CHAPITRE 2 : AMÉLIE EN PLEURS

Le salon d'Emma, un véritable sanctuaire de créativité. Les murs, tapissés d'étagères en bois sombre, sont remplies de livres aux reliures usées. Au centre de la pièce trône un imposant bureau en chêne, recouvert de feuilles éparpillées et de stylos colorés. Une grande fenêtre laisse entrer la lumière du jour, révélant une vue apaisante sur un jardin luxuriant. Une multitude d'étagères murales exposent des trophées littéraires et des photos d'auteurs célèbres. Un fauteuil confortable est placé près d'une petite table basse, où une tasse de thé fumante attendait toujours Emma.

Assise devant son ordinateur portable, elle avait ses deux mains posées sur le clavier. Les doigts de ses deux mains pianotaient les touches du clavier pendant que ses yeux étaient suspendus sur l'écran.

– Tu es tellement concentrée sur ton livre que tu ne m'as même pas entendu entrer ! susurra une voix.

Emma tourna brusquement la tête et…

– Oh, depuis combien de temps es-tu venu te caler derrière mon fauteuil ?

– Depuis quelques minutes !

– Quelques minutes ? Tu es entré en vent ?

– Mais comment ? fit l'autre en allant s'asseoir sur une chaise.

– Parce que je ne t'ai pas entendu entrer !

– C'est peut-être parce que tu es trop attachée à ton clavier.

– Oui, c'est bien cela !

– J'aime beaucoup ce que tu fais. Puisque c'est ton rêve de devenir un jour une écrivaine, tu ne t'amuses jamais avec ta plume.

– On n'abandonne jamais ses rêves peu importe le nombre d'années que doit coûter sa réalisation.

– Ah ouais ?

– Si ! Iil est important de poursuivre ses aspirations et de travailler dur pour les réaliser.

– J'ai aimé cette conception.

– Merci !

Emma rangea de côté son ordinateur et fixa son interlocuteur droit dans les yeux comme pour l'indexer.

– Écoute : Les rêves sont les moteurs de notre vie et ils nous donnent un but à poursuivre. Il est normal de rencontrer des obstacles sur le chemin de la réalisation de nos rêves, mais cela ne signifie pas qu'il faut abandonner. La persévérance et la détermination sont essentielles pour surmonter les difficultés et atteindre nos objectifs.

– Tu es dotée d'une sagesse très forte.

– Merci ! Parfois, il est nécessaire d'ajuster nos rêves en fonction des circonstances, mais cela ne signifie pas renoncer complètement à nos aspirations. Laisse-moi te dire un truc, Hugo.

– Je t'écoute !

– Le chemin vers la réalisation des rêves peut être long et sinueux, mais chaque étape compte et nous rapproche un peu plus de notre accomplissement.

– Merci !

– Et laisse-moi te dire : En poursuivant nos rêves, nous découvrons notre plein potentiel et vivons une vie plus épanouissante et gratifiante.

– J'ai pratiquement aimé toutes ces philosophies que tu m'as démontrées.

– Merci ! Si tu me vois en train d'écrire tous les jours, c'est parce que j'ai la foi en mon rêve d'écrivain. Je serai un jour nominée grande écrivaine internationale. Je sais que ce jour arrivera parce que je n'ai jamais sous-estimé mon rêve.

– Il faut donc croire sur ses rêves ?

– Bien sûr ! Il ne faut jamais sous-estimer ses rêves comme l'ont dit beaucoup d'auteurs. « Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire », c'est Walt Disney qui a dit cela. Paulo Coelho a dit à son tour : « N'abandonnez jamais vos rêves, suivez les indices ». Et c'est vrai ! Quelqu'un d'autre a dit : « Vos rêves sont le reflet de votre potentiel illimité ». Et là, c'est Roy T. Bennett.

– Est-ce vrai que « Les rêves sont la nourriture de l'âme » ?

– Si ! Ayn Rand a raison de dire cela. Tout comme l'a dit Lailah Gifty, « La poursuite des rêves alimente l'âme et élève l'esprit ». Donc, en général, il ne faut ni abandonner ni sous-estimer ses rêves.

– Je te…

Et tout à coup, pénétra dans la salle, Amélie.

– Oh, j'aime votre couple, dit-elle en poussant un rire.

– Merci et soi la bienvenue !

– Il faut que je vous laisse discuter en amies, murmura Hugo en se levant de sa chaise pour se diriger vers la porte de sortie.

– Mais c'est quoi ?

– Viens t'asseoir Amélie ! Hugo n'a pas l'envie de nous perturber et voilà pourquoi il a décidé de nous fausser compagnie.

Amélie, de ses yeux doux, observa Hugo s'évanouir dans le lointain.

– De quoi étiez-vous en train de discuter ?

– On parlait sur les rêves.

– De quoi précisément ?

– On parlait sur les principes de l'accomplissement d'un rêve.

– Oh, je vois ! Je n'aurais pas dû venir vous perturber !

– Arrête de te culpabiliser car, il ne sert à rien de me téléphoner avant de venir.

– Ok, c'est entendu !

Emma longea le bras droit et ressaisit son ordinateur portable et le déverrouilla.

– Étais-tu en train de travailler ?

– Si ! Je travaillais quand Hugo est venu et pour ne pas m'embrouiller, j'ai dû tout abandonner.

– C'est bien ! Alors, fais-moi lire le titre de ton nouveau livre !

– Observe l'écran !

– “Ma lune de miel”. Oh, ce sont les choses de l'amour !

– Bien sûr ! J'aime trop l'amour !

– Tu rigoles, Emma !

– Non, je ne rigole pas !

– Bien sûr que oui !

– Et comment ?

– Tu prétends aimer l'amour mais tu ne m'as jamais présenté ton mec !

– C'est parce que je n'en ai pas encore.

– Et qu'attends-tu pour t'en trouver un ?

– Parce que je n'en ai pas encore besoin !

– Arrête ta fantaisie !

– Ce n'est pas du fantasme ! Puisqu'il est inutile de poursuivre deux rêves à la fois !

– Quel est ton rêve premier, toi ?

– Mon succès dans ma carrière et après, pourrait venir l'amour.

– Je te comprends ! Donc nous, nous pouvons déjà penser à l'amour ?

– Bien sûr ! Tu as déjà ton gagne-pain ! Être professeur de français, ce n'est pas chose donnée à n'importe qui !

– Merci de tes expressions !

– Je t'en prie ! Et c'est parce que tu as déjà ton pain beurré que je te demande d'accepter les avances de Michaël.

Emma, ayant entendu ce passage, se resserra sur sa chaise.

– Pourquoi ce visage ?

– Oh, non, rien ! C'est juste pour te dire que…euh…, hier, lorsqu'on s'était séparées, de mon retour à la maison, j'ai passé toutes mes heures à penser à Michaël !

– Très ravie de l'apprendre !

– Mais il y a une chose.

– Quoi donc ?

– Je n'arrête de penser et de repenser à cette terrible douleur que Thomas m'a laissée sur le cœur. Mais de tes conseils, je commence à me remettre peu à peu. Je pense qu'il est temps de donner mon accord à Michaël. Mais j'ai peur que la même chose se reproduise !

Emma, calmement, se leva de son fauteuil et se dirigea à l'adresse de sa camarade. Elle lui attrapa les cheveux par derrière et d'une voix douce et calme, elle lui murmura dans l'oreille gauche : « apprends à pardonner ».

Amélie tourna la tête et rechercha son visage.

– Je ne lui ai jamais gardé rancune.

– Et pourquoi continues-tu de penser à lui ?

– C'est parce que je l'aime !

– C'est bien que toi tu l'aimes ! Mais lui, il ne t'aime pas et il ne t'a jamais aimée non plus !

Amélie, impuissante, se mit à pleurer.

– Pourtant il me disait qu'il m'aimait.

– C'est normal qu'il te flatte en te disant qu'il t'aime. Mais n'oublie pas que la plupart des gens sont faits pour flatter le monde. Essaie ta chance avec une bonne personne et oublie les fausses personnes. En amour, il faut être parfois fier de certaines déceptions car, c'est après avoir quitté certains conjoints qu'on tombe sur le meilleur. Alors, à quoi bon de tout le temps penser à quelqu'un qui pense que sans lui, l'on ne serait pas heureux ! Oublie-le et pense à l'avenir !