentiment, tu la détestes ?! » Je n'avais pas le choix, dès qu'elle était près de moi, j'étais incapable de me défendre ou de dire quoi que ce soit.

Ondine lui fit la bise, et parti en lui faisant un clin d'œil. Je la haïssais. Quelques heures plus tard, on avait enfin fini les cours de la journée, je me mis donc en chemin pour rentrer chez moi. Comme on n'habitait pas loin l'un de l'autre, je fit la route avec Ethan. A l'intersection où l'on aurait du se quitter, il s'approcha de moi pour me faire la bise, s'arrêta et me dis :

- « Et ça te dirai pas de venir chez moi, comme ça on pourrait faire un tour dans le quartier, et tu me présenterai des coins sympas ! »

J'acquiesçai et on parti donc chez lui. Je vis donc la grande maison dont il m'avait parlé et son adorable chien, un labrador beige. Il me fit entrer dans sa maison, elle était vide. Son frère et sa sœur étaient encore en cours et ses parents, absents. On monta dans sa chambre. Elle était immense et vraiment magnifique ! Elle était divisée en 4 : un coin avec le lit et des fauteuils pour discuter entre amis, un coin de travail avec le bureau et une bibliothèque, un coin jeux vidéo avec un canapé et pleins de consoles et un coin musique avec ses guitares, son ampli et des amas de partitions. Il y avait une grande porte fenêtre qui donnai sur un joli petit balcon d'où l'on pouvait voir son jardin avec sa piscine. C'était la maison des rêves. Je lui demandai où étaient ses parents et il m'expliqua qu'ils n'étaient pratiquement jamais là à cause des voyages d'affaires et que c'est pour ça qu'ils compensaient en lui offrant tout ce qu'il désirait. Il avait l'air nostalgique... Il ajouta qu'il préférai vivre dans un appartement avec ses parents plutôt que dans cette situation mais moi je trouvai quand même ça plutôt cool comme maison, moi-même vivant dans un minuscule appartement. Pour détendre l'atmosphère, il me poussa sur le lit en rigolant et s'allongea à côté de moi, je sentais mon cœur s'accélérer.

Mal à l'aise, je pris un coussin et lui lançai dessus, commença alors la bataille de polochon. À un moment, il me lança un oreiller si fort que je tombai sur le lit. je lui attrapai la jambe, il perdit l'équilibre et tomba sur moi. À ce moment là, la porte s'ouvrit, c'était sa mère. J'avais les cheveux décoiffés, mon t-shirt était à moitié défait, et Ethan était allongé sur moi avec la chemise presque entièrement ouverte à cause de la bataille. Sa mère fit des grands yeux, et dis

« bon, je crois que je vais te laisser Ethan », et ferma la porte.

J'étais devenue rouge écarlate. Ethan se poussa pour que je puisse me relever et je dis, gênée :

- « Je crois que je devrais partir, non ? »

- « Non, t'en vas pas ! De toute façon mes parents en n'ont absolument rien à foutre de moi ! »

Il s'assit sur son lit et mit sa tête entre ses mains.

- « Écoute, je comprends que tu sois gênée, mais ça te dirait pas qu'on finisse cette après midi et faire comme si ma mère n'était pas venue ? »

Je n'osai pas refuser, et répondis :

- « D'accord, ça marche. »

On s'assit sur les fauteuils et on discuta. L'ambiance se détendait peu à peu. Il me proposa d'aller faire un tour dans le quartier pour que je lui présente des endroits sympas. J'acceptai, il prit sa veste et nous sortîmes. Alors qu'on marchait, il me prit la main et me sourit. Je devais sûrement être toute rouge, mais au fond de moi j'étais heureuse. Je lui présentai des magasins quand il me serra la main. Je le regardai et il me fit signe de regarder à ma droite. C'était Ondine qui s'avançait vers nous. Elle nous fit la bise et dit :

- « Alors comme ça Amé, tu te permets de me piquer mon Ethan? Il est pas à toi je te ferai dire ! »

Je bafouillai :

- « Mais... euh... on sort pas ensemble, je... je lui présentai juste quelques coins sympas. »

Je lui lâchai la main. Elle dis alors :

- « J'espère bien ! Parce que je sens qu'il va se passer quelque chose entre Ethan et moi bientôt –puis elle ajouta en le regardant – tu verras, personne ne peut me résister. »

Ethan, énervé de la réaction de Ondine mis son bras sur mon épaule en me ramenant contre lui et dit pour la rendre jalouse :

- « Bon, tu viens ma Amé , on a encore plein de coins à visiter pour terminer cette superbe après-midi passée avec toi ! »

On partit en la laissant plantée sur place, bouche bée. On l'entendit crier au loin :

- « S'en n'est pas fini entre nous deux ! »

Une fois éloignés, il enleva son bras de mon épaule, et dis :

- « Désolé, j'imagine que tu devais être gênée par ce que j'ai fais mais j'ai pas supporté ce qu'elle a dis. »

Je lui répondis alors :

- « Non, c'est pas grave, je te comprend. »

En effet j'avais été un peu gênée, mais ça m'avait fais plaisir d'assister à une telle vengeance contre Ondine. Je lui fis visiter le parc, des cafés, le cinéma et la plage – oui, pasque j'avais oublié de préciser que j'habite près de la mer – on y resta d'ailleurs un bon moment à contempler les vagues. À un moment, je me levai, le tirai par le bras pour qu'il se lève et ajoutai :

- « On devrait peut-être rentrer, non ? Il commence à être tard, ma mère va s'inquiéter. »

- « Oui, pas de problème, je te raccompagne ?

- « Euh... Si tu veux, enfin si ça te rallonge pas trop le chemin. Je veux pas que tes parents s'inquiètent. »

- « T'inquiète pas, je te l'ai dis, ils s'en foutent de moi, je peux faire ce que je veux. »

- « Oui mais avec ce qu'il s'est passé cette après midi, j'ai pas envie qu'ils me voient comme une fille euh... comment dire... Enfin... qu'ils nous interdisent de nous revoir... »

Il me prit dans ses bras et me serra fort, aujourd'hui avait vraiment été une merveilleuse journée. Il me chuchota :

- « Amé, oublies ce qu'il s'est passé cette après-midi. »

Il me prit la main et nous partîmes vers ma maison. Arrivés, je lui montrai la résidence de dehors. Ensuite je me mis sur la pointe des pieds pour lui faire un bisou sur la joue et ajoutai :

- « À demain ! » puis j'entrai dans la résidence.

Cette fois-ci c'était lui qui était tout rouge, j'avais pris ma revanche en quelques sortes. Arrivée chez moi, j'allai dans ma chambre et m'allongeai sur mon lit, rêvant. J'allumai ensuite mon ordinateur, le posai sur mon lit et allumai mon portable que j'avais oublié ici ce matin. 5 nouveaux messages : deux étaient de Ethan et les trois autres d'Alicia. Je sourit et les lus un par un :

« Ethan : T'es où ? Je suis arrivé il y a presque 10 minutes... » « Le rendez-vous, c'était bien devant le portail ? »

« Alicia : Alors ta journée s'est bien passée ? » « Eh ! Réponds... » « Ah, je parie que t'as encore oublié ton portable ! »

Ce n'était pas la peine de répondre à Ethan, je lui avais déjà expliqué ce qui s'était passé, par contre je racontai en détail la journée d'aujourd'hui à Alicia. Après avoir envoyé ce message, je me connectai sur facebook : 11 demandes d'ajouts à la liste d'amis et 1 message. Je regardai d'abord les demandes d'ajouts qui étaient toutes de personnes de ma nouvelle classe puis je lus le message.

« Superbe journée avec toi, j'ai hâte d'être demain, à refaire... »

Je trouvai ça trop mignon et lui répondit sur le champ :

« Oui, c'était vraiment bien, moi aussi j'ai hâte d'être demain ! La prochaine fois, c'est moi qui t'invite ; »

C'était pas très original mais bon tant pis, il devrai se contenter de ça. Il était connecté, il me répondit donc presque immédiatement :

- « On fait ça quand ? : »

- « Euh, ça dépend à quelle heure on finit demain, si on finit à 16h, promis je t'invite ! »

- « Ok :»

On discuta un bon moment, puis je lui demandai à propos de la fille dont il avait commencé à me parler ce matin à la cafétéria. Je vis « Ethan est en train d'écrire... » et avait hâte d'en savoir plus quand soudain j'entendis ma mère crier :

- « À TAAAAABLE ! »

Je lui dis que je partais manger, mais qu'il pouvais m'envoyer son message, que je le lirai en revenant. J'avais tellement hâte de savoir ! Je descendis les escaliers en courant et m'installai à table. Le dîner parut durer une éternité. J'avais mangé comme une furie mais ça n'avait servit à rien puisque mes parents ne voulaient pas que je m'en aille avant la fin du repas. J'attendis donc 10 minutes qu'ils finissent et quand je pus enfin partir, ma mère m'interpella :

- « Eh, Améthyste ! Viens nous aider à débarrasser la table ! »

Je revins donc sur mes pas en traînant des pieds. Je pris les assiettes d'une main et les trois verres de l'autre et me dirigea vers la cuisine. En marchant, je me pris les pieds dans le tapis. Vous connaissez maintenant mon troisième plus gros défaut : la maladresse. Je réussis heureusement à me rattraper et ne tombai pas mais j'avais lâché les verres qui s'étaient brisés sur le sol. Je dus donc tout nettoyer, avec ma mère qui me répétai derrière :

- « Ça t'apprendra à vouloir aller trop vite, ça t'apprendras ! »

Avec tout ça, j'avais pris deux fois plus de temps que prévu, je remontai donc en courant les escaliers en ayant failli tomber. J'ouvris mon ordi et pus enfin lire le message.

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