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Amoureuse d'une meurtrière

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Lakhita
53
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9.0
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Résumé

Mal est terrifiée par les mystérieux meurtres qui ont lieux dans sa ville depuis quelques temps. Ces histoires l'inquiètent tellement qu'elle en fait des cauchemars de nombreuses nuits. Paradoxalement la personne qui la calmera sera la mystérieuse tueuse en personne. Le plagiat est interdit ! Dites non au plagiat ! Vous êtes assez talentueux pour créer votre propre histoire. Tous les droits d'auteur sont réservés.

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Chapitre 1

Je marchais dans une ruelle sombre. Il faisait nuit et il pleuvait. Je ne sentais pas les gouttes mais les entendais tomber sur les pavés. Je resserrais mon manteau autour de moi pour ne pas avoir froid mais je n'arrivais pas à arrêter de frissonner pour autant. Il n'y avait pas de vent et il ne faisait pas vraiment froid. Je tremblais parce que je me sentais suivie. J'accélérais donc le pas et m'interdisais de regarder derrière moi. Je devais me calmer. Je n'étais pas suivie. Tout allait bien.

Soudain j'entendis une semelle claquer derrière moi. Je fus parcourue d'un frisson. J'étais suivie. Il n'y avait pas de doute. Je croyais avoir semé la personne que j'entendais marcher derrière moi mais visiblement elle m'avait suivie dans la ruelle. Que devais-je faire ? Devais-je courir ? Mes jambes refusaient de bouger. Je ne m'étais pas rendue compte mais je m'étais arrêtée. Si je criais on allait peut être m'entendre...

Mon réveil me fit sursauter et je hurlais comme j'avais voulu le faire dans mon cauchemar. J'éteignais mon réveil irritée et tentais de calmer les battements de mon cœur. C'était juste un rêve. Je devais arrêter de me mettre dans de tels états. Je n'avais jamais fait de cauchemars de toute ma vie. Enfin aussi loin que je me souvienne. Il m'arrivait de rêver que j'étais seule dans un lieu sans fin quand j'étais malade mais j'étais aussi rarement malade.

J'avais commencé à faire des cauchemars quand j'avais vu l'annonce du premier meurtre qui avait eu lieu dans ma ville quelques jours auparavant. Je devais arrêter de me stresser à ce point.

Je me dépêchais de me lever afin de ne pas me rendormir et m'habillais avant de descendre dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Visiblement j'étais la seule réveillée. Mathieu devait déjà être parti. Je m'assis à table avec mon bol de céréales et commençais à manger. Je m'arrêtais au bout d'une bouchée perturbée. Je n'avais pas l'habitude de ce calme. C'était trop bizarre. Moi qui avait l'habitude de râler quand mes frères faisaient trop de bruit je devais avouer que cela ne me dérangerait pas vraiment.

Je continuais à manger perdue dans mes pensées mais je pris vite mon téléphone pour mettre de la musique. Je ne supportais pas le silence. C'était trop pressant. Je lançais ma playlist du moment et continuais à manger en fredonnant et en bougeant au rythme de la musique.

Mathis finit par descendre les yeux encore mi-clos, pas complètement réveillé. Je ris en le voyant arriver.

-Tu n'as pas l'air très réveillé.

-Oh la ferme.

Il traîna les pieds jusqu'au frigo et en sortit du lait puis bu directement de la brique. Je levais les yeux au ciel de bonne humeur.

Au bout de cinq bonnes minutes Mathis avait commencé à reprendre ses esprits. Il alla se chercher un bol et se servit des céréales à son tour. J'avais eu le temps de finir de manger le temps qu'il se réveille, alors je me levais et lavais vite mon bol. Je remontais ensuite pour me brosser les dents dans la salle de bain. Cependant je fus irritée quand je me rendis compte que la salle de bain était déjà occupée. Je secouais la porte pour faire comprendre que je voulais entrer.

-Dégage ! lança Maxime à travers la porte.

-Maxime! Je veux juste me brosser les dents !

-Deux minutes !

-Mais tu prends des heures à chaque fois !

-J'ai dit deux minutes !

Je tapais du pied exaspérée. J'attendais quelques minutes patiemment mais la porte ne s'ouvrait pas alors je décidais de revenir plus tard. Je me dirigeais donc vers la chambre de Marcus et entrais en faisant exprès de faire le plus de bruit possible. Sa porte qui claque, la lumière qui filtrait à travers la porte ouverte et mes pas lourds ne suffisaient pas pour réveiller le grand dormeur.

Je sautais donc sur son dos pour mettre fin à ses ronflements. Il réagit instantanément ce qui m'emplit de satisfaction.

-Putain !

Je ris alors qu'il se tortillait pour me faire descendre de son dos. Je finis par tomber sur les fesses à côté du lit et me mis à râler.

-Aïe...

Marcus me regarda du haut de son lit, les cheveux en pagaille.

-Bien fait.

Je lui lançais un regard noir avant de sortir de sa chambre pour préparer mes affaires de cours. Une fois prête, je retournais à la salle de bain et j'ai eu la chance de la trouver vide. Je me lavais donc les dents puis attrapais mon sac et redescendais dans la cuisine. Cette dernière était de nouveau animée.

Maxence et Manoé étaient eux aussi réveillés et se disputaient pour savoir qui allait avoir le reste des céréales. Je levais les yeux amusés. Nous devions faire de nouveau les courses. Je voyais limite plus le supermarché que ma propre maison. En même temps, les stocks s'épuisaient vite quand il fallait nourrir sept bouches.

Oui sept. Vous ne rêvez pas. Je devais avouer que je me demandais souvent si je ne rêvais pas mais j'avais bel et bien six frères. Oui j'étais la seule fille et en plus de ça j'étais la plus jeune. Je n'avais jamais le temps de m'ennuyer avec eux.

L'aîné était Mathieu. Il avait 24 ans. Ensuite venait Manoé, 23 ans. Maxence était le troisième avec 21 ans. Mathis et Maxime quant à eux étaient jumeaux. Ils avaient tous les deux 20 ans quoi que Maxime était plus vieux de trois minutes mais Mathis était un tant soi peu plus mûr. Marcus était le plus jeune parmi les garçons de 18 ans. Quant à moi, j'en avais 17.

Nous vivions tous les sept depuis presque dix sept ans. Nos parents s'aimaient à la folie et pourtant tout s'était écroulé quand ils avaient enfin eu une fille. Notre père avait fui à l'étranger. Notre mère avait tenté de nous élever seule. Elle avait fait de son mieux. Je l'admirais beaucoup. Je ne me souvenais pas d'elle mais mes frères en parlaient de temps en temps. Elle nous avait vraiment aimés de tout son cœur. Malheureusement elle était décédée d'un cancer alors que je n'avais que quelques mois.

Notre père ne s'était jamais manifesté. Nous le considérions mort aussi mais ne déposions pas de fleurs pour lui au cimetière quand nous allions visiter maman. Les services sociaux avaient voulu nous dispatcher dans des orphelinats et des familles adoptives. Mathieu n'avait que 7 ans à l'époque. Il avait trouvé cela injuste que nous soyons séparés. Nous nous aimions énormément. Nous étions tous très jeunes. Surtout Marcus et moi. Mathieu s'était arrêté de manger durant des jours et on avait fini par avoir le droit de rester ensemble.

Il n'y avait pas assez de place pour nous dans un orphelinat et personne ne voulait adopter sept enfants d'un coup. Nous fûmes donc placés dans une maison où se relayaient des employés des services sociaux. Dès que Mathieu avait eu 18 ans il avait demandé notre garde et l'avait eu. Nous avions assez d'argent grâce à l'aide de l'État et à notre héritage. Nous avons grandi heureux. Nous n'avons manqué de rien même s'il arrivait que nous nous regroupions et pensions à nos parents. Nous nous aimions et c'était le plus important.

Je regardais mes frères manger avec un sourire bienveillant. Ils étaient tous pour moi. Je savais que nous grandissions et qu'ils allaient finir par déménager un par un pour bâtir leur propre famille et cela faisait beaucoup de peine. Mathieu partait très tôt et Manoé partait parfois à l'étranger pendant plusieurs semaines. Malgré tout je savais qu'ils étaient heureux alors je ne disais rien et les encourageais à suivre leurs rêves. De plus, je n'étais heureusement pas la seule à m'accrocher tant à eux. Nous avions dit à Mathieu qu'il pouvait prendre son propre appartement avec sa copine mais il refusait. Nous nous sentions mal mais nous étions heureux qu'il reste. Sa copine était amoureuse et ils étaient très mignons ensemble mais il restait notre grand frère et ce qui se rapprochait le plus d'un père. Heureusement que sa copine comprenait.